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 It's Alright - (Skye)

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Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
Date d'inscription : 24/08/2024
Messages : 145
Dollars : 1083
Faceclaim : Gaïa Weiss
Crédits : Jude <3
Thèmes abordés : grossièretés, descriptions graphiques (médecine, attentat...), culpabilité, violence, colère
Thèmes refusés : Aucun
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty28.08.24 0:11

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 02h30-
Oh wow… C’était donc ça, Sparte… Tu souris bêtement sous la crasse et derrière l’adrénaline qui tape fort encore, t’as l’impression d’être une gamine à Noël quand tu croyais encore au Père Noël et que t’avais prévu de rester éveillée toute la nuit. La nuit était d’ailleurs bien avancée quand vous étiez rentrés.
Trois mutants qui foutent le bordel dans le Northside, ton nom qui fuse dans les heureux élus, ça t’avait surprise parce que t’étais encore considérée toute nouvelle dans l’équipe, parce que pour l’instant il n’y avait jamais rien eu de notable, ni de fou sur tes astreintes, et là c’était le Graal. Entre les victimes civiles et les gros bourrins de Sparte, tu savais plus où donner de la tête, t’avais besoin de prouver au monde que ta place était là, que ça servait à rien de te regarder de haut, que t’étais digne d’eux.
T’avais géré grave, fallait que tu t’accordes au moins ça, c’est important de s’envoyer des fleurs de temps en temps, surtout quand c’est confirmé d’une tape sur l’épaule, t’as mal partout, mais tu donnerais ta place pour rien au monde.
Toi t’étais dans l’euphorie du moment, rien, ni personne n’aurait su t’en faire redescendre, bon ok t’étais cuite, épuisée, au bout du rolls comme dirait Maggy 10 ans, parce que tata lui avait appris sous les gros yeux de maman…
Mais c’était pas la fête à Sparte, pas pour tout le monde. La tension est palpable, parce que sur les trois vilains - qui avaient pris une déculottée monumentale- deux avaient été arrêtés et le troisième s’était fait allumer. T’avais pas assisté à l'événement, enfin, tu l’avais pas vu, de tes yeux vus, ça avait tiré, longuement, plusieurs fois, avant que le silence retombe. C’est étrange ce silence dans l’action, celui qui annonce que tout est terminé, il suinte malgré le boucan des ambulances, malgré les cris et les pleurs des victimes, il s’impose et la tension retombe.
L’ambiance est morose à Sparte, pas de banquet pour les vainqueurs, on dirait qu’ils se font tous tirer les oreilles tandis qu’un seul est concerné, il parait que c’est ça la fraternité. On t’avait épargné de suivre les victimes, parce que les ambulances sur place étaient au taquet, parce qu’il n’y avait plus rien à faire, parce que t’avais tout donné, tout de toi, de tes connaissances, de ta mutation. Douleur et plaies ouvertes, traumas tout bleus, os brisés. Le combat en milieu urbain n’a rien à voir avec celui que t’avais pratiqué jusque-là. Plus complexe, plus inattendu. Plus de civils en dommage collatéral. Rien à voir. La sensation est différente, mais l’utilité est plus évidente.
En remontant dans les étages de la tour spartiate, t’avais commencé à redescendre en énergie, t’as le dessus des mains rouges du psoriasis qui se propage sur tes avant-bras, qui te démange déjà, mais c’était pas grave. Sans doute que t’avais pas vraiment bien géré tes capacités, parce que recoudre des trames, absorber la douleur à tord et à travers c’était pas le mouv’ le plus malin du monde, t’étais quand même censée réfléchir un peu, parce que clairement t’étais pas certaine que la prochaine victime n’aurait pas plus besoin de toi que le précédent… Mais c’était ta première mission tu voulais envoyer du lourd, rectification, t’avais envoyé du lourd. T’en souris encore, tandis que du bout de l’oreille t’entends hurler dans les bureaux d’à côté.
Ca te soule un peu parce que t’as compris que c’était Skye qui avait fait le malin et qui en payait le prix… Ca te soule que ce soit lui plutôt qu’un autre et en même temps…En même temps tu soupires, lasse, ça fait genre 6 mois que t’essayes de communiquer avec lui, c’est un fiasco total. Skye de L.A n’a rien à voir avec Skye de Cincinnati. T’essaies de t’en convaincre, mais la mauvaise ambiance que ça fout te fait grincer des dents. Merde. L’eau est chaude, bouillante même, parce que t’as froid, toujours froid. Rien de meilleur qu’une douche en retour de mission, demain tu seras en miette, mais demain est encore loin.
Clayton t’as dit de pas lui laisser le choix à l’autre zigoto. Mais personne ne contraint Skye Lane cette tête de mule de compétition… Ca t’avais fait sourire un peu… Un sourire amer, parce que le temps passe, parce que la nostalgie de l’adolescence, parce que ça te soule de pas comprendre ce qu’il te reproche, parce que clairement il ne peut y avoir que ça. Skye est un mystère, ce Skye là tout du moins. Tu vas pour prendre l’ascenceur, bonnet sur la tête, doudoune et polaire, jean et baskets, parce que t’as froid, tout le temps, surtout en ce début d’année 2031.
Dire qu’il y a des gens qui vivent en Islande, les gens sont fous… T’allais rentrer dans ton petit appart trouvé à l’arrache. Sauf que t’avais laissé tes clefs dans ton casier, pas vrai. Tu tapotes ta poche arrière, lèves les yeux au ciel. “Quand on n’a pas de tête, on a de bonnes jambes” répète Alice à qui veut l’entendre et là clairement personne veut l'entendre. Ta soeur est un rayon de soleil mais là, t’avais qu’une envie, aller te coucher, laisser la guerre derrière et laisser le repos te gagner et pas entendre sa petite voix dans ta petite tête. Plus de patience pour Wendy Matthews, tu te traînes dans les couloirs, regagnes les vestiaires, ça s’était vidé rapidement, t’avais peut-être abusé de la douche… Ouai voilà ça devait être ça.
T’avais dû te tromper de porte, qu’elle idée de mettre les vestiaires des hommes à côté de ceux des femmes aussi. Qu’elle idée de trainer dans les couloirs au milieu de la nuit. T’avais juste eu le temps d’ouvrir la porte, d'apercevoir une silhouette, posée là, au milieu de rien, entre deux rangées de casier.
“Désolée…Mauvaise porte.”
T’avais murmuré en faisant marche arrière. Sauf que… T’avais vu la douleur, t’avais perçu la trame déchirée et ça t’avait stoppé net. Dans le subtil la vision est crade, dans le monde physique, Skye qui tente de se réparer avec trois bouts de sparadraps, la mine renfrognée te fait tiquer.
T’es censée faire quoi ? Hein au juste ? Il ne voudra jamais de ton aide… JAMAIS, tu ne sais plus qui il est, mais ça, ça tu le sais. Il n’avait même pas fait l’effort de voir un doc, c’était certain, alors si c’était toi en plus qui l'approchait...Tsss.
“Mais qu’est ce que tu fabriques ?”
Il a la tronche ravagée de bugnes, les côtes dans un sale état, triture ses plaies au bras… Ca te fait lever les yeux au ciel, décider de rester, même si t’allais essuyer sa sale humeur, tu déposes ton sac au sol et avances d’un pas déterminé. Toi aussi tu tires la tronche, parce qu’autant t’acceptes qu’on te parle pas - c’est faux- autant se prendre pour un apprenti sorcier et risquer des complications ça t’énerve un peu. T’es un petit bonbon au miel certes, mais un bonbon fatigué, ta patience s’est barrée… Tu balances ton bonnet sur le banc, retires ta veste.
“C’était pas plus simple d’aller voir un medic, hein ?” Tu lui tapes sur les doigts comme un gamin, littéralement, qui les vire de là, est ce que tu vas trop loin ? T’en as rien à faire, t’es colère et Skye Lane tout spartan qu’il est un petit con prétentieux à croire qu’il doit pas prendre soin de sa maudite santé.
“Vire tes gros doigts que je te rafistole ça…”
Tu t’attends à tout, t’espères rien. Tu sais qu’il va pas se laisser faire, t’imagines qu’il pourrait tester tes réflexes… Tu te dis qu’au moins sans tee-shirt il ira pas loin vue la température dehors, t’es focus sur ses bobos, t’essayes d’évaluer dans quelle mesure t’as encore de l’énergie à dépenser pour ce cornichon avant de juste tomber comme une masse. Mais pour Skye t’en auras toujours. Ca te fait soupirer, agacée de cette vérité. Maudis sois tu Skye Lane.    
Couleur dialogue : #990000
@Skye Lane
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https://darkasmidnightsun.forumactif.com/t674-wendy-matthews-deuxieme-etoile-a-droite-et-tout-droit-jusquau-matin-non-ta-position-gros-malin https://darkasmidnightsun.forumactif.com/t699-wendy-matthews-buzz-leclair-a-la-rescousse
Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) 03xp It's Alright - (Skye) 9fy9
-------------------

It's Alright - (Skye) J87jNk2

It's Alright - (Skye) Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
-------------------
--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
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Dollars : 2796
Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty30.08.24 18:05

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

Le sang sur les doigts. Le sang partout sur les doigts.
Vision captivante. Conscience déchirée. Les pieds ne touchent plus Terre. Ce putain de sang dégueulasse sur ses doigts. Le sang du mutant mélangé au sien ; tout lui salope encore l’uniforme, lui a repeint le gant. Il aurait dû faire attention. Qu’est-ce que ce putain de sang peut transporter. Tellement de saloperies qu’il tire une grimace. Elle est rapide, fugace. À peine esquissée, déjà disparue. Dans le bureau du supérieur, ça gueule et ça s’enlise ; deux voix s’amalgament, l’écrasent. Ça lui torche des leçons de morale et de devoir qu’il écoute à moitié. Rien à foutre de rien, ce putain d’enfoiré n’a eu que ce qu’il méritait.
Un monstre de moins en ville. Ils devraient pourtant le remercier.
Brusquement, son prénom émerge du dégueulis qui lui encombre les oreilles. Son prénom qu’on répète et sa face qu’il daigne enfin relever. L’océanique éclabousse les visages, cherche l’instant et se perd encore au passé - des éclats de mémoire qui tranchent le temps, bousillent l’espace, lui tirent un énième sourire de traviole quand il devrait purement et simplement s’excuser.
La risette se gomme comme le reste.
Pas un son échappé de sa gorge. Juste sa face d’angelot démonté oscillant de haut en bas. Oui, évidemment qu’il a compris. Oui, évidemment qu’il ne recommencera pas. Oui, évidemment qu’il va remplir son rapport. Oui, évidemment qu’il notera tout ce que James exigera.

Ça continue de japper lorsqu’il sort, ça continue de discuter des comment et des pourquoi ; gérer une situation qui a proprement dérapé. Pas la première fois, surement pas la dernière. Combattre la violence par la violence, une méthode comme une autre - celle qu’il préfère, lui.
Lorsqu’il débouche dans les locaux, il n’y a quasiment plus un rat. Des tardifs, des moniteurs encore allumés. Et le silence qui lui apaise la psyché. Neurones en feu, l’adrénaline redescend. Sa tripaille se tord. Rentrer chez lui en perspective qu’il souhaite éviter. Ne veut pas retrouver le néant de sa putain d’existence. Se sent brutalement merdique, se rappelle qu’il est seul seul putain de seul ; qu’elle n’est plus là, qu’elle ne reviendra pas.
Petit univers ravagé, un post-it minable pour lui formuler des conneries et puis l’attente qui dure dure l’attente qui dure et ne finit pas. Son ordinaire le percute si violemment qu’il vacille. Se retient au mur, y laisse une trace poisseuse.
Mâchoires contractées, il se répète : rien à foutre de rien.
Et il sait qu’il se ment et il sait qu’il n’est qu’un gamin.

Skye s’enfonce dans les couloirs. Échoue en direction des vestiaires. Tronche penchée, mine mal lunée. Il patiente devant la porte, écoute. Écoute encore. S’assure que personne n’est là pour venir le faire chier. Le silence toujours le silence s’impose, le berce - assez pour que son battoir pousse le battant et qu’il se planque.
Bras tendu, index écrasé sur l’interrupteur. Lumière allumée, l’aveugle trois secondes. Ses semelles tapent le carrelage. Casier rejoint, cadenas défait et sac de sport contenant ses fringues récupéré. Skye claque son derche sur le banc derrière et attend. Attend quoi ? N’en sait foutrement rien. Attend que le monde s’effondre, qu’un météore fasse roussir Los Angeles, qu’il pleuve des bombes, que des torrents de magma dévorent les murs et le sol, lui rongent la viande.
Il se marre. Paumé dans ses délires, les phalanges tirant sur les couches protectrices lui enserrant la barbaque. Skye se désape et les douleurs se propagent. Douleurs qui lui rappellent qu’il existe, douleurs qui lui rappellent ce qu’il est, douleurs qu’il embrasse et accepte ; punition d’être. Pliure du bide sur laquelle ses digitales pianotent. Il s’égare et parcourt son flanc, ses côtes. Tuméfactions, gonflements. Il touche et appuie. Devine les fêlures possibles, tressaille et ravale le gémissement. Les sillons ouverts à son bras terminent de le fasciner. Index plongé dans les deux lèvres de la plaie qu’il écarte. À ses jointures, le poisseux des sangs mêlés. Il se retire de son carnage, un peu. Poing fermé, il observe le maléfice faire son effet. Sait ne rien risquer, espère en crever. Du poison dans le sang de l’autre, il implore. Du poison de l’acide de la lave tout ce qu’il voudra, il le jure ; nase relevé, Dieu qu’il cherche dans le plafond et ses dalles de plâtre.
Et le recueillement en supplique explose ; silhouette femelle coulée à son environnement. Le regard dérape, la face pivote. Suppose un autre spartan ; devoir sourire et cracher des absurdités. La réalité le cogne, fort. Pas un sourire n’écorche son museau. Yeux écarquillés sur l’horreur. Wendy Matthews se découpe en morceaux. Perceptions déstructurées, envie de s’échapper.
– Désolée…Mauvaise porte.
Elle se recule et il respire.
Elle se ravance et il s’étrangle.
– Mais qu’est ce que tu fabriques ?
Pourquoi t’es-
Coupé net, les mots sont un désordre.
Sa rage bave à la commissure de ses babines.
Elle s’installe, sac laissé au sol, bonnet et veste enlevés. Elle s’approche encore et il se crispe. Nervosité pilonnant ses nerfs, contracturant ses muscles.
– C’était pas plus simple d’aller voir un medic, hein ?
… quoi ?
Cervelle suffoquée.
La voir de si près lui déboulonne définitivement les pensées.
Main qu’elle repousse de sa main. Exige qu’il s’éloigne de son massacre intime.
– Vire tes gros doigts que je te rafistole ça…
Et elle observe et il se décale déjà. Se redresse et dégage à un mètre, échappe au contact. Contact qu’il ne supporte pas - plus. Contact qu’il n’accepte que lorsqu’il l’instaure, le décide. Contact physique qui le révulse, le tétanise. Coincé à ses hantises. Aussitôt, les mains autant que les yeux de Wendy deviennent un cauchemar. Bouffée de chaleur. Le rouge lui bouffe les joues. La honte le noie. Le rejet le tue. Plaques rouges qui lui grimpent à la gorge, aux creux des clavicules. Elle est un monstre il le sait il l'a vu ; elle est un monstre monstre putain de monstre. Elle est ce qu’il refuse d’être. Elle est ce qu’elle n’aurait jamais dû être. Elle est le souvenir précieux que l’existence n’avait pas le droit d’abîmer. Le souvenir précieux d’une vie qu’il n’a jamais terminée. Skye mort sous les décombres une après-midi d’octobre dans une ville désormais rayée.
Dans son dos, seulement le mur et la fenêtre aux vitres floutées.
Sa seule échappée possible derrière elle ; porte qu’il scrute instinctivement.
Qu’est-ce que tu fous ici.
L'attention retourne sur la blonde.
Pas une réelle question, un presque aboiement.
Bras repliés sur le devant du torse. Le môme à forme d’homme cherche à dissimuler ses contours, cherche à dissimuler sa chair déchiquetée depuis des décennies. Skye qui n’est plus Skye, Skye qui voudrait le redevenir. Skye qui ne sait plus tellement qui il est. Dame Panique se goinfre de son souffle saturé, de son pouls déluré ; et hilare, le pousse à vagir : Dégage putain !
Guibolles s'agitent, le font bouger miraculeusement. Trois pas qu’il ose. Un quatrième en ultime obstacle.
Il pourrait l’écraser, la démolir, il devrait la faire disparaitre de sa vue. Poings cognant sa chair, cassant ses os. Flaque de sang ajouté au sang tout ce sang ; tache de souvenir sur la toile déchirée de sa mémoire.
Le buste se penche et le bras valide se déplie, récupère son sac de sport où s’entassassent ses sapes froissées.
Ne touche ni ne frôle le fantôme en reflet d’ailleurs.  
Son fantôme-mensonge.
J’ai pas besoin d’toi.
Il s’en convainc.
Le dire à voix haute rend sa décision solide.
Je gère alors dégage.
N’arrive même pas à articuler son prénom. En crève pourtant d’envie depuis des semaines transformées trop vite en mois.
Les syllabes grattent sa glotte.
Il crache encore : Dégage…
Et la seconde d’après gémit : ...  j’t’en prie.
Pas le bon moment, pas le bon soir.
Jamais le bon moment, du soir au matin.
Main resserrée sur l'anse du sac. Sac pendu au bout de son bras raide.
T’as rien à foutre ici.
Ici. Los Angeles. Sparte. Ou les vestiaires. Tout à la fois.
Dans sa vie, sa putain de vie.
Et t’avises jamais d’faire tes trucs dégueulasses sur moi.
Sa haine, plus brutale encore que ses poings qu’il resserre. Sa haine de leur nature partagée.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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Wendy Matthews
Wendy Matthews
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Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty30.08.24 21:06

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 02h30-

Tu l’avais pas écouté quand il s’était adressé à toi, t’avais fait ce qu’il te faisait subir depuis des semaines, tu l’avais ignoré. Parce que, ce qu’il allait se passer dans ce vestiaire, n'avait rien à voir avec les situations rencontrées ces dernières semaines, rien de ce qui t'avait valu le rejet. Non, ce n’est pas Wendy Matthews qui approche Skye Lane, c’était un médecin qui s’approche d’un blessé. La chair est la chair, une blessure est une blessure, la douleur universelle, et toi, tu combats l’idée qu’une telle chose puisse venir entacher l’humanité, peu importe le corps, peu importe la personne, une vie est une vie et elles se valent toutes. Tu te répètes ça dans ta petite tête quand tu décides de t’approcher de lui et d’essuyer la tempête. Il n’a pas à décider quel est ton devoir et comment il doit être fait. Il n’a pas le pouvoir de te faire changer d’avis, il fera partie de ceux que tu traiteras sans ciller, pour son propre bien… Peut être au fond, aussi pour ta propre tranquillité d’esprit.
Tu t’assoies et tu lui fais la leçon, virer ses gros doigts dégueux, te laisser faire ton taff, et tu pries pour que sa chair s’anonymise, pour que sa plaie ne devienne qu’une plaie. C’est pas Skye Lane sur lequel tu t'apprêtes à poser tes doigts, c’est juste un patient comme un autre.

Sauf que les secondes passent et tu dois te rendre à l’évidence, tu n’y peux rien, t’étais entrée parce qu’il était Skye, t’étais restée parce que c’était lui et tu comptais affronter sa colère pour les mêmes putain de raisons. A quoi ça sert tout ça ? A quoi ça sert d’avoir passé tant d’épreuves pour te retrouver là, d’avoir dû prouver que tu faisais toi aussi partie de l’élite, physiquement, psychologiquement, que tu craignais rien ni personne, si t’étais pas foutue de te tenir là et de faire ton putain de job.
Ca tonne dans ta tête, ça cogne dans ta poitrine… Pendant ces longues semaines, t’avais cru parfois qu’en fait, il n’était qu’un fantôme, un illusion tirée de ton esprit épuisé, une punition pour qui t’étais et qui tu croyais pouvoir devenir; t’élever au dessus de la masse des soldats et des médecins pour faire partie de ces foudres de guerre. Un tourment, un de plus, dont tu croyais t’être débarrassée, mais qui ne faisait que dormir là, au fond de tes tripes.
Or, quand t'apprêtes à poser tes doigts sur Skye Lane, -parce que tu n’arrives pas à faire comme si il était un parmi tant d’autres pas vrai ? Et ce même si tu te concentres pour, même si tu fais appel à ta déontologie, ton serment et toutes ces joyeusetés absurdes en cet instant…- tu réalises qu’il n’est pas un fantôme, qu’il est juste fait de chair, de sang et d’os. Que ce petit con t'évite à dessein, qu’il n’a aucune excuse pour t’esquiver ainsi, pour t’ignorer comme ça. Et tu le hais pour ça. Là, presque sous tes doigts ses plaies ouvertes, dans tes tripes les tiennes le sont aussi, invisibles, elles suppurent d’un poison que tu connais bien, une hargne d’injustice et d’impuissance qui te serre la gorge, brûle tes poumons à chaque inspiration, te vrillera le cerveau si tu n’y prends pas garde. Or, sous la colère, il y a tout un tas de choses, que tu ne veux pas voir, que tu ne sais pas voir.

Quand tes doigts vont pour triturer ses plaies et qu’il recule, qu’il se lève, qu’il s’éloigne, ça te révolte, ça te révulse. Pourquoi ?! Mais pourquoi putain, est ce qu’il te fait ça à toi ?! Sous le masque fragile de la praticienne imprimé sur tes traits fatigués, la gamine de Cincinnati qui a tant pleuré, s’agite d’une révolte que tu pensais éteinte. Révolte contre le monde injuste qui l'a retiré de ta vie, lui. Alors pourquoi maintenant que la vie te l’avait rendue, pourquoi était ce lui qui te refusait ce salut ? Tu ne demandais pas la lune, tu ne demandais pas à reprendre ta place, tu voulais juste savoir, tu voulais juste apaiser ton cœur d’une présence qui t’étais chère au delà du raisonnable, au delà de l’entendable.
Lui non plus n’est pas bien, lui aussi s’agite. T’es restée assise sur le banc, tes mains étaient retombées devant toi, sans force, sans énergie, puisqu'elle se concentre toute entière dans ton coeur qui palpite, dans tes tripes qui grondent, boule qui s’installe dans ton plexus et t’écrase comme un rien. T’avais pas bougé, assise une jambe de chaque coté du banc, face à lui et à son toupet, face à lui et à sa colère dédaigneuse, sa hargne qui t’écharpe à chaque seconde.
Qu’est-ce que tu fous ici.
La remarque fuse, parce que c’était pas une question, parce que les questions attendent des réponses argumentées et que là, là, c’était juste un constat d’une chose qui n’était pas à sa place; en l’occurrence, toi.
Tu plonges tes yeux dans les siens, deux iris brûlants et un sourcil qui se lève en prime. Tu devrais rien dire tu le sais, tu devrais laisser la fureur monter et redescendre par elle même, ne pas lui donner de quoi s'agripper à toi, mais t’y peux rien, pas vrai ? “Ce que je fais là ?”  t’avais laissé échapper un éclat de rire cynique étouffé dans un souffle anarchique, secouant la tête à la négative un instant avant de reprendre plus mauvaise que tu l’aurais sans doute voulu ou imaginé. “Genre t’es sérieux ? Tu crois que je suis là pour quoi ? Cueillir des cerises et danser la lambada ? Mais merde ouvre les yeux Skye.”
Ca t’échappe parce que t’en peux plus de son comportement, parce que tu ne comprends pas, qu’il est puéril et mesquin de te faire sentir ainsi; misérable et pas à ta place alors que tu l’avais gagnée comme les autres, que t’étais brillante et douée, acharnée et volontaire, que tu t'entraînais plus que de raison pour ça, que tu repoussais les limites pour être digne d’eux, que t’allais avoir la responsabilité de leur vie entre tes mains. Et surtout, surtout, parce qu’il avait tout été; tout de ta vie, tout de ton univers, tout de ton âme pendant si longtemps. Ça hurle au fond de toi, derrière cette porte que tu tenais fermée obstinément d’un trauma jamais résolu. Le même jour Cincinnati avait disparu, Skye avait disparu, ta vie s’était finie. Tu sais que sa remarque n’est pas une vraie remarque, tu sais qu’elle ne parle pas d’ici et de maintenant, c’est plus profond et plus violent que ça. Ca pue le rejet de toi, toute entière, peu importe pourquoi t’es là, c’est ta présence qui ne lui convient pas. Bah devines quoi Skye Lane, j’ai pas l’intention de bouger.
Tu ne peux pas dévier ton regard de sa personne, tu ne peux pas le quitter des yeux. Tu te mords les lèvres pour retenir ton amertume ou ta détresse qui s’apprêtent à déborder, bien plus que dans cette phrase qui t’avais échappé, tu sais pas trop ce qui sera capable de sortir de ce fatras d’émotions qui bouillonnent au fond.
Tu le vois, comme il se cache, gamin pris en faute, petite chose couverte de honte dans un corps trop grand pour lui. Tu ne comprends pas sa réaction. Tu ne peux faire que des hypothèses, des hypothèses trompeuses. S’il ne voulait pas te parler du passé soit, mais qu’il comprenne enfin que t’étais là pour lui, comme tu l’étais pour les autres, que vous alliez devoir travailler ensemble, en équipe. La gène n’a pas de place là dedans. T’es un soldat mon grand, de quoi t’as honte ? De qui t’as honte comme ça ? T’aimerais avoir des réponses, mais tu peux pas formuler les questions sans que ça t’écharpe encore un peu plus.

