An endless night | ft Max

- an endless night -

One day you'll leave this world behind. So live a life you will remember. Light a fire that no one can put out. Carve our names into those shinning stars. Go adventure far beyond these shores.

Un vent de liberté, tiède comme la douceur de l'été, caresse à nouveau ton existence. Et pour cause, tu viens d'enterrer la menace planant durant trop de semaines sur la vie de ton enfant. Enfin, quelqu'un s'est chargé de buter la menace. Toi tu as buté le quelqu'un afin d'éviter des désagréments. Les deux victimes reposent donc six pieds sous terre dans votre jardin. Vrai coin de paradis aux nombreux cactus et cadavres, rendant la terre particulièrement fertile.
Ainsi, l'histoire peut reprendre là où elle s'est arrêtée et tu t'empresses d'appeler ton bff, impatience de lancer le prochain chapitre de ta folie grandissante avec son aide. "Max ça va ?" Tu n'attends pas de réponse. Evidemment qu'il va bien, entendre ta voix suffit à rendre heureux n'importe qui. "Alors voilà" l'amorce du service à réclamer telle une taxe sur votre amitié se dévoile sans attendre "il faut que tu organises mon EVJF ce week-end" non seulement il doit liquider ses plans à ta demande mais en plus, te préparer une fête inoubliable afin de corresponde à tes standards élitistes.
Pourquoi une telle urgence ? Parce que ton fiancé désire officialiser votre union rapidement donc la grande cérémonie pompeuse se déroulera plus tard au cours de l'année. Tu te contentes, pour l'instant, d'un rendez-vous rapide à la mairie et d'une lune de miel surprise avec bien sûr, un enterrement de vie de jeune fille grandiose. Lequel repose sur les épaules du grand et célèbre phare de l'humanité, Maximillian. Certainement honoré de cette responsabilité.
"Invite du beau monde" une précision quasi inutile quand il s'agit d'un évènement te concernant "pas tes nouveaux camarades" car tu refuses de te coltiner les derniers bébés séraphiens et cela comprend également Iris "ni ma soeur" susceptible de plomber l'ambiance à cause de la nouvelle de ta grossesse non divulguée au reste du monde "ni Jackson" définitivement trop vieux pour ses conneries. Par contre, tu exiges la présence de ton ancien coéquipier, Hannibal. Le seul de l'équipe ayant un sens de l'humour proche du tien.
Commande passée, tu te sens allégée d'un poids et excitée à l'idée de découvrir le fabuleux week-end prévu par Max. Vous vous retrouvez à l'aéroport de Los Angeles, samedi matin, près du jet privé du primordial comme toute célébrité digne de ce nom. C'est avec deux valises d'approximativement 10 kilos chacune que tu débarques sur la piste, contenant tes essentiels de voyage.
En d'autres termes : des tenues éblouissantes signées Enchantress et les accessoires assortis."Alors on s'envole vers quelle destination ?" Tu t'es retenue de le mitrailler de questions afin de pouvoir t'émerveiller au moment venu cependant, tu te laisses gagner par un excès de curiosité. Ta seule exigence - oui tu en avais forcément une - était un endroit chaud, sous le soleil ou sur la plage, pour afficher ton corps encore mince et sculpté avant de le voir déformer par les kilos supplémentaires du bébé. Ta pseudo hantise du moment.

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« Max ça va ? »

Dans un brouhaha d'enfer et des grincements affreux, le célèbre Golden Gate montrait des signes inquiétants d'usure depuis que le Rhino et sa bande de terroristes avaient décidé d'essayer de faire sauter l'un de ses piliers.

« Tu tombes assez mal, pour être honnête... »

Parce qu'il tenait à bout de bras une partie de l'édifice et qu'il peinait à le faire à une main, l'autre étant occupée à tenir le téléphone qu'il n'osait pas laisser tomber, au risque de le voir tomber dans l'eau et donc de perdre définitivement la conversation. Or, de tous les cataclysmes que Max était prêt à risquer, il en était un qu'il préférait ne pas avoir à confronter : une Hazel persuadée qu'il lui avait raccroché au nez.

« On peut reparler plus tard ? »
« Alors voilà...»

Il supposait que ça voulait dire non. Avec une petite grimace, et en devant serrer les dents il s'efforça de pousser sur son bras pour développer les quelques dizaines de tonnes de poussée supplémentaires nécéssaires pour redresser le pilier en passe de céder, tout en essayant bon gré mal gré de réfléchir à la manière dont il pourrait régler ce problème, à part en continuer à jouer à Atlas dans l'attente que les autorités du pays ne ramènent des gens pour fabriquer un nouveau pilier... ce qui pouvait prendre du temps, considérant les problèmes administratifs inhérents à ce genre de construction.

Il coinça son téléphone entre son oreille et son épaule, libérant une main qui pu essayer d'atteindre la poutre d'acier un peu plus haut, tandis qu'il préparait son regard laser afin d'essayer de faire fondre les matériaux pour les tordre, en espérant pouvoir souder par la suite les deux pieds en un afin d'offrir une solution temporaire au problème du moment.

« Que j'organise ton quoi ? »

Il avait oublié que ça n'était pas vraiment un dialogue. Elle exigeait déjà qu'il invite du beau linge pour l'occasion. Mais pas les nouveaux Primordiaux. Ni sa sœur. Qui techniquement, était une nouvelle elle aussi, mais comme les rapports entre les sœurs variaient beaucoup, il préféra ne pas faire le commentaire à voix haute considérant que l'incident pouvait se trouver à peu près au détour de chaque mot prononcé concernant Iris.

« Hazel, on peut en reparler plus t... »

Trois bip. Elle venait de raccrocher.

Le Week-End venu, le gigantesque SLAX ( Anciennement LAX mais Seraph y avait ajouté une lettre en se l'appropriant... ), l'aéroport mythique de Los Angeles racheté par Seraph, était bondé de monde et les trafics aériens tout entiers étaient perturbés. Des milliers de fans s'étaient pressés sur les lieux pour assister au départ des convives à bord du Seraph One, repeint pour l'occasion en rose pour l'évènement. Ce qu'Hazel exige, Hazel obtient. Et ce que Max demande... Max obtient aussi. Seraph Inc avait fait des pieds et des mains pour l'aider à honorer la... requête... d'Enchantress.

