Storm in high heels | ft Joy

- Storm in high heels -

They made you into weapon and then told you to find peace but you're full of rage. A combinaison of sensitive and savage. Like a wave in ocean with its own heartbeat.

Pimpante comme la collection d'été Weiss, tu débarques à la résidence séraphienne dans ta voiture, klaxon enfoncé pour prévenir de ton arrivée. Le gardien ne met pas longtemps à te reconnaître et t'ouvrir l'immense portail malgré une certaine appréhension. Souvenir d'une époque pas si lointaine à devoir gérer les catastrophes causées par Enchantress en personne. L'unique, l'ultime, version limitée assurée.
Munie de ton aura de connasse, tu fais le tour des baraques sans baisser la musique de la radio qui hurle un son à la mode. Pédale de frein piétinée, les pneus couinent sur la chaussée.
Tu es arrivée à destination.
L'immense villa de miss Pierce se dresse devant toi et tu presses la sonnette pour qu'elle te laisse à son tour pénétrer l'enceinte de sa propriété. L'attente est de courte durée. Faut dire que tu ne retires pas ton doigt du bouton alors en moins d'une minute le grésillement du micro te parvient. Court échange, à peine le temps de sourire à la caméra, te voilà dans l'antre de la primordiale.
Bagnole garée, portière claquée, tu retires tes lunettes de soleil avant de gagner la porte d'entrée que tu ouvres sans une once d'hésitation. Les bonnes manières définitivement rayées de ton code génétique. "Ma chérie !" Surnom affectif surgissant d'entre les lèvres, à croire que vous êtes proches. Vous l'êtes ! Depuis très exactement une semaine. Depuis que vous avez partagé un combat ensemble (les autres participants réduits à l'état de néant) au coeur de la cité des anges. Et surtout, depuis que tu as décidé de faire d'elle l'égérie de ta marque Sun Kiss. Une envie résultant de trois critères importants.
C'est une célébrité, une héroïne, une blonde comme il en existe tant au monde sauf qu'il existe une seule Joy blonde, célèbre et héroïne. Puis le plus important : son teint de peau ira parfaitement avec les nouvelles teintes de tes lunettes de soleil. "Tu viens de te réveiller ? T'as l'air fatigué ?!" Pas une minute de répit ne lui est offerte. La bouche s'ouvre et se ferme à une vitesse déconcertante alors que tu n'as même pas pris le temps de la saluer véritablement.
"Tu me sers à boire ? J'ai super soif. Un cocktail sans alcool serait parfait. Avec de l'ananas ou de la goyave." Des goûts de luxe pour une invitée de marque. Laquelle jette un coup d'oeil rapide à la maison mise à disposition par la firme. Un pot de vin grandeur nature. La tienne ressemblait plus ou moins à la sienne. Avec le bordel en supplément. Une meilleure décoration aussi. Quelqu'un lui a-t-il signalé que le rouge et le rose ne vont pas ensemble sur du blanc ? Alors il faudrait virer ce tapis et ce tableau. Heureusement, tu es là, prête à la guider par-delà la raison et la modération. Deux notions inexistantes au sein de ton monde.

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11 Juillet 2033 – Seraph Inc. Community / Villa de Joy - Westside

Une semaine. Une semaine déjà passée depuis que l’anniversaire de Max, célébration XXL au pied de la Seraph Tour, a viré au drame national. Les morts se comptent par centaines, les blessés par milliers. Les stigmates physiques disparaissent peu à peu, quand le corps se remet des blessures subies et des efforts condensés sur une soirée de chaos… Mais pour Joy, les douleurs musculaires qui s’apaisent laissent seulement place aux douloureuses migraines d’un cerveau qui s’agite dans tous les sens quand elle cherche à comprendre. Comment est-ce qu’ils en sont arrivés là ? Qu’est-ce qui a bien pu se passer, exactement ? Les visions de cette nuit d’horreur se superposent à celles de la Civil War et l’angoisse de revivre des scènes si violentes se fait plus forte chaque fois que le jour tombe. Ils auraient dû réussir à empêcher ce massacre, ça n’aurait pas dû arriver. Il fallait régler le soucis du Boost bien plus tôt, pour éviter ce carnage qu’elle craignait de voir se produire… Mais c’est trop tard pour les remords, pour les regrets. Maintenant il ne reste que les questionnements, et elle ne sait pas s’ils trouveront de réelles réponses.

