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 It's Alright - (Skye)

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Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
Date d'inscription : 24/08/2024
Messages : 145
Dollars : 1083
Faceclaim : Gaïa Weiss
Crédits : Jude <3
Thèmes abordés : grossièretés, descriptions graphiques (médecine, attentat...), culpabilité, violence, colère
Thèmes refusés : Aucun
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Message(#) It's Alright - (Skye) - Page 2 Empty10.09.24 0:56

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 04h10-

Pour aller où ?... C’était pas la réponse que t’attendais, pas la réponse que t’espérais. Et en même temps, elle t’arrache au drama, au mélodrame même, au pathos clairement, elle t’arrache aux options horribles, à la peur qu’il disparaisse une fois que t’auras passé cette foutue porte, une fois que tu l’auras quitté des yeux. Un clignement pourrait suffir si tu t’écoutais -pas toi, la peur irrationnelle qui marmonne, son écho qui prend de l’ampleur-. Oui, tu sais que ça n’a rien de rationnel, tu sais que Skye Lane va pas disparaître de Sparte et pourtant… Pourtant ce qui s’échappe en mot de sa putain de bouche, te tord un peu plus le bide. T’avais failli répliquer d’un “Chai pas…Gros malin au pays imaginaire…” sarcastique ou d’un “Loin, très loin, ailleurs.” triste à en crever -pas à en crever, faut arrêter avec ça..-. Ouai, ses paroles t’arrachent au drame et au pathos, tellement ça te donne envie de lever les yeux au ciel. Les répliques cinglantes te démangent, mais tu les retiens parce que la fatigue te dit “flemme”, “flemme de l’embrouille”, parce que t’es presque découragée d’entendre sa réponse quand toi, tu voulais juste un “oui” ou un “ok”, un truc qui prête pas à interprétation, un truc qui va pas te prendre la tête pendant 20 secondes comme, là, maintenant, avec ta foutue main appuyée contre la porte du vestiaire, bloquée sur le seuil, bloquée par un doute qui te tord les tripes. T’as envie de répliquer, mais… Mais tu te butes à son sourire à la con, tu te butes à son insolence reloue contenue dans sa tronche, reloue parce qu’elle t’atteint en plein myocarde. Ca et la flemme du débat -surtout “ça”- te retiennent.
Tu dis rien, rien avec des mots, tu appuies juste un regard qui pourrait dire “bouge pas c’est tout steuplai”, mais derrière la fatigue, derrière la lassitude de la nuit longue, si longue qu’elle va finir par se transformer en jour, alors que tu l’auras pas vu passer, t’es même pas certaine que c’est vraiment le message délivré/perçu/appréhendé. Et puis, c’est ce que disent tes yeux, quand tes lèvres, elles, marquent un sourire reconnaissant pour la promesse qu’il ne formule même pas, celle de ne pas bouger. Trahie par ton propre corps ou par ton propre coeur. Tant pis.
Tu quittes les vestiaires homme, laissant sur ton passage une traînée de flotte qui goutte sur tes pieds, sur le sol… La sensation de la toile denim sur tes jambes est dégueu, matière tiédasse qui colle et qui suinte, humidité qui se fixe à la peau, qui s’étale sur la chair, chuintement du déplacement en fond sonore trouble le ronronnement des néons du couloir, seul bruissement encore perceptible. Heureusement, les portes sont proches, heureusement t’arrives vite de l’autre côté de celle des femmes.
Plongée dans le noir, tu laisses la porte se refermer, t’appuies contre le battant, ou te laisses échouer plutôt, oui, c’est plus réaliste comme ça, échouée sur le battant comme refoulée par la houle, recrachée par une mer déchainée. Tu sais pas ce qu’il vient de se passer, tu comprends rien, comment le périple avait pu être aussi tordu, aussi violent, tandis que la requête initiale était pourtant simple sur le papier en tout cas.
Appuyée sur la porte, les mains dans le dos, les chaussures que tu tiens toujours et qui du coup te rentrent dans les reins, te rappelles à ton corps pour pas que ton esprit s'échoue, ta veste et ton tee-shirt en boule sous le bras, la tête renversée, tu prends une grande inspiration, t’essaies de remplir tes poumons à les faire éclater, retiens ton souffle un instant, le relâches. La fatigue est là, latente, vaporeuse. Mais là. Elle s’accompagne d’une boule confuse d’émotion, une boule grouillante, teintes enchevêtrées que tu préfères oublier, reléguer au second plan. Sortir de l’émotionnel, tenter de le faire en tout cas, reprendre les choses en main, ouai voilà c’est ça l’objectif pour pas t’amocher davantage, être une putain d’adulte responsable, hein Wendy, tu vas faire ça ?
Et ça commence par faire le point sur la situation, pas vrai ? Automatisme d’une déformation professionnelle pour tenter de te rassurer, prendre de l’assurance même, face à ta résolution, face à ce moment où tu vas retourner dans les vestiaires d’à côté et te confronter de nouveau à lui. Skye-refuge, Skye-monstre, Skye-gamin… Tu sais pas, tu verras, tu préfères rester focus pour l’instant.
Rapide état des lieux physique -juste physique parce que moral ça, ça aurait été bien trop ardu et bien au delà de tes compétences.- Mains qui parcourent méticuleusement le relief de ton corps, s’attarde sur ta gorge qu’il a saisi, l’ombre de sa poigne qui t’écrase la trachée en tête, contusion en perspective, inflammation des tissus, mais rien de grave, rien d’irrémédiable, tu survivras, comme tu le fais toujours. Y a que la faim qui te brûle les tripes. La faim et son absence à lui. Déjà, si vite, bordel.
Finalement tu actives l’éclairage des vestiaires du bout des doigts, grimaces à l’agression de la lumière sur tes rétines comme si finalement t’étais plus à l’aise dans l'obscurité, les yeux clos - à pas t’attarder sur le monde moche - parce que systématiquement la lumière de Sparte t’agresse, en tout cas ce soir. Reprendre le cours des choses, accélérer le mouvement parce qu’il t’attend, peut être, peut être que c’est ce qu’il fait ou peut être qu’il a trouvé un endroit où aller à la place. Tu te diriges vers ton casier, balances tes godasses dans un coin, ouvres la porte, fouilles pour trouver une tenue de sport que tu laisses là d’ordinaire, te colles une compote entre les dents, te déshabilles rapidement, te frictionnes avec ta polaire, te débarrasses ainsi de l’humidité, avales le contenu de ta gourde pomme-cassis en une fois, gobée tout rond, avalée de travers parce que t’as respiré en même temps, ça t’arrache une quinte de toux, larmes qui montent aux yeux, bon dieu que t’as l’air con… Il te faut un instant pour t’en remettre, un instant et une quinte de toux plus tard qui t’arrache la gorge, super.
Et comme tu dois être maso, tu répètes l’opération “compote” deux fois après ça, sans respirer, sans t’étouffer, le dégoût aux lèvres parce que le goût est ignoble après tes exploits de la journée et sa conséquence en agueusie -pour au moins 3 à 5 jours à vue de nez-, mais tu le fais parce que t’es fatiguée, vraiment fatiguée, que ton corps à besoin d’énergie, de sucre surtout ou de repos -donc de sucre- et que tu peux pas te permettre de flancher comme tu l’as fait ya 10 minutes ou 40 ou peu importe. Tu te rhabilles rapidement, étends ton jean comme tu peux sur la porte du casier, avec la brassière, renfiles tes chaussures, refermes le casier, le rouvres, prends les clefs de ton appart qui trônent sur l’étagère et que t’as failli oublier encore, prends encore un truc à bouffer, déchires l’emballage, te colles l’encas en bouche, vas pour partir, repenses à la tenue de rechange pour Skye. Skye… Trop étrange de penser à lui. Trop étrange d’évoquer son prénom en dehors du deuil, de la douleur et de la perte. Chasses la pensée, te diriges vers l’étagère concernée… Sauf que les tenues entreposées là sont à la taille des nanas de ces vestiaires. Du coup, tu ne trouves pas, t’agaces, lâches l’affaire. Vas pour partir. Fais demi-tour, prends la plus grande taille au cas ou, cherches tes clefs, les trouves dans ta poche. Déroulé précis des évènements, mise en œuvre automatique de tes gestes, se réfugier dans “ça” pour pas penser trop, pour pas ressentir trop; le corps qui tire et tout le reste. Surtout tout le reste.
T’as rien entendu de son bordel à côté, t’as rien entendu de sa voix qui t'appelle en fond, rien. Parce que t’étais concentrée ailleurs, parce que… Tu sais pas. Mais c’est comme ça.
Du coup quand tu passes la porte des vestiaires pour homme, la mine contrite parce que t’es pas certaine que la taille la plus grande que t’as trouvé lui ira, parce que ça te fais chier qu’il soit trempé à cause de toi, parce que t’avais voulu arranger les choses, mais tu pouvais apparemment pas, parce que… Et que tu constates qu'il n'est pas là. Vestiaires plongés dans le noir, silence, et la barre de céréale sur le banc éclairée par la porte que tu maintiens entreouverte. T’as un temps de latence bref, bref mais chiant. T’entends une porte qui se ferme dans le couloir, recule d’un pas en espérant que c’est lui, mais c’est l’un des agents de sécu qui fait sa ronde et sort des bureaux. Tu reconnais Steven, il te reconnaît derrière ta bouille déçue, derrière le sentiment d’urgence pour tenter de comprendre où il a bien pu passer… Il s’approche de toi, tique sur ta tronche fatiguée, sur tes yeux aux éclats sanglants, ta gueule de morte vivante, ou de vivante morte au choix, tique, mais dit rien. Bref, il s’approche de toi ou tu t’approches de lui, la vérité est valable dans les deux sens. Tu vas pour parler mais il t’interpelle le premier.
“Décidément c’est la soirée…Enfin la nuit, hein plutôt…”
Il ponctue sa remarque d’un signe de tête et d’un rire amusé, alors que pour le coup, tu ne vois pas vraiment où est la blague. Ca te tend un peu, parce que t’as pas le temps, parce que t’as pas la force des intéractions sociales de ce type maintenant. Mais tu fais un effort, parce qu’au fond, t’es gentille, très gentille, toute douce et que le pauvre t’a rien fait. Alors, tu réponds à son salut par un signe de tête et un pseudo sourire amusé.
“Oui faut croire. Je cherche…”
Il te coupe, évoques Lane sans chaussure qui traine dans les escaliers. Sa réponse est absurde mais finalement à l’image de cette soirée. Ton regard se raccroche à la porte menant aux escaliers un peu plus loin, puis passe sur la porte de l'ascenseur que Steven a déjà appelé. T’aurais sans doute préféré les escaliers mais… Mais faudrait sans doute songer à veiller à conserver tes forces ou ce qu’il en reste. Alors t’attends, dans un silence gênant, porte qui s’ouvre, bouton RDC enclenché, pas par toi, petite musique d’ambiance…
“Je voulais vous demander Doc.” T’avais presque sursauté. “Matthews, pas…”, passent les étages tellement lentement, tout est trop lent. “Matthews” sourire gentillet sur sa tronche, “Je suis un programme de remise en forme et je me demandais comment…” , l’ascenceur se stoppe enfin, “Désolée, faut vraiment que j’y aille.” Tu t’échappes rapidement, puis prise d’un remord, tu lances en te retournant. “On peut en reparler mais en vrai faut arrêter les sodas et manger des haricots verts”. T’as pas fait gaffe à sa réaction, t’as ponctué le tout d’un “Bonne nuit” échangés en salutation au loin. Tu passes devant l’accueil, salues poliment le gars qui lit son journal et qui continue de le lire malgré ton intervention. Tu passes la porte d’entrée, regardes à gauche à droite, puis prends la direction du parking en espérant que…
Silhouette qui se dessine à même le sol, trop tôt ou trop tard pour que ce soit n’importe qui d’autre et puis, tu reconnais son sac sur son épaule. Tension qui retombe d’un coup, soulagement instantané et petite euphorie rien qu’à la perspective de sa présence. Le pas pressé ne l’est plus tant que ça. Tu te glisses jusqu’à lui.
“T’as pas pu t’empêcher de bouger finalement…”
Parce que s’il avait vraiment voulu disparaître, sans doute ne l’aurais tu pas retrouvé. Ca sonne pas comme un reproche en tout cas -parce que ça n’en est pas un… C’est juste un constat, un simple constat.-
Tu restes là, debout près de lui, mains dans les poches de ta veste, tu scrutes le parking et les alentours, constate le silence et le calme, mais ne lèves pas les yeux au ciel. Le ciel en a déjà fait assez pour ce soir et puis, c’est un ciel à la Cincinnati, avec des étoiles-avions et une obscurité qui n’en est pas une.
Tu constates aussi qu’il a pu se changer, ça te déculpabilise d’avoir abandonné ta trouvaille dans les vestiaires des hommes en constatant son absence. Maintenant que tu détailles son corps tu réalises que ça aurait de toute façon été trop petit. Tu constates aussi les chaussettes dépareillées, et le fait qu’elles le soient te fait moins tiquer que le fait qu’elles soient visibles car pas de chaussures.
Mais tu dis rien, tu ne fais pas de remarques. Pour dire quoi de toute façon. Tu profites du calme et du silence, tu profites de sa présence comme pour le réapprivoiser, apprendre à composer avec lui, te rappeler comment faire… Mais le silence est étrange.
“Faut peut être pas trop tarder dans le froid comme ça…” avec vos tignasses mouillés et lui son simple tee-shirt, tu prends le partie d’amorcer le trajet jusqu’au parking, tout doux, descendant les quelques marches du perron sur lequel il est installé. Puis te retournes dans sa direction, bouille tendre, sourire apaisé. “Tu viens ?”. Question qui sonne comme une invitation de l'adolescente en toi que tu peux pas empêcher de poper avec son sourire béat et doux. Sortir de l'émotionnel et te conduire comme une putain d'adulte responsable, pas vrai ?