“C’est bon je suis médecin Skye.” Tu répètes son prénom à loisir, tu ne l’avais plus fait depuis une éternité. Chaque fois que tu l’avais entendu ici, ça t'avait fait retenir ton souffle, tu l’avais tellement prononcé, avant, dans une presque autre vie, que forcément ça te faisait quelque chose. Un BAM dans le coeur et un BIM dans la tête. Mais vous étiez des adultes maintenant, un médecin et un blessé. T’essayes de faire abstraction, son corps n’est qu’un corps. Putain il le devrait, en théorie, mais c’est pas le cas.
C’est pas que tu le vois comme l’amoureux que t’as perdu, c’est pas que t’as besoin de le toucher parce que ça te fait un truc, c’est rien de cet ordre là. C’est juste que ça te fascine qu’il soit encore en vie. Que tu voudrais lui poser des questions, apaiser cette part de toi écorchée vive et noyée dans son propre chagrin. Mais il te le refuse. Tu perçois le rouge de ses joues; rouge qui se répand, qui contamine. Tu ne vois pas pourquoi, tu ne comprends pas pourquoi…Ca tourne en boucle dans ta tête tout ça. Est ce que c’est ton regard qui le dérange ? Est ce que c’est votre intimité passée ?
Mais t’as pas le temps d’en placer une qu’il te gueule dessus. Il veut que tu dégages. Il veut toujours que tu dégages et jusqu’à présent, sans qu’il n’ai besoin de te le demander, tu t’étais exécutée. Mais cette fois, cette fois, c’est mort.
Tu t’étais levée lentement, mâchoires serrées par l’impuissance et la colère. Corps tendu par la dinguerie que tu t’apprêtes à faire; lui résister lui pour t’écouter toi. Tu effaces définitivement le médecin, tu n’es que Wendy Matthews et tu le pourchasseras jusqu’au bout du monde s’il le faut parce que t’as besoin de savoir.
Skye s’avance, mais tu ne bouges pas. Il range ses affaires en vrac, mais tu ne bouges pas. Il pourrait te contourner par l’autre côté du banc alors tu pousses doucement celui-ci en travers, du bout du pied. Ca grince sur le sol, ça tombe bien c’est tout pile ce que fait ton coeur en bruit en ce moment, il grince, grippé d’un deuil qui n’a jamais abouti, presque 20 ans plus tard.
Skye va te frapper. Il va cogner de toutes ses forces, sans retenue, sans pitié. C’est ce que ton petit cerveau qui carbure te lance d’une hypothèse qu’il sent se réaliser, ça te fait hausser les épaules à peine, ça n’égalera jamais ce que tu ressens au fond. Qu’il te pulvérise, qu’il te démolisse, tu es déjà en miettes, t’attendais juste que quelque chose ou quelqu’un le révèle enfin… Peut être que ça te fera disparaître, que la honte et la culpabilité s’en iront, que la peine et la détresse aussi.
Tu ne réponds pas à ses injonctions. Tu restes là, stoïque, déterminée. Tu ne le lâches pas des yeux, tu peux pas. C’est Skye Lane, putain, et il est en vie.
– J’ai pas besoin d’toi.
Tu hausses un sourcil à nouveau, bras le long du corps, tu te redresses, t’essayes de te grandir pour ne pas qu’il voit que ces mots à la con sont autant de coups qu’il te portera.
-Je gère alors dégage.
T’essayes de te concentrer sur ta respiration qui vacille, sur ton coeur qui palpite, t’es tellement fatiguée que tu pourrais éclater d’un rire absurde, que tu pourrais pleurer d’impuissance, mais tu le fais pas, parce que l’adrénaline se mélange au carmin dans tes veines. Tu ne bouges pas, tu ne dis rien. Tu écoutes, tu mesures, t’essayes d’anticiper ce qu’il va faire, ce qu’il va te faire pour t’être opposée à lui ainsi.
Dégage encore qui fuse dans l’air, s’attarde dans une supplique que tu entends, qui te fait pencher la tête légèrement sur le côté. Sous la colère, sous la hargne, se cache bien des choses chez lui aussi. Tu pourrais le jurer, c’est comme si tu pouvais y mettre les doigts, foutue obsession de trifouiller la chair pour en extirper le mal. Mais tu ne peux pas répondre à sa prière à la favorable, tu ne peux plus le faire, c’est décidé en toi, aussi évident que l’évidence même, aussi évident que tu es Wendy Matthews et qu’il est Skye Lane.
T’as rien à foutre ici.
“Je sais, tu me l’as déjà dit. Mais ce n'est pas toi qui décide. Va falloir t’y faire et va falloir qu’on cause. Maintenant, Skye Lane. Le ton placide, le ton glacial pose l’ambiance, pose la contrainte. Et dans son patronyme prononcé en entier, cette fois appuyé plus fort, t'espères invoquer le souvenir de qui il était, tu sais que c’est vain mais tu essayes. Optimiste à jamais, idéaliste pour toujours. A la place, il va peut-être dégoupiller, peut-être.
-Et t’avises jamais d’faire tes trucs dégueulasses sur moi.
Tu le dévisages interdite, furieuse. “Mais tu me prends pour qui bordel ?! A me parler comme ça, à m’ignorer comme tu le fais ? D’où tu te permets d’agir comme ça ? Mes trucs dégueulasses vont t’empêcher de crever un jour espèce d’andouille analphabète de mes deux !” Tu prophétises, tu hausses le ton, mais tu perds pas la maîtrise, pas encore. T’es dans cette phase où tout est encore clair, terriblement et implacablement clair, parce que tu te dis qu’il va te cogner, pour avoir ouvert ta bouche comme ça, pour te mettre en travers de son chemin comme tu le fais. La sortie est derrière toi, l’animal blessé, là devant. Et t’en à rien à foutre, qu’il essaye, tu te laisseras plus faire, tu l'entraîneras avec toi s’il le faut, la douleur physique que tu perçois en lui peut venir l’engloutir comme elle t'engloutit toi moralement, on peut partir en oeil pour oeil, dent pour dent, si ça re chante.Je vais pas bouger et toi ! TOI ! Tu vas m’écouter ! Si t’es pas content c’est pareil, j'm'en carre. Tu vas faire quoi hein ? Me cogner dessus, me buter ?! Et bah vas y !! Fais toi plaisir ! Tu diras quoi cette fois pour éviter de te faire lourder ? Hein ? Que c’était de la légitime défense là aussi ?!”
T’avais dérapé. Tu le savais en formulant tout ça à haute voix. “Rien à foutre.” C’est une conclusion qui t'est adressée plutôt qu’à lui. “Mais c’est quoi ton problème putain ?! Qu’est ce que je t’ai fait hein ?! Dis moi ?!”
Toi aussi, tu le supplies dans le ton, dans le regard, dans ton corps qui va anticiper son mouvement, tenter de le faire, se dresser contre lui pour l'empêcher de passer, de fuir, s’opposer jusqu’à l’impact, tu vas avoir mal c’est certain, mais tu t’en fous, tu l’espères, que s’exprime au dehors ce que le dedans a retenu pendant trop longtemps. Skye Lane de sa simple présence ouvre les portes d’un passé que tu pensais enterré et tu comptais bien obtenir de lui plus qu’un grognement rageur.  

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@Skye Lane
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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) 03xp It's Alright - (Skye) 9fy9
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It's Alright - (Skye) J87jNk2

It's Alright - (Skye) Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
-------------------
--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
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Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Rôliste

It's Alright - (Skye) Empty
Message(#) It's Alright - (Skye) Empty31.08.24 21:51

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

Dans l’atmosphère, un goût de panique et de colère. Sensation qui lui lèche les vertèbres et lui mord la nuque.
Pupilles figées sur son cauchemar à forme humaine – sous le front, des images qui vont et viennent, percutent ses instincts détraqués, le font vaciller. Si légèrement et pourtant. Le genou droit flanche quand elle fait de nouveau mine d’approcher. Fait crisser le banc et le fout de travers. Emmerde le passage, amasse les obstacles.
Proximité qu’il s’affaire à ne pas lui octroyer. Il écoute à peine ce qu’elle lui jappe. Les oreilles assourdies par son pouls dément. Douleur aux tempes, glissant jusqu’au milieu du crâne.
Il plisse les paupières, essaye de garder son attention givrée sur sa bouche qui s’ouvre encore.
N’y comprend rien putain de rien.
Voudrait lui gueuler de la fermer, la supplier de ne plus exister. Mais il a passé l’âge. Ce genre de conneries acceptables seulement quand on a cinq ans.
S’en contrebalance.
Perçoit des nœuds dans sa gorge et de l’acide buller dans ses tripes.
– Mais tu me prends pour qui bordel ?!
Tout le problème.
Le putain de sac à emmerdes qu’il se traine.
L’angoisse persistante dans la panse, l’estomac qui grouille de vers.
– … À me parler comme ça, à m’ignorer comme tu le fais ? D’où tu te permets d’agir comme ça ?
Se permet tout. Se fiche de tout.
Skye qui n’en a jamais rien à foutre de rien. Skye qui n’en fait qu’à sa tête. Jusqu’à ce qu’on lui enfonce son pif dans une porte, jusqu’à ce qu’un poing lui moleste la chair.
Sa manière à lui de survivre, jusqu’ici. Sa manière à lui d’exister. Sa manière à lui de se convaincre qu’il est réel. Ce besoin réaffirmé, renflammé, depuis qu’elle l’a quitté. Qui ça. Aucune importance. Son prénom qu’il éradique, désespéré. Tressaille une énième fois. Flanche sur le côté. Le plat de la main dégueulasse de sang plaqué au mur blanc. S’éloigne de l’instant. Suture avec du fil barbelé ses plaies. Son cœur prêt à exploser.
Elle ne comprend rien - et comment le pourrait-elle.
Elle ne comprend rien - et la fureur enfle. La sienne. La sienne. La leur se mélange, forme un amas de manques et de doutes qui palpite et enfle.
Fureurs entrecroisées. Se battant comme deux chiens sauvages pour un bout de pain moisi.
– Mes trucs dégueulasses vont t’empêcher de crever un jour espèce d’andouille analphabète de mes deux !
J’en ai rien à foutre !
Sa voix égale à la sienne. Les décibels qui se heurtent, font des étincelles.
Sur sa face défoncée, l’arrogance du molosse qui ne lâche jamais. Leur destin qu’il tue entre ses crocs. Dans son regard, l’écœurement. Cet écœurement que sa masse trahit. Skye encore s’enfuit. Son derche qui bute contre le mur. La distance qu’il agrandit. Ne veut pas qu’elle le voit sente traverse ; ne veut pas qu’elle déploie sa gangrène en lui.
– Je vais pas bouger et toi ! TOI ! Tu vas m’écouter ! Si t’es pas content c’est pareil, j'm'en carre. Tu vas faire quoi hein ?
La démolir.
– Me cogner dessus, me buter ?!
Pour s’échapper.
– Et bah vas-y !! Fais-toi plaisir !
En est incapable.
Sale fiotte dès lors que s’anime des sentiments qu’il ne devrait plus éprouver, dès lors que la silhouette femelle se découpe à sa vision. Se superpose aux souvenirs. Se superpose aux promesses qu’il a faites. Dans une autre vie. Maintenant. Quand ça ? Se paume et déraille.
Mâchoires comprimées. Ses poings sont deux boules de viandes et d’os.
Devrait se les briser contre ses côtes, contre ses jambes.
Ne pourra pas néantiser son visage, le pressent.
Ce visage qui lui en rappelle un autre et encore un autre.
Pourquoi n’est-il qu’une putain de tarlouze quand une connasse hausse le ton. Pourquoi n’est-il qu’un putain de gamin aux affects détraqués. Il se hait. Il se hait plus qu’il ne la haïra jamais. Ça attise les douleurs et ça amplifie le bruit dans sa boite crânienne et ça provoque autant de séismes à son âme qu’il perd définitivement pied.
– Tu diras quoi cette fois pour éviter de te faire lourder ? Hein ? Que c’était de la légitime défense là aussi ?!
Tu devrais pas être là…
Un murmure, un gémissement.
Ratiches si serrées que son émail grince. Ses molaires douloureuses dans les gencives.
Tu devrais être encore là-bas, tu devrais être restée avec elle… j’veux pas-
Quelque chose craque en lui.
Face baissée. Son océanique clapote sur le béton du sol.
Des digues lâchent et il n’a que des seaux percés pour contenir son inondation intime. Y a plus que des ressentis troubles et sa culpabilité. Des angoisses de môme perdu et sa colère inépuisable.
J’ai vu c’que tu fais et c’est pas toi, ça.
Les monstres. Les mutants. Et leurs capacités qui le débectent.
Enfin une vérité. Ça crisse dans sa gorge.
Grognement de bête prête à attaquer.
Wendy qui ne peut pas être Wendy. Wendy qui n’est plus tout à fait Wendy - seulement le mirage d’une fille qui n’existe que dans son crâne, dans le lointain d’une conscience morcelée.
Museau se relève. Un truc déconne. Il l’observe et ça suinte la prédation.
Son corps se décolle du mur. L’amorce d’un pas vers elle.
Tu m’veux quoi au juste ?
Face penche sur la droite. Sourire mince étire ses babines.
Tu crois que j’suis qui ?
Pas celui qu’elle connait. Puisqu’elle n’est pas celle dont il se souvient - des souvenirs fantasmés. Sa mémoire est en dentelle. Brûlures de cigarette entre les mailles, auto-infligées il y a des années.
Tu cherches quoi ?
Renfonce ses questions en lui-même autant que ses besoins.
Devient le sale clébard qu’on a éduqué à force de brimades et de violences.
Et cette violence, elle émerge si brutalement qu’il suffit d’un battement de cils pour que tout explose. Dans le vestiaire, un bordel de tous les diables.
Le fauve percute le fantôme.
Sa masse toute entière jetée sur elle. Skye agresse Wendy. Un bond et tout est terminé. Son épine dorsale qu’il éclate aux casiers dans un capharnaüm de métal ; ça grince, sous leurs poids emmêlés. Ça grince fort et l’armature se déforme.
Il l’y écrase.
Son avant-bras déchiqueté comprime son thorax et son battoir poisseux mais libre, lui, happe et malmène sa trachée délicate.
Museau à museau, il postillonne : Traine encore dans mes jambes et j’te jure que j’te tue.
Il ment. Ou il ne ment pas.
Son haleine tiède et ferreuse des blessures invisibles qu’il empire, emplissant son nez de lutin. Devrait la mordre. Devrait briser net son arête.
Il ment. Ou il ne ment pas.
Il ne sait pas lui-même, il ne réfléchit plus.
Instinct de survie guide ses actes, le sauve encore ; démolit tout sur son passage.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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https://darkasmidnightsun.forumactif.com/t97-poets-kill-the-same-as-anyone#203 https://darkasmidnightsun.forumactif.com/t215-with-the-lights-out-it-s-less-dangerous
Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
Date d'inscription : 24/08/2024
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Faceclaim : Gaïa Weiss
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Thèmes abordés : grossièretés, descriptions graphiques (médecine, attentat...), culpabilité, violence, colère
Thèmes refusés : Aucun
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty01.09.24 8:57

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 02h30-

Tu pousses le banc, pourtant déterminée, tu le lâches pas des yeux. Tu te persuades que tu sais, que ta hargne permettra tous les triomphes, tous les raisonnements. Mais tu le vois, vraiment, fort, complètement et c’est là que tu doutes. De toi. De lui. Du bien fondé de la démarche. Pourquoi t’es là ? t’es plus trop certaine de la réponse, bah en même temps, peut plus y avoir de réponse, y a plus de question, parce qu’y a plus de sujet. T’étais venue soigner Skye, mais il était pas dispo, parce qu’il y avait pas de Skye dans le coin malgré les apparences, malgré ce que t’avais cru voir dans ce vestiaire, mauvaise appréciation de la situation, tu vas t’en mordre les doigts, mais comme la colère gronde en toi, comme elle remplit toute ta tête, elle suinte même à travers la maitrise, tu sais pas, pas encore. Non, comme l’idée est progressive, elle va pas te monter au cerveau tout de suite. T’es la grenouille coincée dans son bocal dont on augmente la température de l’eau jusqu’à la faire bouillir en douceur, sans qu’elle le remarque, tu vas caner ici et tu t’en rends pas compte. Ça aurait pu être drôle si c’était pas si vrai.
Vas y frontalement si tu veux lui parler, les bons conseils de Clay gravés dans ta petite tête de linotte. Alors toi, t’y vas joyeusement, trop joyeusement, les deux pieds dans le plat, et tu piétines allégrement, tous tes serments; pas chercher la merde, pas déranger, soigner, aider sans vague, avec douceur. Mais là, là ça fonctionne pas. Alors s'invitent l’injustice et l’impuissance desquelles naissent la hargne, la rage, la fureur. T’es blessée, t’es déçue, t'es en manque de sa présence. Petite conne insipide bercée d’illusion qui ne voit pas le mur arriver.
Pas de formule magique adaptée. Tu seras pas admise à Poudlard cette année, ni maintenant, ni jamais, t’es pas une magicienne à faire revenir les morts à la vie. Le type devant toi s’agite, s’embrase. Toi, tu hurles, en pensant que c’est la solution, enfin, en vrai, tu penses pas vraiment, t’es plus capable et puis y a plus de solution, puisqu’il n’y a plus de problème, le gars devant toi, n’est pas Skye Lane, on ne ramène pas les morts à la vie. En tout cas, toi, t’en n'as pas le pouvoir, tu ne le comprends pas maintenant, tu le comprendras plus tard, quand ce sera trop tard.

Tu hurles, tu vocifères, la violence n’a jamais rien réglé, t’étais pourtant au courant de cette fatalité, le feu nourrit le feu, le tien est en train de le faire monter en pression, lui, là, devant toi. Ça pourrait être un dialogue de sourd, si vous étiez deux à tenter d’écouter, d’entendre, de communiquer… Mais, c’est pas un dialogue de sourd, non, pas même un dialogue tout court. Ton monologue sert à rien, ton monologue l’enlise, vous ne parlez pas la même langue de toute façon, tes mots à toi lui échappent et ses gestes, ses attitudes te passent au-dessus. T’es plus médecin, t’es plus Wendy, t’es plus rien pour lui.

Mais le banc est déjà de travers, lui a déjà reculé. Pas d’issue acceptable, un besoin viscéral de le capturer, de le ramener, de le faire exister de nouveau. Tu ramènes pas les morts à la vie, mais t’es qu’une idiote qui croit encore que tout peut s'arranger, tout le temps, quel qu’en soit le prix, t’es prête à payer, du sang, des tripes, des larmes, des cris. Beaucoup de cris, mais qui n’ont pas l’effet escompté, le gars face à toi t’entend pas… T’écoute pas. Veut pas de toi. Veut pas de toi qui t’arrache une grimace douloureuse éphémère mais bien réelle. Anomalie que tu lis dans son regard, ton existence même le défi. Ca pouvait pas bien se passer dans aucune putain de réalité.
Il n’en a rien à foutre. Sans dec’. Sans rire. Ah non, ça c’est clair, personne ne rit… Tu t’enfonces, tu t’enlises dans une voie sans issue, ça va pas passer, c’est utopiste de le croire. T’es qu’une putain d’utopiste, on pourra l’écrire en épitaphe sur ta tombe : était sympa mais utopiste, dommage. Ca te fait serrer le poing. Pas que tu veuilles te battre. Enfin si, mais pas contre lui, contre la fatalité. Et contre elle aussi, t’as zéro chance d’y arriver.

Alors pourquoi tu veux pas réaliser hein ? Pourquoi tu restes figée ? C’est pas la peur qui te fait buguer, enfin, pas qu’elle en tout cas, pas encore, chaque chose en son temps. Lui se découvre prédateur et toi petite chose apeurée, mais tout doux, progressivement. Tu croyais être celle qui allait le pourchasser jusqu’à obtenir les réponses. Parfait, t’es plus à une désillusion près. Les rôles s'échangent tranquillement et, des deux, c’est toi qui sera la proie.
Il est si proche, pas assez à ton goût, trop pour le sien. Même en ayant reculé, encore et encore. Comme s’il s’apprêtait à prendre de l’élan. T’es sur le chemin et tu ne bouges pas. Tu peux pas. Tu cherches le contact, quitte à te faire maraver la tronche, le corps, les tripes. T’as besoin de lui. De réaliser. Mais quoi au juste, puisqu’il n’est pas Skye Lane, puisque la partie est perdue depuis 20 ans ? T’as juste besoin, c’est viscéral, c’est là, ça te tord les tripes et le coeur, ça te démange l’âme toute entière. Quelle idée de faire ça dans ses circonstances ? Mais ça quoi ? Aimer un fantôme, se briser contre son souvenir, ne pas bouger.  
Absurde, ravagée, complètement baisée du cerveau. Qui t’es au juste ? T’es pas certaine de le savoir. S’il n’y a plus de Skye Lane, y a plus de Wendy Matthews. Que le monde aille se faire foutre, tu ne bougeras pas. Tu peux pas. T’es prise dans un paradoxe, une anomalie, entre le passé et le présent, entre ce qui est réel et illusoire, entre Skye Lane et la seule issue de la pièce.
Tu t’enfonces dans ton délire, tu continues de hurler, à défaut qu’il l’entende, ça te soulage de le faire… C’est faux, c’est moche de se mentir comme ça, mais que faire d’autre. Si tu bouges c’est pour aller où hein ? Parce que si tu sors de son putain de chemin, tu peux être certaine de faire une croix sur ta place ici. A Sparte on n’admet pas les lâches, on n’admet pas les pleutres, ceux qui se défilent, qui osent pas affronter. Avant, ils balançaient des gamins dans la montagne pour qu’ils se chopent avec des fauves, ça faisait d’eux des hommes. Maintenant, tu t’es lancée toute seule comme une grande dans la gueule du loup… Ça fera de toi un tas de chair, mais pas une lâche, Wendy Matthews ne recule pas, elle n’existe plus, mais elle ne recule pas. Parfait, au moins c’est clair, pour toi, pour lui. Peut être, on s’en cogne, il s’en branle, l'épitaphe sera parfaite en lettres dorées.
La métamorphose opère. Plus il s’agite, plus tu restes stoïque. T’espères quoi ? Qu’il t’aura oublié ? Qu’à force de plus bouger tu vas disparaître ? Disparaître, si c’est pour éviter de souffrir une deuxième fois comme à l’époque, n’est pas une option dégueulasse en vrai. Si. Tu le sais. Ton cerveau le sait. Ton coeur les emmerdes royalement, et toi, toi, t’obéis à ton coeur apparemment.
L’animal est là, quelque part, qui grouille sous sa peau, qui s’échappe à ton regard, menace latente mais menace quand même. Wendy Matthews ne fera rien, ne bougera pas. Vérité absolue qui te tend de plus en plus, à peine parviens tu à respirer.  
Tu devrais pas être là…
Vrai. Faux. Rien à foutre, t’y es. La réalité ne se pliera pas aux désidératas de Skye Lane, si c’est lui. Bien sûr que c’est lui. Arrêtes de douter. Cerveau en roue libre, méninges en feu. Tu devrais pas être là, mais t’y étais. Qu’est ce qu’on fait de cette info. Rien. Pas grand chose. Juste t’aimerais savoir où t’étais censée être du coup… S’il avait au moins l’amabilité d'éclairer ta lanterne éteinte devant… Lui. Lui qui ? Pas certaine de le savoir. Parait que le patronyme de Lane traine dans le coin, mais toi, t’es plus certaine de le voir.
Pourquoi tu réfléchis pas putain. Pourquoi tu peux plus réfléchir ?! Ton cerveau a vrillé. Y avait que lui qui avait pu te faire cet effet, lui, son souvenir, tes espoirs brisés, sa perte cuisante, plaies mal cicatrisées. A côté de lui, de cet instant, la guerre est une vaste blague, tes traumas une vaste illusion, l’horreur de la survie à Cincinnati une vaste arnaque. Les tests d'entrée à Sparte, un parcourt de santé. Il déclenche l'émotionnel à 10 lieues à la ronde, tu pourras jamais bosser avec lui, qu'est ce que tu fous là ? Et s'il avait raison ? Non. Refus catégorique, refus obstiné. Tu te feras violence, il te fera violence, peu importe, mais t'es décidée à ne pas bouger, ni des vestiaires, ni de Sparte, ni de son existence. Qu'il s'y fasse, qu'il s'y habitue ou qu'il y remédie une bonne fois pour toute. Ca te rend dingue. Flux et reflux d'adrénaline dont le taux grimpe, dormir pour toujours, dormir à jamais. Le silence et l'oublie. Que personne ne veut t'octroyer. Peut être lui, quelle que soit son identité, sa raison d'être, son pouvoir sur toi. Tu veux comprendre, ça te revient. Ca pourrait paraitre plus très important maintenant mais si, ça l'est.  
Mais parles putain !!! T’aimerais le supplier, en rajouter une couche, parler vrai et pas juste l’engueuler comme tu le fais, mais tu peux pas, t’es hypnotisée par le fauve qui est en train d’émerger. L’instinct de survie en berne, t’as juste le coeur qui palpite fort, fort, fort qui prend tout l’espace de sa cadence folle. Rendez moi Skye t’aimerais hurler aux cieux, aux dieux à n’importe qui. T’étais prête à payer le prix, le plus cher, le plus violent, le plus pernicieux de tous.
Le temps s’égraine au ralentit. Ça te fait bizarre. Parce que face au danger tu sais qu’il n’existe pas dix solutions. Soit t’es figée, soit tu fuis, soit tu répliques. Toi, d’ordinaire, t’étais du genre à répliquer. Bonne blague, grosse blague, foutage de gueule en pagaille, t’es figée, toute figée, incroyablement, instinctivement, indubitablement figée. Et pas par un quelconque courage. Juste par la peur et la fatalité.
– Tu devrais être encore là-bas, tu devrais être restée avec elle… j’veux pas-

Être là bas, donc toujours pas ici. Mais OU ?! OU PUTAIN ?! Ça s'étrangle dans ta gorge serrée. Chaque mot qu’il prononce, chaque syllabe ânonnée, te ramène à l’espoir d’un être enfoui quelque part.