« Je vois que tu as décidé de voyager léger. »

Souligna Max devant les bagages qu'on s'empressait de charger.

« C'est assez proche d'ici, si tu veux tout savoir... mais si tu veux des indices... j'espère que tu as travaillé ton espagnol » parce que lui non. «... et que t'as pas trop le mal de mer. »

Bras offert à sa comparse, The Defender – car oui, il était là dans sa tenue de Defender, sur le sol américain à la vue de tous c'était une obligation contractuelle – s'apprêtait à guider Hazel jusqu'à l'escalier menant jusqu'à l'avion.

« J'ai même invité le Brad et Angélina. » Pitt et Jolie. Sans que l'un et l'autre soit au courant de la présence de leur ancien conjoint. On ne fait pas de fête d'anthologie sans dispute magistrale. « Pour les petits détails, sache que le dress code des invités participant est le rose ou le violet. Tu as la seule à avoir le droit de porter autre chose et... »

Il claqua du doigt, pour faire apparaître un sbire de Seraph Inc occupé à ramener un petit coussin de satin rouge sur lequel se trouvait une tiare de diamant, laquelle devrait orner le front d'Hazel pour le reste du week end.

« Ta couronne pour rappeler à tous que tu es la Reine du Week-End... »

Il avait fait des pieds et des mains. Ce truc appartenait à un musée en guerre juridique avec le gouvernement mexicain puisqu'apparemment la tiare avait appartenu à une princesse Maya ou une sorte d'Indien qui vivaient là avant que des tarés coloniaux ne débarquent avec des flingues, des maladies vénériennes et le SRAS pour leur apprendre les principes de la civilisation, la vraie.  

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Tu laisses le personnel s’occuper de tes affaires, focalisée sur ton ami, impatiente d’en apprendre plus sur votre week-end ensemble. “Assez proche ?” Légère pointe de déception écorche tes cordes vocales, espérant t’envoler vers une destination complètement délurée et sensationnelle genre Ibiza. Hélas, tu n’iras en Espagne ni pour ton EVJF ni pour ta lune de miel. Cependant, ton visage s’illumine à la découverte de l’indice donné au sujet de la langue parlée. “Haaaan on va au Mexique ?” La surprise te plaît même si tu ne vois pas le rapport avec le mal de mer. Aurait-il loué une île entière ? Tu t’attends forcément à un truc mémorable.
“Tu me connais" toi et tes goûts extravagants et tes collections saisonnières et tes tendances passagères "j’ai une tenue de chaque couleur” avec lingerie assortie afin de pouvoir suivre le dress code ou te distinguer de lui en portant du rouge passion ou du blanc immaculé ou encore du bleu amoureux. “Mais tu pouvais pas laisser le costume sérieusement ?” A peine arrivée, tu rouspètes déjà et réclames un dédommagement face à la concurrence imposée par Max dans son rôle de chouchou de l’Amérique quand tu es supposée être la seule diva de ces prochaines 48 heures.
“C’est mon week end et…. ooooooh” la vision du diadème éclipse subtilement et subitement tes complaintes. Il peut garder son déguisement, tu t’en fiches maintenant que tu disposes d'une couronne et non d'un serre tête orné de bites qui pendouillent au moindre mouvement. “Mon premier cadeau” lequel tu n’envisages pas une seconde comme un prêt à restituer après les festivités “elle est trop belle” et scintille sur ta belle chevelure peignée en tresse de princesse à l'occasion.
“J’avais la même quand j’étais petite” alors non pas exactement, la tienne était un accessoire en plastique disponible dans n’importe quel magasin des Etats-Unis. Celle-ci est un trésor national ayant traversé les âges. “Je l’adore merci !” Tu es rarement reconnaissante envers les autres, un défaut de fabrication semble-t-il. Mais cette fois tu ne lésines pas sur les signes de gratitude, enlaçant ton ami pour clôturer la session émotionnelle. “Je vais la réutiliser lors de nos jeux de rôle avec Skye.” Quelle meilleure utilisation ? Tu n’as donc, aucune intention de t’en séparer, peu importe si le gouvernement mexicain déclare la guerre à ton gouvernement.
De toute manière, les guerres font de la bonne pub à Seraph car elles permettent de mettre en avant ses produits préférés, à commencer par les Primordiaux. “Il faut que tu me portes…” parce que tu ne vas pas simplement monter l’escalier tel un individu lambda. La reine du week-end, il a dit. Et tu te presses d'immortaliser la scène depuis ton téléphone portable tourné en mode selfie. Ainsi ta communauté (et le monde entier) aura l’occasion de suivre les différentes étapes de ton EVJF, s’en réjouir ou te maudire d’avoir autant de chance.
Du moment que les gens parlent de toi.
“Salut mes piranhas adorés, me voici à l’aéroport, en compagnie de Max la menace” et l’écran se tourne furtivement vers lui, laissant le peuple américain admirer l'incroyable Defender en train de vivre un fabuleux épisode de la vie d'Enchantress “qui vient de m’offrir le plus beau bijou au monde” car c’est un ami attentionné dévoué plein aux as capable de gérer la pression d’un tel évènement médiatisé “elle vaut combien ?” Un paquet de tragédies, tu espères. Les doigts effleurent la tiare de diamants alors que tu secoues légèrement tes cheveux histoire de rendre ta storie encore plus canon.

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« Assez proche, oui. » Il répète, conscient de la déception dans le ton de la voix d'Hazel, mais certain aussi que son idée lui plaira, quoiqu'elle en dise. L'indice semée lui permet d'ailleurs de retrouver le sourire et l'espoir d'un week-end formidable. Max se contente d'un air impassible, soulignant qu'il ne comptait ni confirmer ni nier et qu'elle devrait se contenter de profiter de sa surprise. L'ensemble des invités ayant la chance de participer au vol avait d'ailleurs pour consigne de ne rien dévoiler.