Couleur dialogue : #990000
@Skye Lane
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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) - Page 2 H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) - Page 2 B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

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It's Alright - (Skye) - Page 2 Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) - Page 2 Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
-------------------
--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
Date d'inscription : 05/02/2024
Messages : 1262
Dollars : 2796
Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) - Page 2 Empty10.09.24 23:18

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

– T’as pas pu t’empêcher de bouger finalement…
Mélodie réinvestit son univers. Les notes de musique crépitent à ses tympans. Museau levé. Molosse cherche l’origine du bruit et retrouve la silhouette femelle. La risette esquinte un coin de sa gueule - c’est irrépressible. Plaisir de percevoir sa présence, de deviner son corps-lumière découper la nuit.
Skye observe Wendy approcher.
Pas foutu de décoder la parole, il attend - cynisme ou reproche. Les deux à la fois.
Son sourire continue pourtant de froisser sa joue droite. Revers de pogne frotte son pif par après, essuie la possible morve apparue. Renifle une énième fois. Un coup de froid au milieu de leur sauna. Comment cette connerie peut-elle être possible. Oublie qu’il a les fringues humides et le crin trempé. Index et majeur grattent le coin de son œil et les billes reconquièrent les ombres du parking devant eux.
– J’préfère attendre ici.
Hausse les épaules - encore - pour ponctuer sa vérité larguée. L’air frais pour aérer la cervelle. L’espace pour dénouer ses nerfs. Les lumières de la ville pour happer ses songes.
Ce qui compte, c’est qu’il ne soit pas parti. Pas vraiment. À l'attendre tel un docile clébard sur son coin de trottoir.
Un temps, un silence.
Plus de musique ou seulement celles des klaxons au loin et des sirènes d’ambulances.
Skye mâche son rien entre ses crocs. Ne sait pas quoi branler de ses deux paluches et de ses deux guibolles. Voudrait lui demander des trucs qu’il est incapable de formuler. Des besoins à peine capturés et déjà retournés au miasme de ses pensées fracassées.
Elle lui manque. Elle lui manque alors qu’elle est tout à côté de lui.
Elle lui manque et ses manques des dernières semaines s’ajoutent à celui-ci. Font tout empirer. Besoin d’appartenance, besoin d’être quelque chose. Besoin des doigts qu’il connait sur sa chair. Besoin d’une poitrine aimée pour s’y reposer.
– Faut peut-être pas trop tarder dans le froid comme ça, dit-elle.
Wendy descend le perron de béton et les marches. S’éloigne de quelques mètres. Débute le trajet de fin à travers cette nuit infinie.
Skye ne bouge pas. Mine butée. Continue de tenir les sacs. Les jointures repliées sur les anses. Ne lâche pas. Pitbull s’acharne sur son os.
Il la regarde partir. Vrille sans violence. Sentiment d’abandon démultiplié. Irraisonné. Wendy se retourne avant que sa respiration dégringole, que ses tripes se tordent.
Sur sa figure usée, le sourire qu’elle lui rend.
Son sourire à lui s’est brisé dans l’attente.
– Tu viens ?
Tu restes ?
La demande suppure les carences.
Il finit maladroitement par décoller son cul du sol. Un sac pendu à chaque bras, il descend les quatre marches et s’arrête. Bute sur le vide qui les sépare. Récidive.
Tu resteras ?
Clarifie sans pour autant développer. Exige en conjurant.
L’intérieur de sa joue qu’il mord, qu’il blesse. Et son regard dérive pour ne pas croiser celui de Wendy. La honte lui macule la tronche autant que la flotte de ses tifs.
On pourrait-
N’achève pas son désir, décide de la rejoindre. Lui passe à côté, sans stopper. Tête la première dans son cratère émotionnel. Longe les bagnoles alignées jusqu’à la sienne. SUV noir comme des milliers fondus dans la masse.
Skye dépose les sacs sur le capot, rouvre le sien et fouille dedans. En extrait ses clefs. Pouce appuyé sur le bouton. Les phares s’allument brièvement. Le couinement de la Ford réveille le parking.
Monte.
Son déstructuré, grognement. Les dents serrées.
Une requête ou un ordre. Ne sait pas lui-même. Ses sentiments qu’il bouffe pour ne pas les dégueuler sur l’asphalte.
Portière conducteur ouverte, Skye tape son derche sur le siège. Enfonce ses omoplates dans le dossier. Son occiput percute l’appuie-tête. Visage tourne, attend que la portière passager s’ouvre et qu’elle reparaisse, s’installe, reste. Ça met quelques secondes. Ça met des secondes qui pour lui sont des minutes. Des minutes en secondes qui ne devraient rien lui faire. Mais l’absence des années a creusé une béance, là, une béance vers laquelle sa hauteur tangue dangereusement. Sur le bord, joue à l’équilibriste. S’y blesse sans cri.
Les deux portières refermées, verrouillées par automatisme. Sécuriser son environnement, continuellement. Une obsession dont il n’a même plus conscience.
Clef enfoncée, moteur rugit puis ronronne et les phares éclairent les pare-chocs, fait luire les carrosseries. Visage tangue. Phalanges enroulées au volant, Skye se mange le bord de la lippe. Fixe obstinément le tableau de bord illuminé.
J’ai pas envie-
Hésite. Hésite encore et s’esquinte aux mots. Se prend la langue dans les syllabes et sa matière grise consume ses souhaits.
Wendy.
Gémissement coincé dans la gorge. Prononcer son prénom arrache davantage ses perceptions, les lacère. Lui ébouillante l’âme. Deuxième fois qu’il ose, après combien combien après combien d’années.
Ne sait plus.
Chuchote : Wendy-
Son prénom, encore.
L’émail grince de trop serrer les mâchoires. Serre le volant, à s’y blanchir les articulations. Langage bousillé, ses affects mutilés. Depuis combien combien depuis combien d’années.
Ne sait pas.
Son visage pivote, son océanique l’éclabousse et l’avale.
Pupilles explorent ses ridules, ses traits, ses aspérités ; clair-obscur. Ses arêtes tranchent la pénombre et Skye se fascine. Se penche. Torse traverse le mince espace entre les sièges. Museau s'approche, force la proximité. Sa bouche n’attaque pas la sienne, contourne. Naseaux percutent l’angle de l’épaule sur laquelle il a tant trainé, durant l’étreinte. Respire son odeur, s’y frustre. Respire l’odeur de son blouson, y frotte sa pommette et y écrase sa joue. Y glisse sa tempe. Son corps parle à sa place, ses instincts perpétuellement harcèlent.
Il tient encore, suspendu au-dessus de leur gouffre.
Un murmure, un souffle.
Reste.
Cette nuit, cette heure. Avec lui. Avec eux. Leurs fantômes et leurs promesses éteintes.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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https://darkasmidnightsun.forumactif.com/t97-poets-kill-the-same-as-anyone#203 https://darkasmidnightsun.forumactif.com/t215-with-the-lights-out-it-s-less-dangerous
Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
Date d'inscription : 24/08/2024
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Thèmes abordés : grossièretés, descriptions graphiques (médecine, attentat...), culpabilité, violence, colère
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Message(#) It's Alright - (Skye) - Page 2 Empty11.09.24 1:55