– J’ai vu c’que tu fais et c’est pas toi, ça.

T’y comprends rien. T’aimerais des explications. Que quelqu’un intervienne et décrypte le message. Tu sais juste que le problème c’est toi, juste toi, encore toi, toujours toi. Tu sais plus qui tu es, ni pourquoi. Ca y est, maintenant tu veux vraiment disparaitre. Là, maintenant. Tu ne comprends pas ce que tu vois, tu ne comprends pas qui tu vois. Celui qui se répand devant toi est un étranger qui te terrifie. Ca fait sens dans ta tête. L’idée finit par émerger. T’es la grenouille dans le bocal, t’as allumé ton propre feu, tu vas caner ici. Tu sais pas si c’est une vérité, mais t’espères presque que ce soit une promesse, parce que t’en peux plus.
J’ai vu c’que tu fais et c’est pas toi, ça… Echos de la remarque dans ta caboche qui revient en boomerang. Maudite mutante, maudite saloperie qui salit tout, qui ruine tout, qui te prend tout. T’as les mains qui tremblent le long du corps, mains dégueux couvertes de plaques rouges, de croûtes immondes qui ce soir, cette nuit, remontent aux coudes sous tes manches, tu les sens brûler, tu te sens brûler, c’est pas que ta mutation, c’est son regard, celui qu’il pose sur toi. Maudite mutante, maudite saloperie. Tu comprends le message, cette fois, pour une fois et tu ne peux pas lui donner tort.
Bête immonde émerge face à toi. Prédateur sanguinaire auquel tu t’es offerte. Pas mieux que le petit chaperon rouge qui va chez mère-grand, comme il a de grandes dents, Skye Lane.
Un pas. La chasse commence.
– Tu m’veux quoi au juste ?
Rien, plus rien. Mais tout, absolument tout. Ca se bouscule, ça se contredit. T’as ravalé ta morgue, t’as discipliné ton cri intérieur, t’as la trouille, mais tu bouges pas. Tu peux pas lui échapper, tu veux pas lui échapper…
“Une conclusion à tout ça.” tu souffles entre tes dents serrées. Sans réfléchir, sans vraiment savoir c’que ça veut dire au fond. Mais au fond, on s’en branle, ça changera rien à la situation, la réalité se plie aux désidératas de Skye Lane finalement. La réalité est une pute que t’as pas payé assez cher.
– Tu crois que j’suis qui ?
Les allures prédatrices te font frissonner. Tu devrais courir, courir pour ta vie… Mais tu le fais pas. Tu le feras pas. La trouille, le courage, le défi. Tout se mélange, tout t’anime, tu sais pas qui tu es, mais tu sais pour qui tu te prends, la version la plus tragique de Wendy Matthews, la fameuse vierge sacrificielle qui va se laisser happer par l’ennemi, par lui, toute entière, au nom de quoi ? Au nom de qui ? Tu t’en branles et lui aussi. On veut juste un sacrifice. Ce sera peut être pour les outrages que t’as fait à sa petite personne, pour ton air un peu trop fier et assuré trahie par la lueur dans ton regard et tes mains qui tremblent.
– Tu cherches quoi ?
“Toi.” Qui tranche d’une douceur mièvre avec la hargne de toute à l’heure. Toi… Pas Skye Lane, plus Skye Lane. Mais lui, la bête immonde qui te vole tes espoirs une seconde fois, qui te met au supplice, te jette à terre. S’il peut être la solution à tes tourments. A la blessure qui guérit pas, qui gangrène tout. Mais ton argumentaire n’était pas suffisant et la bête a fini de s’amuser. On y est.

T’entends l’impact avant de le sentir. Choc dans le corps, choc dans le coeur, choc dans l’âme. Ca grince, ça se plie, ça se broie. Tout, tout de toi, s’il pouvait te compacter, te faire disparaitre, t’annihiler, il le ferait, qu’il le fasse. C’est pas du courage, c’est de l’inconscience, c’est du désespoir.        
Bras qui s'appuie sur tes poumons et en chasse l’air. Main qui s'agrippe à ta gorge et l’empêche d’y enter. Regard figé dans le sien d’une incrédulité qui se mue en chagrin. D’instinct, les mains se portent à son poignet, mais ne tirent pas, n’arrachent pas, ne se débattent pas. N’as pas l’énergie pour, pas d’énergie pour tenter de frapper le flanc et ses côtes moches, fragiles, pas d’énergie pour tremper tes doigts dans la chair ouverte de son bras. Pas d’énergie, pas de volonté. Qu’il prenne tout.
Chaque tentative d’inspiration est une torture, tes lèvres s’entrouvrent pour capter toute infime particule d’oxygène qui parviendrait à s’y engouffrer, t’iras pas loin avec ça, mais t’as pas prévu de bouger alors tu fais avec, tu fais sans, ça durera qu’un instant. Pas grand chose à tenir. Ton cerveau va s'éteindre, tu vas glisser, sombrer, pas de retour en arrière.  
Traine encore dans mes jambes et j’te jure que j’te tue.
Tu le regardes fixement avec douceur. Ni oui, ni non. Il a juste rien compris, les menaces fonctionnent pas sur toi, tu seras toujours là, à dresser des bancs, à te tenir sur son passage, t’es idéaliste, optimiste et tu renonces jamais, c’est un mélange de merde, t’as toujours été ainsi. Toujours. Iris accrochés aux siennes, annoncent la couleur : C’est pas grave, vas y serres, si ça peut te soulager.
C’est presque paisible, derrière les quelques larmes éparses qui coulent en silence, lourdes, elles dévalent les pentes de tes joues, s’écrasent sur sa main ou au sol, pas d’importance, peu de sens. Derrière les larmes, l’esquisse d’un rictus qui se veut sourire; on se bat pas, on se bat plus. La vie a suffisamment crachée sur Skye Lane pour qu’il en arrive là, à cette chose pétrie de hargne, de violence. Trop de violence, assez de violence, même pour ta propre vie. T’es fatiguée Wendy. De la violence du monde que tu combats à longueur de temps, de tenter de résister à chaque épreuve qui te fout au tapis. Te relever encore, sans cesse, pour quoi ? Pour qui ? Tu veux plus, tu peux plus. Tu fais le choix insensé de la douceur, plutôt que les coups, plutôt que la violence et la haine. Encore, toujours, derrière les cris, les yeux levés au ciel, tu n’es que douceur.
Alors non, tu te débats pas. Parce que tu peux plus physiquement, parce que tu peux pas moralement. Proximité cuisante, inaccessible à jamais. Dans son souffle, révélation de ses entrailles en sang, ça vient juste confirmer l'idée débile qui s’était insinuée en toi en entrant ici. T’es médecin et tu le soigneras, il fera partie de la litanie des patients que tu soigneras sans distinction, pour leur propre bien.
Mieux, il sera à jamais Skye Lane et tu lui refuses toute autre identité.

Tu fermes les yeux une seconde, raffermis tes mains au contact de son poignet, tu cherches dans cette seconde de violence, la douceur de son souvenir. Crois la capter. C’est pas simple, parce que ton sang bat fort, parce que ton coeur tonne partout, tu le sens palpiter jusqu’à tes joues, la pression qui s’accumule jusqu’à tes yeux, sa poigne encore trop gentille, trop clémente, le sera sans doute moins après ce que tu vas faire. Tant pis.
Rouvres les yeux, pupilles disparues derrière le voile blanc et mains qui irradient d’une exquise chaleur. Le temps est court, compté, intransigeant. Skye va te tuer, plus vite que prévu parce que tu fais ça, tu fais tes trucs dégueulasses sur lui, son visage s’efface derrière la trame déchirée de sa petite personne et déjà les liens se reforment, se resserrent. Tu pourras pas tout régler mais le plus urgent, au moins le plus urgent. Sensation de basculement, tu luttes chaque seconde, ton combat est toujours le même, avec un uniforme ou une blouse, avec un inconnu ou avec Skye. Tu soignes en première ligne, t’es pas une héroïne, juste une timbrée qui joue sa vie à pile ou face. Aucune des deux options n’est déplaisante, du temps que tu sers à quelque chose. Du temps que tu retires la gangrène des plaies qui suppurent mal chez les autres, à défaut de t’occuper de la tienne.

Couleur dialogue : #990000
@Skye Lane
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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) 03xp It's Alright - (Skye) 9fy9
-------------------

It's Alright - (Skye) J87jNk2

It's Alright - (Skye) Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
-------------------
--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
Date d'inscription : 05/02/2024
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Dollars : 2796
Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty01.09.24 11:08

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

Elle ne résiste pas et la pression s’accentue. Elle ne résiste pas et l’instinct dicte de démolir. Elle ne résiste pas et quelque chose crève en lui. Un rituel qui recommence, un épisode qui se calque à un autre.
Sa violence pour anéantir tout ce qu’il pourrait aimer ; sa colère pour l’empêcher de panser ses plaies. Celles qui suintent depuis si longtemps qu’il n’y songe plus. En a besoin. Besoin vital de les sentir le démanger, de les savoir là, quelque part - des veilleuses à sa cervelle détraquée.
Seulement y a ses yeux qui perlent, y a ses larmes qui lui dégoulinent sur les phalanges.
Seulement y a les larmes de Wendy qui deviennent de petits ruisseaux sales sur ses joues.
Elle gémit, elle devient rouge. Vire au violet. Son putain de regard qui le fixe, pourtant. Ne le quitte pas. Plus de colère ni de question. Juste le silence. Un désespoir dégueulasse qui lui éclabousse la face.
Animal dingue. Sa gueule continue de vomir sa haine. Mais les billes cillent. Une hésitation qui l’oblige à bouger. Sa masse s’écarte, imperceptiblement. Incapable de saisir les profondes nuances des êtres qu’il percute. Sa virulence cogne aux parois de ses dents. Plus un son ajouté. Son souffle et sa suffocation entremêlés. Poigne resserrée et son vertige pour les faire tomber. Chute à l’ailleurs ; ce coin de souvenirs qu’ils vont pouvoir enfin retrouver. Dans lequel ils pourront se reposer.
L’appel du vide.
La nacre brillante de ses ratiches sous les néons, tachées d’hémoglobine ; et le bleu de ses iris au bleu des siens. Son ciel à elle et sa flotte à lui.
C’est peut-être comme ça que tout doit terminer. Dans un bain de sang qu’il regrettera. Dans un putain de carnage qu’il aura provoqué. La mort physique qu’on lui a toujours refusée. Cette mort-ci, plus puissante et douloureuse ; un putain de martyre qu’il pourra savourer. Qu’il a plusieurs fois effleuré, sans jamais rien terminer. Il suffirait qu’il reste sur ses appuis. Il suffirait qu’il comprime à faire craquer les os de sa poitrine, le cartilage de sa gorge ; poumons perforés, trachée écrasée.

Pupilles à pupilles et l’horreur s’amène.
Wendy change, Wendy devient monstre. Monstre comme il est monstre.
Les pupilles disparaissent ; un brouillard blanc qu’il observe sans comprendre. Une fraction de secondes suffit ; et il sent en lui. Il sent comme il sent sa propre maladie le ronger. Il la sent putain qu’il la sent ; sillonner ses tripes et glisser à ses muscles, pénétrer ses veines et s’enrouler à ses os. Alors, la dextre recommence à serrer et les sourcils se froncent et qu’elle vire à l’indigo, il s’en balance. Et elle continue, Wendy. Imperturbable, déjà morte. L’’horreur lui creuse l’intérieur et les douleurs du corps s’amenuisent quand celles de l’esprit craquellent ses pensées.
Il crache : arrête ça.
Mais elle n’arrête pas. Elle n’écoute pas. Il ignore si elle est encore là. Il ignore il ignore il ignore si elle est encore là. Ça le foudroie. Il ignore si elle est encore là. Son regard qu’il ne trouve. Un voile laiteux étendu entre eux deux.
Wendy.
Les notes lui échappent.
Ce prénom qu’il n’avait plus dit.
Depuis depuis depuis.
Depuis combien de temps. Depuis combien d’années.
Depuis combien de vies.
Paume sur la flotte, jointures contractées à son cou. La pression imposée à la cage thoracique diminue. Tout se détend. Miracle-effroi.
Le molosse relâche sa proie, à peine.
Reviens, jappe-t-il.
Sommation dans l’insécurité qu’elle construit.
Ne peut pas la laisser partir. Ne sait plus ce qu’il désire.
Qu’elle lui empoisonne les artères et lui enfonce les doigts dans l’âme, il n’y songe plus. Y a que Wendy disparue derrière la tumeur qui les détraque.
L’avant-bras a quitté sa poitrine et ses doigts ont abandonné sa gorge. Ses ongles cassés, enfoncés dans l’arc de sa mâchoire. Il remarque enfin ses doigts à elle, qui entourent emprisonnent implorent ; menotte de chair sur son poignet.
Il tire son museau au sien et il panique. Une panique sauvage, une panique de bête qui ne veut plus achever l’autre. Un combat qui va trop loin, une absence ressentie qui éloigne la dalle. Faim de vengeance, repas avorté.
La dextre s’empare plus largement de sa mandibule, les digitales s’enfoncent dans ses joues trempées. Petite tête blonde et vide qu’il secoue. Reclaque son occiput dans le dur des casiers derrière. Pas assez fort pour briser, assez fort pour le trahir.
Faiblesse exposée. Montre son flanc ou son bide, elle pourrait y mordre et tout déchiqueter. Glapit quasiment son malaise. Sa respiration saccadée et son souffle qu’elle récupère ; il s’est éloigné. S’est défait de l’étreinte. Sa fuite qu’il réussit enfin. En oublie son sac, ses fringues. Des pas en arrière et ses mollets qui tape sur l’arête de bois, le blanc qui grince encore. Se vautre de moitié. Récupère son équilibre par un bras tendu. Une main posée sur l’assise. Contourne l’obstacle.
J’suis désolé.
Mensonge mensonge mensonge. N’est pas désolé. N’est jamais désolé.
J’suis désolé, répète-t-il.
Murmure de gosse fautif, de gosse malmené.
Désolé de quoi, désolé pour quoi.
Se paume dans ses désordres. Regrette à peine le vacarme et les cris. Les hématomes et presque fractures provoqués.
C’est pas-
Phrase inachevée, cognition bousillée.
Ses prunelles qui ne la quittent plus. Créature tombée au sol, les tiges dépliées sur sa gorge et le vide toujours qu’il n’arrive pas à combler. Le vide ; son vide en lui et son vide à elle.
C’est d’ta faute.
Sa faute à elle, sa putain de faute.
Il ne voulait pas, il n’a rien fait. Il le voulait et il a tout aggravé.
Pourquoi tu pouvais pas juste-
La ferme. Retient la boule de peurs de peurs tellement de peurs. Une peur démesurée de se souvenir de ce qu’ils étaient.
La ravale.
Le clébard a la queue entre les jambes, maintenant. Dans son poitrail, le palpitant tape fort. Skye halète, dérive vers la porte. À moitié à poil, la conscience en morceaux. La fugue permanente ou l’attaque immédiate. Demi-mesure chimérique. Ne peut pas affronter à nouveau son regard, pas plus que son abandon ; son abandon son putain d’abandon qui le hante. N’en déchiffre pas la raison, pas plus que les conséquences. Pourquoi ne pas avoir mordu pourquoi ne pas avoir écorché. Sa présence en lui persiste, sa présence en lui comme un baiser d’enfance. Ou une contagion à l’arsenic.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
Date d'inscription : 24/08/2024
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Faceclaim : Gaïa Weiss
Crédits : Jude <3
Thèmes abordés : grossièretés, descriptions graphiques (médecine, attentat...), culpabilité, violence, colère
Thèmes refusés : Aucun
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty01.09.24 15:26

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 02h30-

Ce n’est plus une question de vie, plus une question de mort. T’avais laissé derrière toi ces considérations, elles ne t’appartiennent plus, elles sont toutes à lui. Que l’animal fasse ce qu’il veut de toi, que l’animal se repaisse de ton souffle, de ton âme, de ta chair, les conséquences ne te regardent plus. Ce qui se passe ici n’est plus ton problème, dès lors que tu as fermé les yeux, pour les rouvrir ailleurs et que ta réalité s’est dissociée de la sienne.
Voile qui se lève et âme qui plonge de l’autre côté. A jamais sur le seuil, pied dedans et pied dehors, ton corps fébrile, suffoquant te semble loin, tellement loin, presque imperceptible. Tu ne perçois de lui que tes doigts refermés sur son poignet, doigts si chauds que sa peau te parait froide, point d’ancrage pour ne pas dériver. Malgré lui, voilà qu’il te retient dans l’obscurité.

Tu ne connais pas la nature de ce que tu perçois de l’autre côté. Autre côté de quoi ? Tu préfères ne pas savoir, tu n’es pas très spirituelle, seulement quand il le faut, mutation aux échos mystiques pour un être pragmatique, vision des choses te permettant d’échapper aux conséquences, échapper à l’intimité qu’une dimension spirituelle pourrait amener à ce que tu fais concrètement. Parce que lorsque tu plonges ainsi, que ton énergie parcourt les fils, noeuds et mailles, formant la trame de leur vie; pour peu que tu y prêtes un peu attention; tu es, tu deviens, tu te perds absorbée par l’autre. Grand mère maternelle parlait des légendes de son enfance, de l’autre côté de l’océan, sur les terres glacées parcourues des géants et parmi toutes, la sienne, s’était imposée ; la Völva silhouette solitaire dévouée aux vivants dans un autre monde, seuil entre les espaces, intermédiaire/messagère face aux présences implorées, aux présences exauçant. Qui ? Quoi ? Comment ? , tout te restes inconnu. Toi, tu n’en connais que le prix.  
Si t’y prêtes attention, si t’y prends garde un moment, tu réalises que ce qui colmate, ce qui répare, retisse, dans la trame et à même la chair, os, tendons, vaisseaux, muscles, tout, tout sans exception, c’est un peu de toi, à chaque fois. Ca t’écoeure quand t’y penses, à cette proximité, à cette intimité que tu offres aux quidams. Tout de toi, de ta force vitale, un peu de ton âme si on y pense, peut être. Ils disparaissent avec, grapillent des bribes sans le savoir et toi, toi tu les souilles de ce que tu es. C’est pour ça que tu préfères ne pas y penser, dans la majorité du temps, guérir n’est qu’un acte machinal, tu en as perdu l’essence principale; les esprits, les choses qui régissent ce que tu fais, ne sont plus qu’un concept vague. Mais là, mais avec lui, il n’en est rien.

Au loin, la douleur, la tienne, contre laquelle tu ne peux rien faire. Faiblesse organisée, constatée dans laquelle tu continues de piller allègrement pour le réparer lui. Si tu n’entends presque plus rien de ta misère, tu sais tout de la sienne. Sa misère physique exposée sous tes yeux, à tes sens, c’est difficile à expliquer, il faut le vivre pour comprendre. Te fondre en lui, comme passer la main dans du sable chaud, trouver la déchirure, percevoir dans les mailles la source de la douleur, retirer l’ombre, la grignoter, comme le pain noir au goût âpre, manger la cendre des autres, tandis que coule l’or qui répare. Le temps n’est plus rien ici, tu pourrais t’y perdre des heures entières que seul ton corps en souffrirait, que tu crois. Ce corps que tu malmènes sans vergogne, ce corps que tu as laissé entre ses doigts, tu l’avais presque oublié. Trachée et plexus contraints de son poids, de sa présence… Tu suffoques, faible, faible, si faible. Mais c’est loin tout ça, les couleurs par lesquelles tu passes, les soubresauts dans la poitrine qui cherche l’air en vain, crampes dans les côtes, désordre et anarchie, déglutition déchirante, corps encastré, maintenu, offert sur un plateau à sa folie. Plus ton problème.

Non, tu ne prends jamais le temps de l’expérience, mais pour une fois, parce que c’est lui, tu parcours, tu apaises, tu prends le temps… Ça n'apporte rien aux soins, t’en sais rien au fond, mais tu sais que ça change tout de toi. Skye Lane dans toute sa complexité, toi aussi, tu te repais de lui, et ça t'apaise l’âme, ça te donne du courage, t’incite à repousser les limites de ta faiblesse qui tonne au loin, quand tu n’auras plus rien à donner, usant jusqu’à la dernière goutte de ta propre énergie, ce sera le néant, t’imagines. Un repos mérité en tout cas.

Arrête ça. Ne parvient pas jusqu’à toi. Il ne peut pas t’atteindre ici, pas ainsi. Pas avec ses ordres, ses directives, il n’a pas ce pouvoir là sur toi. Pas celui ci non.
Sang dans la bouche, vaisseaux qui éclatent ci et là, la pression qui contraint tout, écrase tout, et toi, libérée de ton corps. Non, tu ne l'entends pas, tu préfères pas; le monde silencieux dans lequel tu chemines à présent t'apporte une quiétude inespérée, avant que tout se termine entre ses mains. Pour un peu, tu l’oublierai presque, l’animal, le monstre, la peur au ventre. Pour un peu, seulement.
Puis ton prénom prononcé, échappé de ses lèvres, n’avait plus retentis depuis si longtemps, il fait écho en toi, d’une urgence, même s’il est au loin, toujours au loin, cet appel là te fait lever les yeux en dedans, te rappelle le dehors, le pourquoi tu es ici, le comment t’en es arrivée là. Les clefs, soupir, se traîner, vouloir rentrer, porte ouverte, silhouette sur le banc, BAM au coeur, audace dans les tripes. Voir l’adolescent à travers lui, sourire en dedans, râler en dehors. Le devoir, le devoir, toujours lui. L’amour quelque part aussi. Aller à la guerre. Se heurter à l’étranger. Vriller. Espérer, se rendre à l’évidence. Renoncer après la fureur, les hurlements tonitruants, les insultes qui fusent. Proie fébrile, inconsciente patentée. Renoncer et se laisser couler dans cet autre monde, paisible. Mailles réparées en grande partie, mais tu ne peux aller plus loin, parce qu’il t’appelle, t’invoque auprès de lui et tu ne saurais lui refuser ça, pas à lui. Ne reste que de légers stigmates sur son bras, des entailles sur son visage.

