Yngvar - I'll be your keeper

3 Octobre 2001 à 2009 Naissance dans une petite maison en bordure d’eau à Eagle River, dans le Wisconsin. Yngvar va grandir dans une ambiance chaotique, Nora, sa mère est tombée dans la drogue peu après sa naissance, et ne lui prête pas attention. Elle n’est pas méchante, mais n’a pas la présence qu’elle aurait dû avoir pour son enfant, son père prenant le relais plus mal que bien. Erik n’est pas un homme mauvais, ancien militaire, il est bourru, a du mal à montrer ses sentiments, est avare en félicitations quand il en faudrait, se contente de petits signes appréciateurs. Il est dur, également, mais juste. C’est un homme à la morale d’acier, qui ne tolère pas les débordements, et l’état empirant chaque jour de son épouse, les disputes ne font qu’éclater, toujours plus violentes dans les propos sans jamais en venir aux mains du côté du père, qui se contente de protéger son fils et de maîtriser sa femme quand elle vient à essayer de les frapper, veillant toujours à ne pas la blesser.
2009 marquera la date de rupture, pour plusieurs raisons. Erik aura compris qu’il ne peut plus rien faire pour sa femme qui ne prend pas l’aide qu’il essaie de lui apporter, les résultats de son fils à l’école sont désastreux, et il ne peut pas blâmer l’enfant qui passe plus de temps à se boucher les oreilles à la maison qu’à pouvoir travailler malgré son jeune âge. Mais la fissure finale arrivera en été, pendant les vacances scolaires. Nora subit une nouvelle crise de manque terrible, hallucinations à la clé qui la poussent à se saisir du lapin de compagnie d’Yngvar et le lancer par dessus leur ponton en hurlant que l’animal était démoniaque. Paniqué plus que de mesure, le jeune garçon tentera de rattraper l’animal, des fils sortant de ses doigts pour s’accrocher à ce dernier mais l’animal se débat, hurle, et Yngvar recule, la rambarde plie les fils et les casse, l’enfant se retrouve hurlant à son tour sur le ponton, impression d’avoir perdu des doigts dans la bataille. Alerté par les hurlements, Erik qui était à l’arrière de la maison depuis peu de temps arrive en courant, récupère son fils, a le temps de voir le lapin qui s’est bien débrouillé nager vers la rive et s’enfuir à travers champs. Nora lui semble folle, hurle que leur fils a des pouvoirs démoniaques, s’arrache les cheveux et griffe ses propres bras. Le père ne sait plus quoi faire, appelle les secours pour elle, ne voyant pas de blessure physique sur son fils. La mère, rapidement internée vu son état, hurle à qui veut bien l’entendre que son fils est un démon. Afin de le protéger, et même si ce n’est peut-être pas la meilleure solution, le père fait ses bagages, emporte son fils loin d’ici aux abords de Los Angeles. L’enfant aime l’eau, il veut le garder près de la mer, et avec le contexte politique émergent, il pense que c’est le meilleur pari.

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2014 Yngvar a grandi, jeune adolescent qui traîne dans les rues, qui a sa petite bande d’amis avec lesquels il passe la plupart de son temps. Il a rattrapé son retard à l’école, et s’il n’est pas dans les meilleurs de la classe, il a la moyenne, et ça suffit à son père pour le remercier en le laissant faire sa vie. Lui et ses amis regardent de loin les évènements à Chicago, et si ses amis s’extasient devant les héros qui arrêtent les super villains, Yngvar regarde cela d’un oeil plus méfiant. Il se dit que si ces gens n’avaient pas été médiatisés, si tout ce qui tournait autour, la politique, les fans, les institutions n’avaient jamais vu les jour, une chose de telle ampleur n’aurait jamais eu lieu. Il cache ses mains contre son corps, lui qui habituellement s’amuse dans les confins de sa chambre à étendre ses fils et jouer avec en aurait presque honte. Même quand ses amis, au courant, s’extasient en lui disant qu’il pourrait être à leur place un jour. Non, il n’y croit pas, et n’en a pas envie.

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2017 Seize ans maintenant, Yngvar n’a pas lésiné sur les entraînements seul, mais cela ne paie pas. Il a l’impression que quelque chose lui manque, qu’il ne pourra jamais utiliser le potentiel qu’il a sans réel entraînement. Il décide de finalement expliquer à son père ce qu’il est capable de faire, ayant toujours gardé le secret, persuadé depuis sa plus tendre enfance que la folie de sa mère était sa faute. Erik le rassurera, encaissant malgré tout le choc. Même si Nora avait dit la vérité sur les compétences de son fils, cela n’empêchait pas qu’il n’était nullement responsable de tout le reste, et qu’en réalité, il aurait dû prendre la décision d’appeler à l’aide bien avant que tout cela ne se produise. Le père est mitigé au sujet des héros, mais rassuré par le fait que son fils veuille seulement connaître son plein potentiel, et pas en devenir un. Il mettra à disposition de son fils les enseignements militaires qu’il a reçus dès que ce dernier en formulera la demande.  