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 04h10-

T’étais qu’une putain d’ado en fait. Une putain d’ado mièvre et amourachée, et là, vous n’étiez pas au pied de l’immeuble de Sparte mais à la sortie du lycée. Ouai ça devait être un truc du genre, parce que tandis que tu t’approches, les mains dans les poches, t’as des putains de papillons dans les tripes et tu souris, bordel, tu souris avec ce petit air niais insupportable. T’y peux rien, hein… C’est plus fort que toi, pas vrai ?
Skye n’était pas parti. L’histoire pourrait s’arrêter là, sur ces mots, avec un “ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants” -enfin pas d’enfants non, parce que tu peux pas, et qu’en vrai, en vrai le monde et tout… Mais c’était pas le sujet, ni la question et encore moins le moment.- Tu t’approches de lui, t’as soudain le pas léger derrière la fatigue, le pas léger et ton sourire débile - sourire qui te ferait lever les yeux au ciel si tu te voyais -. Ca te fait tout oublier ou presque, de pourquoi t’étais là, pourquoi t’avais dû le confronter à ses esquives, les quasi deux heures d’un affrontement absurde, violent et dangereux, t’oublies tout, t’es vraiment qu’une cruche. Ouaip, mais une cruche amoureuse faut croire.
La réflexion te fait baisser les yeux un instant, est ce que t’es vraiment censée écouter ce murmure là au fond de ta tête, au fond de ton coeur. Le “et si” de tout à l’heure s’invite, il te promet tellement de choses, projette tellement de possibilité que ça te filerait presque le tournis. T’avances encore, près de lui avec cette impression que rien n’a changé alors que tout est différent. T’as l’état émotionnel qui part en vrille, tu t’étais promis d’être adulte, de faire des choix responsables, ça avait tenu jusqu’à ce que tu le vois, assis là, à t’attendre toi.
Comment on peut tout effacer de cette soirée déconnante en un instant seulement ? Comment on peut être aussi… Tsss t’as pas les mots face à ton propre comportement, à ton propre sentiment. T’y peux rien, c’est plus fort que toi… Ca t'agrippe les tripes, ça te monte à la tête, cet amour que t’as pour lui va t’attirer que des emmerdes, c’est à peu près certain, parce que tout est trop intense, parce que vous êtes censés taffer ensemble, parce que…
Et tandis que tu fais la liste de raisons qui devraient te pousser à t’éloigner de lui, adopter une attitude rationnelle, d’une personne rationnelle, d’une ADULTE RESPONSABLE, tu l’interpelles avec ta voix mièvre et douce, pas un reproche, pas une réprimande, juste un constat. T’arrives à sa hauteur et Skye tourne son visage vers toi, et tu vois son sourire à moitié calé sur sa bouille, le sourire et le bleu… Et putain… Ta foutue liste s’efface instantanément.

Voilà… Voilà, t'en es là. T’y peux rien, c’est plus fort que toi. Tu sais pas ce que tu vas faire de ça, de ce sentiment qui te vrille les tripes, te retourne le coeur, dès qu’il te regarde tu souris, encore et encore, ce sourire là, tu l’avais jamais plus affiché après son départ ? votre séparation ? Les évènements de Cincinnati. Jamais… Pour personne…
Tu sais que ça va tout compliquer. Tu sais que ça va te foutre dans la merde. Mais t’y peux rien.

– J’préfère attendre ici.

Ici dans le froid ? Ici dans le silence ? Juste ici… Ton regard passe de Skye et ses déclarations aux environs, cherche un motif qui justifierait qu’il préfère se peler le cul plutôt que d’avoir attendu dans les vestiaires. Te dis que c’est un nouveau mystère qu’il faudra élucider à un moment, mais plus tard, plus tard parce que pour l’heure t’as pas envie d’aller creuser dans les méandres de sa caboche… T’as pas envie de le brusquer, de peur qu’il disparaisse, qu’il fasse la même chose que lorsqu’il s’était enfin posé dans tes bras au milieu du couloir et que tu l’avais perdu, pour avoir eu la brillante idée de t’asseoir. Dans un sens, tout pourrait foutre ce moment à terre, dans un autre, c’est pas grave, parce que tu persisteras dans ta connerie, tu le sais, fort, aussi fort que l’évidence du soleil qui finira par se lever sur L.A., aussi évident que le fait que votre vie respective va reprendre son cours et que tu sais pas comment… Tu préfères pas l’envisager maintenant. Tu préfères te concentrer sur sa présence, là sur les marches, tu préfères aviser sa tronche décalquée, sans doute un peu malade - que t’aurais pu soigner si t’étais pas à deux doigts de faire un malaise. Mais t’aurais sans doute l’occasion de faire tes trucs dégueulasses sur lui plus tard-. Ouai voilà restons dans le déni du lendemain, restons loin de tout ça.

Tu restes un moment dans le silence, dans la quiétude, lui si proche. Tu te laisses envahir par le calme apparent, apprécie cet instant paisible, paisible mais loin de lui. Ça te fait tiquer, tu te mords l'intérieur de la lèvre devant ce besoin viscéral qui te brûle les tripes et les doigts. Ce n’est plus seulement sa présence que tu recherches, ma grande, c’est son putain de contact.[.i] Et toi, tu dis rien à cette reflexion interne, c’est l’ado en toi qui à le contrôle de la situation, qui impose ses désirdératas comme si elle était une putain de reine au pouvoir. Tu réalises, tu sais, tu vois, comment tu te comportes et ça te soule tellement quelque part. Les bonnes résolutions envolées au pied de l’immeuble de Sparte, à moins que ce soit devant votre lycée, c’est un peu pareil en ressentit. Ouai tout à fait pareil en ressentit.
Finalement tu mets un terme à l’attente, au silence, à cet instant un peu suspendu de vos présences qui se frôlent, juste vos présences. Il faut bouger. Pas rentrer, juste bouger, se mettre à l’abri du froid qui malgré tes différentes couches de vêtements vient te rattraper là, avec un frisson qui te fait secouer les épaules d’inconfort.
Tu décrètes qu’il faut bouger, en faisant genre c’est une réflexion d’adulte responsable alors que c’est que les volontés d’une gamine en recherche de rapprochement. Tu commences à descendre quelques marches, te tournes vers lui. Skye ne bouge pas. Pas d’un pouce. Alors tu l’incites à te suivre, et à ton “tu viens ?”, il te rétorque un “tu restes ?”. [i]Ici, là, dans le froid ?
T’aurais envie de demander, même si étrangement, ses mots sonnent d’un absolu beaucoup plus vaste que toi, ici, sur le perron de l’immeuble de Sparte. Et quand il bouge enfin - enfin parce que tu réalises que t’avais arrêté de respirer pendant ce laps de temps, prête à tous les retournements de situation- il récidive dans sa question, un poil plus précise, un poil plus effrayante aussi, parce qu’il y a deux heures de ça il refusait que tu restes, et voilà qu’à présent, sa question sonne comme une invocation.
Tu l’avais observé se déplacer, tes iris dans les siennes, l’ombre de ton sourire aux lèvres et t’avais juste répondu par un acquiescement de la tête, avant de reprendre presque hypnotisée par le bleu, un peu amusé “tu veux que j’ailles où exactement ?”. T’as pas d’autre refuge que lui, t’as pas d’autres objectif pour l’heure que d’être en sa présence et si tu regardes un peu plus loin que ton nombril, si tu prends de la distance, tu sais que ta place est là, tu sais que les derniers mois ont été violent d’un rejet, mais que tu commences juste à faire tes preuves et à te faire accepter. Clairement ta place est ici. Elle l’est d’autant plus parce qu’il est là. Et ça… Rien ne te fera changer d’avis sur la question.
Vite, trop vite, son regard se détourne du tien. Vite, trop vite, s’inscrit une expression étrange, de la honte ? Peut être… Tu… Tu comprends pas pourquoi ? Honte de qui ? De quoi ? Gardes la question pour plus tard, laisses le mystère exister encore un peu… Ne brusques rien. Surtout ne brusques rien.
T’avais failli esquisser un pas pour le rejoindre, un pas pour venir le chercher là où il en était resté, vraisemblablement bloqué quelque part entre l’immeuble de Sparte et le lycée de Cincinnati. Mais, il avait entamé une phrase qu’il n’avait pas pris la peine de terminer, encore une, communication qui pèche, communication que tu regrettes mais à laquelle tu t’adapteras, pour lui, t’essayeras.
T’avais pas eu besoin de bouger, parce que déjà, il te dépassait, et toi, t’avais suivi docilement, t’avais suivi le pas léger et les papillons dans le ventre. Foutue gamine. Tu l’avais observé, lui et son manège, ouvrir sa caisse, prendre place. T’avais pas hésité. Ou alors peut-être un peu. Parce qu’il allait te ramener et que la nuit prendrait fin, la parenthèse prendrait fin et qu’il faudrait composer avec la réalité après tout ça. Comment peut-on revenir à une vie “normale” après une telle intensité ? T’en sais rien, t’auras pas le choix sans doute, tu verras quand ce sera le moment, après, plus tard, loin.
Tu prends place, les portes se referment, les portières se verrouillent, ça te fait rien, ça t’inquiète pas, pas le moins du monde, parce que c’est Skye, parce qu’il peut rien se passer de moche ou d’affreux, parce qu’avec lui t’es en sécurité, Skye-monstre abandonné dans les vestiaires à des années lumières de toi, à des années lumières de ta trachée malmenée.
Tu t’installes, étires tes jambes dans l’espace alloué, te frictionne les cuisses du plat des mains parce que le froid les a légèrement engourdie, tu ouvres ta veste, parce que sinon t’auras froid en sortant, le moteur est allumé, le départ approche. Ça te bouffe le cerveau autant que les tripes mais au moins Skye est là, là à côté de toi, là dans ta vie. Tu souris.

