In the jungle | ft Caesius

Tu aimes l'ambiance de cet endroit, la musique des machines, l'odeur des churros, la lumière tamisée aux teintes violacées. En plus, ils servent les meilleurs milkshakes de la ville et tu ne te vois pas siroter autre chose pendant ton enquête. Déterminée à la résoudre, tu es venue tôt pour ne louper aucun habitué du coin. Paille entre les lèvres, tu sirotes tranquillement ton lait aromatisé en sillonnant les machines, frôlant les silhouettes, jetant un coup d'oeil aux pseudos qui s'affichent à l'écran. Hélas, le mystérieux ele_vador n'est pas de la fête. Il va venir, il vient souvent.
Pour tenter de battre ton score. Tu demeures détentrice du titre. Les jeux vidéos sont, à tes yeux, un peu comme les êtres humains. Une fois leur système intégré, suffit de cliquer sur les bons boutons.
Nouveau milkshake commandé, parfum fraise des bois, mangue passion et ananas des îles. De quoi donner envie de te bécoter, évidemment. Tes pupilles noires parcourent à nouveau la salle quand des lettres inscrites en capitale sur ta droite retiennent ton attention. Tu louches dessus quelques secondes avant de reluquer la casquette dissimulant une tignasse sauvage. "Salut." Pas la moindre hésitation. Pourtant la marge d'erreur est réelle. Possible. Envisageable.
Tu t'avances d'un pas vers lui. "Tu veux goûter ?" La question la plus insolite à poser. Renforcé par le geste, gobelet tendu, sourire étiré. "Oh c'est cool, on se connaît. Je suis Nola." Votre bulle pulvérisée, comme ça d'un coup, un murmure et tout bascule, un souffle et tout se consume. Les deux se succèdent alors que tu tentes encore d'apercevoir les traits de son visage.
"J'ai reconnu ton pseudo." La preuve ultime. En tout cas, tu l'espères, impatiente de faire passer cette relation anonyme à l'étape suivante. Son visage, tu finis par l'apercevoir et ta surprise, tu n'arrives guère à la cacher. Data ? Le Data ? Des Teenage Kicks ? Impossible que ce soit lui. Impossible que ce ne soit pas lui. Tu connais chacun des célèbres produits de la firme. Surtout ceux de Los Angeles. Mais pourquoi le Data des Teenage Kicks de Los Angeles se cacherait sous une vulgaire casquette dans une salle d'arcades un vendredi soir ?

Je filoche, Mimil, je reviens quand j'aurai éclaté le score de Nola. T'as le corps tout camouflé d'un gros sweat. Casquette vissée sur ta tignasse brune, visière qui ombrage les prunelles pétillantes. Baskets qui s'accrochent aux pieds, et tu dévales les étages de la tour pour débarquer dans la rue, direction l'Eastside. La salle d'arcade est un point de rendez-vous, un lieu propice aux échanges, aux discussions. Là-bas, on sait pas qui t'es. Tu triches pas - éthique de gosse - et tu te laisses bercer par les sonorités des jeux vidéos. Tu te sens chez toi. C'est comme un second foyer. Avec plus de monde que dans ton salon, quand même. T'as l'air guilleret, sourire aux lèvres, babines qui sifflotent un air entendu chez Héméra. Tu avais été surpris quand ton high score s'était placé second. Ele_Vador, déchu de la première place, sous le pseudonyme de Nola. Mais y'avait eu la flamme - pas question d'abandonner, pas question de se reposer sur tes lauriers. Tu voyais ça comme un entraînement - un des nombreux que t'avais, depuis ton enfance. Sauf que pas besoin de faire des backflips pour les applaudissements, ni de pirater le FBI. Juste donner le meilleur de toi-même.