Le corps est lourd, vide, pesant, dense, si dense. Filet d’air qui parvient. Enfin. Remplis tes poumons avides de lui, souffle profond, coeur qui tape jusqu’à tes tempes, jusqu’à tes joues, jusqu’à tes lèvres, partout, partout.  Fermes les yeux, libérant les larmes encore retenues là, sa main à ta mâchoire portée, t’extraire de là bas est une gageure, un renoncement à la paix pour retrouver la douleur, pour le retrouver lui. Quel qu’il soit. Inévitablement et inexorablement liée à sa personne, ne souhaites pas qu’il en soit autrement. Quel qu’en soit le prix. Mains qui relâchent l’étreinte, le libèrent comme il te libère, tête appuyée contre le métal plié. La lumière du néon t’éclate les rétines, goût de sang persistant, odeur ferreuse, irritation de l’œsophage, t’avales goulûment l’air jusqu’au vertige tandis que tes jambes se dérobent, gagner le sol, pas apaisée, à genoux, paumes sur le lino clair, taché, froid, salive que tu ne parviens plus à avaler sans une grimace. Tu réalises que t’es encore là. Interdite, surprise, déçue que l’oubli n’ai pas été pour toi, cette fois. Et toute à la fois, soulagée de reprendre chair. Tant que t’as mal, c’est que t’es en vie. Petite euphorie derrière le souffle à reprendre, celle d’avoir traversé l’adversité.

Le boucan qu’il fait te pousse à relever le visage dans sa direction, plus morte que vive, regard tacheté du sang de ces vaisseaux fragiles que la pression a fait rompre, traits tirés, tout palpite encore, toujours, haletante jusqu’à l’explosion de tes poumons. Tu le regardes, tu le fixes, sale brute titubante qui part avec ses promesses de paix, qui part avant que la conclusion n'ait été apportée. Je suis désolé. Répété comme pour le faire exister, aveu qui ne te convainc pas, que tu préfères ignorer. Se relever, comme tu veux, comme tu peux, mais le faire, parce que la verticalité te rassure, parce que tu reviens de loin, entre ses mains et au creux de lui même, parce qu’il faut te remettre debout.
Tentative avortée, quand tu chutes en arrière, rattrapée par la gravité, fesses au sol, genoux relevés contre ta poitrine, tête tombée en arrière, nausée provoquée par le fait de toucher du doigt le bout du bout. Tandis que lui, dont tu devines la présence, là, baragouine, maugrée, trouble l’ordre par ses déplacements anarchiques. La fuite t’écœure, tout ça pour ça. Revers de main qui essuie le vestige des larmes et sans doute la salive et le sang mêlés au coin des lèvres. Plus morte que vive, mais plus rien à perdre. La marche forcée des vestiaires nécessite de commencer par se relever. Plat du poing qui frappe contre la porte d’un casier à ta droite, rageuse face à ta faiblesse, la douceur est pour les autres, pas pour toi. L’exigence n’est jamais trop grande. Tu vas te relever. Tu le dois. Cette discussion -l’idée t’arrache un rictus amer, quelle discussion ?- ne peut pas se finir ainsi. L’adrénaline invoquée à coup de tartes dans la gueule, tu te reposeras plus tard, te hisses sur tes jambes, atteint la porte du vestiaire et sors à sa suite.  

Couleur dialogue : #990000
@Skye Lane
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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) 03xp It's Alright - (Skye) 9fy9
-------------------

It's Alright - (Skye) J87jNk2

It's Alright - (Skye) Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
-------------------
--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
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Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty02.09.24 21:46

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

Bruits dans le crâne.
Musique démente.
Ses doigts resserrés sur son avant-bras qui ne jute plus son rouge. Inconscient du miracle, coincé avec ses terreurs. Les ongles se plantent dans la barbaque à peine abîmée, désormais. Wendy pour blesser et soigner ; pour panser et déchiqueter. La céphalée débute, casse son crâne.
Ses ongles, Skye voudraient qu’ils deviennent des rasoirs. S’ouvrir la chair, faire sortir le poison faire sortir les sensations ; sensation d’être à nouveau, la douleur physique éprouvée pour le cracher à terre. Il gratte convulsivement.
Il doit il doit il doit putain il doit. Il doit faire sortir le malaise qui lui racle les os.
Il s’obstine, là, paumé dans son délire visqueux. Sa honte nauséabonde.
Pourquoi elle n’a pas attaqué pourquoi elle n’a pas attaqué ; les pensées-hantises valsent entre les tempes.
Pourquoi avoir voulu la tuer.
Se rappelle son regard de rien et son absence de tout ; en lui, l'écho d’échos ; encore des échos ; partout des échos. D’elle. D’eux. Leurs fantômes qui hurlent et se cognent à l’intime. Son regard son putain de regard dont il n’oublie pas le néant. Impossible à s’ôter de la mémoire, impossible à éradiquer de son malaise. Sa bouche grise entrouverte pour trouver l’air qu’il lui refuse et son corps qui s’étale enfin ; lui tellement loin, elle tellement faible. Passé-présent chevauchés ; minutes ou années.
Le bruit-souvenir s’ajoute au bruit-torture - tout devient agressant.
Instincts détraqués captent toutefois d’emblée les bruits ajoutés à ses bruits ; toujours plus de bruits dans tout ce silence qui les écrase. Masse se fige. Le prédateur se cramponne à sa propre viande et d’un mouvement brut et furieux pivote, cherche l’origine.
La prochaine douleur en riposte.
Ce qu’il trouve le coince dans son geste.
Les sourcils se haussent et les babines se lèvent. Dévoilent les crocs.
La colère suppure à nouveau quand c’est l’effroi qui lui troue la panse.
Ce qu’il montre et ce qu’il sent ; un vortex absurde de contradictions.
Wendy derrière lui, à moitié vivante à moitié morte ; Wendy derrière lui, piste sa trace. Le poursuit comme un spectre morfale. Ou une gamine effrayée ; celle à laquelle il n’a jamais su dire au-revoir.
Visions superposées et Skye vacille dans sa hargne.
Il desserre les dents sans parvenir à parler. Les mots manquent, sont réclamés. Les mots manquent et à quoi bon les formuler. Paroles obsolètes - tout a été dit, tout a été vomi, tout a été déchiré.
Museau se fronce, se tord ; et les mâchoires se compriment à nouveau. Le silence tombe. Plus de bruits, maintenant. Ni dans sa tête ni nulle part ailleurs. Plus un son pour perturber leurs respirations qui dégringolent et leurs besoins qui maculent le sol.
Le regard sillonne la silhouette. Va du visage à la gorge de la gorge à l’épaule de l’épaule au bras du bras aux doigts. N’y voit quasiment rien, dans son aveuglement puéril. Ses désordres adolescents. N’y voit quasiment rien ; jusqu’à ce que les pressions qu’elle s’inflige se détache des pressions qu’il a infligées. C’est pas là, tout ça. C’est pas lui, pas vraiment.
Ses plaies sont un électrochoc.
Faible putain de faible connard de faible ; qui dès lors que le sang de celles qu’il aime salope les carnations, trébuche sur ses colères ses rejets ses exils.
Pourquoi-
La purulence qu’il distingue, vers laquelle il s’amène.
Pourrait attaquer à nouveau, la terminer.
La cogner dans un mur, lui éclater le corps.
Ses guibolles qui s’agitent, ses rotules qui oscillent. Il est déjà à moins d’un mètre de Wendy. Son nase baissé vers elle, vers les vestiges du mal qui la ronge. Wendy debout quand elle devrait être à terre. Wendy tenace quand elle devrait le fuir.
Le palpitant tabasse sa cage thoracique, ses côtes font mal autant que son estomac. Mâchoires scellées ; peut pas parler, peut plus parler. Parler parler parler pour dire quoi parler à quoi ça sert parler et pour quoi faire. Y a sa respiration qui déconne et sa tronche qui se démolit. Pas besoin de coups, avec lui.
Il n’a qu’à scruter la trace de ses phalanges sur sa gorge - impression pâte de fruits. Il n’a qu’à lui voir la bouche encore bleuâtre autant que ses iris revenus ; ils ne le quittent plus. Wendy - chair et os, tendus et muscles. Wendy - pas fantôme ni angoisse, pas délire hallucination terreur nocturne.
Wendy qui ne lâche pas prise.
Qui est le prédateur et qui est la proie.
Rôles inversés, rôles effondrés.
Ses épaules tressautent et sa hauteur s’écroule. Skye ne touche pas. Pas vraiment. Face à la rencontre de la sienne, penchée vers sa joue, vers son oreille. Chute encore, l’oreille est quittée, le creux de l’épaule est rejoint. La respire. Son odeur qu’il doit retrouver son odeur qu’il reconnait ; l’odeur d’un chez-lui qui n’existe plus, l’odeur d’une vie qui lui a échappée. L’odeur d’un refuge mué en déluge.
Pourquoi-
Disque rayé ; pas la même ligne, plus les mêmes supplications. Cerveau convulsé.
Ne comprend pas comment tout ça peut être possible, ne comprend pas qu’il ou elle soit encore en vie.
J’ai oublié-
Un chuchotis, son haleine chaude sur sa chair chaude. Un incendie porté par ses actes déchainés.
Il a oublié, ce que ça fait, d’être en sécurité.
Il a oublié, ce que ça fait, d’être.
Il a oublié, il a oublié-
L’odeur de sa sueur, l’odeur de sa peau ; rien n’a changé, malgré toutes les années, malgré toutes les existences et les traumatismes ; la mémoire évidée, les trous noirs. Trou noir putain de trou noir - il n’est qu’un trou noir dévorant tout ce qui s’approche trop près. Elle est trop près beaucoup trop près.
Sa face enfoncée à présent dans le creux de sa gorge blessée. Un glapissement de bête qu’il pousse. Etouffé. Torse secoué de pleurs putain de pleurs ; saloperie de chiale qui ne parvient pas à maîtriser. Skye se disloque, contre Wendy.
Les failles qu’elle creuse par sa simple présence. La nuit avancée et sa sauvagerie illimitée pour définitivement le faire exploser. Bras le long des flancs, immobiles ; raides de se contraindre ; ne plus faire mal ne plus faire mal ; obsessif dans sa vengeance d’avoir si mal contre elle, obsessif dans son besoin de la retrouver tout entière.  

@Wendy Matthews


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Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty03.09.24 10:32

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 02h30-

Gris, tout est gris. Depuis que tu t’es remise sur tes pieds, le monde n’est qu’un amas informe, incompréhensible, impossible, moche et absurde. Le monde tangue, se dérobe à ton regard, sous tes pas, chacun d’eux, grimace imprimée sur la bouille devant l’effort, l’acidité dans le corps, l’explosion du coeur, le feu à l’intérieur, celui qui te brûle de le saisir dans sa fuite, celui qui te brûle des excès de cette étreinte. Seule tourne une idée fixe dans ta tête, elle seule qui guide tes pas chancelants, approximatifs, un à un. Lui.
Murs, portes, heurtés sans distinction, sans le vouloir, sans le remarquer ou à peine parce que chaque choc provoque grimace, souffrance, peur. Peur de lâcher, peur de le perdre à nouveau. Y a plus rien de rationnel, marcher ou penser, respirer ou s’interroger, le choix s’était imposé. Tu peux pas tout faire, tu peux à peine tenir debout, l’adrénaline ne fait pas de miracle, plus de miracle.

Abandonner n’est pas une option, y a pas d’option. Puisqu’il n’y a pas de pensée, donc pas de choix à faire. La marche forcée porte bien son nom. Tout ça pour quoi ? Pour lui dire quoi ? Pour exiger quoi ? Pour quémander quoi ? Rien. Plus rien ne vient, tu sais plus pourquoi… Pourquoi t’es là. Lui. Toujours lui. Pour vérifier qu’il n’est pas une illusion, vérification absurde compte tenu de ta gorge. Absurde compte tenu de sa poigne, de son souffle, de sa hargne qui écrase autant que la pression de son avant bras.
Absurde mais besoin quand même, nécessaire. Vital. Pour toi, comme pour lui, t’essayes de t’en convaincre. Infiniment et définitivement besoin.

Poumons en feu, trachée en feu, sensation en pagaille, sensation qui agresse, yeux qui pleurent d’une lumière trop froide, trop éclatante, tout hurle à l’abandon, tout te supplie d’en terminer. Mais tu peux pas. Tu peux pas bordel ! Même si tu le voulais, même si tu le souhaitais, te supplier toi-même, invoquer tous les dieux du monde pour juste un peu de repos. Tu pourrais pas. L’obsession est trop grande, on ne lutte pas contre les obsessions.
Le monde est tout en nuance de gris, mais les images dans ta tête, les souvenirs de lui portent la chaleur de l’adolescence, la douceur de l'insouciance. Invincibles à jamais dans ton esprit. Ca te contraint à tenir, ça te contraint à revenir à lui, pour vérifier, pour confirmer, comme s’il était encore possible d’en douter. Tu ne veux plus être l’anomalie dans son regard, tu ne le supporterais pas. Si c’est lui - et c’est bien lui-, il aussi doit te retrouver. Il le faut.

Suivre à la trace comme tu peux et enfin, le voir. Silhouette immobile, silhouette dont tu ne reconnais pas la forme, pas celle qui t’es familière. Souffle anarchique, corps contraint à se figé, rester debout, tenir bon. Ne pas comprendre ce qu’il fait, ne pas savoir si penser est plus important que respirer. Juste le regarder. Percer le mystère… Le pourquoi du comment il en est là ? Skye endormi derrière la bête, ou juste mangé par celle ci ? S’était il transformé ? Etait on dans un putain de Disney ?  
Tu voudrais pouvoir parler, mais ta gorge est serrée, enrouée, ta voix éteinte, ton cerveau arrêté, rien n’est clair, le monde est gris. Gris sale, gris dégueu, insipide. Tout est gris. Il se retourne, bête immonde comme toutes les bêtes, tu frémis, tu te figes, l’instinct de la proie sans doute. Mais rien à faire.
Tout est gris. Tout sauf ses yeux d’un bleu. Du bleu. Celui dont tu n’as su retrouver la teinte nulle part ailleurs. Tu t’étais redressée pour lui faire face. Tu ne peux pas lâcher le bleu. Il n’y a pas d’avenir, pas de projection, juste ce qu’il se passe là maintenant. Tant qu’il ne t’aura pas mordu, déchiqueté, pulvérisé, il n’y aura que le bleu et l’espoir qu’il porte avec lui, la sourde euphorie sous la crasse de vos existences, sous la radiance de ta chair tuméfiée, sous la douleur de sa présence.
Grogne la bête qui te scrute. Plane la menace qui s’approche. Mais tu n’as plus la force de t’en soucier. Respirer s’est déjà imposé dans le choix, tenir debout sans mollir est déjà ce dans quoi passe toute ta volonté.
Adieu les crocs, adieu la bête, pas d’issue, pas de choix, rester là, le corps secoué de la respiration qui peine encore, les muscles qui tremblent légèrement d’une tétanie imposée par le bout du bout. N’iras pas plus loin comme nouvelle vérité. Sauf pour lui, toujours pour lui.
Bleu qui inspecte, vacille, sur la trame de ta silhouette. Labres qui lâchent un “pourquoi”. N’est toujours pas une question, peut être le début d’une réponse, aucune importance. Bleu, le monde devient bleu, à force de fixer, à force de contraindre ses iris à raviver le souvenir, le monde est bleu et immobile.
Plus de peur, plus rien. Que du bleu. Drôle de sensation tout ce bleu perdu à jamais, ressuscité d’entre les morts. Idée qui fait son chemin, finit par heurter la poitrine, remonter en sensation insidieuse jusqu’à la gorge, sans pouvoir faire plus, sans pouvoir dire, ni exprimer. Ce pourquoi t’es là… Ce que tu voulais lui dire, juste à lui, lorsqu’il était apparu, guerrier spartan revenu de l’Enfer avec son insolence naturelle. Le monde est bleu, tes bras retombent le long du corps, pas de défense, pas de parade, pas de force. Tu voulais une conclusion… Qu’elle tienne en un mot, en une morsure, en un silence contemplatif, rien à foutre, une conclusion et pouvoir avoir la chance de te laisser tomber dans le bleu, rien que le bleu. La bête s’approche, la conclusion n’est pas loin.

Proche, si proche maintenant, qu’il suffirait de lever la main pour rencontrer sa peau, qu’il suffirait de lever la main pour briser l’instant. Orphée qui se tourne au dernier moment et renvoie Eurydice aux Enfers. Tu ne peux pas flancher.
Fermes les yeux pour retenir vainement les larmes de soulagement, de peur, de regrets, de culpabilité de pas avoir cherché plus tôt, de pas avoir cru que c’était possible. Chaleur de sa présence sur ta joue, odeur du passé qui revient, ignoble torture d’un être encore inacessible. Le laisser te trouver.
Le “pourquoi” qui revient. “Pourquoi” que tu fais tien en pensée, toi aussi tu voudrais savoir pourquoi, pourquoi tout ça. Pourquoi t’es devenue une anomalie à ses yeux ? Pourquoi tout se brise toujours irrémédiablement ? Pourquoi t’étais pas là pour lui tenir la main dans la cité de votre enfance qui s’écroule ?
Maudite mutante, retour à la maison avorté par la dispute avec Alice, faire venir les parents plus tôt, discussion surréaliste avec maman assise sur la baignoire sur votre nature partagée. Maudite mutante qui avait évité aux Matthews d’être là bas quand tout était parti en éclat. Pas une bonne chose. Pas une source de réjouissance. Pas quand lui avait disparu, lui et Betty. Maudite mutante qui pleure comme une enfant, espère que Skye sous la bête la reconnaîtra, lui pardonnera.

Puis “oublier”… Tu crois comprendre, yeux clos, larmes silencieuses. Oublier ce que ça fait la paix. Oublier ce que ça fait tout ce bleu. Oublier que la vie n’est pas qu’une plaie qui suinte même sous les sourires, sous les rires. Skye n’est plus disparu, n’est plus mort. Au creux de ton épaule, petite proie sans volonté de fuir, t’attends que se matérialise la promesse de deux gamins. Tu reviens à lui, qu’il revienne à toi ou qu’il te détruise. Pas d’autre option.  
Son souffle, si proche, te fige, est ce que si tu tends tes bras vers lui à présent, est ce que si tu tentes de l’entourer, le mirage va cesser d’exister ? Comment 20 ans de silence peuvent faire autant de bruit, autant de mal, provoquer autant de soulagement ? Ne bouges pas Wendy. Ne bouges surtout pas. Qu’il ne prenne pas peur, qu’il ne prenne pas mal de ta présence qu’il ne semble pas supporter. Laisse lui le temps de te retrouver.
Oublier…Tu voudrais savoir ce qu’il a oublié lui. Même si la réponse ne pourrait être que : toi. Vous. Eux, les deux gamins de Cincinnati.
Ca craque en lui, peine qui déborde au creux de ta gorge. Pas réfléchir, combler la distance, rattraper ce qui tombe en lui, main dans le dos pour le soutenir, main dans les cheveux pour l’apaiser. Tu vacilles sous le poids, change d’appuie, plus faite pour la fuite, ancrée au sol, tu te rattrapes à lui comme il se rattrape à toi, comme tu aimerais qu’il le fasse. Ses bras immobiles, son corps tendu. Le blottir, le dérober au monde moche et gris, sans prétention aucune, déposer l'insouciance d’un baiser dans ses mèches, le bisous qui guérit tout, tout ce que toi tu ne peux pas guérir.
“C’est ok.” murmure à la voix éraillée. Ok de pleurer, Ok de se déverser, Ok de se raccrocher, de heurter l’autre parfois avant d’y parvenir. “Je suis là… t’es… t’es plus tout seul.” Avec ta peine, tes peurs, les larmes, le vide, le chaos à l’intérieur. T’embrasses ses larmes pour les faire disparaître, sa peine a contré la tienne. Il prend tout l’espace de tes bras, de tes pensées, de tes inquiétudes.
“Respire Skye.” Que se relâche la tension, se brise la contrainte. Respire murmuré tout bas quand soudain l’absurdité du conseil te fait sourire, souffle qui dérape, nerfs qui lâchent. “Respire.” répété qui te fait rire ouvertement, tu resserres l'étreinte, le corps secoué d’une hilarité absurde qui vient des nerfs qui lâchent, de la nuit qui n’en finit pas, du soulagement de sa présence, de l’horreur de l’altercation. Fou rire qui emporte tout, que tu ne peux pas contraindre, t’éclate les côtes, fait monter l’euphorie. Un instant, juste un instant, en profiter de cette petite victoire d’avoir pu finalement le rattraper dans sa fuite. Ca te remplit d’une joie absurde alors que rien n’est arrangé, tout est en suspens. Ça t'en donne le vertige.
“Attends, viens par là, laisse moi…m’asseoir un instant.” Tu dis viens mais tu l’entraines avec toi, tu veux pas le lâcher, mais tu veux pas le contraindre, plus de violence, plus jamais, pas avec toi, alors tu finis par ouvrir tes bras.
Tu gagnes l’appuie du mur, t’y laisses glisser un peu vite de la force que tu n’as plus, plus vive que morte désormais, corps épuisé mais sourire doux aux lèvres pour pas montrer que t’as peur d’avoir briser l’instant. Intime conviction que tu te relèveras pas cette fois, même s’il le fallait, mais tu pouvais plus te tenir debout, de toute façon. Bras tendu dans sa direction, “Viens… Juste un instant.” tu tapotes ta poitrine pour lui signifier l’abri, le blottir contre toi. “Tu pourras me bouffer plus tard si tu veux, mais viens.” Tendresse dans la voix, l’horreur évoquée en perd son atrocité. Bête ignoble ne l'est plus tant que ça dans te bleu de tes propres yeux coulé dans le sien.    