– J’ai pas envie-

Visage qui bascule vers le sien, t’essayes de deviner de quoi il parle, t’essayes de comprendre ce qui le traverse, tu vois bien son attitude, tu vois bien qu’il est tendu, qu’il s'agrippe au volant comme tu t’étais agrippée à son cou quelques minutes plus tôt.
Mais tu poses pas de question, tu le laisses s’exprimer, tu le laisses tenter de trouver le chemin des mots par lui-même, ça sert à rien de toute façon d’essayer de forcer le dialogue, tu vas faire que l’agacer, que le braquer. Mais rien ne vient. Rien, à part ton prénom qu’il prononce, qu’il gémit, prénom qui te fait lever les yeux, te tourner plus fort vers lui, vous n’êtes soudain plus sur le départ et c’est une bonne chose. Tu le crois, tu le penses. Ya encore trop d’intensité dans le silence pour que tu puisses le laisser là. Trop d’intensité dans ton prénom émis, marmonné, tordu par ses émotions pour que t’envisages de le laisser derrière toi.
Tu parles de lui, mais tu le sens bien, ce qu’il se passe en toi quand il t’appelle. Avais tu encore espérer un jour pouvoir entendre sa voix t’invoquer ainsi ? Non… Non jamais. Et même si la voix n’est plus tout à fait la même, même si la légèreté a disparu, ça t'attrape toute entière, il t’attrape toute entière. Voilà que t’as le coeur qui s’emballe. T’avais glissé au bord de ton siège, avait pivoté le buste dans sa direction, attentive à lui, attentive à son besoin de toi, ici. Happée par le bleu de ses iris, captivée par la douceur de ses traits dont tu cherches encore la rondeur de l’enfance, que tu reconnais, que tu crois reconnaître sous tous ces tics et toutes ces mimics qui ne font que passer, sous la tension qui s’est installée. Tu l’observes comme il le fait, tu le redécouvres comme il s’y aventure. Ça tape fort dans ta poitrine et sans doute que ton sourire niais plane sur tes lèvres, ça s’emballe dans ta tête, la rationalité à foutue le camp, dégagée prestement par tes émois d’adolescente.
Quand il bascule vers toi, tu n’oses pas bouger, à peine respirer dans un premier temps, tu le laisses gagner le creux de ta nuque, graviter jusqu’à ton épaule, Skye-refuge partage son espace avec la bête en lui, mais tu le redoutes pas, tu peux pas, t’es toute entière à lui, c’est plus fort que toi, tu le sais, quel que soit le prix. Tu restes un instant suspendue, offerte à son visage qui se perd contre toi, offerte à sa présence. Tu te mords la lèvres parce que, parce que t’entends la petite voix dans ta tête qui te met en garde contre l’intensité, contre la confusion qui va en résulter, ce que tu risques, même avec lui, surtout avec lui. Mais t’écoutes rien, parce que tu peux pas, parce que t’as l’impression de vibrer à son contact. Et que cette sensation est la plus terrible et la plus douce du monde. Finalement, lorsque t’as l’impression qu’il a gagné sa place, tu oses relever les bras, tu oses te faufiler contre son corps, une main qui gagne le dos, qui enlace, protège du monde moche, et l’autre, l’autre qui se perd dans sa tignasse encore mouillée, qui joue du bout des doigts dans ses mèches.
Son murmure te déchire le coeur, tu ne sais pas si c’est son manque de toi que tu perçois, ou juste le reflet de ton manque de lui qu’il te renvoie. Tu ne saurais pas comment qualifier ce qu’il se passe ici, tu peux pas, t’es juste en train d’être totalement submergée par tes sensations de lui contre toi, de sa chaleur et la tienne, de son souffle accolé au tien. Tu respires enfin, profondément, calmement.
“Je compte aller nulle part.” Toi aussi tu murmures comme si parler normalement avait pu briser l’instant, comme s’il fallait rester prudent, ou au contraire ne rien déclencher de trop brusque. “Je reste avec toi.” que tu ponctues de tes lèvres dans sa tignasse, de son odeur que tu recherches aussi, parfum de son être que du dévore avec une avidité rare, parce que toi aussi, t’as besoin de lui, toi aussi, tu veux rester à ses côtés,- tu veux, tu dois, pas de différence-. Urgence de l’étreinte qui se prolonge, urgence de son contact que tu pensais inatteignable à jamais. Ca te crève le coeur cette urgence à le toucher, à réaliser sa présence mais la douceur du moment contient tout, tout de ces envies qui agitent tes idées et tes sens, tout de cette tension, cette intensité que tu redécouvres en sa présence, juste par sa présence.

Couleur dialogue : #990000
@Skye Lane
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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) - Page 2 H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) - Page 2 B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

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It's Alright - (Skye) - Page 2 Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) - Page 2 Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
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--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
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Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) - Page 2 Empty18.09.24 8:12

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

Bras l’enveloppent, le submergent. Wendy partout et pourtant jamais assez jamais assez ; ça cogne à l’intérieur. Cervelle magmatique. Les pensées fracassées et ses doigts qui la cherchent. Battoirs coulés à ses flancs. Voudrait la broyer voudrait la ressentir voudrait l’absorber - se fondre l’un dans l’autre se fondre l’un à l’autre ; disparaître à travers elle. S’y couler jusqu’à ne plus avoir à ressentir ; rien plus rien. S’y dissoudre et n’exister que dans ses souvenirs et ses soupirs.
Elle explore son dos et elle caresse son crâne et Skye gémit ses besoins. Môme plus qu’homme. Coincé dans ses terreurs. Les déséquilibres et les cassures bousillant l’accroissement, fracturant la solidité des affects. Enlisé dans la violence et les pulsions qui toujours l’assomment. L’équilibre au-dessus du gouffre qu’il ruine. Il dégringole aux réminiscences et les manques explosent.
– Je compte aller nulle part.
Elle répond, elle apaise.
Son murmure gratte son tympan, s’enfonce à son encéphale et salope sa raison.
– Je reste avec toi.
Museau remonte jusqu’à son opposé.
Skye s’écarte assez pour lui voir le noir de la pupille.
Pas de duplicité dans le reflet. Pas de mensonge dans l’expression qu’elle a.
Sur le visage de Wendy, la vérité dégueulasse qui les englue.
J’avais oublié-
Il essaye de parler, de formuler ce qui au poitrail gangrène.  
Tu sais.
Elle sait, elle doit savoir.
Elle sait comme elle a toujours su.
Il retient son souffle. Se bouffe l'intérieur de la joue. S'empêche de gerber des conneries. Sans pouvoir ralentir le déluge qui le noie. Skye retourne à la gorge de Wendy. Y écrase son nez, y délaisse sa bouche. Embrasse instinctivement et suffoque. Tente de museler ses désirs mais son corps se tord, rejoint plus densément le sien. Ses doigts glissent sous la veste. Skye explore, écarte les couches de tissus. Sa chair rencontre sa chair. Sa chaleur récupérée, sa douceur et ses contours imaginés durant ses nuits blanches. Peau à peau. Face toujours enfouie dans son cou, à la sentir trop fort ; mémoire fragmentaire d’un temps qui n’existe plus. Qui refait surface. Qui ne peut pas être démoli malgré tous ses efforts.
Il redécouvre des sensations.
Ses premiers émois concassent le présent. Ce premier corps qu’il a désiré et aimé, qu'il a découvert avec le sien. Wendy adolescente désormais femme. Sentiments l’écrasent, le diffractent au monde. En apesanteur, contre elle. Sa solitude qu’elle comble, son contact qui l’étire à l’espace. Les paupières s’abaissent, dissimulent les iris. Ne compte que la conscience de son épiderme. Le goût de sa gorge sur sa langue. Il navigue jusqu’à son menton. Mains cramponnées à ses hanches. Skye dérive dans les ondulations de son dos. Sinue sur sa colonne, jusqu’à atteindre le tranchant d’une omoplate.
On devrait-
Il devrait arrêter, se retirer. S’éloigner, ne pas tout briser. Ne pas conduire l’éveil à la perte, les souvenirs à l’abattoir. Car il détruira tout, car il ne fait que détruire détruire toujours détruire. Car il ne connait que la destruction pour survivre.
Son haleine chaude contre l’arc de sa mandibule. Son nase au lobe de son oreille puis dans sa blondeur humide. Il embrasse la jugulaire. Dans son bide les insectes creusent, mordent et piquent ; ses joues s'embrasent. Le froid qui n’est plus froid. Il crève de chaud, par bouffées montantes.
Avant-bras repliés. Skye la comprime contre lui. Un bordel de morceaux d’elle collés à ses morceaux et entre eux, le frein à main qui lui rentre dans la cuisse. Il s'en fout. Ses envies continuent de voltiger, empoissent l’habitacle de la bagnole.
J’sais pas-
Il la respire, la condamne. S’y déchire, la revendique et subitement recule.
Vague humaine retourne à son siège.
Un instant de flottement et sa tronche détournée reste figée en direction du parking. Il observe les rangées de voitures, observe l’orange et jaune des lampadaires sur les carrosseries, observe les flaques de lumière sur l’asphalte. Skye avale sa salive et manque de s’étrangler avec. Lèvres fermées, sourcils froncés. Mine renfrognée, colérique. Contient ses désirs, s’immole à ses fantasmes - leurs corps enchevêtrés et ses gémissements à elle, quelque part. Passé et présent se chevauchent en lui.
Les doigts sont retournés sur le volant. Jointures cramponnées au cuir. Des tics nerveux agitent sa gueule.
C’est comme si…
Un chuintement.
Skye dérive. Dérive dans ses conneries perpétuelles, ses considérations absurdes.
Skye se débranche du réel.
La dernière fois… tu sais.
La dernière fois qu’ils se sont touchés, la dernière fois qu’ils se sont vus. La dernière fois qu’ils ont cru que l’existence était limpide, tracée à l’avance, ouverte à leurs souhaits immatures.
Elle sait, elle doit savoir.
Elle sait comme elle a toujours su.
J’croyais qu’on serait-
Pas ça, pas tout ça.
Le sang d’un homme qui ne l’est pas tant, qui à ses yeux jamais ne le sera ; saloperie monstrueuse, tueur qu’il tue ; ajouté ce soir sur les doigts. Combien d’hommes tués ? Tueur et monstre, lui aussi. Monstre comme elle est monstre. Comme ils le sont tous.
Aucune culpabilité ne tache sa méditation, pas même l’ultraviolence tatouée à sa vie. Excelle, là-dedans. Il est. Une arme pointée sur les dangers pouvant ensevelir d’autres comme eux. Il est. Une arme braquée, chargée, à bout portant ; la gâchette sur laquelle Sparte appuie. Mécanique et simple.
Il est il est il est-
Il est ce qui doit être. Il protège les enfants, les empêche de grandir au milieu des cauchemars. Il protège les enfants, ouais ; et s'empêche de devenir dingue.
J’croyais-
Les réminiscences fissurent le tangible. Il s’en échappe avant que tout s’anéantisse. Bat des paupières, se balafre sans effort les perceptions.
Wendy qui n’est pas Wendy et lui qui n’est pas là.
Wendy qui sera toujours Wendy et lui toujours lui.
Figure tournée. Sourire surréaliste. Ses dents blanches exposées et ses prunelles qui brillent. Faux-sourire, perfection du vrai. Maîtrise du mensonge, imposture conçue sur mesure pour celui ou celle qu’il confronte.
Survivance amorcée, pilotage automatique.
On s’en branle.
Comme un aboiement.
Un éclat de rire ajouté. Cauchemars ravalés. Se poignarde en silence, s’arrache des bouts d’eux. Se mutile un peu plus, aveugle et sourd à ses hurlements de haine et d'épouvante ; dispersés à l'intime. Les éloigne, les oublie, les efface.
Expose sérénité et quasi légèreté.
Synchronicité au présent pourtant défaillante : il tique, en la fixant trop longtemps.
Son sourire-torture s’effondre de moitié et il retourne à la contemplation du parking.
J’te ramène.
Ça lui écorche le palais.
Débrayage de la Ford, phares allumés.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
Date d'inscription : 24/08/2024
Messages : 145
Dollars : 1083
Faceclaim : Gaïa Weiss
Crédits : Jude <3
Thèmes abordés : grossièretés, descriptions graphiques (médecine, attentat...), culpabilité, violence, colère
Thèmes refusés : Aucun
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Message(#) It's Alright - (Skye) - Page 2 Empty18.09.24 20:25