« Je suis contractuellement contraint de porter ce costume à chaque apparition publique, tu le sais bien... »

Hors, comme leur départ se faisait sous des milliers de pairs d'yeux de fans en délire, et que l'aéroport ressemblait à Cannes avant l'heure, il fallait bien qu'il honore ses obligations. De toute manière, une fois dans l'avion il enfilerait autre chose, comme prévu.
Du reste, la tiare apportée sembla suffire à calmer le Monstre et à lui faire oublier cette histoire de cape noire et de super-costume.

« Quand tu verras ce que j'ai prévu de porter, tu regretteras ta critique ! »

Et parce qu'il ne voulait surtout pas avoir à gérer son caractère maintenant, il opta pour l'idée de ne pas lui repréciser que le bijou était un prêt pour l'évènement et non pas un cadeau définitif. Petite subtilité qu'il ferait en sorte de lui expliquer plus tard. D'ici... quelques mois, sûrement, en espérant qu'entre temps, le monde entier ait oublié l'existence de cet objet, ce dont il doutait, hélas.

« Que je te porte ? »

M'enfin, c'est son week-end. Il se plia donc sans râler à cette demande, ses bras bras venant la maintenir au niveau du haut du dos et derrière les genoux comme toute princesse se devait d'être gentiment portée par tout gentleman qui se respectait... le tout sous l'oeil inquisiteur de la caméra du téléphone d'Enchantress, décidée à partager les choses avec ses fans en délire.

« Elle est inestimable. »

S'appliqua-t-il à expliquer, on ne peut plus sérieusement, en approchant des marches qu'il ne grimpa même pas puisqu'en bon showman qu'il était, c'est en s'arrachant à la gravité qu'il la porta jusqu'à l'entrée de l'avion, afin de ne poser pied à terre qu'une fois dans le petit compartiment d'entrée du gigantesque aéronef. Un sas fermé les attendait là et derrière les attendait une véritable armée de stars toutes plus délurées les unes que les autres, présentes pour que le trajet jusqu'à la destination mystère se passe dans une ambiance de folie.

Naturellement, il l'avait invitée à retrouver le sol, et s'était effacé du SAS menant dans le reste de l'avion, afin qu'elle soit seule pour prendre en pleine face la surprise festive de folie qui l'attendait dans tout l'avion. Cocktails, champagne, des tonnes de ballons rose et violet – toujours pour rappeler le Dress Code – un DJ sur les dents prêt à envoyer les watts, et des tonnes de canons à confettis qui n'attendaient à bombarder des paillettes dorées dans tous les sens.

Ce qu'ils ignoraient, en revanche, c'est que la tiare, bijou antique et véritable trésor national, suscitait déjà les intérêts des gens forts inconvenants. Et tandis que The Defender laissait Hazel festoyer avec les (trop) nombreux convives pour aller troquer son Super-Costume pour sa tenue d'EVJF ( bermuda à fleurs dans des nuances allant du rose au violet, chemise de plage assortie, ainsi qu'un tshirt blanc – le même que tous les convives – décoré d'une photo d'Hazel sans une posture un peu aguicheuse, et à la fois turbo stylée ) un groupe de nationalistes liés aux Cartels se renseignait déjà pour essayer d'organiser le plus grand braquage du siècle pour récupérer la tiare.

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Portée dans les airs comme une reine de la dynastie Marvella, tu arrives à la porte avant, dégoulinante de prestige. Entrée divine capturée par ton android, transmise sur ton Mirror, commentée avec enthousiasme. Du contenu partagé à travers toute la planète impatiente de savoir où le Seraph One va atterrir avec ses guest-stars dont quelques Primordiaux tel Thunderbolt.
C'est lui qui déclenche les confettis et paillettes lorsque tu mets un pied à l'intérieur du jet, initiant le début de la surprise. Tubes de l'été et flûtes de champagne agrémentent le trajet mais tu demeures incroyablement sobre. A cause du bébé. A cause de Skye. Alors malgré la tentation indécente de goûter du bout des lèvres ce pétillant vin, tu te contentes d'un cidre. Même couleur, même consistance.
Personne ne capte le subterfuge. Sauf peut-être tes anciens collègues et encore, ils sont focalisés sur les défis à relever pour voir lequel des deux devra faire des pompes sur une aile de l'avion.

Ainsi, tu es certainement la personne la plus lucide de la fête. Pourtant tu ne remarques rien d'étrange à bord. Notamment une hôtesse ne te quittant pas des yeux. En réalité, elle garde surtout un œil sur ton diadème. En plus d'écouter discrètement les conversations pour obtenir des informations quant à la suite du week-end.
Hélas, personne ne lâche le moindre morceau à mastiquer. Les consignes de Max sont respectées malgré les grammes d'alcool diffusés dans le sang. Les complices sont donc forcés de prendre le relais à l'aéroport international de Tijuana où vous arrivez, couverts de paillettes violettes et plumes rosées.
Hannibal ayant jugé bon d'amener une cargaison entièrement de boa aux couleurs du dress code. Une horde de paparazzis tentent de vous approcher, mis en échec par la sécurité déployée. Cela ne vous empêche pas de prendre des poses classes et naturelles afin de rendre les clichés encore plus sensationnels.

Votre cortège finit par rejoindre les nombreux véhicules garés près de la piste d'atterrissage; direction la prochaine étape du fabuleux EVJF organisé par Max. Son tee-shirt continue de te faire sourire. Depuis le temps que tu lui donnes des conseils vestimentaires. Il porte enfin quelque chose à ton image. Il porte littéralement ton image.
"T'as vu la tête de Brad quand il a vu Angelina ?" Une tension palpable et palpitante comme tu les aimes, regards assassins, remarques acides, d'ici la fin du voyage tu pressens un cadavre. Puis, un meurtre passionnel durant votre escapade la rendait davantage mémorable. Tu mises sur elle comme assassin et lui comme victime car les femmes sont bien plus vicieuses à ce jeu-là. Parole d'experte.
Vitre baissée afin de renfiler l'air mexicain et causer un dommage écologique avec la climatisation circulant à fond, tu laisses ta curiosité reprendre le dessus. "Quelle est notre première activité ?" Un truc sans alcool, de préférence...