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@Skye Lane
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Skye Lane
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administration
Personnage
It's Alright - (Skye) H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) 03xp It's Alright - (Skye) 9fy9
-------------------

It's Alright - (Skye) J87jNk2

It's Alright - (Skye) Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
-------------------
--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
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Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty04.09.24 13:10

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

Une main glisse dans son dos, l’autre s’égare à l’ovale de son crâne. Tiges coulées dans ses tiffes. Wendy caresse. Ne peut plus penser ; ça éclate, à l’intérieur. Sa peau plus sensible qu’elle ne le devrait. Son contact qui brûle ; son baiser à sa tignasse comme une promesse.
Douceur-silence qui soulage et exaspère.
Son odeur partout autant que sa tiédeur sur sa chair nue.
Un bordel sans nom ; tout valdingue, n’a plus aucun sens. Sa chiale et ses excuses qui défoncent poitrail et gorge. Respiration démontée. Hoquets et gémissements de clébard malade prolifèrent à la trachée.
Il voudrait il voudrait putain il voudrait - tellement de choses qu’il est incapable de formuler. Voudrait qu’elle promette. Promette quoi. Promette tout et rien. Promette qu’ils ne sont pas ici, promette que tout n’est qu’un mauvais rêve. Le réveil en sueur, les orbes perdus au plafond d’un foyer qui n’existe plus.
Les molaires se compriment, font grincer l’émail. Mâchoires serrées si fort qu’elles deviennent douloureuses. N’a pas réussi à prononcer un putain de mot cohérent - tare en besoin ajouté au carnage. Croit crever davantage. Ne savait pas ça possible.
Colère et détresse brouillées, continuellement.
Ses affects déstructurés, ses manques programmés.
Sa voix ondule à son tympan. Wendy rassure et elle resserre son emprise et il s’approche encore. Son torse à sa poitrine, couches de tissus rêches pour les délier. Frustration éclate ; instinct primitif guide ses perceptions. Sa bouche et son nez toujours collés à sa peau. Se contraint au repos.
Tant qu’il est là, niché à son cou, Skye sait que rien non rien ne peut arriver.
Monde effacé pour quelques secondes qui pourraient être des heures ou des jours - des années remontées, des décennies balayées.
Premier corps exploré et premier corps aimé ; Wendy en refuge.
Conscience en apesanteur.
Son timbre bousillé par ses intentions meurtrières qu’il entend sans écouter. Elle chuchote, une berceuse. Des paroles qu’il considère sans dénouer. N’a pas besoin de dialecte ; sons et gestes suffisent à soumettre le prédateur.
Seulement, le moment se disloque. Les notes changent, le rythme vacille.
Elle rit.
Les tensions remontent le long de son échine. Contractent le bide et tirent sur les nerfs.
Le rire est bref, éclatant. Une première écharde à son cortex.
Il se fige, attentif. Ne respire plus, sur le qui-vive, sur le départ.
Et le rire se dilate entre eux, secoue sa poitrine contre laquelle son thorax persiste. Sent les vibrations cogner, sent ses bras qui l’encerclent l’emprisonnent le contraignent ; tout vibre, tout blesse. Le rire comme une insulte, le rire son rire de consolation qu’il ne saisit pas.
Affects bousillés, plus capable de percevoir les émotions-reflets.
– Attends, viens par là, laisse-moi… m’asseoir un instant.
Elle quémande la séparation. La solitude qu’elle lui a juré ne pas être, ne jamais devenir.
Elle repousse rejette réinstaure la distance et Skye ne bouge pas. Museau irrité de ses faiblesses. La flotte de ses billes qui lui poisse la face. Scrute la mensonge-fantôme. Ce putain de fantasme au sourire trop large et à la joie trop grande.
Déraille - une énième fois.
Déraille - sans un mot, sans une torsion de trogne qui déclencherait l’alarme.
Distance qui le désoriente car de distance il n’y a pas vraiment. Wendy qui repousse mais préserve, qui impose l’attente quand pourtant elle s’agrippe et le tire ; ses doigts enroulés à son bras, ses doigts comme des crochets. Pourrait s’en défaire seulement en s’y mutilant.
Quelques pas et elle rejoint le dur du mur. S’y frotte et s’y échoue. Silhouette coule jusqu’à terre. L’Enragé ne suit pas vraiment, lui. Reste planté là, les deux jambes raides autant que les bras. Gosse à forme d’homme ; ne sait pas quoi foutre de son corps trop grand, de ses instincts déments.
– Viens… Juste un instant.
Sa poitrine qu’elle indique, sa paume qui s’y dépose et tape doucement.
Wendy qui appelle Skye.
Son corps qui appelle son corps.
– Tu pourras me bouffer plus tard si tu veux, mais viens.
Faciès penche sur la droite. Grimace qu’il tente de réprimer. Son sourire qu’il fixe et son rire qui résonne encore aux layons de sa cervelle.
Pourquoi-
Encore, encore.
Toujours ses questions ses putains de questions qui ne terminent jamais. Ses milliers en milliards de questions qui lui niquent le cervelet. Pourquoi le sourire pourquoi le rire pourquoi l’appel pourquoi la menace pourquoi la violence dans la douceur et la douceur qui de nouveau le terrifie. Du mensonge de la dissimulation de l’hypocrisie ; à quand le coup porté s’il accepte, s’il baisse la garde s’il range les crocs s’il continue continue et ça continue ; son rire son rire son putain de rire qui lui bat les tempes.
Trouble démultiplié ; cristallisé sous son attention.
Elle ne sait pas, il n’explique rien.
Ses pupilles vont et viennent de leurs gémelles à cette bouche-surin. Il suffirait qu’elle articule des vérités en reproches ; il suffirait qu’elle soit qu’elle soit qu’elle soit - cauchemar reparaît et il recule déjà.
Trois pas et une vague de chaleur le dévore. Plaques rouges rongent ses reliefs. Sueur froide humecte son épiderme saccagé, lézardé ; carte de ses voyages en terre de destruction. Ce corps qu’elle connait sans plus connaître ; ce corps qu’elle espère sans y voir la réalité.
Deux inconnus noyés aux réminiscences - mémoire toxine, drogue létale.
Est-ce que tu vas partir ?
Sous la demande la menace.
Reformule, trébuche sur les sens.
Quand est-ce que tu vas partir ?
Paranoïa mord sa matière grise, plante ses crochets et infuse son venin.
Wendy qui se calque à une autre.
Wendy qu’il ne connait plus.
Wendy et son sourire qui s’efface et son rire qui résonne et disparaît enfin.
Wendy et ses mains qu’il mendie ; ses mains cramoisies et croûteuses ; enflammées irritées défoncées. Ses mains sont une obsession. Regard qui ne les quitte pas tandis qu’il ajoute. Un grondement en murmure : t’as dit-
Elle n’a jamais rien dit ou seulement dans ses songes.
Elle a toujours chuchoté à sa conscience au noir des nuits d’angoisse.
Il a dit. Il a dit et elle a dit ; ils ont dit, dans une autre vie-
T’étais où ?
Cassure. Intellect surchauffe, angoisses boursoufflent.
Elle a disparu. Elle a disparu de son existence ; elle l’a abandonné.
Il a disparu. Il a disparu et ne se souvient que de bribes éparses.
Amnésie. Des cratères, béances immenses ; Skye n’arrive plus à faire le point, à son puzzle manque des pièces. Son subconscient les enterre et dissimule. Lui les suppose perdues, jetées, brûlées lors des secousses.
Des bouts gommés de lui-même et d’eux.
Des années qu’il s’est évertué à saturer comme un boucher. Une survie-suicide.
T’étais où ?!
Voix s’élève, vrille dans les octaves. Le murmure devient jappement. Les yeux quittent les mains - ses mains. Ses mains seulement ses mains. Les mains de Wendy qu’il veut sur sa peau.
Prunelles retrouvent sa couleur de ciel tachée de sang. Le remarque seulement maintenant.
Sa faute. Sa culpabilité sa putain de culpabilité qu’il repousse, change en condamnation. Attaque encore. Épaules projetées en avant, haut du buste penché vers elle. Garde ses distances, doit les garder. A juré juré a juré en lui-même de ne plus blesser.
Postillonne son ressentiment et sa confusion. Projette ses déséquilibres.
Tu veux que j’vienne ?
Il demande sans demander, éclate de rire comme elle l’a fait. Mais son rire à lui est un hurlement. Son rire est un rire méchant. Son rire est un putain de cauchemar.
Venir pour quoi faire ?
Bras se lève, se tend à l’horizontal ; index s’étire et pointe le vide du couloir, les fenêtres au loin par-delà les bureaux tout aussi vides.
Venir pour quoi faire putain ?! Quand l’soleil va s’pointer y’aura plus rien… y’aura plus rien qu'des putains d’vides ajoutés au reste.
Délire sous la fièvre qui remonte, le crucifie. Plus d’elle plus d’eux ; seulement l’horreur des ruines qu’il traverse, des douleurs - leur présent se métamorphose en lui. Redevient une absence. La terreur s’y enlise. Ses mains vers lesquelles son océanique instinctivement bave de nouveau. En pourlèche frénétiquement les contours. Immobile, en chute libre. Un pied dans les locaux de Sparte, un pied dans les décombres de leur immeuble.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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https://darkasmidnightsun.forumactif.com/t97-poets-kill-the-same-as-anyone#203 https://darkasmidnightsun.forumactif.com/t215-with-the-lights-out-it-s-less-dangerous
Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty04.09.24 19:09

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 02h30-

Pourquoi… Ton sourire fane, tu comprends que t’as raté quelque chose. Conscience émerge à travers l’euphorie qui retombe comme un soufflé sorti trop tôt du four. Orphée s’est retourné avant la fin, ça pouvait pas être différent pour vous.
T’as tout raté. Fronces les sourcils, penches la tête sur le côté, essayes de lire dans le bleu ce qu’il se passe, ce qu’il attend pour venir. Comprends qu’il ne bougera pas. Qu’il ne viendra pas. Envie de crever qui te prend aux tripes, qui te parcourt le corps, hurlement interne qui vrille tout.
T’aurais dû le savoir putain. T’aurais dû. Rien ne dure jamais. Rien n’est jamais gagné. Pas de repos, pas de paix. Pourquoi… Tu… T’as même plus la force de te rebeller contre cette nouvelle injustice de la vie. Juste tu subis, t’assumes ce que t’as osé faire, sans vraiment comprendre quoi. Parce que c’était forcément toi le problème, l’anomalie. Putain t’es trop conne, ça t’arrache un souffle, pas un soupir, un souffle qui serait celui qui s’échappe après un sale coup dans le plexus, un souffle qui coupe tout, enraille la machine, est ce que t’arriveras de nouveau à respirer normalement un jour. Pas dit.

Assise au sol, les bras désespérément vides, tu refais le film des événements, des derniers éléments. T’essaies de comprendre comment t’es passée de la paix; lui dans tes bras, à ça. Mais si Cincinnati avait disparu en un instant sans prévenir, si ta vie s’était déjà écroulée sur elle même une première fois, pourquoi les choses auraient été autrement à présent hein ? Pourquoi les choses même maintenant ne pouvaient pas se briser en une seconde ? En une parole ? En un souffle ? En un putain de rire ? T’avais cru quoi, que la paix t’était accessible ? Que t’étais parvenue à arranger les choses ? Tain mais t’es trop conne, définitivement. L’écho de cette pensée tape dans ta caboche privée d’air, privée de paix, privée de lui.
T’es assise par terre et quoi ? T’as juste la capacité de lever tes grands yeux vers lui, pupilles aux éclats d’incompréhension et d’injustice. Peut être que si t’avais eu encore des larmes, elles auraient coulé là. Mais tu te sens mise à sec, à sec de larmes, d’espoir et de mots. Tu sais pas quoi dire, ni comment… Mais putain qu’est ce que t’avais fait pour en arriver là ? Pour lui faire ça à lui, à toi, à vous, aux gamins de Cincinnati ? Les pensées tapent dans ta tête, t’as plus l’espace mental de les traiter, ni de les calmer, elles tapent comme ton putain de coeur dans ta poitrine qui te rappelle que t’es en vie. Putain d’abrutie de merde. Tu reposes les bras qui l’appellent. Mains à plat sur le sol, froid. Comme toi. Le monde s’écroule, tu pensais qu’en l’ayant vécu une première fois t’aurais eu l’expérience pour y faire face, à défaut, ne pas t’écrouler avec lui et dévaler comme si t’avais raté une putain de marche dans l’escalier de la vie. Erreur stratégique.
Tu restes suspendue à son regard, la bouche entrouverte à pas savoir quoi répondre, quoi invoquer… Panique à bord. Et tu détestes la panique, elle est incompatible avec ce que tu es, qui tu es, ce que tu fais dans la vie. Meuf force toi rapidement à prendre le dessus. Genre maintenant.. Tu te mords la lèvre, grimace, fini le sourire, fini le bug cérébrale à le regarder comme une idiote qui espère.

Ok. Respire. C’est rien. Ça va aller. Tu peux gérer ça. Tu peux tout faire. Tu feras tout ce qu’il faut. Pour lui.
Dire qu’il était là au creux de tes bras. T’aurais pu tuer pour ça, tuer pour cette sensation, ta main sur sa peau, tes doigts dans ses boucles, sa respiration contre la tienne. Putain mais c’était quel type d’injustice pour avoir tout et se le voir retirer dans la foulée ? Tu serres les dents. Tu devrais te relever. Mais cette fois, c’est fini. Vraiment fini. Tes mains tremblent un peu, devant ce constat, ton coeur se serre. Tu ne peux que tenter de le convaincre que sa place est près de toi, il n’y aura pas de geste, pas de course poursuite insensée dans les couloirs de Sparte. Alors quoi que tu fasses ma grande, fais-le bien.  Comme s’il n’y avait plus aucune occasion de ce genre, comme si ce qu’il se passait ce soir était un quitte ou double. Tu l’envisages… Parce que demeurer près de lui tandis qu’il t’ignore c’est pas… C’est pas… Ca t’arrache un nouveau souffle désordonné, un nouveau coup dans le plexus, qui te fait baisser la tête un instant. Tombent les mèches de tes cheveux en désordre que tu recales derrière ton oreille. Tu peux pas survivre à ça. Lui qui t’ignore c’est pas… Juste. - pas juste, mais en vrai, tu resteras. Parce que grappiller des miettes de lui c’est mieux que le vide et le silence.-
“Pardon… je…” Balbutié dans un murmure à peine audible parce que ça risquerait d’aggraver les choses, comme tu ne sais pas quoi, ni pourquoi. Mais il recule de trois pas. Il s’éloigne. Instinctivement tu relèves la main dans sa direction, pour le retenir, ça crie “non me laisse pas” sans les mots qui vont avec, juste dans le regard, juste dans le sursaut du corps, juste dans ces doigts qui cherchent son contact. Puis main qui retombe parce que pas la force de l’appeler au delà. T’avais replié tes genoux contre ta poitrine, parce que le vide de tes bras était trop douloureux. Tu le vois vriller et tu ne sais pas quoi faire, pas quoi dire. Ce n’est plus Skye, plus le tien en tout cas. C’était déjà vrai dans les vestiaires, mais ça l’est encore plus maintenant. Parce que ce corps ne te dit plus rien, parce que tu n’es plus capable de l’apaiser d’un mot, parce que vous ne vous comprenez plus d’un regard. De Skye ne demeure que le souvenir et le bleu de ses yeux. Alors pourquoi la projection se fait, pourquoi quand il se débat avec lui même, monte le rouge qui contamine, monte la pression qui rend dingue, vrille la bête… Pourquoi tu vois son fantôme à lui ?

– Est-ce que tu vas partir ?

Tu fais non de la tête. Parce que c’est la vérité. Même si tu prétends que son silence sera trop douloureux, que t’ignorer va te rendre dingue, tu resteras parce que t’es qu’une idiote amoureuse d’un fantôme, qu’une martyr de l’amour qui tentera de le sauver lui, toujours. Et là, sous tes yeux, sa souffrance est glaçante.

– Quand est-ce que tu vas partir ?

Tu fais toujours non de la tête. Mais t’essayes d’articuler avec ta gorge serrée et ta voix enrouée de ses assauts sur ta trachée.
“Je ne vais pas partir. Pour aller où ? Quel intérêt quand t’es là, toi.”
Cette réponse n’a pas de sens. C’est pas ce qu’il te demande pas vrai. Tu crois en tout cas qu’il y a quelque chose derrière, un autre écho que Wendy chez Sparte. Mais peut être que tu te fais juste des films.
Il fixe tes mains mais tu ne sais pas pourquoi. Tu ne comprends pas. Est ce qu’elles le dégoutent ? Est ce que c’est ton contact qui l’avait perturbé ? Est ce que… Est ce que.. Son murmure ajoute à l’incompréhension. Dis quoi ? T’essaies de refaire le déroulé des évènements mais ta mémoire est… Toute claquée… La fatigue te ralentit le cerveau, tu te sens lutter pour arriver à comprendre, analyser, tu te mettrais des gifles si tu pouvais, mais même ça tu peux plus.
Tu voudrais qu’il te parle avec des mots ou pas. Tu serais prête à tout pour le comprendre. Parce qu’au moins il y aurait un problème clair et une solution qui viendrait derrière. Mais là… Là t’as rien. Même plus tes yeux pour pleurer. T’es une pathétique crasse Wendy. Tu le sais ça te bousille le cerveau, ça te bousille les tripes, t’es censée rester calme mais tu sais pas comment réaliser ce miracle. Tes yeux vacillent, glissent sur lui, comme à la recherche d’un élément de compréhension, mais tu ne vois rien. T’es infoutu de l’aider.

– T’étais où ?

Pas de réponse. Parce que pas de réponse satisfaisante à part, “pas là”. A part, “pas avec toi”. Pas dans ton Enfer, celui qui t’as mené à devenir ainsi, celui qui t’empêche de trouver la paix, toi aussi. Tu remontes les épaules, tournes tes paumes vers le ciel dans un mouvement qui signifie que tu sais pas, pas quoi répondre.

– T’étais où ?!

Vrille à nouveau, te fait sursauter, agite son coeur, ton souffle, toujours, pas de paix, jamais. Position d’attaque qu’il semble rejoindre. Mais t’as rien à répondre à ça, ni à sa question, ni à sa posture. Rien à part les paumes de tes mains tournées vers le ciel, appuyées sur tes genoux qui disent que t’es démunie, complètement démunie face à sa demande que tu ne comprends pas. C’est ce que disent tes yeux aussi et la moue sur sa bouille. Tu sais pas.
Cascade de questions et son rire mauvais qui retentit dans le silence. Glaçant, terrible, sans doute de mauvaise augure. Pourquoi ça te fait plus rien ? Pourquoi tu réagis plus ? Ni en bien, ni en mal. Pourquoi tu l’envoies pas promener avec ses mots sans sens, pourquoi tu restes là à le fixer ? Fixer le bleu …Être ballotée comme un fétu de paille et juste s'accrocher au bleu.
Pourquoi venir ? Ça gémit en toi. Tout en toi. Faut-il mettre des mots sur ça, ce qui brûle, ce qui vibre, murmure et tremble à sa vue ? Faut-il justifier le besoin de la paix ? Tu sais pas faire, tu sais plus. Ce qui relève des sensations dans ton corps, des sentiments d’avant et d’aujourd’hui. Se mélangent tout, le présent et le passé, faudrait en extirper l’avenir ? Tu sais pas. Pas de paix et pas de conclusion. Le coeur qui bat trop fort, des étoiles devant les yeux, souffle anarchique, tu regardes le creux de tes mains appuyées sur tes genoux.

“Je comprends pas. Ce que tu veux, ce dont tu as besoin… Je…” Des mots, que des mots qui ne veulent rien dire pour lui. Vous ne parlez pas la même langue. Tu peux pas parler pour deux, tu peux pas te faire comprendre comme ça. Tu pourrais lui dire que tout allait bien se passer. Mais c’est faux. C’est faux quand ça hurle à l’agonie dans ta tête. Tu crois qu’il le sait, tu crois qu’il le sent. Tu veux pas lui mentir. C’est un cercle sans fin.
Tête qui bascule en arrière, yeux qui se ferment un instant dans un souffle, tout est lourd, pesant. Main qui passe dans la nuque, pour tenter de délasser ce qui est noué, mais échoue implacablement. Quoi faire ? Quoi dire ? Quand t’arrives déjà plus à juste être.
“Viens là…Montres moi.” Finalement gémit en dernière tentative, ton regard qui tente de capter le sien, ton regard qui ne cache rien de ce qui t’agite toute entière. Injustice, colère sous jacente, rage tue, la peur de le perdre, de ce qu’il pourrait faire et l’amour qui englobe tout, qui suinte par tous les pores de ton être. Bras ouverts, paume tournée vers lui puis rabattue contre la poitrine, s’écrase, appuie fort aussi fort que ce qu’il te reste te le permet. Mouvement lent, englué de désespoir, larmes qui ne coulent plus mais chagrin qui effleure la surface des rétines, qui secoue ton être, lèvres qui se pincent, s’écrasent, se mordent entre elles pour finalement laisser s’extirper : “Pitié, Skye, viens.”
Coeur qui se disloque, ultime vulnérabilité que tu lui offres que creux de ta paume tendue vers lui, l’adolescente qui refait surface, la gamine juste là. Le monde entier bascule dans un ailleurs détruit depuis longtemps. Tu basculeras sans lui, oui, tu basculeras vers la folie ou le désespoir, qu’importe. Parce qu’une vie hors de la sienne n’a aucun putain de sens. Non, aucun.


Couleur dialogue : #990000
@Skye Lane
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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) 03xp It's Alright - (Skye) 9fy9
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It's Alright - (Skye) J87jNk2

It's Alright - (Skye) Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
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--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
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Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty05.09.24 21:15

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

Ses questions n’ont pas d’échos. Ses questions restent entre eux. Pas de réponses, pas de bruits. Wendy figée. Wendy statufiée dans ses mensonges et ses absences. Son putain d’abandon.
Toute sa colère dirigée vers ce seul point. Fixe. Faux. Qu’importe. Silence silence rien que ce silence qui l’enrage.
Venir pourquoi. Il a demandé. Venir pour quoi et puis comment. Ne sait plus les gestes. Ses gestes ne sont que de la violence. Ne sait pas si lui céder provoquera les plaies. Maintenant ou après. Ne veut plus avoir mal plus avoir plus avoir mal. N’est qu’une lésion qu’il gratte sans arrêt.
– Je comprends pas. Ce que tu veux, ce dont tu as besoin… Je…
Veut des promesses. Veut des conneries qu’on balance aux gosses quand tombe la nuit. Des trucs auxquels se pendre lorsque les monstres s’extirpent. De dessous le lit, de derrière la porte de l’armoire. Les regards glauques ondulant sur les carreaux malgré les rideaux tirés, les persiennes baissées. Les ombres mouvantes entraperçues du coin de l’œil, sur reflet du miroir accroché au mur.
Les peurs infantiles tapent sous le front.
Carcasse s’avance davantage, la surplombe toujours. Propension destructrice ; cherche de nouvelles failles, pour répliquer plus vite qu’elle ne le fera. Instinct de survie, pulsion suicidaire. Ses cratères et ses fissures. Blessures à travers lesquelles il pourra s’insérer et se démolir - lui, elle. Eux-deux et les souvenirs qui ne stoppent pas. Vague après vague.
Skye se noie, ne compte pas crever tout seul. Pas ce soir. Plus jamais. S’accroche au bleu de ses yeux. La recouvre, l’inonde, avec le sien. Ce n’est pas un combat, ce n’est rien qu’une mise à mort. Museau fourrageant dans les tripes de l’autre, jusqu’à ce que l’ultime râle quitte le corps.
Regard quitté. Skye retourne à la contemplation de ses doigts. Ses doigts perpétuellement ses doigts ; le toucher qu’il exècre. Sa peau à celle d’autrui qu’il ne supporte pas. Le toucher qu’il mendie, pourtant. Parfois. Ce peau à peau qui rassure. Rare, précieux. Mains femelles à sa carcasse carbonisée. Le calme dans ses orages. Le seul langage qui sache étouffer ses hurlements.
Elle bouge encore, Wendy. Et lui se tend. L’observe, les crocs serrés.
Son occiput se cale au dur du mur, et les paumes qu’elle lui montrait, levées vers le plafond comme son absence de réponse sa putain d’absence de tout ; disparaissent subitement. Nervosité qu’il renifle. Elle se masse la nuque, cherche les sons. Ferme les yeux.
Skye reconnait le trouble. L’incapacité à formuler ce qui doit être. Pourrait la cogner, dans la seconde. Pourrait la cogner et exiger son attention toute sa putain d’attention. Morveux furax, clébard enragé. Certitude le flambe d’une étincelle au cortex : il ne peut pas se barrer, malgré tout ce qu’il exprime. Il ne peut plus la quitter, puisqu’il la réclame. Ses doigts ses yeux sa bouche et le silence assourdissant de ses cris, là, coincés au profond de ses entrailles.  
– Viens là… Montre-moi.
Wendy revient de derrière ses paupières. Son ciel d’été vers lequel il s’étire. Respire à nouveau, sans se l’expliquer. La fièvre reflue. Skye s’épuise dans les remous. La regarde tendre les mains vers lui, ne récupérer que du vide ; lui toujours au-dessus d’elle, quelques pas pour les disjoindre. Elle invoque une proximité qu’il sait remplie de chardons, de lierres suppurant de poison, de ronces pouvant déchirer tous ses reliefs ; sans distinction.
– Pitié, Skye, viens.
Son prénom dans sa gorge, coulé entre ses lèvres. Son prénom qu’elle chuchote. Ça l’extirpe de sa boue sensorielle.
Prunelles redescendent sur la paume ouverte. La tension nerveuse s’amenuise et un bruit de porte qu'on claque la rallume. Sursaut qui lui fait dévier la face, chercher l’origine. Un autre trainard ou un gardien ; une intrusion pour tout briser.
Instant saccagé.
Et si on nous voit ?
Chuintement entre les ratiches.
Comme s’il en avait quelque chose à foutre, de ça. Sa dégaine de chien dingue et ses élans de rage. Comme si c’était un fait ignoré, une nouveauté agitant les couloirs de l’étage. La peur est autre, la peur gratte l’intime qu’il préserve, cache, éloigne d’ici avec une sauvagerie délirante. Vulnérabilité à forme humaine, Wendy comme un piège dont il ne réchappera pas entier.
Et si-
Wendy ne bouge pas, Wendy est à bout. Wendy ne décolle pas son cul du sol ni son dos du mur. Wendy n’en peut plus.
Un pas en avant et ses semelles couinent à terre. Skye s’arrête. Confusions tordant les ridules. Les bras se replient, se resserrent sur son propre buste. Il s’étreint lui-même. Mains plongées sous les aisselles et sa trogne hirsute qu’il balance à peine, de droite à gauche. Non, il ne peut pas. Une saloperie de panique au goût de pudeur ; difformité interne. Incapable de céder à l’appel. Incapable de ployer, se couler à elle. Les souvenirs sont désormais des sensations ; affluent sous le crâne autant qu’ils caressent son ventre. Et sa voix sa voix son appel son prénom ; tout le défonce.
Le menton dévie une énième fois vers le bout du couloir. Le regard s’y paume l’espace de quelques expirations. Skye cherche des réponses qu’il n’y a pas, n’aura jamais ; des réponses qui ne sont pas les bonnes, des excuses qu’il se donne. Alors il ferme les yeux et ravale son envie de chialer qui remonte. Retient le gémissement dans le thorax. Les manques persistent et sont si douloureux qu’il reste planté là, à deux pas d’elle à terre. À deux pas de celle qu’il a imaginée tant de fois retrouver, enlacer, ne jamais quitter. Il reste planté là, juste là, à deux pas d’elle à terre. Sans savoir que foutre de leurs deux corps qu’il ne reconnait pas.
Y a un craquement, en lui-même. Un séisme supplémentaire. Un dernier. Son esprit se fait la malle. Skye s’éteint. Se désolidarise de lui-même ; plus de chair plus d’os. Qu’un blanc immense, qu’un rien cotonneux. Bourdonnement dans les oreilles et le brouillard devant les yeux. Se gomme d’ici ou d’ailleurs.
Il oscille, imperceptiblement, sur ses longues guibolles. La crispation des nerfs s’atténue, ses épaules se relâchent et sa respiration ralentit. Il est là sans l’être. Y a plus toute la fureur qui danse, y a plus cet air irrespirable. Ses mains quittent ses aisselles, retombent le long de ses flancs et sa face amorphe tombe un peu. Pour mieux voir celle qu’il ne voit pas. Les deux pas qui les éloignaient sont avalés. Skye la rejoint, se penche. Ses battoirs s’introduisent sous ses bras. Il ne lui laisse pas le choix. La soulève d’une impulsion, d’une saccade.
Il est tard.
Ses mots sont du sable.
Tu peux pas rester là.
Réflexes cognitifs - l’espace qui l’entoure, les automatismes qu’il récupère.
Sait comment la coincer entre le mur et lui pour qu’elle reste droite. Puis son bras, Skye le passe sous ses épaules anguleuses. Ce corps qu’il soupèse. Pas celui de Wendy. Juste un corps ramassé. La touche sans la toucher. La mécanique des gestes, et l’esprit lavé au détergent. Sent sans rien sentir. Un soulagement. Mécanisme de défense tant de fois répété, dont il ne prend même plus conscience. Conscience conscience. Conscience de quoi. On ne lui demande pas sa conscience, on ne sollicite que son corps. Son corps qu’il largue aux massacres.
Rythme imposé, il les force à remonter les quelques mètres jusqu’au vestiaire. Pousse la porte de son côté libre d’elle. Et dans le vestiaire, il les amène jusqu’au banc resté de travers. Il la relâche, l’y abandonne. Et sans la regarder, jamais, s’éloigne et récupère avec la précision d’un automate toutes ses fringues éparpillées.
Dans son lointain, Skye l’entend toutefois bouger : froissement de fringues, frottements de semelles.
J’vais t’amener à ta voiture.
Du sable et du sang, maintenant.
Crache les grains, recommence à n’être qu’une douleur qui palpite. Les parcelles de lui-même se recollent, l’urgence dans sa terreur revenue tel un tsunami. Il ne peut plus la quitter, puisqu’il la réclame. Ses doigts ses yeux sa bouche et le silence assourdissant de ses cris, là, coincés au profond de ses entrailles.  
Attends-moi, soufflé, sans se retourner.
Une prière. Et le temps qui s’allonge. Une immobilité qui fait mal.
Skye s’assure qu’elle l'attende, vraiment. Qu’elle le laisse finir de ranger ce bordel inconséquent.
Quand il est enfin sûr qu'elle reste, à nouveau il remue. Sweat délavé enfilé à la va-vite ; arrache à sa vue sa peau charcutée. Se sent mieux. Ses bras se tendent, ses jointures attrapent tout et n'importe quoi. Enfermé dans sa boucle infernale, dans cette obstination fébrile. Comme si ça pouvait mettre un peu d’ordre à l’intérieur. Comme si ça pouvait arrêter de faire fonctionner son cœur.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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https://darkasmidnightsun.forumactif.com/t97-poets-kill-the-same-as-anyone#203 https://darkasmidnightsun.forumactif.com/t215-with-the-lights-out-it-s-less-dangerous
Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
Date d'inscription : 24/08/2024
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Thèmes abordés : grossièretés, descriptions graphiques (médecine, attentat...), culpabilité, violence, colère
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty06.09.24 0:15