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 04h10-

Ses iris accrochent les tiens, le monde cesse d’exister. A nouveau. Tout, tout du monde. Encore. Toujours. Merde Ton souffle cesse, tes idées cessent, c’est absurde d’aimer autant, de désirer autant, de se perdre ainsi, se perdre soi, perdre tout sens commun, ne plus percevoir le danger à vouloir se fondre en lui, se mêler à lui, n’exister que pour avoir la chance d’être à son contact. Tu sais pas à quoi tu joues. Mais peut être qu’en vrai tu joues pas. Peut être qu’en vrai, tu cesses de jouer justement, jouer à faire semblant, jouer à prétendre, peut être que t’es juste mise face à la terrible réalité d’un manque que tu ne pouvais pas traiter, rien n’aura jamais su le remplacer, c’est criant d’une vérité qui naît d’un espoir soudain, celui de le retrouver pour ce qu’il était avant; pas Skye le collègue, pas Skye le refuge, mais bien celui qui habitait tout de ton coeur et de tes espoirs. Tout ton avenir avec lui se redessine, celui auquel tu préférais ne pas penser, que tu ne pouvais te résoudre à réclamer, te contenter d’être à son contact ne suffit plus. Merde. Tu l’aimes. Tu l’aimes à en rougir, tu l’aimes à en sourire béatement, et tu le veux dans ta vie, pour toi, rien qu’à toi. Merde. Les sages résolutions d’une adulte responsable et lucide sur la vie passée, sur les relations professionnelles, sur… sur la prudence à ne pas espérer trop d’un mort revenu à la vie, résolutions qui s’évanouissent dans son regard. Juste son regard.
– J’avais oublié-
Oublié jusqu’à croire que rien de tout ça n’avait vraiment existé, lui et toi, oublié ce que ça fait de se sentir à sa place en paix, aimée, oublié tout oublié des sensations dans l’esprit et dans le corps. Le calme, la quiétude, la sérénité… Autant de grands qualificatifs, autant de profondes sensations qui se rappellent à toi, qui t’envahissent… Merde.
- Tu sais
Pas une question. Mais oui. Oui tu sais. Tu sais l’acide dans les tripes, tu sais le chagrin qui étouffe, qui écrase, qui salit tout, tu sais les nuits sans fin même quand le soleil se lève, tu sais l’impression de mourir à petit feu, d’oublier au réveil que le cauchemar n’en est pas un, ce que ça fait de vivre avec, ou malgré ça.  
Et tu… tu te perds dans ses baisers qu’il appose soudain dans le creux de ton cou, dans ce souffle qui fait frémir le tien, la chaleur qui monte à son contact, coeur qui se déchaîne, qui renchérit, qui éclate sous ses faveurs offertes et cet habitacle qui te paraît soudain trop petit. Tu ne devrais pas céder parce que tout est trop intense, parce que tout est trop fugace, parce que le remède pourrait être pire que le mal, ce n’est pas sain. Rien n’est sain. Dans son attitude, dans ses non-dits, ses bouts de question sans réponse, sa violence écrasée et sa douleur à te retrouver. Sauf que tu brûles toute entière, tu frissonnes sous ses doigts qui te cherchent, toi, sous les remparts de tissus, sous ta maigre armure. Tu te raidis un instant, mais un instant qui ne vaut rien, pas plus que les yeux que tu lèves sans savoir si tu pries pour qu’il s’arrête ou qu’il poursuive. Qu’il poursuive définitivement
Et pendant que tu te débats avec toi même, pendant que tu tentes de garder un semblant de force morale, tout ton corps te trahit, ton souffle plus profond, plus appuyé, tes doigts dans ses cheveux qui ne sont plus là pour l'apaiser, plus seulement, mais dont les caresses l’incitent à se presser davantage contre toi, te dévorer toute entière. Intensité qui monte, qui presse, qui supplie sans mots. Frénésie des doigts qui se perdent dans ses boucles d’une part et remontent dans sa nuque de l’autre, saisissent, arpentent, invitent à ne pas relâcher l’étreinte, à te consumer  T’aimerais toi aussi goûter au sel de sa peau, t’aventurer à retrouver la chaleur de ses lèvres sur les tiennes, dévorer sa bouche, son souffle, mais tu ne saurais le stopper dans son élan, alors tu libères l’espace de ta gorge, renverses la tête en arrière, te mords les lèvres pour retenir tout de ton désir qui s’emballe et de tes soupirs qui pourraient sous peu se transformer en supplique. Le supplier de venir, encore plus près, encore plus proche, de glisser vers une intimité que l’idée de retrouver avec lui te bouleverse en sensations et en images.
– On devrait-
Mots qui s’écrasent sur ta mâchoire, se tordent d’une signification qui t’échappe, parce que tu ne peux pas croire que ce “on devrait” te sera funeste, tu ne peux pas croire qu’il va t’échapper. C’est un “on devrait” que tu n’entends pas vraiment, que tu imagines déjà de perspectives diverses et variées qui impliquent étreinte et gémissements. Parce qu’on devrait s’aimer, se perdre l’un dans l’autre pour se retrouver, se raccrocher l’un à l’autre, invoquer au présent le souvenir du passé. Aimer c’est tout ce que tu sais faire, aimer pour réparer, aimer pour apaiser le manque de lui, le manque de vous. Car tu ne connais que l’amour pour te relever et survivre.
Alors on devrait poursuivre, monter d’un cran, trouver un endroit approprié, arrêter de parler. .. On devrait faire tout un tas de choses plaisantes et indécentes pour un parking d’administration, quel parking ? Aucune importance. Tu laisses glisser ta veste tandis que ses mains se perdent sur tes hanches, offres ta gorge sans retenue, souffle court et joues rouges de la fièvre qui te dévore.
– J’sais pas-
Toi tu sais pour deux. Tu sais pour vous, tu sais ce que tu veux, sans qu’il n’y ait besoin de mots, tu te cambres pour qu’il s’accroche et s’approche davantage, pour que vos corps se pressent toujours plus, l’un contre l’autre, dans cet espace inadapté mais qui n’est pas un problème, que tu peux contrer avec un peu d’imagination et de bonne volonté.
Et subitement recule.
Rompt le charme, brise ce qu’il s’échinait à bâtir, reprend tout, ne te laisse rien. Violence d’un changement soudain d’avis, d’intention, de chaleur contre toi qui transforme le soupir d’aise entre tes lèvres en un sursaut de stupeur. Hébétée un instant, les bras vides, le corps vide, encore toute à ton désir pour lui. Désir honteux qu’il te refuse sans un mot, sans une explication, comme si… Comme si tu t’étais soudainement suffisamment mal comportée pour en être privée, tu mets une poignée de seconde à reprendre ton souffle, passes tes paumes sur ton visage comme pour atténuer la fièvre, reprendre corps, revenir là et ne plus demeurer dans ses fantasmes qui murmuraient à tes oreilles quelques secondes plus tôt. T’as même pas protesté face au choc de sa décision, de son attitude. Skye s’écarte et te laisse là. Avec tes envies et ton brasier, avec tes joues rougies à l’idée de lui appartenir et tes maudits fantasmes. Merde. Il faudrait que tu sortes de là. Que tu t’extrais de cette situation, que son regard ne se pose plus sur toi, parce que tu t’étais abandonnée à lui alors que t’aurais pas dû et que… putain. Sortir d’ici et aller hurler dans ce maudit parking. Mais t’es pas du genre à fuir. Est ce que ce serait fuir pour autant ? Est ce que ce serait pas juste un moyen de… Merde. Tu le couves de tes yeux et de ton incompréhension, toi aussi, tu regagnes ton siège, tu t’y laisses retomber, tu t’y écrases, t’y enfonces, voudrais disparaître. T’aimerais voir ce que Skye voit, en fixant l’extérieur, t’aimerais le comprendre autant que t’aimerais lui fracasser professionnellement ton putain de poing dans sa gueule pour jouer avec toi comme ça. Respire, respire parce que sinon tu vas t’abîmer en gestes que tu vas regretter. Ton regard se pose sur ses mains, ces mains dont la sensation plane encore en chaleur sur ta peau. Tu te mords l’intérieur de la lèvre pour étouffer le désir qui soupire à ton oreille. Stupide frustration qui te dévore les entrailles. Merde. Jointures des doigts virent au blanc, t’extraient de ton marasme mental, ta pagaille physique, quoi et pourquoi ? Mais sur sa tronche chiffonnée tu ne lis rien à part nervosité et colère.
– C’est comme si…
Iris qui tentent de fouiller dans ses pupilles à lui, dans sa maudite attitude pour capter ce qui le traverse. N’y piges rien. Nada. Néant. Tu devrais lâcher l’affaire et fuir. Mais tu fuis pas. T’es débile, téméraire et tu l’aimes. Putain.
– La dernière fois… tu sais.
Non tu sais pas. Mais est ce que tout ça t’est vraiment adressé à toi… Est ce qu’il te sait là, toute à lui sur un geste, une parole, un regard ? Pourquoi ? Te conduis pas en gamine vexée, sois la putain d’adulte que t’es et sors de cette voiture.
– J’croyais qu’on serait-
Mais t’es suspendue à ses lèvres, suspendue à sa fichue tronche, tu te dis que le mystère va prendre fin, que tu vas enfin le comprendre et comprendre ce merdier.
– J’croyais-
Texte à trou que tu saurais pas remplir, même si t’avais les idées claires, même si t’étais pas encore un peu en train de vous imaginer dans d’autres circonstances.
Mais t’auras pas plus d’infos. Toi tu le fixes, tu le vois changer, et lorsqu’il se tourne vers toi, lorsqu’il cesse de fixer un ailleurs, une réalité, un paysage peu importe, l’expression sur son visage te frappe d’effroi. Les mots suspendus au vide n’existent plus, rien de ce que vous avez vécu ce soir ne semblent avoir été, son sourire et son regard tranchent avec ce que t’étais en train de vivre. Tranchent avec le besoin d’explication, d’information, de raison.
– On s’en branle.
Sourcils qui se froncent, tu le dévisages, tu le détestes, t’as envie de vomir tellement ça te dégoute ça, cette mascarade, ce jeu débile auquel t’as l’impression d’être contrainte. Son rire qui éclate te tend. Tu ne veux pas rester là. Tu veux t’inventer des trucs à faire, un bordel oublié dans un coin, une raison de t’esquiver, toi, pour une fois. Fuir.
Mais tu fuis pas. T’as pas été fabriquée avec cette option. Merde.
Ta main droite glisse sur la portière, s’accroche à la poignée, tu te rappelles que t’es enfermée là. Te rappelles aussi pourquoi t’en es là, fixes la tour de Sparte une seconde, reviens à lui, le vois perdre de sa consistance. Tu veux pas fuir, sinon tu le fuiras pour toujours. Non, tu veux… le confronter à son demi sourire nul, au chaud/froid de son attitude, à sa cruauté à t’ignorer, pars et restes qui se battent en duel.
Putain tu veux plus de ce merdier et tu dois y mettre un terme maintenant.
Alors tu te tournes vers lui, buste et hanche, genou posé sur l’assise, main sur le frein à main.
“Non, Skye. “On” s’en branle pas. Toi peut être, mais pas moi…” Soupir résigné de la connerie que tu t’apprêtes à faire, parce que tu l’empêcheras pas d’accéder à ce maudit frein à main s’il le décidait. “T’es pas un putain de lâche Skye pour nous fuir de la sorte. Alors… On va nulle part.” Corps qui s’élance en avant, coupe le contact, dérobe la clef que tu laisses glisser derrière toi entre portière et siège, derrière ton corps qu’il n’aura qu’à fracasser si ça lui chante, là où ses grosses mains auront toutes les peines du monde à récupérer leur bien.
“T’es coincé avec moi et j’ai tout mon temps.”
Tu veux pas penser au fait que sans doute tu finiras par t’endormir, que le feu dans ton corps reflux tranquillement, qu’il te laisse aussi épuisée qu’il y a 20 minutes et qu’il est certainement beaucoup plus fort que toi. Dire que t’en a rien à foutre n’est définitivement pas une attitude d’adulte responsable, ou alors, justement, peut être que ça l’est. Peut être que ce qu’il adviendra ici permettra de déterminer si t’es une putain de menteuse qui a promis à Skye de rester alors que t’avais pas les moyens de tes prétentions. C’est con… Tu commençais tout juste à te faire à ta tenue d’intervention trop étroite.  