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Arrivés à l'aéroport de Tijuana, c'est dans un convoi de décapotables rose bonbon traînant des chapelets de centaines de ballons et des clochettes que la troupe de fêtards s'engage dans toute sa luxueuse indécence dans les rues d'une ville en pleine récession économique, la foule de Mexicains désoeuvrés n'ayant finalement le droit que de saluer la farandole de voitures de luxe occupées à klaxonner sur tout le trajet histoire d'ajouter un peu de tapage dans les quartiers défavorisés qui, l'espace d'une petite dizaine de minute, seront devenus des quartiers riches en heu... joie ?

C'est vers le port qui se dirige l'envolée sauvage, les quais ayant été privatisés pour l'occasion. Hors de question que des pauvres locaux ne risquent de croiser les formidables invités du jour. Et le convoi de fêtards s'arrêta là, sous un parking improvisé sous un chapiteau gigantesque voué à servir de couverture pour cacher la suite des festivités.

L'occasion de goûter quelques mets locaux, et accessoirement de signer en hâte les dernières autorisations. Car oui, Max avait organisé les choses avec un timing compliqué et pendant que lui confirmait d'un signe de la tête qu'il avait effectivement vu Brad et Angelina se jeter des regards transpirant de haines, des assistants négociaient encore avec les autorités portuaires, à grand renfort de pots de vin, afin d'interdire à tous les navires autres que ceux qu'ils auraient choisis, de pouvoir partir en mer.

« Avec toute cette colère, soient ils s'entretuent, soient ils se choppent pendant le week-end. »

Oui, Max était très investi, acceptant de jouer pleinement les commères et langues de pute pour donner son avis sur tous les gens présents. Option critique des choix vestimentaires et jugement honteusement mesquin des petits bourrelets des Summer Bodies les moins cohérents du lot.

« Riri a pris trop de fesses, on est d'accord ? »

Et Hazel voulait la suite, seulement il fallait la faire patienter un peu. Une petite demi-heure, rien de plus. Demi-heure passée justement à participer assidument à l'un de ses sports préférés qu'était le bitching. Cible prioritaire ? Iris évidemment. Lady Gaga aussi. Il avait même fait reconduire cette petite dinde de Nicky Minaj qui avait osé porter une tenue qui ne correspondait pas au dress code juste dans le but d'attirer l'attention sur elle.

« Et en twerkant devant les Stewart. Quelle garce. »

Oui. Il était à fond.

La phase d'attente passée, l'un des assistants vint l'avertir que la suite était parée. Bras dessus, bras dessous, il invita donc Hazel vers la sortie du chapiteau, afin qu'ils s'engagent son le ponton, suivi des autres convives où au bout du quai les attendait un grand voilier. Une frégate ancienne plus exactement, fleuron des guerres Mexico-Américaine... dont le bleu azur et les lasures rouges avaient été repeints en rose pétant. La figure de proue du majestueux navire nommé autrefois la Nymphe avait été remplacée par une sculpture d'Hazel moitié sirène. Et évidemment, le navire tout entier, pièce historique, avait été officiellement renommé pour l'occasion.

« Tu m'avais dit que tu aimais bien pirate des Caraïbes. Je t'ai même dégoté Johnny Depp et j'ai trouvé un moyen de lui faire obtenir le permis grand voilier. »

Après l'avoir arraché plus ou moins de force d'un centre de désintox, en plus de ça. Reste que la frégate allait simplement être utilisée pour partir au large, car au loin, un petit noir sur l'horizon de l'océan laissait deviner qu'un navire plus massif encore les attendait. Mais chaque chose en son temps. Pour l'heure, Max guidait Hazel jusqu'à voilier où les emplacements qui accueillaient autrefois des canons servaient à ranger des transats parfaitement alignés, et où une foule d'artisans en tout genre offrirait massage, session de détox et travail des ongles le temps du voyage qui les mènerait au lieu définitif de la soirée.

« C'était ça, ou un trajet en hélicoptère. »

Et franchement, l'hélico, ça aurait été surfait.

« Mais ça aurait été problématique pour nos cheveux. »

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Avec la stratégie mise en place par Max, tu ne vois pas le temps passer car s'il y a bien une activité que tu adores pratiquer sans modération absolue - en plus du sexe - c'est le commérage. Passée athlète depuis une bonne décennie, tu peux aisément participer aux JO des plus grosses langues de pute quand ton ami, lui, refuse souvent de participer à ton sport favori. Cependant, cette fois il fait une exception et se lâche complètement, utilisant sa bouche à bon escient au point de te faire oublier l'attente forcée.

Conquise par la conversation, tu abordes un sourire béat alors que vous commencez à parler de ta soeur. Même si elle n'est pas présente (à ta demande), cela ne l'épargne pas de vos disgracieux commentaires. "Tu vois" main posée sur son bras afin de capter davantage son attention divaguant parfois ailleurs "ces longues années à te former" la modestie ne t'étouffe définitivement pas, c'est à peine si elle parvient à t'effleurer "n'ont pas été vaines" bien au contraire. L'élève dépasse presque le maître. Ainsi l'équipe des Primordiaux perd une diva pour qu'une autre se révèle.
C'est que tu as senti, dès votre rencontre, un potentiel superficiel déborder de lui comme un raz-de-marée. En même temps, un gars blond venu d'une ferme avec un costume moulant, quelle meilleure recrue ? Tu es fière d'avoir pu l'amener à s'élever aussi haut. "Maintenant tu brilles vraiment" car avant il était un peu dans ton ombre. Heureusement, la suite des festivités arrive, épargnant Max d'un discours alimenté par la sève acidulée de ton égo cannibale.
Tu sors donc du véhicule en sa compagnie et défiles sous le chapiteau telle la divinité que tu incarnes quand ton regard se pose sur le magnifique navire accosté au port. Immédiatement, tu aperçois la sculpture à ton effigie. Il lui manque certes un peu de poitrine pour correspondre à la réalité mais c'est l'intention qui compte.