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2020 à 2025 Yngvar vomit de plus en plus la médiatisation des supers héros, les voit comme des objets brandis fièrement par Seraph, et même plus comme des êtres humains. Il ne veut pas que qui que ce soit en qui il n’a pas confiance sache pour ses pouvoirs, les cache tant bien que mal, passe sous les radars, et décide finalement, sous les conseils de son père qui a été gradé, de devenir militaire. Rapidement, il se penche vers le domaine médical, devenant rapidement infirmier militaire. Envoyé sur différents champs de bataille, ses pouvoirs sont rapidement découverts, et surtout appréciés. Le jeune homme peut empêcher les blessés de bouger, également immobiliser un ennemi en pleine attaque. Les gradés accrochent directement son regard sur lui, il est utilisé dans les zones à risque, où son potentiel peut être exploité en sécurisant les autres militaires. Yngvar apprécie ce qui est fait de ses capacités, il n’est pas un pantin aux mains de Seraph, et s’il est au final, quand même aux ordres de personnes au dessus de lui, les enjeux ne lui semblent pas les mêmes. Il ne fait pas ça pour la gloire, il fait ça pour aider.    

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9 aout 2027 Retour à Los Angeles depuis un certain temps,  pour se rendre un peu auprès de son père, terriblement fier de lui mais surtout malade. Tout semble avoir changé dans la ville, plus rien ne se ressemble, et il a l’impression d’y mettre les pieds pour la première fois. Yngvar a demandé son transfert définitif dans la ville afin de pouvoir s’occuper de son paternel qui n’y arrive plus seul, mettant à disposition toutes les compétences qu’il a pu acquérir en médecine, et sa force qui s’est développée afin d’accompagner au mieux ce dernier. Cependant ce 9 août, après deux mois passés à alterner entre base militaire et maison familiale, Yngvar se retrouve malgré lui au milieu d’un drame, et attire l’attention. Terrible accident de la route, il ne se voit pas ne pas intervenir. Plusieurs voitures sont impliquées, et l’une d’elle a pris feu, une dame âgée coincée à l’intérieur avec les passants qui essaient tant bien que mal de s’approcher pour l’aider à sortir. Il saute immédiatement dans son rôle militaire, écarte les gens, tente de s’approcher, mais la chaleur l’en empêche. Il prend une décision qu’il va regretter. Il déploie ses fils pour attraper la vieille femme, la tire hors de l’abitacle, tente tant bien que mal de garder la face malgré la brûlure ressentie sur l’extension de ses doigts. Il ne peut pas rester ainsi, et une fois la vieille dame tirée de là, il effectue les premiers secours, les urgences arrivant sur ces entrefaits. Il a attiré l’attention, pour sûr, et il n’en veut absolument pas. Il refuse de répondre à la moindre question, disant seulement qu’il a fait son devoir de militaire, mais refuse qu’on l’appelle héros. Parce que dans leurs bouches, cela ne sonne pas comme un héro de la nation, mais un héros de Seraph, et il ne veut en aucun cas y être affilié. Il est le marionnettiste, pas le pantin, et ne le sera jamais. On parle de lui sur les réseaux, mais cela se tasse bien vite, tout au plus une semaine, mais une semaine qu’il a détesté. Il hait l’attention qu’on lui a apportée, est bien content qu’aucune des personnes présente n’ait décidé de dégainer son téléphone pour afficher son visage partout. Tout ce qu’il subsiste est une photo floue de dos. Cela lui convient très bien. Il n’aspire à ni gloire ni passion, il trouve cela en réalité ridicule et rabaissant.

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13 janvier 2028 Erik décède finalement, laissant la maison à son fils qui décide de s’y installer, préférant la “quiétude” d’Eastside, parmi tout le monde et personne. Ce à quoi il a toujours eu l’habitude et qui en réalité est le quotidien qu’il apprécie.

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courant 2028 Detroit est dévastée, et il répond à l’appel sans sourciller, ne devant plus veiller sur son père, il donne tout son âme dans son métier, l’accomplit sans plier et toujours au garde à vous. L’arrivée devant la dévastation de la ville aura l’effet d’une onde de choc, détruisant définitivement l’image de Seraph à ses yeux. Autant infirmier que militaire salué par ses supérieurs, il en fera une routine qui peut dérouter certains, car en effet, quand il est en mission, et quand il est dans sa vie privée, deux mondes s’affrontent. Yngvar enfouit tout au fond de lui ce qu’il a pu voir et entendre, devient une machine surentrainée quand il est sur le terrain, ce qui ne manquera pas quelques années plus tard, de définitivement attirer l’attention.  

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2031 De part ses compétences autant médicales que militaire, et son don qui se révèle plus qu’utile à différents niveaux, Yngvar est repéré par Sparte, qui ne met pas longtemps à le persuader de tenter de rentrer dans ses rangs. Formation suivie avec peut-être un peu trop d’attention, évaluation pour laquelle il donnera tout ce qu’il a. Contrat signé sans trembler, Yngvar a donné son âme à Sparte, unité Spartan qui l'accueille dans ses rangs.