Couleur dialogue : #990000
@Skye Lane
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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) - Page 2 H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) - Page 2 B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) - Page 2 03xp It's Alright - (Skye) - Page 2 9fy9
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It's Alright - (Skye) - Page 2 Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) - Page 2 Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
-------------------
--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
Date d'inscription : 05/02/2024
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Dollars : 2796
Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) - Page 2 EmptyHier à 21:34

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

Il entend le mouvement. Il entraperçoit les doigts de Wendy s'accrocher à la portière ; ses doigts qui tirent et rencontrent la contrainte. Verrouillage de toute la bagnole en besoin en obsession. Où qu’il se planque, toujours continuellement pathologiquement, les verrous qu’il enclenche et les clefs qu’il tourne.
Son bordel intérieur dégueule et ses trouilles surgissent.
Wendy souhaite se barrer. Wendy l’abandonne encore. Wendy qui se calque à une autre ; Wendy qui ment ment Wendy qui déjà piétine ses promesses.
Il feint l’indifférence, pauvre connard. S’imagine plier sous sa propre torture. Se tait et se convainc qu’on balaie les impacts comme on balaie la mémoire. Mais le corps à côté s’agite. Skye se contracte. Présage un coup. Une gifle pour lui ravaler la face ou des ongles devenus griffes, plantés au biceps. De quoi l’épingler à l’instant - de quoi les pulvériser l’un l’autre dans un gigantesque vortex de membres et de cris ; de gémissements et de morsures.
Frein à mains tiré et la bagnole arrêtée.
– Non, Skye. “On” s’en branle pas. Toi peut-être, mais pas moi… dit-elle.
Il s’obstine, foutu branleur. N’écoute pas. Ne tourne pas sa mauvaise mine vers elle. L’éradique. Elle et ses complaintes, elle et ses mots qui ne font qu’ajouter toujours plus de nœuds à l’encéphale.
– T’es pas un putain de lâche Skye pour nous fuir de la sorte. Alors… On va nulle part.
Le corps continue de remuer, à côté. Et avant qu’il ne présage l’acte, la clef est virée du contact et le moteur s’arrête. Un à-coup. La Ford souffle sa surprise et lui tente de rattraper l’avant-bras de Wendy, de récupérer l’acier cranté et sa fuite associée.
Wendy oblige et soumet. Wendy décide pour eux.
Trousseau de clefs dégage derrière elle ; s’enfonce entre le siège passager et la portière. Il retient le cri entre les incisives. Bouffe l’insulte et sa colère volcanique. Pupilles rivées à la main voleuse désormais vide. Ça ronronne dans le bide. La lave lui ébouillante la glotte.
– T’es coincé avec moi et j’ai tout mon temps.
Elle déclare. La vindicte sature ses ridules et lui ne pense qu’à son ciel d’été qu’il ne voit plus.
J’ai froid.
Constat immédiat ; môme rageur.
Skye s’échappe. Se fout de tout. S’obstine et s’encastre à ses désordres.
Ici sans l’être. Il se cache invariablement. Il ne sait plus comment on affronte les séismes.
Le froid du soir qui lui pique la peau. Son t-shirt humide et son crâne gelé. Il se raccroche à ses perceptions directes. S’empêche de dériver trop loin. Le tangible qu’il refuse d’intégrer sans tout à fait l’abandonner.
Plus de chauffage, plus rien que le noir de l’habitacle et les rayons diffractés des lampadaires devant eux.
Ses vertèbres se calent dans le fond du dossier. Ses bras se replient sur son buste, s’y croisent. Et son faciès s’abaisse.
Il observe. Il observe perpétuellement.
Désormais, le volant et son noir brillant.
Déterminé à ne pas ouvrir sa gueule et dégobiller sa rage ; sa rage aux relents de manques. Iridescence de brutalité retrouvée ; elle a menti.
T’as menti.
Faute crachée sans qu’il ne lui accorde une œillade.
T’as menti Wendy.
La tête dodeline, à peine ; il se coince dans ses maniaqueries. Skye gobe sa fureur autant qu’il s’applique à mettre à l’envers leur déjà-désordre. Les événements passés et présents qu’il mélange et jette en tous sens. Boule à neige qu’il secoue et secoue et finit par claquer à leurs pieds ; tout briser.
À quoi ça sert ?
Regard dévie instinctivement vers elle. Ne lui offre que son profil. Un orbe capte les couleurs de ses fringues puis de sa peau. Les mèches trempées qui dégoulinent sur ses épaules et sa poitrine. La pénombre délave tout, ça lui tord les entrailles.
Pas d’mentir mais-
Dérape sur des explications qu’il ne veut pourtant pas lui donner.
Il a décidé d’être un con. L’oublie à moitié.
À quoi ça sert. Tout ça. Tout ça qu’il n’est même pas apte à décrypter, détailler, construire dans sa matière grise qui bout et lui dégoulinera bientôt par les oreilles. Il le visualise. Sent la viscosité envahir et dégorger de son conduit auditif. Porte son index à son oreille et l’enfonce. Récupère la flotte qui n’est pas sa cervelle ; la flotte de ses cheveux. Frotte la substance entre son pouce et son index, hésite entre soulagement et révolte. Son bras retombe, son battoir cogne sur sa cuisse. Skye renifle sa morve. Tente de respirer mais une narine est bouchée. Recommence et finalement tourne le buste et se démène avec ses jambes trop grandes. Claque son flanc et un bout de son dos contre sa portière. S’enfonce l’accoudoir dans les côtes.
Distance persistante. La lorgne sans desserrer les mâchoires. Sourcils froncés, rictus revêche.
Mais la fermer il ne peut pas jamais il ne peut plus jamais il ne doit - pas avec elle. N’en est plus capable. Se l’interdit. Contradictions sous le front et dans le torse. Le plexus fait mal.
À quoi ça sert ? il répète, il insiste, il s’emmêle. À quoi ça sert, ça.
Elle ici, elle est avec. Elle contre lui. Elle et lui. Elle en lui.
J’veux pas-
Culbute le trottoir de ses sentiments, s’égratigne les genoux à l’asphalte de ses perceptions.
Imperceptiblement, le buste s’est avancé, tendu vers elle. À chercher des réponses sur sa bouche ou dans ses yeux, à chercher des réponses entre eux.
J’ai la trouille, il avoue enfin.
Voix en murmure. Et sur sa tronche, les traits se brouillent. Ça lui monte dans la gorge comme un putain de tsunami. Il lutte pour respirer, remettre dans l’ordre ses intentions sans se rappeler ses pensées.
Ça devrait pas être tout ça. Ç'a pas d’sens tu comprends, c’est pas normal.
Ça n’est pas dicté par ses obsessions et ses humeurs. Ça n’est pas cadré par ses absences et ses lacunes. Ça n’est pas comblé par son imagination et ses fantaisies puériles. C’est d’une réalité qui le tétanise et l’affaiblit.
J’veux juste-
Ressentir son contact, ressentir sa peau. Se rappeler qu’ils ont été sans avoir à devenir ce qu’ils sont.
Qu’est-ce que tu veux ? il chuchote.
Secret d’enfant perdu.
Skye bouge, n’est pas foutu de tenir en place. Sa masse qui penche, son bras qui supporte son poids et sa main empoignant le rebord de son siège. Il approche, se retient d'envahir à nouveau.
Qu’est-ce que tu vois ? il assène.
Car le tangible n’est plus qu’un brouillard et lui se paume hors des sentiers.
Dis-moi c'que tu veux que j'sois.
Accepte de fléchir, accepte de s'estropier. Cauchemarde à l'idée qu'elle s'éloigne, sait désormais qu'il ne peut plus la protéger ; la garder au secret de sa psyché, la préserver de sa réalité. Vivante et palpable ; sa chaleur qui a déjà quitté ses paumes, sa saveur qu'il garde pourtant sur sa langue.
J'veux bien tout Wendy, j'te jure j'veux bien.
Secret d’enfant perdu.
Skye se fige, tressaille. Le tsunami lui démonte la trachée, lui ravage les poumons et lui déborde brutalement des orbites. Foireux, il muselle la chiale qui revient, la chiale qui remonte. Revers de battoir lui torche le museau. Sa chiale minable qui lui tord le visage et lui coupe la respiration.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
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Message(#) It's Alright - (Skye) - Page 2 EmptyAujourd'hui à 2:58