Queen Athéna a été mise à contribution ces derniers jours, de manière éreintante mais c’est bien ce qu’elle veut : se tenir occupée pour ne pas trop penser, stopper les coupables de ces atrocités et empêcher que la violence ne se perpétue. La situation s’est néanmoins calmée, les malfrats savent que les Primordiaux, les héros mais aussi le gouvernement sont sur les dents et ne reculeront devant rien pour les attraper. Petit à petit les choses se tassent, et ne reste finalement que les gravats ou les blessés dans les hôpitaux pour rappeler à tous les barbaries commises. Tous les héros de la firme ont été briefés sur les discours à tenir en cas de questions par les médias, et le mot d’ordre est assez clair : nous avons été ciblés, blessés, meurtris… mais nous avons vaincu. Une sorte de victimisation que Joy ressent sans toutefois pleinement l’assumer, quand les civils restent les grands perdants des affrontements terribles qui ont secoué la cité des anges.

Aujourd’hui est enfin un jour de repos pour la jeune femme… Enfin. Elle n’en ressent pas grand soulagement. Son sommeil a encore une fois été tout sauf réparateur et sa crise migraineuse est à son plus haut pic depuis ces derniers temps. Elle est incapable de couper son cerveau, d’empêcher son esprit de tourner en rond sur des questionnements qui la taraudent et la tiennent éveillée… C’est l’une des malédictions de sa mutation, ces parties de son cortex qui refusent de se mettre en sommeil. Un doliprane et peu d’effet, elle se contente de s’avachir sur son canapé tout en câlinant un peu Tic et Tac lorsqu’ils viennent se lover contre elle. Volt est couché un peu plus loin, endormi comme un gros sagouin les quatre fers en l’air. Au moins il y en a un ici qui profite de sa belle vie, dans cette villa bien trop grande pour une seule personne et ses trois animaux de compagnie. La sonnette du portail fait sursauter tout ce petit monde, surtout qu’elle ne s’arrête aucunement comme si quelqu’un laissait délibérément son doigt appuyé sur le bouton… Joy se lève d’un pas traînant, passant une main dans ses cheveux en bataille avant de jeter un coup d’oeil à l’interphone pour apercevoir le doux visage d’Enchantress sur la caméra. Enchantress ? Elle hausse un sourcil, étonnée, lui répond avant de lui ouvrir puis regarde sa tenue dans le premier miroir qu’elle croise. Petit short en jeans et t-shirt noir xxl, elle n’est pas sous son meilleur jour et les cernes sous ses yeux accentuent carrément le carnage… mais c’est un peu trop tard pour s’en soucier.

L’ancienne Primordiale est dans son salon en moins de temps qu’il n’en fallu à Max pour couper en deux le mutagène. Le petit surnom affectif arrache un sourire à Joy. Au moins elle ne l’ignore plus maintenant, à croire que l’adrénaline du combat couplée au sauvetage de civils a commencé à forger le début d’un petit quelque chose entre elles. Enfin, ça ne l’empêche pas de lui faire remarquer immédiatement qu’elle a une mine à déterrer des morts (tu saisis ?) avant de lui réclamer un cocktail sans alcool. Ce que femme portant la vie veut… La jeune femme se dirige vers la cuisine ouverte sur le salon et allume la machine - parce qu’il faut bien qu’elle dépense sa Seraph money et qu’elle n’a pas le temps, ou plutôt la flemme, d’utiliser un shaker elle-même - pour préparer une douceur à l’ananas. Elle appuie prudemment sur le bouton, encore un peu inquiète de la façon dont elle a cassé en deux son aspirateur en voulant le rebrancher deux jours plus tôt. Elle ne maîtrise pas encore parfaitement sa nouvelle force, sa mutation ayant évoluée lors de cette nuit fatidique… Mais les médecins de la firme ne sont pas inquiets, c’est tout à fait normal d’après eux et elle devra simplement s’habituer.

« Excuse-moi je ne m’attendais pas à recevoir de la visite. » Tic et Tac ont disparu des environs, réfugiés dans la chambre comme deux gros lâches face à l’inconnue dans le salon, mais Volt est à la fois courageux ET téméraire quand il s’avance vers la dame pour tenter de renifler ses doigts. « Couché. » ordonne Joy quand elle l’aperçoit, et l’adorable toutou s’exécute immédiatement au pied de l’invitée. « Je peux le mettre dans le jardin si tu n’aimes pas les animaux. » propose-t-elle avec un sourire en s’approchant d’Hazel, cocktail en main avant de le lui tendre tout en lui pointant de sa main libre la table à côté d’elles. Elle ne va pas la laisser debout trop longtemps tout de même. « Voilà pour madame, sans alcool et saveur ananas. » Elle passe ses doigts dans sa chevelure, renvoyant ses mèches blondes vers l’arrière. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Autre que t’offrir à boire évidemment. » plaisante-t-elle avec un rictus au coin des lèvres.