"Haaaan c'est mon autre cadeau ?!" Persuadée de garder tout ce que tu reçois aujourd'hui, tu te languis de montrer le bateau à Skye et partir en balade amoureuse dessus. Il va devoir passer le permis grand voilier. Obligé. Ou tu lui achèteras contre un bon prix. Ou tu utiliseras ton pouvoir de façon abusive. Les options ne manquent pas. "Je t'ai déjà dit que j'étais sirène dans une autre vie ?" A peu près un million de fois. Ce qui explique certainement pourquoi tu reçois ta propre version de Pirate des Caraïbes avec le vrai et l'unique Jack Sparrow aux commandes, prêt à jouer le capitaine charismatique des mers.
"Tu vois Max, c'est pour ça qu'on est amis" parce que vous avez les mêmes préoccupations existentielles et non parce que vous avez sauvé de pauvres innocents et affronté de redoutables adversaires et défendu les valeurs de votre patrie durant près de vingt ans ensemble. Max te comprend. Max te connait. Il sait combien de temps tu passes à t'occuper de tes cheveux. Donc tu apprécies encore plus son attention. Et l'abandonnes afin d'embarquer à bord de l'Enchantress.
Après avoir enfilé ton bikini orange fluo et reçu ta manucure île paradisiaque et posté une trentaine de photos dont la moitié avec Deep et profité de ton massage californien, tu testes désormais les cocktails sans alcool. "Max viens goûter ça !" Une façon innocente de l'alpaguer.

"Du coup je me disais" piège en approche attention, s'il s'installe sur le transat à côté de toi l'est foutu "ça serait bien que tu mettes le grappin sur quelqu'un ce week-end." Sa vie sentimentale de nouveau au coeur des préoccupations, déesse de l'amour prend son rôle au sérieux. Parfois. Car tu ne perds pas espoir de parvenir à le caser et t'en vanter et organiser des soirées entre couples et comparer vos expériences et en faire ta bff enchantée. "Ton célibat me déprime..." plutôt la perspective d'être la seule à t'avancer vers la parentalité.

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Dans les coulisses du pays, il se passait quelque chose qui n'était jamais arrivé depuis près d'un demie siècle : trois des plus grands narcotrafiquants du Mexique s'étaient contactés pour une trêve. Il y avait plus important que brasser des millions de dollars sur le dos des locaux en les faisant travailler et mourir pour quelques misérables tonnes de cocaïne : La tiare devait être retrouvée, reprise à l'oppresseur Américain et devait retrouver sa place dans les mains des familles natives du pays. Les Chapos avaient donc fait appeler tous les Sicarios du coin, et pendus aux informations régionales, tous attendaient de savoir où aurait lieux cette affreuse fête, décidés qu'ils étaient à aller reprendre ce qui était à eux par la force.

« Max viens goûter. »

C'était un piège. Max connaissait parfaitement Hazel, et elle avait toujours un petit plissement aux coins des yeux quand elle préparait quelque chose. Une mimique infime que seul des yeux capables de percevoir des micros détails pouvait flairer. C'est donc avec un sourire agréable, mais méfiant qu'il s'était approché pour goûter.

Pas de drogue dans le verre. Pas d'odeur de sang non plus, elle ne cherchait donc pas son appui pour justifier un meurtre.

« Du coup je me disais... »

Il l'aurait parié. Et c'est un air songeur qui s'empare de son visage lorsqu'elle lui déroule ses projets de la soirée, lesquelles tournaient comme toujours autour de l'idée de lui trouver quelqu'un, à croire que son célibat engendré par sa vie monastique et chiante faisait resurgir des angoisses chez Enchantress.

« Mais si je mets le grappin sur quelqu'un ce week-end... je ne pourrais pas m'occuper de tous les détails de ton EVJF. Donc... ce célibat qui te déprime est en réalité une aubaine pour ton week end et tu devrais t'en réjouir.»

Et ne surtout pas essayer de lui arranger un coup avec qui que ce sont de cette soirée. Il avait déjà fait l'effort de se laisser convaincre de participer lui aussi aux petites attentions des professionnelles de la relaxation invitées pour bichonner les convives.
D'ailleurs, il ne tarda pas à relever la main pour présenter ses ongles, tous vernis d'un dégradé allant d'un ongle du pouce couleur chair jusqu'à un petit doigt violet intense.

« J'espère que ça part vite. »

Non. Ça ne partirait jamais assez vite à son goût, à moins d'utiliser des techniques de roublarde du milieu qu'on ne lui partagerait probablement jamais.

« Elles m'ont même fait les ongles des pieds. Je sais pas si je dois m'en réjouir ou pas. »

Ceci dit, pendant ce temps, le navire continuait sa progression et leur destination apparaissait enfin. Le Skye Walker – oui, Max avait aussi payé pour faire renommer un navire de croisière gigantesque pour un jeu de mot pas ouf – était un yatch gigantesque à plusieurs étages, pourvus de plusieurs piscines jacuzzi et d'un pont principal qui pouvait se transformer en dance floor, en héliport ou terrain de tennis au besoin.

Inutile de préciser qu'il avait lui aussi été repeint. En rose, évidemment. Et que des milliers de ballons y étaient suspendus. Le premier à avoir visité toutes les piscines fut, évidemment, Thunderbolt.

« Il y a un jacuzzi avec uniquement de l'eau volcanique venue du japon. Je sais pas ce que ça apporte de plus, mais il fallait que je te le précise. »

Des mains d'un employé, il attrapa une petite longue vue qu'il déplia, en invitant Hazel à regarder au nord, vers le large.