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 02h30-

T’avais supplié en vain. Putain tu… t’avais exposé tes tripes, exposé ce qui brûle au plus profond de toi, ton coeur et toutes ces conneries. Et, lui il…
Fermes les yeux en même temps que t'encaisses la vérité. Skye ne te reviendra pas. Alea jacta es… Ou une connerie du genre. Ouai… Voilà… Un truc aussi fumeux que ça.

T’as froid, vraiment froid, là assise par terre, abandonnée au sol, t’aurais dû t’y allonger et y rester, la joue posée contre le parterre aussi glacé que tu l’es, roulée en boule pour protéger tes viscères portées à ses yeux. T’aurais attendu que la Terre cesse de tourner sur son axe, t’aurais attendu que.. Pfff quelle importance. Tu te sens misérable, vraiment misérable. Il ne viendra pas. Tu l’appelles avec la plus grande des transparence, la plus violente des déterminations, tu lui donnes tout, tout de toi et lui. Il ne vient pas. Porte qui claque ramène à l’immeuble, ramène à la chair qui soufre au milieu des âmes qui chahutent. Tout est concret, trop concret.
Que les gens vous voient ? Et alors ? Mais ça devait être important en fait, suffisamment pour qu’il ne continue pas jusqu’à toi, pour que la dernière bribe d’espoir s’éteigne à genre deux pas de toi. Les deux pas les plus amers de ton existence. Tu l’avais regardé se serrer dans ses bras, tu l’avais regardé s’étreindre comme un enfant. Pas compris pourquoi, ça n’était pas à toi qu’il confiait ce rôle. T’es pas en colère contre lui, juste contre le monde, contre la vie, contre… Pfff… Sous la colère, t’es déçue, fatiguée, vide.

C’est terrifiant ce silence intérieur, ce vide dans tes entrailles. C’est l’espoir qui tombe dans les profondeurs et s’y noie tranquillement sans personne pour tenter de le maintenir.
T’as froid, si froid. L’hiver, le vrai, celui de l’âme et de la conscience t’as rattrapé. Tu frissonnes, poils qui s’hérissent et épaules qui s’ébrouent. Et si… Les derniers mots qu’il avait prononcés garderont leur mystère intact.
T’arrives pas à le quitter des yeux. Dans ton silence, celui de la résignation, tu te dis qu’il doit souffrir fort, vraiment fort pour se débattre avec lui-même, plus qu’avec toi finalement. Et ça te tord le cœur, serre la gorge. Et si seulement t’avais pu combler ces deux pas toi-même… Et si, t’avais pu te dresser sur tes putains de jambes et l’attraper dans sa chute, le retenir avec toi… Et si… Saloperie d’hypothèse qui ne se réalise pas. Elle plane juste au dessus de toi, comme sa silhouette, inaccessible. Deux pas… C’était tout ce qu’on te demandait et t’étais pas foutu de les faire.

T’es glacée, les nerfs lâchent sans un bruit, sans un gémissement, c’est plus dans ta tête, c’est dans ton corps, les poings qui se referment sur tes doigts frigorifiés, ta peau dont le bleu des veines ressortent, tranchent avec sa pâleur. Choc thermique. Choc physique. Ca te frappe de plein fouet. Sous ta peau, tes veines… Là aussi y' a du bleu… Mais la teinte de ses yeux que tu continues de chercher, est une teinte que tu n’as trouvé nulle part ailleurs.
Est ce que ça fait mal l’amour tata ? Question naïve dont tu repasses l’extrait, toi qui ris avec légèreté, ta main qui passe dans les boucles de ta nièce, la rassures d’une étreinte et souffles à son oreille, “non mais chérie, l’amour ne fait pas ça.” Menteuse, MENTEUSE… La menteuse amoureuse de la cour de récré, amoureuse de Skye, Skye qui est parti, t’abandonne une seconde fois. Ça fait toujours aussi mal. Toujours. Putain quel merdier, tout ça parce que t’avais pas été foutue de penser à tes clefs. Non. Tout ça parce que t’étais pas rentrée à la maison à temps pour disparaitre avec lui. Adieu Cincinnati. Adieu Skye.
Il s’agite, quel qu’il soit, et ça te troue le coeur, incapable de te lever, incapable de l’accueillir, ne sais plus quoi dire, mais y a rien à dire. Ne sais plus quoi faire, mais ne peux plus rien faire.
T’es assise par terre, à deux pas de lui. Juste deux pas… Hurlement dans le silence. Hurlement dans ta tête, dans ton coeur, supplique restée sans réponse. Les questions ce soir restent flottantes, vides de sens, vides de résultat.
Tu le regardes et tu le vois s’enfermer en lui même. Tu saisis le moment où tu le perds. C'est fulgurant, criant de vérité. T’espères que ça lui permet de gagner la paix, qu’au moins un des deux s’en sorte un peu. Mais t’en doutes. Il n’est pas plus en paix que toi, c’est juste qu’il s’est laissé sombrer dans l'oubli et le silence. Skye n’est plus là. Cette situation n’aura mené à rien, qu’à un peu de tôle tordue dans les vestiaires, un peu de sang gaspillé, une mare de douleur qui engloutie.
Silhouette qui change, qui s’efface, disparaît, ça te crève le cœur, mais tu dis rien. Si supplier ne produit pas l’effet attendu, rien ne le pourra. Skye t’abandonne une seconde fois. Maudit soit il. Maudite sois tu, avec ton espoir, tes grandes résolutions et ton idéalisme à la noix. Bien sûr que l’amour ça fait mal ma chérie, c’est la plus grosse erreur que tu peux faire, aimer. Parce que tu donnes à l’autre les armes pour t’attaquer quand tu es la plus vulnérable. N'aime pas si tu le peux. Jamais, pour rien au monde.
C’est un discours nul, comme le reste. Parce que l’amour ça se choisit pas, pas vrai ?
Skye s'effondre, se renferme, disparait. Il est là, mais ce n’est plus lui, le lien est coupé, le truc qui plane dans l’air, la tension, plus rien, que du vide. Encore et encore. Ca en fait de l’espace pour disparaître.
Quand enfin il s’avance, comble les pas - pas qui ne sont plus les mêmes qu’il y a 3 minutes de cela, qui n’ont plus le même sens, plus le même intérêt- tu fermes les yeux, caches un instant ton visage entre tes mains, entre ces paumes qu’il ne cessait de fixer, que t’aurais aimé reposer sur son dos, dans ses boucles. T’as encore la sensation contre ton corps. Sa chaleur, son souffle, la paix. Impression fugace, futile, éphémère et cruelle. Maintenant, ne reste que le froid qui mange tout, tout de toi.
Il est tard, oui. Trop tard. Tes paumes ont relâché ton visage, t’es là sans être là. Vide, absorbée par le vide. Oui il est tard, trop tard même. Tu ne veux pas bouger d’ici, parce que si tu ne bouges pas alors tu crois que l’instant ne s’arrêtera pas, qu’il pourra reprendre, revivre, évoluer. C’est faux, tout est faux. Lui, toi, maintenant, c’est faux, c’est nul, c’est absurde.
Tu peux pas rester là.
“Hum.” Pas une réponse, pas une putain de réponse. Tu constates juste ce qu’il dit. Toute façon, il t’a pas posé de question. Toi, tu voudrais rester là, t’allonger, roulée en boule, et rester, ta joue contre le sol aussi froid que toi. Tomber dans l’oubli. Ne jamais arriver jusqu’à demain. Rester là.
Mais il ne te demande pas ton avis, il te saisit. Tu ne sais pas qui il est… Pas Skye. C’est certain. Ca te dégoute qu’il te touche, mais un corps est un corps, une blessure est une blessure, la tienne suppure à l’intérieur comme rarement. Tu peux pas la voir, mais t’as pas besoin, tu la ressens.
Peut être aurait-il fallu te révolter, te débattre, lui signifier ton refus de bouger, ton refus de quitter ce couloir, couloir dont tu prends tout juste conscience. Il est vaste, clair, néons éblouissants qui piquent les yeux, plus de larme pour les yeux, plus de larme pour la cornée. Piquent et brulent, tachées de sang, tachées de déception et de renoncement. Tu fronces les sourcils, détournes le regard. Anomalie au milieu du couloir, anomalie calée contre lui. Quelle que soit son identité… Tu ne résistes pas. Tu peux pas. La terre tourne fort, le monde est étrange, mi chemin entre la réalité et l’ailleurs, seuils se superposent, seuils t’avalent presque. Passe ton bras le long de ses épaules, pieds au sol, appuie chancelant. Ca te dégoute qu’il te touche, d’être appuyée contre lui, qu’il t’aide, te soutienne, cet étranger, quand l’autre, ton amoureux, le premier, le seul, le vrai, a refusé ta main tendue.
Oreilles qui bourdonnent au son des néons au-dessus de ta tête, vous revenez aux vestiaires, pas si loin, mais à une éternité de là. Porte s’ouvre, les choses sont telles que vous les avez laissées. Confusion et métal plié. Il te dépose sur le banc. Putain de saloperie de banc dans ce putain de bordel de vestiaire. Tu fixes le sol, t’as froid. Si froid.
Absente à toi même, t’attrapes ta veste que t’avais posée là, si tu la mets, est ce que les choses peuvent recommencer ? Est ce qu’on peut tout effacer de ces évènements et reprendre à l’instant où tu n’étais qu’un médecin qui se dirige vers un patient ? Mais ça ne marche pas. T’enfiles péniblement ton vêtement pour avoir moins froid. Mais ça non plus. Ça ne produit pas l’effet escompté.
Regard perdu vers le sol, mains cramponnées au rebord du banc comme si ça pouvait t’empêcher de basculer, physiquement peut-être, mais c’est à peu près tout.
Il va te ramener à ta voiture. Super. Génial. Magnifique. Ca t'arrache un éclat de rire cynique dans le brouillard; juste un souffle appuyé, comme si tu t'étais soudainement étouffée.
“Te donnes pas cette peine.” Murmuré dans un souffle, puis bâillement que t’étouffes dans la foulée, main plaquée sur tes lèvres. Demain ça ira mieux… Tente une petite voix dans ta tête. Idéaliste à deux balles… Peut etre que ça ira mieux, mais peut être pas. Et si ça va mieux, tu vas faire quoi ? Tu vas dire quoi ? Tu vas espérer quoi ? Et si… Tu détestes ces deux mots, tu détestes ta vie, tu te détestes si fort que ça en est pathétique au possible.
“Je vais aller nulle part.” Aller nulle part et rester dans le néant. Quelqu’un trouvera bien quelque chose à faire de toi, de ton corps qui t’encombre, t’as besoin de repos… T’arrives juste pas à déterminer s’il doit être définitif. Skye est parti. Y aura pas d’autre issue à ça. Tu sais pas. T’as pas envie d’y penser. Tu ne vois pas pourquoi tu serais la seule à subir cet après écoeurant, dérangement, malaisant au possible.
T’es qui en fait… T’es qui ? Et qu’est ce que t’as fait de Skye ? Ca te brûle les lèvres de poser la question… Mais les questions ne trouvent pas de réponse ce soir alors… A quoi bon ?
“Je vais rester ici, ça me parait très bien. C’est un banc confortable, dans des vestiaires confortables. T’as qu’à rentrer toi.” Qui que tu sois. Laisses moi. Pitié. M’obliges pas à supporter ta présence. Et en même temps, tu peux pas te passer de lui, même s'il n'est pas Skye, Skye n'est pas loin. Putain... Tu ne le regardes pas. Tu peux pas. Ca te ferait trop mal. T’façon tu comprends rien. A part que tes paroles sont insensées, que t’as rien à faire là. Qu’il a raison. Putain, il a raison et ça te troue la rotule.
Tu pourrais regagner ta voiture, t’allonger sur la banquette arrière et dormir une semaine ou deux. Loin du monde, protégée dans les entrailles du parking, sous la maison mère. Y aurait toujours un connard pour venir te faire chier. C’est certain. C’est injuste… Tellement injuste.
“De toute façon mes clefs sont restées dans mon vestiaire.” Haussement d’épaules, ton placide, détaché, pas là.
Et si il n’y avait pas eu ces clefs, tu serais chez toi, au chaud, dans ton lit, en train de dormir et de rêver de lui, de l'insouciance de Cincinnati, de votre adolescence invincible… Penche la tête sur le côté, le froid réveille la douleur, réveille les tensions, dans la nuque, trapèzes noués, vestiges de la trachée écrasée, pas plus jolie que les casiers enfoncés face à toi.
“Tain ils vont râler.” Tu penses te parler à toi, mais tu sais plus, où tu commences, où tu termines, t’es dépitée, dégoûtée, toujours vide. Demain ça va gueuler sec, mais demain c’est si loin. Peut être que ça n’arrivera jamais, si tu restes dans le silence et l’oublie.
Une part de toi est restée plantée dans ce maudit couloir, une part de toi qui peut pas admettre d’avoir échoué si fort, une part de toi restée pleurer l’espoir qui meurt. Le reste, le reste est divisé entre Cincinnati qui n’existe plus que dans tes rêves et l’ombre assise sur le banc dans ces maudits vestiaires.
Et pendant ce temps, il range ses affaires. Il s’active. Tu lui envies l’énergie que tu n’as plus. Si ça avait été autrement. Tu serais partie. Tu te serais levée, tu serais partie, sans un mot, puisque les mots, c’est comme les réponses; une putain de merde à la con. Mais tu dépends de lui, de ses désidératas, il te portera, il te déposera là où il le souhaite, ça te dégoûte cette proximité… Pourquoi ? POURQUOI ça ne pouvait pas bien se finir ?! Pourquoi ça fait si mal ?! Pourquoi est ce qu’il faut se relever, bouger, alors qu’on pourrait rester couchée sur le sol, froide et inerte jusqu’à ce que…
Attends moi… T’façon… Tu peux aller nulle part. T’façon, c’est pas toi qui est partie. T’étais là, juste là. T’étais offerte à lui, toute entière, c’est lui qui s’est détourné, qui doit attendre qui ? Putain ça te rend folle. Folle de rage et de désespoir. Tes lèvres s’écrasent l’une contre l’autre, étouffe un sanglot vide de larmes, ça te brule les yeux tellement tu voudrais pleurer mais tu peux pas, t’es triste comme une enfant punie pour quelque chose qu’elle n’a pas fait. Tu devrais pas lui offrir ce spectacle à l’étranger, ça te mortifie encore plus, ça t’éclates la tronche, le coeur, les tripes. Petite Wendy et son chagrin d’adulte, ou l’inverse, personne pourrait le déterminer.

Assise sur le banc, tu gémis, te couvres le visage de ton bras, tangues légèrement. T’as honte d’exposer ça. T’as honte de lui montrer ce qui ne lui appartient pas, ce que la part de lui que tu attendais à refuser de saisir. T’as tellement honte de toi putain. Tu serres les dents, toute tremblante, toute fragile, faible et insipide. T’es vraiment trop conne ma grande. Vraiment.
Le froid t’a avalé toute crue, crue et glacée, entre les sanglots, tu grelottes. C’est ton corps en mal d’énergie qui te rappelle à l’ordre. T’as pas le sens des priorités à chouigner comme un bébé. L’hypothermie te guette. Petite lumière qui clignote dans ta tête.
“Skye.” Murmure impératif, gémit, glissé entre tes lèvres entrouvertes à peine bonnes à respirer et tes yeux clos pour raccrocher au bleu de ses yeux, ses vrais yeux. Tu l’appelles ainsi parce que tu sais pas comment l'appeler autrement. Mais son prénom entre tes lèvres te mortifie, t’écartèle, te disloque. “Files moi mon sac s’il te plait.” Celui laissé près de l’entrée des vestiaires, juste là. Il pourrait être à deux pas, lui aussi. Tu pourrais pas l’atteindre. T’as besoin de manger quelque chose, quelque chose d’autre que ton seum et ta détresse, quelque chose de sucré pour trancher avec le sel de tes larmes.
Doucement, lentement, précautionneusement, tu recules le banc, dans un bruit strident, pour te caler contre le casier derrière, basculer la tête et fermer les yeux dans un soupir de soulagement. Le monde tourne sur son axe, vite, trop vite pour toi. Tu n’es plus un médecin, Skye n’est plus Skye. Mais tout va bien, pas vrai… Parce que le jour se lèvera inexorablement sur L.A. à défaut de le faire plus jamais sur Cincinnati et ses enfants perdus.