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 04h10-

Glisse la clef contre la portière, se perd dans un ailleurs qui vous condamne à l’intimité de cet habitacle qui paraissait cinq minutes plus tôt beaucoup trop petit et qui est dès à présent beaucoup trop grand. Son geste ne te rattrape pas dans tes intentions, sa tentative reste vaine et ce serait mentir que de dire que tu ne jubiles pas un peu lorsque tu relâches l’étreinte de ta prise, lorsque tu entends les clefs se perdre dans l’ailleurs. C’est un éclat dans tes pupilles céruléennes, c’est un léger rictus sur ta bouille, Skye ne peut pas gagner tout le temps à vos jeux de gamins, ceux que vous imposez comme deux tortionnaires aux adultes que vous êtes. Est-il seulement vraiment adulte ?
L’idée te traverse, son attitude avait déjà attiré ton attention dans les vestiaires, plus haut, là haut, loin comme dans une autre dimension, un autre espace temps. Skye est furieux, retient des mots sans doute horribles, sans doute aussi crades que le laisse présager la fureur dans ses yeux, et toi, petite impertinente, tu ne baisses pas le regard, tu braves d’un haussement de menton, l’incite à lâcher ce qui bout en lui. Mais il ne relâche rien, il ne dit rien, rien avec des mots. Foutus mots à la noix que t’essaies de lui arracher pour donner un sens à tout ça. Tu demandes pas la lune, même si t’as l’impression qu’elle est en cet instant bien plus accessible que ne l’est la conscience de Skye… Skye qui ? En cet instant tu ne sais pas trop. T’essaye de repérer dans son attitude, de décrypter ce qu’il est. Mais… Mais il faut croire que tu n’es pas si affûtée que cela.
Alors ouai tu fais tomber la sentence, pour qu’il l’ai bien à l’esprit, Skye est coincé avec toi, et tu as tout ton temps pour élucider le mystère de ce qu’il retient, de ce qu’il s’empêche de te dire, des “comment”, “quoi” et “pourquoi” ? Peut être même un “Et si” qui traine encore dans le coin. S’il ne veut pas de toi… Ton coeur se pince, se pince fort, très fort. Mais s’il ne veut pas de toi, ok. Ok dans la souffrance, le rejet, l’horreur, mais ok. Par contre, il ne doit plus s’échapper plus comme il le fait depuis 6 mois. Si tu échoues à comprendre Skye, Skye de Sparte, tu dois lui imposer ta présence en tant que collègue, à défaut d’autre chose. A défaut de… Coup dans le coeur et poignard dans les tripes. Soit. Chaque chose en son temps, chaque chose à sa place.
Skye à la sienne s’agite.
– J’ai froid.
Pas de réponse de ta part. Juste tu gardes à l’idée la crève qui potentiellement est déjà en train de se développer. Est ce que tu pourrais, là, maintenant mettre un terme à la maladie qui s’installe ? Tu ne le ferais pas d’ordinaire… Tu n’es pas là pour ça. Ce n’est pas ton métier, tu n’es pas non plus pour le fait de priver son corps d’une défense immunitaire. Alors ouai, d’ordinaire tu touches pas aux grippes et aux rhumes, ni aux angines et autres joyeusetés, mais il est Skye… C’est vraiment un argument de merde. Un argument de merde qui fonctionne bien apparement pour tout.
Maintenant que cela est déterminé, maintenant que Skye à le droit à un traitement de faveur, est ce que t’as seulement l’énergie de le faire ? Tu te mords l’intérieur de la joue. Tu sais que l’énergie utilisée maintenant te manquera pour plus tard. Tu sais que lorsque l’on est en guerre, lorsque l’on est sur le théâtre des opérations, ce genre de faute peut coûter la vie à tes coéquipiers… Mais là… maintenant… Cette énergie si tu l’utilisais, à qui manquerait elle ? Tu ne blesseras jamais Skye au point d’avoir un besoin vital de lui porter secour pas vrai ? Lèvres qui se tordent. Et si la bête ? Question en suspens qui sous entend le pire…Alors la bête triomphera, ma petite Wendy.
Timidement, tandis qu’il s’enfonce dans ses sensations, tandis que tu le vois se débattre, se renfrogner, tu te laisses glisser, petits flashs lumineux à l’effort, petit vertige à la tentative. Derrière le voile, la maladie qui couve sur sa trame, mais rien, pas grand chose. Tu balayes d’un revers de main à peine esquissé, avant qu’elle ne retombe sur ta cuisse, mains chaudes soudain que tu pourrais lui offrir, à tout le moins lui proposer pour tenter de contrer le froid que tu ne peux pas chasser autrement. Tu cales ton dos contre la portière, tu renfiles ta veste que l’échauffement soudain de vos sensations t’avait incité à laisser tomber. Appuies ton dos sur le plastique dur, t’empêche de lâcher prise et de te laisser emporter à la fatigue qui plane. Tu ne saurais le quitter des yeux, tant tout cela fait partie du mystère de ce qu’il est.
– T’as menti.
Tu fais le lien avec ta tentative de fuite. Parce que t’as dit que tu allais rester. Parce que t’as dit que t’étais là et que t’allais nulle part. C’était ça aussi le problème tout à l’heure dans le couloir, ça te vient soudain derrière le rire qui broie tout, la promesse qui se tord parce que toi, tu t’assois, tu le laisses là, pas loin, mais seul.
– T’as menti Wendy.
“Je suis toujours là. J’ai pas menti Skye. Je voulais sortir c’est vrai, sortir et hurler. Mais je serais revenue. Parce que… Parce que c’est ainsi.”
C’est ainsi que le monde est fait, que ton monde est fait. Vérité que tu redoutes, vérité qui complique tout, surtout s’il ne veut pas de toi, pas de toi du tout finalement. Comme un désir de ta présence qui pourrait soudain disparaître, “pars” et “restes” se battent toujours en duel quelque part.
Tu restes calme et immobile, de toute façon, tu n’as pas d’énergie à gaspiller en mouvement inutile; de toute façon, tu es en présence d’un fauve qui s’agite pour deux, au moindre geste, il pourrait…
– À quoi ça sert ?
Pour une fois qu’il te pose une question. Pour une fois que ce n’est pas un constat, que c’est une demande de sa part, tu ne sais que répondre. Pourtant, c’est bien à toi que tout ceci est adressé, c’est bien sur toi que porte de nouveau son attention, là où quelques instants à peine, elle était noyée dans un espace temps différent du tien. Là à portée de main, mais là si loin. Inaccessible.
Doigt qui s’enfonce dans l’oreille, mouvement saccadé, brusque, désordonné. Skye est un enfant, un enfant sauvage, un enfant perdu. Perdu dans le temps, perdu dans un monde qui a disparu et t’as pas le coeur à le laisser là. Tu retires ta veste, bien sûr il ne peut pas l’enfiler, mais il peut au moins l’étendre sur lui, s’y blottir.
“Prends ça, mets là sur tes épaules.” Impérieuse Wendy, faudrait il venir lui mettre toi même cette veste trop grande pour toi, trop petite pour lui, que tu le ferais, que tu comblerais l’espace entre vous, entrant dans son perimètre vital pour t’y écharper, si ça peut le protéger du froid ne serait qu’un peu.
Skye te fait face… Oui, définitivement cet habitacle est soudain trop grand, beaucoup trop grand.
Skye s’emmêle en questions, en remarques, mais tu ne sais pas, tu ne comprends pas. Tu pourrais imaginer mais comme rien n’est plus si évident, tu pourrais te tromper, ajouter du quiproquo au quiproquo, des “pourquoi” au “comment” et des “quoi” aux “et si”. Parfois ne rien faire c’est déjà faire quelque chose. Omettre est un choix, tes mots ont déjà suffisamment rempli l’espace pour rien, ajoutant, tu le sais, à la confusion et au marasme suffisamment pour ne pas avoir besoin d’en ajouter davantage. Skye doit parvenir à sa propre vérité. Skye doit finir de se débattre avec lui même pour que tu puisses capter ce qu’il essaye de te dire.
Buste qui s’avance, pupilles qui cherchent sur tes lèvres, celles que tu écrases l’une contre l’autre, des mots que tu retiens, et qui fouillent dans tes iris, des espoirs qui te traversent, pour qu’enfin :
– J’ai la trouille.
Aveu qui t’arrache un soupir, du soulagement, rien d’autre. Parce qu’enfin, on met le doigt sur quelque chose, enfin, Skye pose un mot juste sur quelque chose qui le traverse et qui pourrait te permettre de commencer à comprendre.