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Tu regardes l'espèce de boule poilue en train de baver sur ta godasse, l'air mi-fascinée, mi-dégoutée par ce trop plein d'attention gluant. Au moins, le chien de Joy est obéissant. Le tien, il n'en fait souvent qu'à sa tête et pourtant tu l'éduques depuis six ans maintenant.
Ça commence à faire long mais l'amour n'a pas de limites. L'amour te rend épanouie et comblée et sexy à outrance. Alors bon, ton labrador peut bien pisser partout, tu lui fileras quand même ses friandises préférées. "Oh non t'inquiète, j'aime bien les tapis en peaux d'animaux, c'est top pour baiser dessus." L'art de s'en tenir à l'essentiel et surtout, la tendance à tout ramener au sexe, d'après Enchantress.
Le cocktail à l'ananas ne dure pas longtemps entre tes mains, le terminant en moins d'une minute. "Délicieux, tu m'en fais un autre ?" Sur ton visage, aucun signe d'embarras. Un sourire planté au milieu comme une pancarte lumineuse rappelant que tu bois pour deux.
En plus tu ne consommes plus d'alcool alors tu abuses sans modération des bonnes choses. Et pendant qu'elle continue de te traiter en reine du siècle, tu lui révèles la raison de ta présence même si cette dernière te semble pourtant évidente. "Je suis venue pour le shooting photo !" Le ton ne laisse place à aucun doute. Le contrat soumis à l'étude de l'équipe séraphienne et validé en quelques appels. Ce n'est pas comme si Joy avait son mot à dire, elle appartient à la firme désormais, son nom, son image, sa réputation. Pacte signé avec le diable et la pire succube du lot prête à s'en servir.
"De notre collaboration." Tu précises vu sa tête. Personne ne semble lui avoir communiqué la bonne nouvelle. Il te revient donc l'honneur de partager ce grand moment avec elle. "T'inquiète pas je me suis occupée de tout." Voilà très exactement ce qui devrait l'inquiéter. Tu t'approches de la primordiale sous le regard attentif du toutou avant d'écraser ta main sur son épaule. "Ne me remercie pas" d'avoir abusé de ton statut afin d'obtenir ta dernière égérie ? "ça me fait plaisir !" Evidemment, ton penchant sadique savourant cette victoire obtenue au détriment du consentement.
"J'ai eu l'idée lors de notre virée apocalyptique !" Ce n'est pas forcément le terme utilisé par la presse pour qualifier le drame survenu durant l'anniversaire du chouchou de l'Amérique mais la presse aime en faire des tonnes. T'es quasiment certaine qu'ils ont doublé le nombre prétendu de morts. Un magnifique coup de publicité. "Ça va être dément tu verras !" A-t-elle seulement le choix ? Non, pas vraiment. Quel genre de super-héroïne refuserait à une femme enceinte sur le point de mettre au monde la plus intenable des progénitures, de travailler ensemble dans une dynamique féministe complètement tarée ?

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11 Juillet 2033 – Seraph Inc. Community / Villa de Joy - Westside

Joy ne s’attend pas vraiment à cette réponse pour la proposition de sortir Volt de la pièce et jette un regard un peu décontenancé vers le pauvre animal. Il y a des détails dont elle se passerait bien, surtout ceux concernant la vie sexuelle d’Hazel, mais elle semble prompte à les dispenser à tout-va et qui est-elle pour lui refuser de s’épancher ? Elle n’a pas très envie que la caractérielle dame l’oblige à dévorer sa propre main. Pendant qu’elle absorbe le mocktail en une minute top chrono, la Primordiale siffle au malinois qui se dirige immédiatement vers elle et le fait s’asseoir à ses côtés, juste pour s’assurer de lui éviter de finir en tapis, c’est préférable. Enchantress a soif, très soif, puisqu’à peine son verre terminé elle réclame un nouveau dû… et Joy s’oblige, parce qu’elle est enceinte et que même si elle ne l’était pas elle est de toute façon beaucoup trop gentille pour le lui refuser ou la questionner plus avant. Verre en main elle retourne donc réactiver la machine - au moins elle sert à quelque chose - et patiente en tapotant des doigts sur le comptoir… mais la voix d’Hazel résonne de nouveau, la tirant de ses songes en lui annonçant qu’elle vient pour le shooting photo.

Le quoi ? La californienne cligne des yeux plusieurs fois en la dévisageant comme si elle avait sorti l’information du siècle, style Hey au fait le père de mon bébé c’est Max. Ca doit se voir sur son visage qu’elle est perplexe, parce que la déesse reprend pour lui dire qu’il s’agit de leur collaboration. Il faut avouer qu’elle a l’air vraiment ravie de le lui annoncer, pendant que les cernes de Joy semblent s’allonger à vue d’oeil. Elle lui ramène sa boisson, déglutissant légèrement quand Enchantress tape sur son épaule. T’inquiète pas, je me suis occupée de tout, ne me remercie pas. Mais la remercier de quoi ? Quel shooting ? Son agent ne lui a parlé de rien, elle n’avait rien d’écrit au planning et c’est son premier jour de repos depuis… Ah, pour lui faire plaisir oui c’est vrai, ça a l’air de lui faire plaisir à Hazel, tandis qu’elle-même ne sait plus trop quoi penser, totalement prise au dépourvu. Elle le sait bien, que la firme peut faire ce qu’elle veut de son image et tout le toutim, mais ils pourraient peut-être la prévenir non ? Bon… Après tout, la marque d’Enchantress propose de belles lunettes de soleil, elle n’a pas grand chose à craindre de ce shooting photo pas vrai ? Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