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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) 03xp It's Alright - (Skye) 9fy9
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It's Alright - (Skye) J87jNk2

It's Alright - (Skye) Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
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Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
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[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
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[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
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--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
Date d'inscription : 05/02/2024
Messages : 1262
Dollars : 2796
Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty06.09.24 22:38

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

Brouillard enveloppant. Ses sens réduits à l’état de larves. S’en accommode, assez pour ne plus l’entendre qu’au lointain. Un si lointain, une mélasse informe. Les informations qu’elle largue, qu’il intègre de moitié. Les clefs de sa bagnole, de chez elle, d’ici ; elle n’a rien sur elle.
Il retire ses bottes renforcées. Penché, tout à son œuvre. La concentration d’un môme apprenant à devenir autonome. Faire ses lacets autant que rentrer correctement son pied. Son pied qu’il glisse dans une de ses boots de cuir défoncé. L’étape accomplie, il récidive avec le second. Et elle s’inquiète, là-bas, des casiers défoncés. Quels casiers. Ne se rappelle de rien. Ne veut pas se rappeler. Oublier, enfouir les conneries comme on balaie la poussière sous un tapis. Son tapis déborde de saloperies. Une mare luisante collante grouillante d’asticots et de mouches. Une atrocité de lac où les erreurs ne sont plus vraiment cachées. Pourtant, il s’obstine, dans sa terreur infantile. Recouvre l’étendue glaireuse de tapis, de couettes et d’oreillers. S’imagine que tout finira par disparaître, s’imagine que tout finira par être absorbé, s’imagine que tout finira par crever.
Bottes qu’il balance dans son casier resté ouvert, son kevlar s’y ajoute. Rapportera l’équipement plus tard, dans la réserve. Il est tellement tard ou tellement tôt. Claque le battant. Se mâche la lippe, frénétiquement. S’en arrache des bouts. Petits morceaux de peau morte.
Il tire sur son futal une énième fois. Il aurait voulu le changer, ne plus sentir la moiteur du sang, de la sueur. Mais elle est là. Qui ça ? Museau redressé brièvement dans sa direction - s’aperçoit qu’elle n’a pas bougé. Qui ça ? Le sait le sait. Non. Incertitude qui le contraint. Le bas de jogging qu’il garde dans le sac éventré. Sac qu’il referme. Le zip de la fermeture Éclair pour craquer au milieu du silence.
Sa paluche monte à sa gueule. Skye frotte sa paupière gauche, enfonce les jointures à se faire exploser l’œil. Et puis le pouce et l’index grattent le bord de la narine droite. Déjà, il se détourne d’elle. Cherche de quoi finir sa fuite immobile. Mais y a plus rien à ranger, dans le coin. Y a plus rien que lui et elle et les dégâts desquels il prétend ne rien connaître. Les stigmates de sa colère qu’il efface de ses perceptions. Sa colère sa putain de colère qui ne s’arrête jamais. Flambe les veines, convulse les nerfs ; le maintient debout.
Le molosse renifle sa morve et puis gratte son menton. Les ongles crissent sur les poils de la mâchoire, descendent et s’attaquent aux contours du cou. Les manques reviennent.
Il ne sait pas quoi faire de ses dix doigts.
– Skye.
Nouvelle secousse.
La stabilité de son cosmos mis en péril. Magnitude III. Les sensations sont là sans l’être. L’entend, elle - qui ça elle ? Elle. Plus proche. Pas assez pour réveiller les douleurs et les peurs. Pas assez pour qu’il tombe et s’écorche encore.
– File-moi mon sac s’il te plait.
L’ordre qu’il comprend. Les directives qu’il accepte.
Parce qu’il est bon, à ça. Il excelle dans l’accomplissement des désirs d’autrui. Formé à obéir, à la fermer toujours la fermer. Formé à obéir, et anéantir ce qui le ravage de l’intérieur. Les émotions sous scellées, cadenassées. Il ne doit pas les laisser sortir - pas trop, jamais trop. Il suffit d’un débordement, d’une fissure ajoutée ; et tout autour de lui brutalement explose.
La poignée de son sac entre les phalanges. Skye le transporte jusqu’à elle. Elle qui. La retrouve. Si près qu’il constate ses couleurs. S’attarde sur le visage. Sans rien distinguer. Sans que les aspérités, les angles et les courbes n’allument quoi que ce soit. Ni mémoire ni décharge. Une douce neutralité. Distanciation du réel. Perceptions noyées. Tout va bien tout va bien.
Tout va bien.
Le sac de sport est déposé à côté d’elle et il continue son trajet jusqu’à la porte. Dans son dos, elle bouge à nouveau. Les pieds du banc contre le sol. Ça grince, crisse, ça hurle dans le vestiaire. Tout va bien tout va bien. Il ne craint rien puisqu’il est loin. Il ne craint rien puisqu’il contient obstrue cautérise.
Près de la porte, le sac demandé est récupéré.
Skye lui apporte. Le lui tend mais elle ne lève pas le bras, ne délasse pas les doigts.
Les sourcils se froncent et le tangible toujours échappe. Là sans l’être. Une secousse, légère. Son sac qu’il tend davantage. Mais elle ne l’attrape pas, elle reste là, devant lui. Assise et paralysée. Paralysée ou glacée. Glacée ou endormie.
Endormie ou morte.
Wendy ne peut pas mourir.
Respiration foireuse. Une fissure reparaît, le joint qui pète. Ça suinte et il goûte les prémices de sa trouille.
Le sac est lâché. Ses yeux ne la quittent pas. Le sac chute à terre. Skye reste droit.
Bat des paupières. Le focus impossible. Bat des paupières. Respire trop vite. Bat des paupières. Séisme. Magnitude V. Pas de transition. Les fondations se gercent et les murs s’effritent. Le sol tangue, Wendy tremble. Le lactescent de sa peau devient gris et le rose de ses lèvres vire au bleu. Le ciel d’été décline en crépuscule. Déglutition, s’étouffe et tousse. Tressaille. Un frisson qui lui grimpe des reins jusqu’aux cervicales.
Ça va ?
Innocence crasse. Puérilité morbide.
Non, rien ne va. Rien ne va mais le déni persiste, un peu. S’écorne sur les bords, c'est vrai.
Il perd des secondes à lui mater les tremblements et les tics.
Les calques entre lui et la réalité crame un à un ou se déchire et il vacille, enfin.
Skye se rapproche, attrape la mandibule fine. Les doigts contusionnés agrippent l’os.
Il relève la bouille amorphe.
Ouvre les yeux.
Une sommation, une litanie.
Regarde-moi.
Une prière, une menace.
Crache un putain. S’accroupit d’un même élan et tire le sac entre ses quilles écartées, cherche de quoi lui donner à bouffer. Ou de quoi l’arroser. Dans la panique et la transe d’un retour au monde trop précipité, ne voit rien ne trouve rien ne capte rien. Panique. Panique pourquoi ne panique jamais n’a jamais peur jamais quoi jamais putain jamais ; sentiment déstructuré pulvérisé écrasé dans les décombres d'une ville ruines morts effondrements cris douleurs ; n’est plus capable de ça, à l’ordinaire. Quoi ? Quoi. Rien. Mais-
Continue de fouiller et panique panique plus fort panique tellement qu’il enrage, qu’il relâche le sac et remonte vers elle. Lui attrape le visage et s’assure qu’elle est là encore là toujours là avec lui malgré la fatigue malgré la mollesse malgré les vertiges ; Skye enfonce ses doigts dans ses joues, à faire mal. Ses bouts de doigts rencontrent le dur de ses molaires, sous le rebond des joues.
T’as dit-
Se rappelle que ça ne sert à rien, tout ça. Sa haine universelle, sa hargne de chien malade. Se rappelle qu’elle a demandé son sac seulement son sac et se rappelle pourquoi il cherchait dedans ; parce que la connerie a ses limites. Skye la relâche de nouveau et fourrage dans le sac comme on creuse un trou dans de la boue.
Il sort ses affaires, les éparpille et se débat avec lui-même. S’enlise dans ses sables mouvants et trouve enfin une barre de céréales pour gosse. Remonte vers elle, déchire l’emballage et-
Voudrait lui ouvrir la bouche de force, et pour quoi faire si elle n’est pas foutue de mastiquer.
J’peux t’la mâcher et puis t'avales.
La barre de céréales dans la dextre, son océanique qui lui clapote sur les ridules.
La sincérité crue. La pensée basique.
La survie simple et pratique ; et au-dessous, une vieille complicité à la saveur d’enfance.
Elle émerge, un peu ; sa torpeur frigorifiée.
Il émerge, violemment ; sa panique bâillonnée.
C’est-
Bloque, pas le bon moment.
Il n’y aura jamais de bon moment.
C’est c’que tu m’as fait qui t’fait ça ?
Voudrait évincer cet aspect d’elle, de lui ; d’eux. Parce qu’ils n’ont jamais été ça. Parce qu’ils ne doivent pas être ça. Ça quoi. Ça juste ça. Les mots, les concepts, les appellations qui le débectent.
S'abaisse, les rotules pliées. Bruits de roseaux qui craquent.
Accroupi devant elle, museau levé.
Esquisse un sourire de traviole, ignore comment la rassurer. Feint la sérénité et en lui les hurlements reprennent et en lui les secousses s’amoncellent ; seuil critique. Digue qui ne lâche pas. Résiste. Les battements du cœur lui dérèglent la vue, font vibrionner ses pupilles, tapent jusque dans sa gorge.
J’peux conduire.
Il peut conduire. Ce qu'elle voudra.
J’peux t'ramener.
Il peut la ramener. Où elle voudra.
J’peux-
Battoir accroché à son mollet. Attend ses exigences, ses demandes. Attend comme un connard de chien les ordres. Ceux qui auront un sens, lui fileront la voie à suivre. Pas de déroutes, plus d'erreurs.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
Date d'inscription : 24/08/2024
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Faceclaim : Gaïa Weiss
Crédits : Jude <3
Thèmes abordés : grossièretés, descriptions graphiques (médecine, attentat...), culpabilité, violence, colère
Thèmes refusés : Aucun
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty07.09.24 2:55

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 02h30-

Tu l’avais appelé, après ton chagrin sans larme, après que l’ordre des priorités se soit remis spontanément en place. Yeux clos, banc reculé contre le casier, encore un casier, mais celui-là plus accueillant que l’autre. Tu sais que tu trembles -sais et pas sens-, comme si ta conscience s’était éloignée de ton corps, ça n’a rien à voir avec ta mutation cette fois, c’est la torpeur de l’inconscience dans laquelle tu glisses lentement, seconde après seconde. Tu te rappelles que tu dois manger quelque chose et que c’est pour ça que tu l’as appelé. Tu te rappelles de son prénom prononcé, de l’horrible vérité, Skye qui n’est plus Skye, Skye qui t’a échappé. Tu te souviens de larmes qui ne coulent plus. Tu sens ton cœur qui se serre, mais tout autour, la torpeur, juste la torpeur. Tu lui voulais quoi déjà ? Tu sais plus…
A ton poignet, la montre dont le tic tac d’ordinaire si discret t’obsède, t’as plus la force d’ouvrir les yeux, t’as plus envie surtout.
Ta respiration s'apaise, après la suffocation, après la course déjà à moitié crevée, après le chagrin et son hoquet, ta respiration s'apaise enfin, ça aurait pu te faire esquisser un sourire, finalement, tout va bien… T’as presque plus froid… Finalement tout va bien. Skye va t’apporter ton sac. Pourquoi déjà  ? Skye va t'apporter ton sac. Pourquoi déjà ? Pourquoi ?
Cercle infini de la pensée qui boucle, respiration qui s'apaise, la torpeur partout, pour tout, t'agrippe le corps et te plonge avec elle, ailleurs, loin.

Tic tac de la montre qui s’éloigne, tu t’enfonces, où ? Ailleurs. Un ailleurs loin, loin dans le temps, loin dans l’espace. En tout cas, pas là. Plus là. Mais tout va bien. T’es gelée mais tu l’oublies, t’es épuisée mais tu l’oublies, t’es meurtrie mais tu…
Yeux qui s’ouvrent sur un ailleurs. Un ailleurs connu. L’espace et le temps sont deux variables tellement relatives.

Allongée au sol, sous la voûte étoilée que tu ne perçois pas à cause de la pollution lumineuse de Cincinnati. T’es tout sourire, pieds appuyés contre le muret du toit sur lequel vous avez trouvé refuge. Un frisson te parcourt, dans cet ici, dans cet ailleurs, le sol est dur sous ton dos, mais qu’importe. Épaule contre épaule, tête contre tête, les yeux bleus tournés vers le ciel sombre. “Fais pas ta mauvaise tête…” Tu lèves le bras vers le ciel, ton doigt pointe quelque chose qui n’existe pas. Qui n’existe pas puisque vous ne le voyez pas, car caché quelque part… Skye est caché quelque part. Skye n’existe plus. Ça devrait t'inquiéter, mais comme t’es allongée tout près de lui, ce n’est pas le cas. “Mais imagine au moins… Là, il y a la grande ourse qui descend par là… Et là… Ce petit point, c’est l’étoile polaire.” Le ciel est trop clair, sombre mais clair, nuit mais jour, là mais caché, donc pas là. Pourquoi Skye n’est pas là ? T’as genre 13 ans… Non, non c’est pas possible parce que t’es adulte, bien adulte. T’es…T’es la guerre. Les gens, sauver les gens… Qui pour te sauver toi ? T’as 13 ans et tu pointes du doigt une lueur dans le ciel sombre mais pas assez parce que Cincinnati est là, elle brille dans la nuit. “Arrêtes de te moquer Skye. C’est l’étoile polaire, celle qui conduit les marins dans l’obscuri…” Tu te tais, parce que tu réalises que l’étoile polaire clignote, se déplace. T’as cru que… Mais c’était pas le cas. T’as cru à la paix, mais c’était pas le cas. T’as cru que tout allait bien mais c’était faux. L’étoile polaire est cachée, Skye a disparu. Tu frissonnes, tu trembles un peu, dans l’ailleurs du souvenir-passé, réconfort-présent. Quelque chose cloche… Quelque chose n’est pas à sa place. Skye ou toi  ? Non, Cincinnati… Cincinnati toute entière.
T’as les yeux qui brûlent mais plus dans le passé. Doigts qui s’écrasent sur ta bouille, doigts qui te saisissent, tu ouvres les paupières péniblement, yeux qui brûlent, paupières qui collent d’une fatigue si lourde et des larmes... les larmes perdues forment un mortier, elles collent tes yeux dans un présent que tu ne veux plus. Torpeur qui brouille tout, torpeur qui freine tout, de ta compréhension de la situation, de ta compréhension de ce qu’il se passe, de qui il est.
Regarde moi. Mais tu peux pas, tu regardes l’étoile polaire qui guide les marins en mer, tu la regardes et tu ris parce qu’elle se change en avion. Enfin, tu ris en dedans, juste en dedans. Tu faisais quoi ? Tu… Grimace de dégout, dégout d'être là, dégoût de… ouvres les yeux. Le froid… Le sac… Pourquoi ? Qui doit. Tu… Ouvres les yeux, luttes contre les paupières lourdes, la terre qui tourne. Acidité dans le corps, estomac retourné. Faim… Faim et froid. “Skye.”

Lumière froide elle aussi, brûle les yeux. Tête appuyée à l’arrière et bric à brac sonore autour. Ça t'épuise. Tout t’épuise. Tu voudrais te glisser de nouveau dans le temps, dans l’ailleurs. Mais le froid. Le froid est parti, comme Skye. Où est le bleu ? Où est ton bleu ? Grelotte et claque des dents. Bout du bout du bout. Crèves. Crèves mais perds pas des yeux l’étoile-avion et son rire moqueur. Souvenir ou rêve tu sais pas / plus / RAB, ouai rien à battre.
Main sur ta bouille, main qui écrase, tord et palpe… Trouble la quiétude, trouble la torpeur. Plus la force, plus la foi. Plus rien.
Ou es… tu … Ca palpite dans ta poitrine, fort, fort trop fort, pas en rythme juste en coup, parce que les coups du cœur prennent l’espace du vide et que tout, tout est vide en toi. Plus de toit, plus de Cincinnati, plus de rire moqueur de Skye. Le temps passe, tu devais… Tu devais quoi déjà ? Sac… Sac et faim. Skye qui doit. Tête qui pivote contre le métal, tu te débats sans geste, tu te noies sans eau. Tu dois revenir mais tu sais pas où ? Avec lui sur le toit, sa main qui effleure la tienne, son rire moqueur mais doux, épaule contre épaule, tête contre tête à chercher l’espoir dans le ciel, l’espoir qui guide toujours, toujours. “C’est pas parce qu’on la voit pas qu’elle n’existe pas.”
C’est pas parce que tu vois pas Skye qu’il… Coeur serré… Mains sur ta bouille encore, qui s’enfonce, s’enfonce, rappelle à l’ordre, rappelle au monde. Reviens… Reviens…

– J’peux t’la mâcher et puis t'avales.

“Hein ?” Qui s’échappe de tes yeux ouverts, de ta bouche entrouverte, le souffle comme le son, qui s’échappe. Pas envie d’articuler des mots, des mots pour des phrases, des phrases dont le monde se fiche. Des phrases qui ne veulent rien dire. Mâcher et avaler… T’as l’image dans la tête de maman oiseau avec son petit, t’as l’image et tu ris, dedans ou dehors. Tu sais pas. Main qui se lève, la tienne, tente d’attrapper ce qu’il te tend. C’est ça, manger. Manger pour pas avoir froid. Plus de froid, plus de sensation. Main qui peine à trouver ta bouche comme si plus de lien entre eux, comme si plus de corps… Plus de corps pour Wendy.
Finalement barre trouve sa place. Plus de goût, plus que de la cendre… Grimace et haut le cœur réprimé. La cendre qui remplit ta bouche, mâche, mâche et avale, pas de maman oiseau. Pas de…
Glacée mais ne s’en rend plus compte. Tremble mais n’est pas là pour le constater. Coincée entre Skye et le monde, Skye et Cincinnati. Macher et avaler. Même si c’est dégueu, même si tu veux pas. Du bout des lèvres, encore et encore, avales…
Yeux plissés et lumière qui arrache la rétine, tu le distingues un peu.. Qui ? Lui… Skye… Tu… Peut être. C’est pas parce que tu la vois pas qu’elle existe pas.

– C’est c’que tu m’as fait qui t’fait ça ?

Trop de mots, trop de mots agencés pour former des phrases. Tu le regardes hagard, yeux plissés, grimace qui se propage sur ta bouille parce que paupières lourdes, alors yeux plissés pour les ouvrir, donc pommettes qui tirent pour les maintenir, alors grimace sur ta bouille. Puis grimace parce que ses mots qui tintent à ton oreille, que t’entends sans entendre, à rebours, parce que le temps n’est plus à sa place. Qui fait quoi ? A qui ? Pourquoi ? Trop de… les questions qui ne trouvent pas de réponse. Ça hurle au fond, ça boucle sans fin.
A rebours tu comprends. Tu crois. Ferme les yeux une seconde, une seconde pour toi qui en durent 10 pour lui, parce que le temps est relatif à Cincinnati comme ici. Cales mieux ton dos contre le vestiaire, t’écrases sans retenue, tangues toute entière, mais tête moins lourde, tu crois. Tu crois. Veines qui marbrent ta peau gelée, toujours gelée. Tu dois répondre. Ah oui… répondre. Tu fais non de la tête.
“C’est… Dormir.” Tu dois dormir… Mais pas dormir dans le froid. Où sont ses yeux pour t’y glisser ? Ou est le bleu dont tu ne retrouves la teinte nulle part ailleurs. Bout de tes doigts qui pincent ta peau glacée au poignet, pour rester, pour pas y retourner. Sursaut du corps qui pensait mourir, électrochoc pour vérifier que la torpeur c’est juste le sommeil, sensation de tomber, rater le trottoir, mais t’es assise alors ça n’a pas de sens.
Craquement dans l’air. Skye n’est plus là où il était, Skye est devant. Sourire qui te fait sourire. Faux, faux archi faux. Comme l’un comme pour l’autre.
Dors debout enfin, dors assise, par micro coupure, mais t’as peur du froid. Parce que tu ne le sens plus alors qu’il est là. Le froid ou Skye ? Tu sais plus. Rouvres les yeux entre deux battements de cils.
Le bleu, le bleu de Skye, qui te fixe accroupie devant toi. Alors qu’il devrait se trouver dans le ciel. Alors qu’il devrait être à Cincinnati… Sur le toit, avec toi. A parler étoiles, à rire des avions-étoile.
“C’est pas parce que tu vois pas l’étoile polaire qu’elle n’existe pas”. Qui t’échappe à haute voix, parce que tu sais plus ce que tu sais, tu sais plus qui tu es, tu sais… Pourquoi ? Pourquoi il te fixe ? pourquoi il s'agrippe à ton mollet ?  
Main qui frotte les yeux, froid toujours là, Skye toujours là. Plus parti finalement. Si. Tu… Tends les doigts pour trouver sa bouille mais trop loin. Rassurer, rassurer le monde, rassurer la bête ou l’autre ou Skye ou… Peu importe.
“C’est rien de… C’est pas si… Tu. Ça va s’arranger. J’ai juste. Froid.” Sursaut de conscience. Le froid pernicieux, le froid qui s’infiltre, le coeur qui bat moins vite, le souffle qui s'apaise, faut pas… Faut pas. Tu dois sortir du froid. Le temps que ça rédémarre... Que tu redémarres.
Déglutition difficile, douloureuse au goût de cendre, bout de barre de céréale encore dans ta main que t’as oublié de finir. Engloutis, mâches, grimaces, fermes les yeux, maches, encore, encore jusqu’à pouvoir avaler. Froid qui passe pas, froid qui stagne. Dents qui claquent et drôle de chaleur qui reflux. Pas normal.
“Skye ?” Murmure supplique. Du bout du pied retirer une chaussure, puis l’autre, se débattre avec tout, se débattre pour tout. “Tu peux ?” Doigts qui tremblent, doigts crispés, concentrée ailleurs, trop pour finir ta phrase, oublier que tu lui parles, te débattre avec la veste, le bout du bout du bout. Eau bouillante dans les vestiaires, atteindre les douches. “Tu peux m’aider ?” Signifier les douches dont tu te souviens plus du nom, là bas, du menton. Gagner la course contre le froid… Seule obsession. Bout de la manche entre tes dents, plus de force dans les bras, plus de force nulle part. Retire un bras de la manche longue, vas pas assez vite, t’agaces, t’emmêles, retombes contre le casier presque chaud comparé à toi. Gémis de frustration d’être incapable. Finalement passer la tête, ne sais pas comment. Lâcher l’étoffe, s'enrouler le buste de tes bras, pour le froid, contre le froid. Ne pas se soucier de lui, bras bouffés jusqu’au coudes, plaques rouges ignobles, absurdes, peaux craquelée qui remonte au dela jusqu’au milieu de bras. T’entourer de tes bras, t’éteindre contre le froid, contre la peur que t’as pas vu venir. Peur de pas arriver jusqu’à là bas, peur d’échouer à être, peur de l’étoile-avion qui s’éloigne et te laisse seule avec l’étranger. Pas peur pour toi, pas peur pour ton corps, le corps n’est qu’un corps. Peur de ses questions, peur de t’attacher, pourquoi ? Parce que le bleu te fixe.
“Aides moi…L’eau chaude, là bas.” Répété quand tu fais mine de te lever. Brassière et jean, pieds nus, sans lui tu pourras pas. Sans lui la torpeur. Mais t’as pas le temps d’attendre, pas l’espoir qu’il t’aide. Ne sais plus pourquoi, pourquoi t’es là. Les douches et l’eau bouillante. Tu pousses sur tes jambes et tes mains sur le banc, t’élèves, mais vacilles et chutes dans la foulée.
Pas d’étoile-avion, pas de nuit sombre et claire, mais le bleu. Ton bleu. C’est pas parce qu’on la voit pas qu’elle n’existe pas. C’est vrai. C’est Skye qui l’a dit. Alors c’est vrai. Ca te fait sourire avec douceur, avec tendresse.  

Couleur dialogue : #990000
@Skye Lane
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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) 03xp It's Alright - (Skye) 9fy9
-------------------

It's Alright - (Skye) J87jNk2

It's Alright - (Skye) Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
-------------------
--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
Date d'inscription : 05/02/2024
Messages : 1262
Dollars : 2796
Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty07.09.24 22:00