La trouille… Celle qui agrippe les tripes, celle qui retourne cerveau, celle qui pousse à fuire ou à attaquer. Enfant sauvage aux instincts démultipliés. Vas pas oublier qu’il pourrait te croquer si tu ne faisais pas attention. Toi aussi t’as la trouille. La trouille de lui. La trouille d’un vous qui existe à demi, que t’essayes de ressusciter sans arriver à déterminer si c’est opportun. Ton bide se tord. Faut il avouer ? Est il nécessaire de mettre des mots sur ce qui te traverse ? Puisqu’il est enfant sauvage, enfant perdu, que ses perceptions ne sont pas les tiennes, peut être plus aiguës, plus pointues, que t’imagines en tout cas ainsi. Alors tu retiens tes mots, tu baisses les yeux une seconde, confrontée à ta propre faiblesse, ta propre trouille que tu ne dois pas laisser s’étendre, qui ne doit pas le contaminer. Tu dois être forte pour deux. Mais dans le fond, la trouille est là pour tenter de vous garder en vie tous les deux, de vous préserver… La trouille protège, pousse à la vigilance, pousse à la fuite ou à la réplique, réplique protection, Skye l’enfant sauvage qui te fait face
– Ça devrait pas être tout ça. Ç'a pas d’sens tu comprends, c’est pas normal..
Tu peux au moins lui accorder ça. Les morts ne reviennent pas à la vie, que ce soit pour toi, que ce soit pour lui. non, c’est pas normal, ni pour toi, ni pour lui. Vous ne devriez pas être là et pourtant. Tu penses à Barzan et à son ciel. Tu te dis que peut-être vous vous êtes croisés à quelques mois, quelques jours ou bien quelques siècles. Autre univers, autre dimension où Skye existe sans Wendy et Wendy sans Skye. Il a raison. Terriblement raison.
Et pourtant. Et pourtant vous êtes là, à vous faire face dans cet habitacle, bien réels compte tenu des sensations confuses, enivrantes, violentes, en tout cas intenses nées de la rencontre de vos deux corps, de vos deux êtres.
 « Je comprends, ce que tu veux dire… Je… moi aussi, j’ai la trouille. Mais… mais je pense que c’est normal. » Ton propre aveu te fait dévier le regard un instant, main qui triture ton bras, lèvre mordue, tirée, tordue de cette vérité qui pourrait tout changer pour lui. L’éloigner de toi.
Respiration anarchique en face de toi qui t’inquiète, qui t’interpelle. Skye pourrait faire une crise d’angoisse là, à quelques mètres de toi, mais est ce que ton intervention ne serait pas pire que mieux. Est ce que son esquive de ces derniers mois ne tenait pas plus de la survie que d’un acte délibéré de te blesser toi ? Est ce que tu serais pas trop égoïste, trop obnubilée par ton propre nombril pour avoir oublié sa réalité fracassée ? Non… Tu… Tu pouvais pas savoir, parce que Skye donne le change, parce que Skye parfois disparait dans le néant, pilote automatique, être qui fait ce qu’on lui dit, obéit sagement, comme dans ce foutu vestiaire.
Bruit de la circulation qui se réveille davantage, frisson qui te parcours du froid qui transparaît à travers la vitre dans ton dos. Toi aussi t’as froid, toi aussi t’as la trouille, toi aussi, tu ne comprends pas et t’estimes que c’est pas normal. En le piégeant lui, tu t’es piégée toi. Et finalement, tu n’es pas mieux. C’est juste que le change que tu donnes est différent. Moins en sensation, moins animal, moins enfantin… Mais t’es pas si différente au fond. Ton regard soudain est absorbé par ses mains.  Mains d’adultes aux gestes d’enfant. Souvenir fugace de la sensation de ses doigts sur toi que t’oublies face à la nécessité d’être une adulte, Wendy et les enfants perdus ça commence ici. Ça commence par lui.
– Qu’est-ce que tu veux ?
Lèvres qui s’entrouvrent, qui laissent échapper un souffle. S’adapter à lui, le comprendre ou tenter en tout cas. Ton désir s’est fracassé devant la compassion que tu as soudain pour lui, pour ses doutes, pour ses anomalies qui doivent lui vriller la cervelle. Et pour une fois, c’est sa question, une question simple, directe, une question vraie, qui ne trouve pas de réponse. C’est Wendy qui reste mutique, levant juste tes yeux dans les siens. Cherchant juste dans son regard une vérité que tu pourrais énoncer à haute et intelligible voix. Tu voudrais connaître ses volontés à lui, pour les exposer pour deux. Sortir de tes désirs égoïstes, inappropriés. Répondre au murmure enfantin par un truc qui le rassurerait lui. Mais rien ne vient.
Et soudain.
“Te comprendre.” murmuré sur le même ton, murmuré avec la même prudence du secret. Corps qui s’approche un peu, qui se penche en avant, bascule légèrement. Sourire léger qui s’esquisse malgré la gravité de la situation, du besoin, parce que, parce que c’est lui. L’enfant de Cincinnati. Le voisin qui vient d’arriver en ville. Loin des émois d’adolescents, loin de la connerie du monde, pas invincible, à peine libre.
S’approcher un peu, pas trop pour ne pas l’effrayer.
– Qu’est-ce que tu vois ?  
Tu cherches dans son regard pour ne pas le blesser. pour ne pas lui apposer une étiquette de ce qu’il ne serait pas. Mais vite, très vite, ça t’échappe en un souffle dans le secret toujours, le secret de ce véhicule loin, loin de la réalité de la vie.
“Un enfant, un enfant perdu, abandonné, apeuré.”
La trouille qui ressurgit, la sienne qui prend le pas sur la tienne.
– Dis-moi c'que tu veux que j'sois.
Mais tu lui demandes rien. Rien à part qu’il partage avec toi un peu de ce fardeau qui le bouleverse, qui le perturbe, qui l'enchaîne à une réalité dans laquelle il semble se heurter.
“Juste toi. Toi dans la version qui te fera le moins mal.” Est ce que cela à un sens ? Un putain de sens ? T’en sais rien. Tu sais juste que tu refuses de le faire plier sous ta volonté. Tu sais juste que tu l’aimes trop pour lui imposer quoi que ce soit. Wendy menteuse qui enferme Skye et toutes ces parts de lui dans cet habitacle, qui le contraint à ne plus fuir, à l’affronter elle, à t’affronter toi.
Merde… Soupiré, contrit, regretté.
– J'veux bien tout Wendy, j'te jure j'veux bien.
Enfant perdu qui te déchire le coeur. Enfant perdu qui, devant toi, se fige et craquèle, se fissure et se répand en larmes et en morve. Le chagrin, le vrai. Te vrille les tripes et te soulève le coeur. Instantanément, l’espace de tes bras s’ouvre. Combles l’espace entre vous, encore une fois, et toutes les fois qu’il le sera nécessaire. Ouvre l’espace de tes bras et l’accueilles sans la prudence que tu devrais pourtant adopter. Tu ne peux pas le laisser avec sa misère, avec sa peine. C’est impossible. Ça -toi- se remplit en échos de tes propres chagrins enfantins.
“Heyyyy…” Tu refermes tes bras sur lui, l’attires à toi, le déposes sur ta poitrine, contre ton coeur, genou dans le frein à main, épaule appuyée contre le siège. “Chuuuut je suis là.”. Expérience acquise en étant la meilleure tante de l’univers, titre ardemment obtenu, sans cesse renouvelé. C’est vrai qu’il est froid, tout froid contre toi. “Ca va aller. Je suis là maintenant.” Comme si ta simple présence allait tout régler, comme si elle allait chasser le soleil qui se lève et la réalité qu’il amène avec lui. “T’es plus seul.” Tu le cales contre toi, tu le berces de cet amour tout maternel dont tu ne sais en temps normal quoi faire. Main qui caresse ses boucles, apaise, console, tente d’accueillir, son chagrin, tout son chagrin qui déborde. Déposes un baiser dans ses mèches, passes ta main dans son dos mais pour le réchauffer cette fois, réalises que tu pourrais activer la chaleur dans tes mains, pour l’apaiser, pour le réchauffer un peu. Yeux qui se voilent, énergie qui glisse au compte goutte. Chaleur diffuse qui se pose sur sa joue et l’autre passe dans son dos. “Chuuuut” répété à loisir, jusqu’à ce que les larmes finissent par se tarir, jusqu’à ce qu’il s’apaise en tout cas. Soucieuse de son bonheur, à tout le moins de sa paix, sacrifierais ce que tu es, tout ce que tu es pour ça, sacrifierais ta propre paix si ça pouvait lui accorder un peu de répit.

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