Un frisson remonte le long de son échine quand elle ajoute que l’idée de la collaboration lui est venue lors de leur virée en enfer, pendant la nuit de l’horreur qui a secoué Los Angeles. Il est certain qu’elle ne lui serait pas venue avant, étant donné le parfait traitement du silence auquel elle avait eu droit à chaque rare occasion de se croiser. Mais du coup… A quel moment de cette affreuse nuit a-t-elle bien pu trouver le temps de penser à ses lunettes de soleil ? Joy laisse échapper un petit souffle du nez, peu convaincu, et un sourire gêné tapisse ses lèvres.

« Dément ahah, oui sûrement… » Oh wow. Il va falloir faire mieux que ça Queen Athéna, parce que là elle montre autant d’entrain que pour ses dix dernières saint valentin passées en solo sur ton canapé. « Je n’ai pas vraiment été prévenue, je pense que ça se voit… » tente-t-elle prudemment, laissant ses propres rétines glisser sur son accoutrement qui montre clairement que le projet du jour c’était canapé et glandouillage. « Et j’ai vraiment une migraine atroce depuis… » Elle croise le regard d’Hazel et se stoppe au milieu de sa phrase. Il n’y aura pas de non, elle le lit bien clairement là tout de suite. Joy se mord l’intérieur de la joue et repasse une main dans ses cheveux. « ... mais je suppose que je peux reprendre un médicament et me préparer en vitesse. » Oui, elle va faire ça. De toute façon, si c’est un shooting ils la maquilleront sur place, il faut juste qu’elle n’ait pas trop l’air d’un zombie. « Je reviens, fais comme chez toi. » Bon elle n’aurait peut-être pas dû dire ça… mais trop tard pour reprendre ses mots, tandis qu’elle se dirige vers sa chambre pour se changer. Un jeans noir et un t-shirt blanc feront l’affaire, sa casquette préférée aussi. Un tout petit peu de poudre pour atténuer les cernes… Et surtout, un nouveau médicament avalé à vitesse grand V avant qu’elle ne retourne dans le salon pour retrouver sa collaboratrice.

« Je suis prête. Où est-ce qu’on va ? » Une collaboration pour une marque de lunettes de soleil... Ca va aller Joy, ça va aller.

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Tu la trouves peu expressive. Le choc, sans aucun doute. Mais la super va avoir un véritable choc post-traumatique si elle ne fait pas un effort pour manifester son enthousiasme ou pire si elle ose émettre la moindre protestation. Le regard scalpel la décortique comme un plat de viande saignante et ça te donne encore plus soif. Sauf que le deuxième cocktail se fait désirer.
Joy en train de digérer ses émotions. Ou plutôt de chercher une façon pacifiste de les exprimer. Tête légèrement penchée quand sa bouche se met à vomir une excuse nulle à chier. Tu cesses, pour un court instant, de battre tes cils. La fixant de tes iris saillants pour lui rappeler les priorités : éviter de te contrarier.
Le message semble passer à merveille, migraine envolée, motivation retrouvée. Voilà l'état d'esprit que tu aimes. Le sourire revenu, l'atmosphère s'allège. "Ne traîne pas." Tu détestes attendre, ne sais pas attendre, n'a jamais su et finis la préparation de ton cocktail pour t'occuper. Heureusement, Joy se prépare rapidement. Enfin se prépare... elle enfile une tenue à la limite de la décence et tente de dissimuler des cernes visibles à 10 kilomètres mais il serait sournois de lui faire remarquer. Alors dans ton infini bienveillance, tu te contentes de fermer ta grande bouche malgré la tentation picotant ta langue.
Nul besoin de tergiverser, à nouveau d'un coup d'oeil, tu exprimes tout ce que son look actuel t'inspire : de la perplexité. "A la plage, évidemment !" Reposant le verre, tu embarques la super avec toi, direction le set prévu pour le shooting. Une petite crique trouvée et prise d'assaut par ton armée depuis 5h30 ce matin. Avec semble-t-il, un lit de méduses à la surface de l'eau mais cela importe peu car tu n'as pas prévu de plonger ton égérie dedans. Sauf si ton inspiration change subitement. Par chance, Joy a la peau solide, elle ne sentira presque rien. L'un des avantages de sa mutation.
Au volant de ta voiture décapotable bleue - une nouvelle, la précédente ayant disparu lors du drame - tu passes en revue plusieurs stations radio avant d'en trouver une à ton goût. Au menu, des chansons d'amour qui explorent les différentes facettes d'une relation basée sur un rapport de force quasi constant. "Alors, tu vis seule dans ta baraque ? Je peux te présenter des gens si tu veux..." Volant violemment braqué à gauche pour éviter une autre véhicule, tu quittes les hauteurs du Westside au péril de quelques frayeurs, non sans t'intéresser à la vie sentimentale de ta potentielle future victime.