Un salut amical, aux habitués du coin. Y'a les effluves de fritures des churros et des beignets, l'odeur plus légère des milkshakes. Pas besoin de commander - le patron te sert bientôt ton café triple dose, avec supplément chocolat. Tu te glisses jusqu'à la borne, mains sur les manettes. Trois minutes plus tard, lippes frustrées sur un sourire - t'as pas gagné, mais y'a cette espèce d'amusement en toi. Qui que soit Nola, tu ne peux que t'avouer vaincu. T'as beau faire, tester moult hypothèses et schémas, tu perds toujours du temps sur le dernier niveau. Au moins, t'as vaincu Emil à mario kart, hier soir. Tu avales une gorgée de café glacé quand une silhouette se glisse dans ton champ de vision. T'as les mirettes qui papillonnent jusqu'au visage féminin - inconnu. Parfaitement inconnu. Tu restes une seconde immobile, surpris - et elle te propose de goûter son milkshake. Tu sens tes joues rougir - t'es un grand timide, et qu'on t'aborde, même amicalement, ça te laisse tout maladroit. Présentation bientôt épelée et ton expression gênée - constipée, pourraient dire certaines mauvaises langues - fond pour devenir plus amicale, plus douce. T'es pas en terrain inconnu - t'as devant toi la grande gagnante de votre petit jeu qui dure depuis quelques temps. Enchanté de rencontrer celle qui m'a botté les fesses. Tu vois la surprise sur son visage, mais tu mets ça sur le compte de cette rencontre.

Tu retires ta casquette - c'est comme ça qu'on se montre poli, non ? T'imagines même pas qu'elle puisse mettre un nom sur ton minois. T'es pas le plus connu des Teenage Kicks. T'es stratège, dans l'ombre, et si on t'a déjà vu, on se souvient peu de toi. T'oublies des fois ton masque, et personne n'en a rien à faire. Ici t'es pas Data, tu es Cae - ou, mieux, tu es Ele_Vador. Tu passes une main dans tes boucles emmêlés et tu essayes d'avoir l'air normal. Tu proposes souvent aux mecs des salles d'arcade de goûter ton milkshake, ou c'est juste ceux que tu vaincs ? voix pleine d'une gentille ironie envers toi-même. J'avoue que j'étais curieux de te rencontrer. Tu n'avais pas imaginé Nola comme ça - à dire vrai, tu l'avais pas imaginé du tout. Ou trop. Tu sais plus vraiment. Homme, femme, peu importait - t'observes candidement le visage pâle, les grands yeux sombres, la chevelure noire. Si je t'offre un autre milkshake, après, tu me dis tout tes secrets ? Traits qui se plissent, innocents, tu reprends, Je perds toujours du temps au dernier niveau, je dois pas avoir tes compétences. Et, dans un élan de sympathie, tu lèves ton gobelet de café et trinques avec elle - pof pof, font les deux contenants en s'entrechoquant, loin de la vaisselle dorée et des coupettes de champagne du monde luxueux dans lequel tu évolues, depuis quelques années. Mais personne ne sait cela - que tu troquerais volontiers les applaudissements illusoires et les moments fugaces de gloire pour l'anonymat agréable de beaucoup.

Il rougit, timidité palpable, correspondant parfaitement à ce que tu sais de lui. Des semaines à échanger des informations sur vos existences. Des mois à échanger des scores pour l'attrait de la victoire. Voilà comment vous en êtes arrivés là. Il rougit mais ne se décontenance pas. Parvient même à articuler quelques mots pour exprimer sa satisfaction. Car il l’est, satisfait hein ? Alors pourquoi n’avoir rien tenté avant ? Pourquoi attendre après la vie ? “Enchantée de te botter les fesses.” Le sourire adoucit le message ou le rend encore plus équivoque.
Et puis Ele-Vador retire sa casquette, confirme son identité sans avoir besoin de la certifier. Tu le reconnais, ouais. Aucun doute à l’horizon. Le portrait du Teenage Kicks identique au sien. “Pas seulement les mecs.” L’aurait pu être une fille, derrière son pseudo. Ou un tueur en série. Hélas ce n’est pas le cas. Mais les super héros ne sont guère si différents des super vilains. Une question de morale. La morale peut évoluer, changer, au cours des évènements. Donc l’espoir demeure.
“Il te faudra plus d’un milshake si tu veux connaître tous mes secrets.” Tu remarques qu’il se détend considérablement à ton contact. L’approche dissimulée résonne dans ton esprit, t’incite à surfer sur la vague. “Oh tu as certainement de meilleures compétences que moi mais…” tu te penches vers lui “t’as peut-être pris l’habitude de te reposer trop sur tes pouvoirs.” Même si Data n’est pas intervenu lors de vos nombreux duels à en juger sa position actuelle. Oui tu sais. Et désormais il sait que tu sais.
Tu ne vas cependant pas l’ébruiter.
“Je peux ?” Gobelet désigné d’un signe de la tête avant de lui emprunter sans attendre sa permission, goûtant le poison auquel le petit prodige carbure. Brûler les étapes ? Check. “Pas mal.” Bien restitué, contre un autre. Casquette attrapée, déposée au sommet du crâne, légèrement enfoncée sur ta chevelure chocolatée. Tu ambitionnes de repartir avec. Les accessoires à l’effigie des héros, tu adores. Alors les accessoires des héros, une tuerie.
Agréablement surprise, tu comptes profiter de lui jusqu'au bout de la nuit. “Viens on va faire une partie ensemble” et tu attrapes sa main libre pour le tirer vers un autre jeu, plus précisément une borne d’arcade de danse. Beaucoup plus attrayante à deux. Nul besoin de savoir bouger, il suffit simplement suivre les consignes. “C’est quoi ton nom, ton véritable nom quand t’es ni Data ni Ele-Vador ?” Comme toi, il possède deux sobriquets qui lui permettent de protéger sa réelle identité. Celle que tu réclames désormais.