« Et tu vois ce petit ilot là-bas ? C'est une île qui s'est formée récemment à cause d'un écoulement de lave. Les coraux se sont rapidement construits sur les hauteurs jusqu'à dépasser de l'eau. On le voit mieux à marée basse. C'est le seul endroit du monde où on peut voir ça. » Et ça n'annonçait rien de bon. « Du coup, j'ai parlé à quelqu'un de la NAVY qui m'a proposé de me céder les stocks de lance-roquettes AT-4. Et l'une des premières activité du jour sera d'essayer de tirer sur l'ilot depuis le pont principal ! »

Parce qu'Hazel ne veut pas assister à un feu d'artifice. Hazel veut le déclencher, n'est-ce pas ?  

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Quelle excuse va t'il te servir cette fois ? Surement un truc chiant à mourir connaissant Max. Tu constates avec désarroi qu'au fil des années, le gendre idéal se consacre de moins en moins à sa vie sentimentale. C'est plutôt alarmant et vraiment dommage puisque les hommes de la quarantaine ont, d'après californiente magazine, la côte dans les statistiques. Il pourrait donc en profiter pour se multiplier sans modération.

"Parce que tu n'as pas tout prévu à l'avance ?" Question piège vient fouetter l'air marin, tu ne le lâches pas du regard. Prête à lui tomber dessus si sa réponse va à l'encontre de tes attentes. Quand soudain, tu te redresses sur ton transat. "J'ai compris !" Vent de légèreté souffle à nouveau sur le navire. Ou presque. La menace ne plane jamais très loin de ton esprit. "Tu veux que je m'en occupe en fait !" Ton sourire se dresse entre vous telle une armée incorruptible. Ce petit week-end promet d'être plein de rebondissements.
Et comme tu es une amie terriblement dévouée, tu trouveras aussi une conquête à Hannibal car la perspective de l'enchaîner à quelqu'un te procure un plaisir sans nom.
"N'en dis pas plus, je suis sur le coup." En d'autres termes, tu vas jouer les entremetteuses sans te soucier des goûts de l'un ou des désirs de l'autre, t'en remettant à ton flair. Voilà six ans que tu navigues sur les eaux tumultueuses de l'amour, tu es donc parfaitement capable de t'occuper des histoires de coeur (et de cul) de tes proches.
Enchantress au boulot.

Apaisée par la tournure de cette conversation, tu profites à nouveau de ton EVJF organisé par le plus dévoué des héros. En témoigne sa manucure. "Ça dépend si t'as pris le permanent, le semi permanent ou le classique ?" Autant de termes n'ayant aucun sens pour le primordial, peu adepte des soins de beauté. Excepté lorsqu'ils concernent les colorations capillaires. Tu le sais oui, qu'il couvre ses cheveux blancs depuis des années déjà. Nul besoin de nier l'évidence.
"Ooooh lui aussi il est pour moi ?" Chapeau relevé, cocktail abandonné, lunettes de soleil baissées pour mieux admirer l'imposant navire, tu t'avances sur le pont. D'après le nom, le cadeau se destine davantage à ton fiancé. Quelle généreuse attention. Tu n'es en revanche, pas certaine que la couleur l'enchante. Un léger inconvénient. A peine un détail équivalant à plusieurs milliers de dollars de peinture.
Avec la longue vue, tu observes l'île mentionnée. Sa proposition te surprend. Pas seulement car vous êtes en dehors du territoire américain mais également (et surtout) car Max t'incite rarement à tout détruire sur ton passage. Tente de t'en empêcher. Te gronde lorsque tu désobéis. Quoi que, sur un malentendu, il se rend complice de tes conneries. RIP Corantine. Il doit tellement trouver le temps long sans toi dans l'équipe.

"J'ai trop hâte !" Enthousiasmée au possible, tu sautilles sur place, manquant de lui écraser le pied par inadvertance après avoir éclaté son tympan à crier telle une tarée. "Ça sera comme au bon vieux temps ! Je te manque pas trop ?" C'est le moment où il exagère le poids de ton absence, fait une rétrospective de vos années ensemble à combattre le crime, critique allègrement un ou deux voire carrément trois de ses nouveaux collègues et promet de toujours te faire passer en premier, croix de bois croix de fer s'il ment tu le crèves.

- an endless night -

One day you'll leave this world behind. So live a life you will remember. Light a fire that no one can put out. Carve our names into those shinning stars. Go adventure far beyond these shores.

Elle croyait vraiment réussir à le coincer avec une question piège aussi facile ? C’est qu’elle n’avait pas encore noté à quel Max pouvait être parfaitement parfait, alors. Parce qu’il s’était contenté de secouer la tête de gauche à droite.
“Bien sûr que non, je n’ai pas tout prévu à l’avance.” Il savait que ça pouvait ressembler à une mauvaise réponse. Ceci dit, avec de vrais arguments parfaitement viables, sensés, et logiques, il savait aussi que c’était pourtant la meilleure des réponses possibles, et pour cause : « Parce que j’ai prévu qu’il pourrait y avoir des changements de plan et qu’avec toi il faut toujours s’attendre à de l’inattendu. C’est pour ça qu’on est ici à Tijuana d’ailleurs. » Dans un bled merdique du tiers monde où les gens sont vaguement doués pour la bouffe épicée et la musique un peu Caliente.


« Et du coup non, je comptais pas vraiment sur toi pour t’occuper de quoi que ce soit. »

Ni pour la fiesta du week-end, ni même pour essayer de lui arranger un coup avec une pauvre nana qui finirait probablement par mourir. Parce que c’était plus ou moins le sort que l’univers réservait à toutes les pauvres filles que Hazel cherchait à lui présenter. Des petites descendantes d’Icare persuadé d’être à deux doigts de toucher le soleil avant d’y passer.

« Honnêtement, t’as pas besoin d’être sur le coup. »

Comme d’habitude, Hazel ne l’écoutait pas du tout, et il se contenta d’hausser les épaules en adressant une prière à ses ancêtres Solars, espérant qu’il existait sur sa planète natale une sorte de divinité capable d’une prouesse aussi incroyable que celle de faire oublier à Hazel quelque chose qu’elle avait décrété qu’elle ferait.
Restait à espérer, surtout, que la pauvrette qu’elle choisirait n’était pas trop connue. Corantine, et la journaliste toxico de la fois précédente n’avaient manqué à personne - médiatiquement parlant en tout cas. Mais une starlette un peu connue ? Hm. Il y a des chances que la disparition fasse grand bruit.