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11 Juillet 2033 – Seraph Inc. Community / Villa de Joy - Westside

A la plage, évidemment. Les mots résonnent encore désagréablement dans la tête de Joy lorsque Enchantress l’embarque, la guidant jusqu’à sa voiture. Elle ne cherche même pas à lui proposer de conduire, à ce stade elle s'assoit juste bien gentiment sur le siège passager et boucle sa ceinture en posant un regard fatigué sur la route. Elles quittent la Seraph Inc. Community à bord de la superbe décapotable bleue de l’ancienne primordiale, et Queen Athéna se demande pour un instant si elle la ramènera chez elle après le shooting… Peu probable. Elle voit déjà la scène, alors elle sait qu’elle se contentera d’un taxi. En fait, ça ressemble presque à un enlèvement quand on y pense, même si elle l’a un peu plus délibérément suivie qu’une réelle victime… L’idée de contrarier Hazel Lane sonne très dangereux aux oreilles de l’héroïne qui l’a vue à l’oeuvre ne serait-ce que face au mutagène. Et puis pour l’instant elle a l’air de l’apprécier… Autant ne pas risquer de faire pencher la balance en faveur d’un arrachage de tête en règle.

Les photos vont donc être prises à la plage. Bon… Pour une marque de lunettes de soleil, ce n’est pas le plus étonnant pas vrai ? Elle a un peu d’espoir de ne pas avoir à enfiler un maillot, à la limite peut-être une longue robe de style bohème brodée, quelque chose d’ample ? Elle a fait un shooting dans ce genre il y a quelques semaines, les pieds dans l’eau et pas plus : ça lui convenait parfaitement. Joy tente de se convaincre que ça ne sera rien d’extravagant, rien de trop compliqué : comment peut-on rendre compliqué des photos pour mettre en valeur des lunettes de toute manière ? Elle se mord l’intérieur de la joue, essaye de se concentrer sur les voitures qui défilent plutôt que son cerveau qui tambourine contre sa boîte crânienne comme s’il s’y sentait trop à l’étroit. Hazel roule un peu vite non ? Ses yeux dévient vers le compteur de la décapotable, et elle préfère les détourner de nouveau. Qu’Athéna lui vienne en aide pour survivre à cette journée. Parce que là ce n’est pas gagné. Un petit rire gêné lui échappe quand Enchantress attaque un sujet sensible, toutes griffes dehors prête à jouer à l’avatar de la déesse de l’amour, et lui demande si elle veut qu’elle lui présente des gens pour ne plus avoir à subir la solitude dans sa villa beaucoup trop grande.

« Oh mais je ne suis pas toute seule. » tente-t-elle de répondre, sourire aux lèvres. « J’ai mes animaux, et crois-moi on ne dirait pas comme ça mais ils prennent de la place en réalité, surtout quand ils décident tous les trois de venir dormir sur ton lit. » Hazel braque soudainement à gauche, et Joy manque clairement de se cogner contre la portière. Elle déglutit, puis appuie son coude sur le rebord de la fenêtre totalement ouverte tout en posant sa tête dans sa main. Ses yeux se perdent sur l’horizon. « Ne te dérange pas pour moi. Je finirai bien par rencontrer quelqu’un. » Ou pas… Elle n’en sait rien après tout. Mais un peu d’optimisme, ça ne fait jamais de mal n’est-ce pas ? Surtout pour une femme qui croit plus au prince charmant qu’elle ne veut bien l’avouer. Un visage en particulier s’impose à son esprit. Brun, regard rieur, sourire charmant… Quoi ? N’importe quoi. « De toute manière, ce n’est pas évident d’être une Primordiale et entretenir une relation avec quelqu’un… Mon emploi du temps est peut-être un peu trop chargé pour l’instant. » ajoute-t-elle, parce qu’elle reste réaliste.