Vous aviez assez échangé pour que tu saches dans quoi tu t'embarques. Ou presque. Quand vous étiez encore anonymes derrière vos pseudos, c'était confortable. Tu te sentais pas aussi vulnérable. Heureusement qu'elle te prend juste pour un nerd. T'as le sourire qui flageolle un peu, toujours intimidé comme une nonne en pleine rave party. T'as un rire étouffé quand elle réplique - elle a l'air d'avoir un sacré caractère Nola. Elle éclipse totalement le reste - les bruits des jeux vidéos, les cris et les rires, les pétillements des machines à boisson. Je note. Super réplique, Data. T'es pas le plus doué dans tout ce qui est compétence sociale. Merde, si tu avais su, tu te serais entraîné. Devant ta glace. Avec Mimil. Comment on parle aux gens ? Comment on parle aux filles ? Tu passes une main confuse dans ta tignasse, un brin amusé par la situation. Elle a l'air de totalement prendre les rênes, aussi à l'aise que possible. Peut-être que ça déteint un peu sur toi. Faut pas te rabai- mais tes mots s'étouffent. Quoi ? Y'a une lueur paniqué dans la teinte noisette de tes yeux. Si tu t'attendais à ça - t'as peut-être mal interprété ? Elle ne peut pas savoir que tu es Data. Personne ne sait qui est Data. Tu bégayes une suite de voyelles et de consonnes quand elle s'empare de ton café - peut-être que ton addiction à la caféine te pousse à bouger. T'as encore le choc dans ta carcasse. Tu ... Heu ... Je ... Tu reprends le gobelet, docilement - tu fixes ton café comme si un serpent allait en sortir. Tu tournes timidement le bord pour ne pas boire où elle a bu - ce serait impoli ! T'es devenu un peu plus rouge, t'as l'air d'un grand gosse le premier jour d'école - comme si t'avais oublié ton cartable, et que t'étais venu en pantoufles. T'es aussi à l'aise que ça.