Reste que de toute manière, sa préoccupation principale se situe au niveau de sa manucure et des questions d’Hazel. Il n’avait aucune idée du produit utilisé. permanent, semi-permanent, classique…

« Je sais pas. Mais si j’y vais avec mes lasers, tu crois que ça devrait partir ? »

Pas de réponse. parce qu’elle était intéressée par le navire qu’ils approchaient, évidemment. Et là non plus, il ne répondit pas. parce qu’elle ne voudrait pas l’entendre lui dire que non, ce navire gigantesque n’était pas le sien.
Même si, à leur échelle bancaire, ça pouvait toujours se négocier. Quelques centaines de millions de Dollars. Rien d’insurmontable pour des Primordiaux.
Au pire, il accepterait de faire des placements de produits lors de ses lives Mirror pendant deux trois mois.

En partageant la longue vue et le projet de destruction de récifs rarissimes, Max savait qu’Hazel saurait apprécier l’activité. Et encore, elle n’avait pas vu le choix de design qu’il avait décrété pour les lance-roquettes qu’ils utiliseraient. Parce qu’un Javelin ou un AT-4 c’est vert, massif, terne, ennuyant en fait. Mais une fois peint en rose fushia, ça, ça devrait lui parler. Le tout pour sattéliser du plancton et dieu sait quels autres conneries qui pouvaient se frotter la couenne un massif de corail…

« Ben ça change maintenant que t’es plus là, tu t’en doutes. »

Il n’allait pas tailler non plus ses collègues. Max restait indubitablement loyal.

« Personne n’arrivera jamais à te remplacer, ça me semble plutôt évident. »

Mais il fallait faire avec, évidemment.

« Même Hannibal a l’air bizarrement calme. J’ai cru que ton départ l’avait rendu dépressif. Et je crois que Jackson aussi est triste de ton départ, mais qu’il n’ose pas le dire, tu le connais… trop occupé à être… »

Une personne fiable, solide, mature.
Un casse-couille, en fait.

« T’as vu un peu les nouveaux Kicks qu’ils ont recruté dernièrement ? On touche quand même le fond hein ? »

Ah là par contre, ils pouvaient se déchaîner ! Il n’y avait pas d’histoire de loyauté !   

- an endless night -

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Le regard tourné vers Max quand il ne vacille pas vers l'énorme navire ayant finit par attirer l'attention de tous les invités, tu le trouves peu démonstratif. Certainement l'émotion. Il ne trouve pas les mots. Et comment les trouver ? Ton absence doit lui briser le coeur. Un mal pour un bien. Tu es désormais libre de mener ta vie comme bon te semble sans rien devoir à Séraph. Ou presque.
Le concept de liberté à nuancer avec la firme. Tu demeures liée par un contrat. Et un sombre secret que tu n'ébruites pas, craignant des représailles terribles en cas de fuites.
"Chiant à mourir ?" Une manière plutôt soft de décrire Jackson. Même si tu dois admettre que ce vieux morceau te manque aussi. Parfois. Est-ce que tu prends de ses nouvelles pour autant ? Non. Trop occupée à décorer ta maison, fonder ta famille, épuiser ton mec, harceler ta soeur, alimenter ton Mirror, bichonner ton entreprise. Enfin bref, une vie rangée d'une fille tarée. La base quoi.
Le leader des Primordiaux ne s'attarde pas sur son équipe et ne mentionne même pas ses nouveaux membres, passe subtilement à une autre bande. Laquelle te fait un peu plus marrer. "C'est stratégique ! Plus ils sont bidons, plus vous avez l'air incroyables !" Tu connais seulement leurs noms aux petits poissons. Et encore, tu retiens principalement leurs pseudos. "Donc tu devrais te réjouir que les équipes de Seraph fassent des choix aussi douteux." Ainsi le Defender se retrouve encore plus mis en avant. Parlant du chouchou de l'Amérique, tu te demandes à quoi va ressembler sa fête d'anniversaire cette année ?  
Une préoccupation bien moins importante que ta fête actuelle. "Bon, tu vas me porter jusqu'au paquebot telle une reine ?" Avec une véritable tiare et une allure éclatante et un début de nausée venu des tréfonds de tes entrailles. Tu ne mets pas ça sur le compte de la grossesse. Réfutant l'idée que cette dernière va entraîner, au cours des mois à venir, quelques changements notables sur ton corps. Ton humeur. Le Skye Walker susceptible de couler durant cette période un peu particulière en raison de nombreuses épreuves à subir. "Je veux être la première à mettre le pied dessus..." marquer ton territoire de façon élégante "et pulvériser des cailloux." Des coraux.
Bien qu'à ce stade, tu te fiches royalement de la nuance, ton esprit focalisé sur la perspective de faire des dégâts et le plaisir de porter une couronne. Tu espères secrètement que Max ait prévu un costume entier d'ici la fin du week-end. Pas un truc encombrant non plus. Un truc authentique rafistolé pour correspondre à tes goûts.

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Chiant à mourir, c’était peut-être effectivement le terme qui correspondait le plus à la description qu’il se faisait de Jackson. Ceci dit, il devait aussi admettre qu’à côté de ça, lui-même n’était pas toujours à considérer comme un joyeux luron. Selon les standards des fêtards, des vrais, il était même totalement à glisser dans la case des rabats-joie. M’enfin, il compensait parce qu’à côté de ça, il était simplement un modèle de perfection. LE modèle, plus précisément. Bitch snap.

Rafale contre les teenages kicks. Second bombardement d’Enchantress, avec un peu de sagesse un brin cruelle. Les choses déroulaient parfaitement bien. Tout était parfait. Ou presque. Allait-il la porter jusqu’au navire ? Ce n’était pas prévu. D’autant qu’elle trouverait le moyen de considérer qu’être sobrement portée comme ça, à la main, n’était pas digne de la reine. Mais il allait improviser et trouver une solution d’anthologie, comme toujours.