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La voiture continue de dévaler les collines de L.A, direction les rivages bordés de palmiers, photographes et de potentielles méduses. Moteur ronronne et radio résonne mais aucun son ne vient entraver la conversation initiée par tes soins. Trop curieuse, presque indiscrète, au sujet de sa vie privée. Tu t'en tapes de dépasser les limites.
"Ah ouais ?" Sourcils haussés derrière les lunettes de soleil quand elle déclare ne pas être seule. Douce illusion. Joy est seule, désespérément seule. Même toi, ça te fait de la peine de l'imaginer avec un sweat sur le dos, un pot de glace entre les mains, la télévision pour souiller son cerveau et les poilus pour tromper son sentiment de solitude. "Mais non non non !" Tu donnes trois coups de klaxon, amorçant l'intervention de miss Enchantress en personne.
"T'es une primo maintenant, une putain de divinité !" Qu'est-ce qu'ils foutent chez Seraph, à la laisser moisir dans son coin au lieu de l'envoyer écumer les dates sans répit ? "Tu peux avoir qui tu veux, quand tu veux, tu claques des doigts et tout le monde se fout à poil, tu me suis ?" Nouveau coup de volant, à droite cette fois et les pneus de la bagnole tabassent un peu plus la chaussée.
"Prends exemple sur moi..." qui d'autre hein ? T'es une ode à la réussite sociale et sentimentale. Primordiale à le retraite (en vie surtout, ça compte considérant le sort réservé aux autres), femme mariée et comblée, future mère épanouie et sexy, à la tête de ta propre entreprise florissante. Tout le monde rêve de prendre ta place. Tu le sais. "C'est pas compliqué, tu dois simplement éviter de sortir avec les autres primos et te mettre dans la poche un ou deux paparazzis." Afin de décider quelle photo sort avec quel titre au sein de quel journal. Contrôler l'information, voilà le secret.
Leçon apprise grâce aux nombreuses années passées entre les mains de la firme, à tenir la réplique, exhiber le corps, jouer l'héroïne, pleurer sur commande. Des performances ayant fini par t'épuiser complètement. Aussi, tu ne souhaites pas voir ta nouvelle égérie endurer les mêmes calvaires. Heureusement, t'es là pour la coacher. Tes conseils, de l'eau bénite. "Et n'oublie pas, c'est toi qui commande." Sauf en ta compagnie mais t'as pas besoin de le préciser. Parce que sur la chaîne alimentaire, tu tiens à rester tout en haut. Peu t'importe combien de rotules tu dois péter ou d'ego tu dois torcher. La pitié, ça fonctionne seulement sur grand écran.

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11 Juillet 2033 – Seraph Inc. Community / Villa de Joy - Westside

La réaction d’Hazel surprend grandement Joy qui hausse les sourcils et s’accroche au rebord de la fenêtre dans la crainte qu’elle ne mette encore un bon coup de volant impromptu, sur le glas de ces trois coups de klaxons dont elle cherche encore la raison profonde… Ah oui, la réponse de la Primordiale ne lui convient juste pas. Elle déglutit, un peu gênée, quand elle lui dit qu’elle est comparable à une divinité désormais. Ce n’est pas ainsi qu’elle voit les choses… mais elle n’a clairement pas le temps d’en placer une avec la sulfureuse déesse de l’amour à ses côtés qui lui assure qu’elle peut avoir qui elle souhaite, qu’elle n’a qu’à claquer des doigts pour que tout le monde termine dans le plus simple appareil… Tu me suis ?

« Non… Non pas vraiment…? » sa réponse est incertaine, parce qu’elle ne veut pas la mettre en colère mais en même temps elle ne comprend pas. Qui fait ça ? Ce n’est quand même pas comme ça qu’on construit une relation… Parce qu’au fond, le problème ce n’est pas vraiment de rencontrer des gens et espérer être un peu moins seule le temps d’une nuit… Non. Ce n’est tout simplement pas ce à quoi elle aspire, la jeune femme qui a grandi bercée par des histoires d’amour qui transcendent le temps, des contes de fées et des princes charmants prédestinés à rejoindre l’être aimé… L’âme-soeur, la belle aventure à deux qui dure toujours. C’est ça qu’elle espère, qu’elle veut sans jamais réellement oser le prononcer pour autant. La californienne entrouvre de nouveau la bouche pour répondre quand Enchantress l’enjoint à prendre exemple sur elle, mais heureusement cette fois elle se retient de répondre trop vite. En soi, elle n’a pas tort. Une ancienne primordiale désormais mariée, future maman, femme d’affaire entreprenante et dont le succès n’est plus à prouver… Heureuse et amoureuse, à n’en pas douter. Effectivement, il y a des points sur lesquels la blonde pourrait tenter de prendre exemple, c’est possible. La vie de famille, le petit-être créé à deux… Il y a définitivement quelques pas qu’elle suivra tôt ou tard, elle l’espère, mais sans pouvoir griller les étapes préalables.