Tu hausses les sourcils quand elle coiffe ta casquette. La visière ombrage son minois, et tu inspires pour te reprendre - tu peux peut-être la contredire, lui expliquer que tu n'es pas Data, lui mentir. Parfait - t'es une bille pour mentir. T'as jamais su aligner deux mensonges sans trembler du dentier. Heu, Nola ... Mais elle te prend la main - et ça te fait une décharge tout le long du bras. La dernière fois qu'on t'a pris la main, c'était à la maternelle. Bon, t'exagères - mais là, c'est pas pareil. Vous en avez appris assez sur vous, à distance, et maintenant - et maintenant quoi ? Tu te postes sur les dalles de couleur de la borne de danse - tu fronces les sourcils en frottant ton cou, avant d'avaler une gorgée de café pour prendre courage. Faut lui dire que t'es pas Data. Tu poses des yeux perdus sur elle. Tu te trompes. Je ne suis pas - je ne suis pas un héros. Encore moins ... Data. Aussi convaincant que trois gamins sous un trench-coat, comme dans les comics. Tu secoues les mains et manque de renverser ton café. T'en avales une nouvelle lampée. J'suis juste Vador. Juste ... Vador. Data ne viendrait pas traîner ici - il a sûrement autre chose à faire, haha. Rire qui sonne faux. Tu détournes les yeux un instant - même toi tu crois pas à ton bobard. T'as un petit air désespéré avant de soupirer encore. Qu'est-ce qui te fais penser que je ... que je suis Data ? Petit ton de voix, intensité dans le regard. T'as des paillettes phosphorescentes qui surgissent dans les orbes noisette. Faut que tu calmes ton petit coeur - la borne à côté grésille une seconde et t'as une grimace. Tu veux vraiment ... danser ?  T'es un Teenage Kick - c'est à dire gaulé comme la plupart d'entre eux. T'es musclé sans avoir beaucoup d'entraînement derrière toi. T'es agile - et fort. Mais tu préfères largement bidouiller tes robots et tes bidules technologiques. Alors - danser ? Tu sens qu'Héméra se ficherait de toi. Tu sais quoi ? Si tu gagnes, tu auras le droit à trois questions, et je te répond honnêtement. Et je ne tricherai pas ... Demi-aveu, passé sous le crible de l'angoisse.
T'es un super. Tu ne peux pas perdre, quand même.
Si ?

C'est marrant, de le voir rougir autant. En plus le rouge lui va bien au teint. Tu te demandes (en toute innocence, tu respires l'innocence du matin au soir, le prouvent tes prières à satan) si tu peux le faire rougir davantage ? Cette pensée picote ta joue droite, cajole ta joue gauche, agrandit ton sourire en plein milieu du visage. "Ah oui ?" La tête pivote vers lui, amusée de le voir patauger dans son mensonge comme un gamin cherchant à s'extirper de ses propres marécages boueux. "Juste Vador ?" Non tu ne te fous pas du tout de Vador. Tu respectes Vador et sa détermination à pulvériser ton score depuis un moment.
Par contre, tu rigoles bien de Data. Tu titilles Data pour qu'il assume. Sa réaction aurait pu te faire douter mais ton instinct ne te trompe pas. Cet instinct guide ta voie, jour et nuit.
"Je suis peut-être une fan..." Clin d'oeil adressé à Vador ou Data, celui ayant le plus besoin d'un encouragement à cet instant alors que tu poses ton milshake au sol. Tu comptes remporter cette manche et la prochaine et la prochaine après celle-ci. Jusqu'à l'épuiser complètement. "Je veux te voir danser oui." Sur une musique de Taylor Swift. Les dalles de la borne se mettent à scintiller quand tu fais ton choix, l'écran en face de vous affiche alors un décompte, la partie est sur le point commencer lorsque Data te lance soudainement un défi. Un nerd qui sait danser, ce serait plutôt imprévu.
Tu adores les surprises, acceptes sans te faire prier. "Si tu gagnes, j'en ferai de même." L'honnêteté en moins ? Peut-être. Tout dépend des questions. Il serait un peu précoce, au stade actuel de votre relation, de lui avouer de quoi sont remplis tes samedis soirs. Sacrifices humains et invocations démoniaques.
Par ailleurs, tu penses naïvement gagner. C'est sans compter le déhanché du super-héros qui fait preuve d'une dextérité remarquable. Tu ne manques pas de le reluquer pendant sa performance, jetant de nombreux coups d'oeil dans sa direction. Vos scores sont proches à la fin de la chanson néanmoins tu dois reconnaître ta défaite. "Tu es le grand vainqueur du premier round alors je t'en prie, réclame ton dû." Une petite révérence ponctue ta remarque. Parce que malgré ta raclée, tu passes un bon moment et continues de brandir un sourire comme une arme posée sur sa tempe. Bang bang.