Pendant ce temps, c’était l’effervescence dans les Haciendas des chefs des cartels. Maintenant que la presse était au courant que le précieux bijou était à Tijuana, c’est tous les Sicarios envieux de se faire un nom qui fonçaient sur les routes Mexicaine pour rejoindre la ville en organisant à la va vite le plus grand acte de piraterie de l’univers tout entier.
Des dizaines et des dizaines de tueurs au nez poudré comme des gâteaux, armés jusqu’aux dents, déferlaient dans les rues de la ville et rejoignaient les docks pour essayer de trouver des rafiots. Problème : des petites jalousies les amenaient déjà à se faire des crasses, en douce.

De retour au paradis flottant, Hazel avait effectivement été amenée à bord comme une Queen. Max l’avait encore fait patienter en expliquant que des gens voulaient lui parler. Et comme il savait qu’elle adorait être le centre d’attention, il avait eut le temps de trouver le plus gros et le plus décorés des fauteuils de luxe présent sur ce navire. Quelques ballons ici et là et voilà qu’il l’avait transformé en véritable trône pour sa majesté. Trône qui, évidement avait été porté sur le ponton avec la métahumaine confortablement assise dessus.

Ils étaient à présent à l’avant du navire, cerné de deux gigantesques tigres allongés de part et d’autre pour parfaire la scène. On leur ramenait les saints Lance Roquette, afin qu’Hazel ait l’honneur de pouvoir détruire la faune marine pour l’un des jours les plus mémorables de sa vie.

« Tu le mets sur ton épaule, tu alignes le viseur, et tu presses la détente, c’est aussi simple que ça. »

Max n’y connaissait pas grand-chose en arme, encore moins en bazooka, mais il avait la notice dans les mains, et il était à peu près sûr d’avoir suivi plus ou moins scrupuleusement toutes les étapes pour pouvoir faire feu. Il avait simplement oublié de prévenir qu’il ne fallait surtout pas se retrouver derrière l’arme lorsqu’elle tirait, sous peine de mort.

Alors bientôt, il n’eut plus qu’un seul tigre, et plus aucun dresseur pour le gérer. Un menu détail. Tout ce qui comptait finalement c’était encore d’avoir vu la roquette serpenter au-dessus de la mer face au coucher de soleil incroyable, et l’explosion d’un récif de corail rarissime avait conclu cette formidable scène.

« Tu sais qu’on dit que quand le ciel est aussi rouge, c’est que beaucoup de sang va couler cette nuit ? »

Mais ça venait peut-être du seigneur des anneaux. Max en était au moins à son sixième verre de champagne, c’était problématique.

« J’t’ai dit que j’avais fait exprès de mettre Brad et Angelina à la même table pour le repas. Ne me remercie. »

C’est elle qui lui avait tout appris à ce sujet.

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Le début du week-end s'annonce ultra prometteur. A vrai dire, pour quelqu'un d'aussi réticent à faire la fête en permanence, Max se débrouille extraordinairement bien avec cet évènement social super médiatisé. Tu es très surprise et surtout très satisfaite parce qu’il dépasse de loin toutes tes attentes. Ce sera assurément le meilleur EVJF de tous les temps. Cette pensée te met de bonne humeur. Te donne envie de le remercier à ta façon.

Quelle meilleure façon que lui concocter un autre plan foireux dont tu détiens le secret ? Enchantress sur le coup, prête à provoquer un énième massacre. Ne reste qu'à dénicher une nouvelle victime. Il sera encore plus facile de se débarrasser du corps cette fois, même si, tu n'as pas l'intention d'en arriver là. Mieux vaut l'envisager.
Et pendant qu'il te laisse en compagnie des invités, s'éclipsant faire tu ne sais quoi avec tu ne sais qui, tu te mets au boulot. Entre deux conversations et photos postées sur Mirror, te voilà à faire du tri parmi les individus présents, chercher le morceau de viande le plus appétissant. Ta considération de l'autre, un véritable symbole humaniste. Laquelle tu partages plus ou moins avec Skye. Naturellement, tu aimerais partager ce moment avec lui.
Enfin non, tu ne veux définitivement pas de son aide ou de son avis sur les cibles retenues. Il va assurément désigner la plus mielleuse d'entre elles. Mais tu te languis de ramener à la maison tous tes beaux cadeaux afin qu'il en profite à son tour. Même si tu émets un avis plus réservé concernant les tigres. Le problème se règle assez rapidement.

Tu suis les instructions données, arme posée sur l'épaule, énorme rocher en ligne de mire, roquette propulsée à l'horizon. Le résultat est spectaculaire. Tellement que personne n'ose applaudir, captivé par ta prouesse et peut-être aussi, un peu chamboulé par le triste sort réservé à l'un des fauves. Oups. Evidemment, tu te focalises sur ta réussite, faisant totalement abstraction de l'incident. Bien que ce dernier t'arrange, ne pouvant pas garder le félin.

La couronne, le voilier et le navire oui mais le félin non. Il va rayer le plancher et Skye est obsédé par ce plancher, l'autre fois tu l'as surpris en train de lui parler. Tu crois en effet que tout, absolument tout ce que tu vois et reçois, est un cadeau de Max ou d'un invité dont la générosité traduit l'admiration/affection à ton égard.
"J'ai adoré !" Provoquer un carnage ? Sans le moindre doute. Ton penchant destructeur s'en léchant les babines. Cependant l'instant merveilleusement chaotique touche à sa fin et la soirée débute. "Justement..." autant le mettre dans la confidence pour qu'il enfile sa plus belle tenue et vire ce tee-shirt - certes à ton image - mais ridicule "j'ai fait un petit changement dans le plan de la table" trois fois rien, une dizaine de places inversées histoire qu'il se retrouve avec l'ensemble oui l'ensemble de ta sélection.
"Fais-moi confiance." Clin d'oeil d'Enchantress, impatiente de découvrir avec laquelle de tes proies le Defender va matcher le mieux. Et tu te presses d'aller enfiler ta tenue de prédatrice cocktail pour la suite de cette fête.