Selon Hazel la situation est toute simple, et Joy écarquille légèrement les yeux avant de lâcher un rire quand elle lui dit de ne surtout pas sortir avec les autres Primordiaux. Voilà bien un conseil dont elle n’a pas besoin, mélanger travail et plaisir n’est pas son genre. L’histoire des paparazzis lui vaut un regard en coin perplexe de la jeune femme, parce qu’elle n’a aucune idée de comment ni pourquoi elle ferait ça… Est-ce que ça se gère vraiment ce genre de choses ? C’est en général le service média de Seraph qui s’occupe de tout ce bazar, et c’est souvent par eux qu’elle découvre où sa tête se retrouve en gros plan. La protectrice prend une moue pensive, observant le paysage qui défile à mesure qu’elles se rapprochent des plages. N’oublie pas, c’est toi qui commande.

« Il ne me serait même pas venu à l’idée de sortir avec quelqu’un de l’équipe… » souffle-t-elle, un léger amusement dans le ton. « Bonjour les dégâts, que ça fonctionne ou pas. » ce genre d'événement au sein d’une team a un impact bien trop considérable pour être envisagé, surtout quand on est sur le toit du monde des superhéros. Non, vraiment, aucune chance. « Je ne vois pas le rapport avec le fait de commander… » murmure-t-elle, un peu plus bas, la tête bien appuyée dans la paume de sa main. Quand elle sent le regard de la conductrice planté sur sa joue, comme si elle était prête à lui trouer la peau pour qu’elle continue d’exposer sa pensée, Joy ne tarde pas à enchaîner. « Je veux dire… Ce n’est pas ce que je veux. Que les gens se déshabillent si je l’ordonne, qu’ils fassent mes quatre volontés parce qu’ils me craignent ou qu’ils m’admirent, ou tout simplement parce que je suis une Primordiale… Et ce n’est surtout pas ce que je veux pour une éventuelle relation. » Une hypothétique histoire d’amour… Rien qui ne ressemble de près ou de loin à la possibilité de profiter à outrance de ses privilèges d’égérie de la firme. Elle n’est pas comme ça, et ne veut pas de ça. « Je suppose que quand le moment viendra, je rencontrerai la bonne personne. Quelqu’un qui verra au-delà de Queen Athéna et qui sera prêt à partager ma vie, ainsi que tout ce que ça implique... » Il lui vient un petit sourire rêveur, ses rétines pétillantes rivées sur l’horizon. Un jour, elle aussi y aura droit.

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T‘es presque déçue qu’elle ne craque pas pour Firestorm ou Thunderbolt. Ça aurait pu déclencher une histoire super médiatisée voire un scandale complètement dingue propulsant encore plus haut sa côte de popularité. Mais ce n’est, dans le fond, pas très surprenant que la super héroïne ait la tête sur les épaules et les pensées en ordre. Queen Athéna incarne le bouclier solide de l’équipe. Celui sur lequel compter en toutes circonstances.
Cependant, tu décèles derrière la belle parure, quelques failles. Notamment la volonté de vouloir bien faire sans vouloir s’imposer. Un foutu leurre. Joy incarne désormais une référence, une inspiration, elle doit dicter sa propre loi sans se soucier de l’avis des autres. Sauf celui de ses coéquipiers. Leur expérience, leur passif sur le terrain, avec la presse surtout est indispensable. Car le plus dur dans ce métier, n’est pas d’affronter des turbos tarés ou des loosers intergalactiques.
Le plus dur c’est de ne pas se perdre en route. La firme ayant, en plus, tendance à mettre en avant ses produits tout en les déstructurant afin de les rendre obéissants et malléables.
“Les gens te craignent ou t’admirent désormais, va falloir t’y faire.” Est-ce que tu lui aurais adressé la parole dans le cas contraire ? Non. Nouveau coup de volant et nouvel obstacle évité. Puis la voiture s’engage au milieu de la circulation.
Stop. Frein. Feu.
Tu repars en piétinant la pédale d’accélération.
Piéton. Attention. Frein.
Les pneus hurlent sur la chaussée et les ceintures de sécurité vous empêchent de passer à travers le pare-brise. Même si celle de la primordiale manque de lâcher. Voilà pourquoi tu ne conduis plus en compagnie de Max, au moindre relâchement il défonce un truc de ta voiture. Cette dernière repart comme une fusée, direction la plage intime où ton équipe finalise les derniers préparatifs de la séance photo. Tout doit être prêt à votre arrivée.
“Oh tu décris ma relation avec Skye mais je peux pas te le prêter, je suis très territoriale.” Pas jalouse. Pas possessive. Encore pire que ça. Emprise constante et totale. Aucun doute là dessus car tu le laisses peu respirer. “Du coup, si c’est ton objectif, tu devrais commencer par travailler ta force” assurément supérieure à la tienne “car t’es en train d’abîmer ma carrosserie !” Ton regard planté sur sa main, sa main écrasée contre la portière où tu devines presque l’empreinte de ses doigts se former à trop l’aplatir de la sorte. Tu conduis pourtant super bien. Personne ne s’en est jamais plaint. Personne n’oserait.
“J’ai prévu une tenue supra canon pour toi, tu vas adorer” ou la détester bien que cela te semble impossible. Comment détester une robe transparente avec un tissu aussi doux et une couleur aussi pétillante ?