Devant elle, t'es maladroit et gauche et faudrait inventer un nom pour la teinte que prennent tes joues qui te brûlent de gêne. Et c'est criminel de sourire comme ça. Des airs de chat. Le timbre de sa voix est malicieux. Tu t'empêtres dans ton propre mensonge, bien conscient que ni elle ni toi n'y croyez. Piètre bobard que voilà, difficile à avaler. T'as les pomettes qui cuisent un peu plus. Un peu plus et l'alarme incendie va se déclencher. Tu es plus à l'aise à jouer les scores ou en surfant dans les données d'internet. Face à face, comme ça, comment tu fais pour camoufler tes compétences sociales proches du néant ? Juste Vador tu assènes encore une fois, malhabile. Les mots qui soufflent de tes lèvres sont balourds, patauds. Une fan ? Trouble dans le regard. Une fan de toi ? Impossible. Data est un stratège de l'ombre. Personne n'est fan de Data. Venom, ou Storm, okay. Mais ... Data ? Le geek avec sa tenue idéale pour les rave party ? Laisse moi en douter. Y'a une pointe de cynisme dans ta voix. Tu essayes d'ignorer son petit clin d'oeil espiègle. Elle joue avec toi - et toi, t'aimes les jeux, t'y peux rien.

Tu fais écho à Nola, poses ton gobelet à moitié bu. Cafféine qui se rue dans tes veines. Fais palpiter le myocarde un peu plus fort. Ou c'est le stress. L'excitation. L'angoisse sociale. La musique. < Insérez des excuses ici. > C'est la première fois qu'on me dit ça. Franchise de gosse perdu. Pourquoi on voudrait te voir danser, toi ? Mais t'as assez assuré contre Venom dans vos jeux de musique. Et t'es pas gaulé comme une crevette, merci la mutation. De toute évidence, ton petit pari semble l'enchanter - tu hausses les sourcils, comme si vous veniez de passer un deal entre vous. A la vie, à la mort, à la danse. Un, deux, trois, rumez vos popotins. La musique démarre, et tu donnes tout. Tu sues à peine. Les entraînements à la tour portent ses fruits. Tu passes le dos de ta main sur ton front, un peu échauffé - tu retires ton sweat, dévoilant le t-shirt avec "un clavier azerty en vaut deux" de gravé dans le coton. Muscles échauffés, prunelles rondes de la stimulation que la danse forme dans ton anatomie. T'as un petit sourire victorieux, plus amusé que triomphant. Presque gagné. Mais presque. Tu as un petit rire étouffé quand elle te fait une révérence. Tu reconnais qu'elle sait gagner avec panache. Et elle s'est largement bien défendue. Tu partages cette espèce de joie qui pétille entre vous, innocente - enfin, c'est ce que tu crois, naïf que tu es. Trois questions. Hm. Qui se cache derrière Nola ? Tenons-nous en aux prénoms. Je ne vais pas te demander tout ton CV tout de suite petit sourire malicieux. T'as pris un peu la confiance. Ton attitude le crie - joues un peu moins rouges, air moins timide. Plus ... Héroïque. Plus ... Data-esque. Tu lèves trois doigts pour en baisser un, comptabilisant encore deux questions. Quel âge tu as ? deuxième doigt baissé, puis sourire de requin, amusé. T'es vraiment fan de Data ?

Innocence sur les traits, l'air de ne pas y toucher. Et comme tes trois questions sont terminées, le second round peut démarrer. Tu la laisses choisir la chanson, et le rythme reprend, vous entoure. Et peut-être parce que tu t'es chauffé ou que t'apprécies vraiment le moment, t'es tout bêtement heureux. Encore une fois, les scores sont à trois poils de corgi l'un de l'autre. Encore gagné. C'était serré et tu lui lances un regard en coin, un sourire malicieux aux lèvres. J'ai donc encore le droit à trois questions ? Je vais peut-être finir par te le demander, ton CV ... Qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Tu viens souvent ici ? T'as des scores de dingue un peu partout, je crois ... Et la dernière question ... je te l'offre. Poses-moi la question que tu veux. Parce que sinon le jeu ne serait pas assez savoureux. Tu finis ton café dans une lampée avide. T'as chaud, trop chaud - tu secoues ton t-shirt une seconde pour faire de l'air. Mais tu t'amuses, vraiment. Si t'avais su que ça tournerait comme ça, en venant !