- Storm in high heels -

They made you into weapon and then told you to find peace but you're full of rage. A combinaison of sensitive and savage. Like a wave in ocean with its own heartbeat.

11 Juillet 2033 – Seraph Inc. Community / Villa de Joy - Westside

Joy a peut-être des intentions un peu trop pures pour une jeune femme qui aurait la possibilité de tenir le monde au creux de ses mains si elle le souhaitait, égérie de la plus puissante firme au monde, superhéroïne de l’équipe ultime de Seraph… La célébrité et les privilèges qu’elle accorde, ça ne l’intéresse pas. Ce n’est pas pour ça qu’elle a suivi cette vocation, et elle n’y trouvera jamais plus d’importance que d’assurer son rôle de protectrice. Hazel pourtant appuie sur le fait qu’elle ne peut pas choisir désormais : elle sera soit crainte, soit admirée, sans vraiment de possibilité d’entre-deux. Joy ferme les yeux quelques secondes, soufflant légèrement du nez. Elle se rappelle parfaitement de l’époque des Harpies, où les trois soeurs couraient mutuellement après ce désir d’attirer l'œil du public et l’approbation de Seraph afin d’espérer devenir de vraies héroïnes sous contrat. Elle n’avait aucune idée de ce que ça signifiait vraiment au bout du compte, et elle le réalise un peu plus chaque jour. Ce n’est pas de la désillusion, seulement une prise de conscience sur le fait qu’elle a beau vouloir rester juste elle-même, Joy tout en simplicité, elle ne sera peut-être jamais plus vue autrement qu’à travers le prisme Seraphéen : une Primordiale avant tout, avec la peur ou l’affection que ça inspire.

« Oui mais… » commence-t-elle à murmurer, le regard lointain et perdu. Pas le temps de terminer, parce qu’Enchantress au volant est égal à danger imminent. Elle a l’air de se penser dans Fast and Furious, appuie sur l’accélérateur comme une possédée et sur le frein encore plus fort. Un piéton manque d’être envoyé en l’air, et la californienne se crispe un peu plus à chaque seconde depuis que son front a failli finir dans le pare-brise. Hazel n’est pas plus secouée que ça par sa conduite désastreuse, toute contente de lui affirmer qu’elle a le genre de relation dont Joy rêve, avec Skye, mais qu’elle refuse de le lui prêter parce qu’elle est territoriale. Elle a envie de rire, mais elle a aussi un peu envie de vomir parce que la voiture n’arrête pas les gauches droites à pleine vitesse depuis qu’elles sont parties - et pas pour le fameux Skye évidemment - alors elle se contente d’un sourire stressé pour tenter de faire illusion… Peine perdue. Sa nouvelle amie remarque bien à quel point les doigts de la Primordiale s’enfoncent dans sa carrosserie, tandis que Joy sursaute presque quand elle le constate et qu’elle retire sa main.

« Mince, excuse-moi… Je suis en réadaptation, je n’arrête pas de casser des trucs. » marmonne-t-elle en passant sa paume sur le métal, comme si ce geste allait effacer son empreinte un peu trop forte. Spoiler : ça ne marche pas. Foutue force surhumaine, il faut vraiment qu’elle s’entraîne à mieux la maîtriser avant que ça ne devienne un vrai problème. Elle déglutit légèrement et tourne la tête vers Hazel, mal assurée quand elle lui explique qu’elle lui a trouvé une tenue supra canon. « Ah oui, vraiment ? » C’est peut-être le moment de lui dire qu’elle n’est pas à l’aise avec tout ce qui en dévoile trop, non ? Juste au cas où, pour éviter la gêne… Elle joint ses mains sur ses genoux, triture un peu ses doigts avec hésitation. « De toute façon, le focus se fait sur les lunettes de soleil non ? Il ne devrait pas y avoir trop de photos de plein pied j’imagine… » C’est maladroit, mais c’est une tentative. « J’espère que tu as prévu une bonne maquilleuse, les gros plans sur mon visage sont risqués en période de migraine. » C’est un petit euphémisme… Après, les retouches existent, et heureusement parce qu’actuellement elle a des cernes de trois kilomètres de long. Plus ou moins.

« Pour ce qui est de Skye je comprends ne t’inquiète pas, je me trouverai un futur mari rien que pour moi, pas déjà engagé de préférence. » plaisante-t-elle. Une dose d’humour bienvenue pour la détendre, parce que plus les secondes passent plus elle se demande dans quel traquenard elle est tombée…