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

Dormir.
Elle dit qu’elle veut dormir et il aperçoit les néants.
Elle réclame Sommeil et il présage Absence.
Sa silhouette qu’il ne quitte plus. Doigts entortillés à ses muscles, à ses contours. Pourrait l’envahir, la recouvrir, l’étouffer encore - l’étouffer toujours. Ses instincts minables de bête malade ; ne rien laisser filtrer d’elle. Tout attraper, tout retenir. S’en gaver avant qu’on la lui arrache. Besoins constants. À rendre dingue. Des pulsions dégénérées quand la panique toujours la panique le bouffe. Quand la terreur des abandons le cogne.
La barre de céréales qu’elle entame à peine, qu’elle mâche avec la difficulté d’une épreuve. Tout est absurde, tout est insupportable. Skye se retient, se consume. Lui confisquer cette connasse de barre et la broyer pour elle. La lui cracher dans la bouche, la forcer à avaler et qu’elle s’étrangle et qu’elle l’étrangle et qu’ils se tuent - non. Plus de violence. Se souvient de la promesse mutique, de sa peur : ses jointures resserrées sur son cou pâle et sa haine mêlée à l'épouvante.
Museau redressé vers son empyrée qui décline.
– C’est pas parce que tu vois pas l’étoile polaire qu’elle n’existe pas.
Wendy délire et les sourires s’entrecroisent, se contaminent.
Ils sont faux et puis soudainement vrais.
L’envie d’éclater de rire au milieu d’une chiale qu’il retient. Encore. Ces salopes de larmes qui lui gonflent dans les orbites, tentent de se frayer un putain de chemin et vomir sur ses joues. Une boule dans la gorge et les souvenirs en vague en vague en vague qui poussent et frappent toujours plus fort. Sa digue penche. Y a plus assez de ses bras et de sa colère, de son rejet et de son déni. Sous peu, il sera écrasé ou éclaté au-dessous de ses horreurs provoquées, de ses erreurs esquissées.
Plus que quelques secondes et tout craquera.
Plus que quelques secondes et il ploie.
Elle remue sur le banc. Se frotte, se tortille, plaque les omoplates dans l’acier des casiers. Cherche à se réveiller. Lui, il ne décolle pas du crayeux des lèvres, du violacé des paupières ; du glauque de sa transformation. Elle crève sans crever. Monstrueuse et réclamée.
Il ne dit rien. Il ne peut pas. La boule a doublé de volume, dans sa gorge. Sa langue est pâteuse et ses pensées valdinguent sous son front. Et Wendy continue de becter ses songes et leurs souvenirs, de marmonner ses besoins et de s’enfuir. Pas d’ici. Ne le permettrait pas. Puéril et possessif. Ses articulations renfermées sur sa jambe. Il la cloue au sol ; l’enchaîne à lui.
– Skye ?
Les prunelles plongent aux siennes.
Skye se tend. Sa nuque qu’il étire vers son visage, son buste qu’il remonte. Contraction des cuisses. Devant elle, penché. Sa masse pour l’arracher aux ombres, à la lumière. Pour la dérober au-dehors et la fondre à son dedans.
Les sourcils se haussent. Il attend les indications, les promesses de stabilité, de sérénité. Son esprit s’émiette et elle s’écroule sans bruit. Il le voit. Car Wendy redevient spectre, mensonge, chimère au milieu de ses nuits blanches.
– Tu peux ?
Les godasses qu’elle vire, la main qu’elle lève. Montre sans montrer.
– Tu peux m’aider ?
Coup de menton déréglé, vers le lointain.
Sa face à lui tourne, essaye d'assimiler ce qu’elle indique. Communication merdique.
Neurones en feu, perceptions carbonisées.
… quoi ?
Mais Wendy n’entend pas, Wendy continue ses conneries. Se désape avec difficulté. Retire les couches successives, déterminée à s’évaporer. Même s’il tente de l’en empêcher, même s’il tente de la rattraper.
Mais arrête-
– Aide-moi… L’eau chaude, là-bas.
Percute enfin. Sa chair de macchabée et les besoins associés. Les douches réclamées, la flotte pour l’ébouillanter réveiller réconforter.
Les automatismes refont surface.
Skye lui empoigne un biceps, puis une épaule. La refout sur le banc avec autorité. Elle décide de se redresser. Lutte contre lui, lutte contre eux. Elle se débat, dans son putain d’univers. Déconnectée de lui. Sent qu’elle ne le sent pas. Sent qu’elle bataille avec elle-même avant lui. Finalement, elle se lève. Tient une fraction de secondes sur ses guibolles et puis s’écroule.
Il ne la laisse pas toucher terre. Poitrine écrasée contre son torse. Ses bras de justesse coulés sous ses épaules et son poids plume qu’il soupèse. Lui remet le cul sur le banc et lui chope la maxillaire. Sa paume moite, brûlant, dégueulasse ; qui lui recouvre le bas du minois. Comprime, étouffe, s’énerve.
Calme-toi.
Il jappe. Pas une demande ni un conseil. Il aboie comme un chien anxieux. La queue coincée contre le bide et les couinements qui pourraient repeindre les lieux.
Accroche-toi.
Ses bras qu’il glisse à ses épaules, forcent à remonter à sa nuque.
Skye la guide dans son brouillard et se redresse et l’embarque. Son corps qu’il redécouvre. Son poids qu’il apprend. Bras dans le dos de Wendy, bras sous les genoux. La transporte comme un carton de meuble ikéa. Une pointe douloureuse. Son épaule rachitique rentrée dans son thorax. Fait la grimace.
Skye devine son nez contre sa gorge et se raidit.
Il laisse leur bordel derrière, se branle de tout. Il sait désormais ce qu’il doit exécuter. Alors, il traverse la longueur du vestiaire et se barre vers le fond. S’enfonce entre les rangées de casiers et puis pousse du bout du pied la porte qui grince ; elle s’ouvre sur les douches et lavabos des vestiaires pour hommes.
Un pas de côté. Il se décale de l’entrée et sa godasse referme la portière derrière lui et son coude tape dans l’interrupteur. La lumière explose ses rétines et leurs corps réunis apparaît dans les miroirs qui lui font face.
Il trébuche. Bloque immédiatement devant la vision. Difficulté croissante à se reconnaitre. Lui seulement lui ; et puis soudainement elle juste elle. Elle dans ses bras. Sa bouille froncée, aux paupières fermées. Ses bras toujours accrochés à sa nuque mais la densité de l’étreinte faiblissante.
T’endors pas.
Lui fiche un coup. Sa pommette percute sa figure assoupie.
S’approche des douches et la dépose avec une prévenance étrange, qui le surprend, le dérange.
Wendy assise sur le carrelage blanc, dos au mur.
Il attend qu’elle relâche son échine et tend pendant ce temps le bras.
Pense aux étoiles.
Puisque les étoiles l'obsèdent, puisque la mémoire boucle là-dessus. Il redoute la fièvre, derrière les délires. Il redoute la maladie, derrière cette vulnérabilité.
Alors, il parle...
T’sais-
... et parle.
… j’crois que c’est à Barzan, qu’j’ai vu l’plus beau ciel.
Parle pour combler le vide.
Parle pour se rassurer.
La dextre tourne un premier mitigeur. Skye se prend une giclée d’eau sur le crâne, sur les épaules. Plisse les yeux, fronce le pif.
C'est loin.
La température passe de tiédasse à brûlante.
C'est en Irak.
Tourne le robinet, assez pour que la morsure ne survienne pas. Les bras de Wendy le relâchent enfin et le second mitigeur au-dessus d’eux est tourné.
Ça craignait grave quand j’y étais mais-
La flotte leur tombe dessus, sautille sur le carrelage. La vapeur brouille tout ce qui les entoure. Nuée opaque.
Mais les ciels la nuit, ils sont pas comme ici.
Son sweat-shirt est trempé en moins de trente secondes autant que son futal et ses boots. S’assoit dans la flotte, à côté d’elle. Son bras glisse derrière sa nuque. Skye la récupère. Sa paume enveloppe la rondeur de son épaule. Skye se réapproprie Wendy. Sa bouche rencontre sa blondeur détrempée. L’embrasse sans même y penser.
J’ai continué d’apprendre les constellations.
Sa joue se dépose sur le haut de sa tête.
Parfois j’me disais qu’t’étais là.
La cale à lui. Ses tranchants à la rencontre de ses creux. L’entoure quand l’eau les recouvre.
J’sais même mon putain d’signe astro maintenant. J’me faisais tellement chier des fois.
Comble le silence. Recouvre le bruit de son myocarde qui frappe ses côtes.
Puis j’voulais savoir si y’a un rapport.
Pas entre le ciel d'ici ou d'ailleurs et les étoiles. Pas entre l’Irak et son signe astrologique.
Des corrélations entre ses déroutes et ses trous à l’âme. Les étoiles au ciel et les croyances millénaires.
Au final j’ai pas trouvé d’réponses.
Son bras libre lui passe devant la poitrine. Skye tâtonne. Ses doigts cherchent ses doigts. Ne réclame que ses doigts frénétiquement ses doigts. Ses doigts abîmés pour se nouer à ses doigts contusionnés.
On devrait-
N’ose pas lui demander si ça va mieux. Ne sait même pas si elle l’entend.
Continue de la tenir contre lui. Sa voix cassée par les émotions qui bourrent la trachée.
On ira revoir l’ciel.
Demande pas, le décrète. Ment surement. Ment continuellement.
Los Angeles, fourmilière mutilée. Environnement saccagé.
S'imagine des milliers d'insectes coincés entre l’océan et le désert.
Tu veux ?
Resserre l'étreinte.
Peut plus la lâcher.
Peut plus la lâcher.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
Date d'inscription : 24/08/2024
Messages : 145
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Faceclaim : Gaïa Weiss
Crédits : Jude <3
Thèmes abordés : grossièretés, descriptions graphiques (médecine, attentat...), culpabilité, violence, colère
Thèmes refusés : Aucun
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty08.09.24 4:18

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 02h30-

Vide et silence. Vide et silence qui collent à la peau, engluent, engloutissent, avalent… Plus fort, plus implacable, plus terrifiant que le monstre sous le lit dans ta chambre de gamine, celle que t’as jamais retrouvé, celle dans laquelle t’aurais dû être enterrée.
Le vide et le silence qui te happent, te rendent captive, alliés du froid qui paralyse, qui endort; lutter contre soi même, le pire de tous les combats. Tu te débats, tu t’écharpes sur ton bout de banc, t’essayes, t’essayes de t’en sortir, de démêler ce qui demeure enchevêtré, paradoxe de la tisseuse en toi; le passé, le présent, les êtres disparus, ceux retrouvés, les vivants et les morts, lui et toi. La chape de béton t’écrase, ce n’est plus de la fatigue, c’est de l’épuisement, ce n’est plus de l’épuisement, c’est le dépérissement, le tarissement de toute chose, de toute pensée agencée, ordonnée, de toute volonté claire, précise.
T’as plus rien, tu perds tout. T’essayes de te raccrocher à un petit bout d’idée, un petit grain de vaillance… Te relever, regagner en verticalité pour ne pas être morte, parce que les morts ne se relèvent pas - ne devraient pas en tout cas, en principe- les morts devraient rester à terre et ne plus envahir le monde des vivants. Non, ne devraient pas.
T’essayes de t’échapper, de te dresser, d’avancer. Marche ou crève. Pourquoi ça ne fonctionne plus, pas cette fois ? Pourquoi ? Debout un instant, mais retombée aussi sec, tout est vague et fumeux. La chute à laquelle tu penses furtivement, la chute qui te fait fermer les yeux, à moins que ce ne soit le froid. La chute qui entraînera le choc que tu attends en vain.
Vide et silence. Puis le “calme toi” qui éclate au loin, au proche, là, juste là. Il est injuste, il est moche, il porte les relents de cet instant, ce maudit instant. Le silence teinté de désespoir est le même qu'au moment où tous réunis devant la télé, vous assistez à la chute de ton enfance, à la destruction de ton univers, à la perte de tout sens.
Choc. Silence. Urgence. La même urgence que celle de te lever de ce maudit banc, la même que de regagner la douche, l’eau bouillante et la vie. Juste ça, seulement ça, comme si c’était rien alors que c’est impossible. “C’est pathétique à souhait de se mettre dans des états pareils Wendy”. Vieille rengaine aux relents paternels, vieille rengaine qui justifie que tu ne leur parles plus, ni à l’un, ni à l’autre, parents démunis, parents en colère, parents qui t’imposent de laisser tomber tout ça, Cincinnati, l’adolescence, l’invulnérabilité simulée et défaite devant la violence. Tu dois te reprendre, tu dois te calmer. “Calme toi” en écho dans le présent, dans le passé. “Calme toi” que tu détestes, que tu rejettes, contre lequel tu te débats.On peut pas demander à quelqu’un qui lutte pour survivre de se calmer. On peut pas lui demander de se laisser faire.. Se calmer, là, c’est mourir un peu et toi, tu peux pas. T’as promis à Alice, t’as promis à Skye-fantôme de ne pas faire exprès de te blesser, te pas faire exprès pour extirper toute la douleur qui bouillonne dans tes tripes, grouille sous ta peau. “Calme toi”, en boucle, te prend aux tripes, t’attrape à la gorge, te donne encore plus envie de lutter pour survivre maintenant. Mais le corps mou, la conscience étiolée, le manque d’énergie te font juste vaguement t’agiter entre les mains de celui que t’as invoqué pour te sauver.
Tu n'as pas passé 20 ans dans le silence. Non. Non, t’as passé 20 ans à lui parler de tout, de rien. A imaginer son avis, imaginer ses remarques acerbes et moqueuses, imaginer ses encouragements et ses sourires. T’as passé 20 ans à grandir avec lui, sans lui, malgré lui. 20 ans de certitudes bien ancrées, de douleur fantôme de ce membre arraché, en souffrance perpétuelle enfermée sous une tonne de béton, le béton de son immeuble effondré parce qu’il ne restait rien, images gravées dans ta tête, plus terrifiantes que le monstre sous le lit, plus terrifiantes que tout. Monstre venu tenter de te bouffer plus d’une fois. Est ce que tu peux encore avoir peur des monstres après ça ?
Sa main presse ton visage Tu vois sans voir. Temps qui bugue, se mélange, s’emmêle, t’es encore dans ta tête à tenter de te lever, t’es encore y a 20 secondes de ça, encore à ton échec de verticalité. T’attends la chute, la chute qui viendra pas, parce que Skye t’a rattrapé de volée. Il a fait ce qu’il fait sans le savoir depuis 20 ans. Il te sauve la vie.
Ça va pas. Ça va plus. Sous la torpeur qui s’insinue, la panique éclate comme des milliers d’éclats de verre, paillettes irritantes, vies brisées, la vôtre. Absurde pensée que tout est possible de nouveau, reléguée loin parce que le Skye de Cincinnati n’existe plus. Plus ici.
T’es soulevée de terre et les fantômes ne font pas ça. T’en es à peu près certaine, mais “certaine” en l’espèce ne vaut pas grand chose. Tu t’agrippes à lui, comme à la vie. C’est pas peu dire, c’est pas rien. Mais très vite, tu repars, loin, dans un monde moins moche, mais un monde suspendu au-dessus du vide. Vide et silence te coincent entre deux réalités. Alors tu hurles, tu hurles à l’intérieur comme si ça pouvait faire reculer le froid, comme si ça pouvait faire venir Skye.
“Tu sais, Skye est mort ma chérie”. La main de ta mère passe dans l’ovale de ton visage, glisse dans ton dos dans une caresse qui se veut apaisante. Non, tu sais pas, non, non, tu crois pas, non. Tes yeux se remplissent de larmes, hagards, elle ment, le monde ment… C’est pas possible, c’est pas vrai. Tes mains tremblent, ça se propagent dans tout le reste de ton corps, réalité passée qui transcende le temps, habite le présent quand dans ses bras déposée, dans ses bras cramponnée, tu trembles et grelottes, passe de choc en choc. La réalité cogne trop fort. Qui est vivant et qui est mort ? Comme le chasseur et la proie, rien ne fait plus sens. Visage calé contre sa gorge, sa chaleur qui transperce la gangue glacée qui t'avale, tu retrouves une sensation familière. Et cette sensation te déchire le coeur, le hurlement du dedans devient un gémissement moitié dehors moitié dedans. Parce que t’es trop fatiguée pour croire, pour espérer que ce soit vrai. Pourquoi ça te fait si mal ? Pourquoi la lutte est si âpre ? C’est le paradoxe d’un souhait interdit trop longtemps enfermé dans tes entrailles qui remonte à la surface. La vérité c’est que tu voulais le rejoindre, t’avais toujours voulu que ça. Marche ou crève, mais crève sans faire exprès… Même ça t’avais pas réussi. Pourquoi tu penses à ça maintenant ? Est ce que tu penses vraiment ? Crevé n’a jamais été aussi vrai. Sauf que tu cherches pas Skye au bon endroit. Il est pas dans un ailleurs bienheureux, il est pas dans un néant fait de silence et de vide. Il est là. Et maintenant, t’as qu’une trouille, c’est de le perdre à nouveau. Etre celle qui passe de l’autre coté, Wendy-fantôme que t’avais maintes fois secrètement espérée qui soudain devient possible. Possible mais pas souhaitable.
Skye respire, rappel constant dans ses bras que c’est possible, que c’est nécessaire. Paupières lourdes qui ne se relèvent plus. Sensation, tout n’est que sensations exacerbées, crues. Moches et froides. Blottie contre lui, tu te raccroches à son souffle comme tu peux. Pas beaucoup mieux; plus la force de rien. Douches éclairées mais tu restes dans l’obscurité, toujours elle. Tu lui voles sa chaleur, te calques sur les battements de son coeur que tu perçois, crois percevoir, preuve est faite, s’il en était encore nécessaire, que Skye n’était pas plus mort que toi. Qui est quoi ? Peut être que finalement c’était toi qui pendant tout ce temps n’était pas vraiment en vie, pas tout à fait morte. Idée absurde qui plane que tu rejettes, qui s’installent quand toi tu quémandes juste un peu de chaleur.
– T’endors pas.
T’essayes, t’essayes si fort… Mais t’es tellement fatiguée de cette journée sans fin, de cette nuit absurde, de cette vie qui t’étouffe d’injonction à être pour deux. Syndrôme du survivant que tu rejoues sans cesse… Cincinnati c’était que le début de l’histoire, t’avais recherché la sensation après encore et encore, éprouver cette “chance” d’être toujours là quand lui n’y est pas. Mais tu… Tu peux plus faire semblant. Et s’il est là. S’il est vraiment là, ce que tu sais pas, parce que tout ça pourrait être qu’un mirage dans lequel tu t’es empêtrée, fantôme Skye comme étoile-avion, alors ta vie a rimé à quoi ? Soudain, tu veux plus que la mort te capture, pensées rationnelles qui tombent devant tes peurs enfantines, parce que tu crois que tu vas crever là, juste avant de le retrouver vraiment.
Tu veux pas dormir, tu veux plus dormir, t’en a pourtant tellement besoin. Et ce paradoxe entre nécessité et obligation te disloque, là, dans la prison qu’est ton corps, dans le silence et le vide.
Déposée comme un rien, le cul par terre, pas plus froid que toi, pas grand intérêt à ton esprit défragmenté, tu parviens pas à relâcher tes bras, le tenir, le garder, le maintenir, comme si la vie en dépendait et à ce moment là, c’est ce que tu crois; qu’elle en dépend. Et quand sa voix évoque les étoiles, t’aimerais qu’il se taise, qu’il raconte ses conneries à d’autres parce que t’essayes de rester éveillée, de rester en vie et que les étoiles, les étoiles c’est lui. C’est un ailleurs-souvenir dans lequel Skye n’est que fantôme. C’est un ailleurs-mensonge où les étoiles ne guident pas, n’aident pas à se repérer. Et tu l’as fait pourtant, tu l’as fait dans les nuits sans lune, quand l’obscurité est la plus grande, lever les yeux, t’imaginer lui parler, signifier du doigt la grande ours et là, si tu descends un peu, l’étoile polaire. Les étoiles mentaient quand elles prétendaient que tu pouvais lui parler grâce à elles.
Le délire continue dans ta tête, enfermée dans ton corps amorphe, ton corps vide et silencieux qui peut pas lâcher Skye, pas encore une fois, plus jamais.
Et sa voix te parle de Barzan et ça te tue parce que tu sais où c’est et ça te retourne les tripes, le cerveau, tout, parce que tu vois très bien. Barzan et son ciel au milieu de rien. Loin des lumières indécentes de Cincinnati. L’immensité. Et ça te tue de rire parce qu’il précise où c’est… Mais toi, tu sais. Tu sais bien. Tu as juste à lever les yeux et t’y es. Et oui, oui clairement c’est l’un des plus beaux ciels du monde. De ceux qui font espérer, que tout ce que vous faites là bas n’est pas vain. Que la lutte se fait pour la liberté, que l'uniforme n’est pas vain, que sauver des vies n'est pas ridicule et insignifiant. L’Irak et son ciel. Putain… Ca te perfore le cœur d’y penser, penser à lui qui lève les yeux sous le même ciel que toi. Seul le temps vous sépare, plus la vie ou la mort, juste le temps.
Démunie, tu relâches l’étreinte parce que pendant que tu penses à l’Irak et à son ciel, il pleut sur ta tête. Eau qui grouille, chaleur qui se répand enfin, te redonne consistance dans ton corps trop froid, tandis que sa voix s’élève toujours en guide de ton esprit, en rempart contre le silence. Le ciel ? Non, pas comme ici. Rien comme ici. Yeux clos toujours, tête renversée jusque là, lèvres qui tirent, entrouvertes par le souffle difficile, fastidieux, entrouvertes qui goute à l’eau, apaise une soif insoupçonnée, puis tête qui retombe vers l’avant, laisse l’eau couler contre la nuque et le dos. Soupir de soulagement qui passe tes lèvres tandis que tu te raccroches à Barzan et son ciel.
Attirée à lui, roules dans son bras sans retenue, sans conscience de tout. Skye-fantome devenu être-refuge. La densité de son corps offre un appuie au tien, une raison de rester, de revenir, sortir du délire, abandonner les griffes de la torpeur qui t'agrippaient jusque là mais qui dorénavant fondent sous l’effet de la chaleur qui coule, dévale, détrempe. Blottie là, contre lui, à tenter de reprendre consistance de l’esprit et du corps, tu te demandes si l'absence de réponse dont il parles explique toutes les questions qu’il ne formule pas, jamais en entier. Mais trop d'efforts pour ne faire autre chose que d’y penser, trop d’intime derrière pour oser soulever l’idée. Tu gardes le silence, profites de la paix, la paix détrempée, la paix qui suinte de la douleur-soulagement de le retrouver, du deuil-joie de le savoir là, vraiment là, si t’as besoin.
Skye bouge au-delà de sa respiration, au-delà de la vibration de sa voix, sa main qui glisse contre toi, s’empare de tes doigts. Phalanges nouées, besoin de toucher pour que le corps prenne de la densité. Le bruit de la pluie chaude, eau qui coule, se déverse, réchauffe et lave. Lave la crasse de ton existence, les souillures de la honte qui accompagnent son retour et de toutes ces choses que t’as pensé faire, voulu faire, tenté de faire pour le retrouver là où il était. T’as le souffle court d’émerger de nouveau. Tu resserres ta main dans la sienne, fourres davantage ton visage dans son vêtement, dans sa chair couverte.
Voir le ciel ? Un “Oui” signifié de la tête. Aller n’importe ou, faire n’importe quoi, tant que dure sa présence, juste sa présence, déjà sa présence.
Douche chaude produit son effet, te libère, te laisse hébétée contre lui, mais en sachant pertinemment ce que tu fiches là.
Jambes que tu replies, appuyées contre sa guibolle à lui. Laisser les minutes s’égrainer au son de l’eau qui coule, du souffle retrouvé, le sien bien sûr, mais le tien aussi.
Grimacer à cause de l’immobilisme que tu quittes, de tes muscles ankylosés qui t'obéissent à moitié.
“T’as peut être pas posé les bonnes questions…” murmure enroué glissé dans un souffle, sans vérité absolue, sans vraiment savoir pourquoi le dire, ce que ça revêt en réalité. Et poursuivre sur un ton las, un ton désabusé. “Le ciel de L.A… Ca sera comme le ciel…” Nom honni que tu ne peux pas te résoudre à prononcer à haute voix maintenant. “comme là bas…Ca ne vaudra pas le ciel de Barzan… Mais oui… Oui on peut. Si tu veux toi.” Parler lentement, tendrement, encore groggy, conscience lassée, épuisée, en équilibre. Laisser un silence, un silence qui n’a rien de lourd, de glaçant comme le silence qui va avec le vide. C’est un silence rempli de sa présence, rempli de Skye vivant. Puis soudain.
“C’est vrai que tu devais vraiment te faire chier…” Éclat de rire étouffé dans un souffle, soubresaut du corps contre lui, corps-présence dont t’arrives plus à te défaire, dont tu doutes d’y arriver dorénavant. Ca te fait peur… Ça te terrifie… Mais c’est loin tout ça. C’est loin, alors tu abandonnes ta trouille face au présent. “... pour que toi, Skye Lane, t'aille chercher quel était ton signe astro…”. T’adores cette idée absurde. T’es pas certaine de l’intérêt qu’il en a retiré de le savoir. T’es plus certaine d’y voir un intérêt non plus, plus maintenant, plus après tout ce temps.
Ne pas vouloir mettre un terme à l’instant, mais percevoir la question qui plane. Accepter de reculer ton visage pour retrouver le bleu de ses yeux. “Ça va mieux.” Esquisser un sourire timide, un sourire contrit pour la flotte, toute la flotte qui le détrempe lui aussi. “Merci… D’avoir été là. Et pardon pour tout ça.” Tu te recales un instant. “Vas pas croire que je regrettes… Je regrettes rien, rien de ce soir.” Dit sur un ton paisible, un ton apaisé même. Parce que l’horreur de tout ça n’avait d’égal que la quiétude de cet instant. Jambes lourdes, corps pesant, esprit embrumé, mais quiétude d’une vérité faite chair. Skye et le bleu de ses yeux auquel se cramponner, se blottir, revenir toujours.
 
Couleur dialogue : #990000
@Skye Lane
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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) 03xp It's Alright - (Skye) 9fy9
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It's Alright - (Skye) J87jNk2

It's Alright - (Skye) Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
-------------------
Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
-------------------
[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
-------------------
[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
-------------------
--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
Date d'inscription : 05/02/2024
Messages : 1262
Dollars : 2796
Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty08.09.24 22:59

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

– T’as peut-être pas posé les bonnes questions…
L’affirmation autant que sa voix, tout casse la mélodie de l’endroit.
La flotte qui tape, les souffles qui se chevauchent. Depuis combien de minutes, depuis combien d’heures. Aucune foutue idée. Aucune importance. Rien ne l’attend nulle part. Un appartement vide et des rues désertées. Une bagnole dans un parking mort.
Du rien entre les doigts et dans le crâne - foutu connard. Des plaies suintent de partout, en lui. Continuent de se déchirer à son contact. D’autres se cristallisent. Et il n’est définitivement plus qu’un gamin jouant avec le feu.
Ça lui tire un sourire - sourire de chacal. Sa proximité lui tord les babines et fait crépiter les prunelles. Son museau, Skye l’enfonce dans la tignasse trempée. Pourrait s’y noyer. S’y noiera. Mais pas tout de suite. D’instinct, il resserre son étreinte. Ses bras autour de ce corps long et fin. Une masse de muscles et de nerfs. Des lianes qu’il tente de contenir au plus proche de sa viande.
– Le ciel de L.A… Ça sera comme le ciel…
Elle parle. Il ne dit rien.
Skye l’écoute reprendre vie. Ne comprend même pas, où elle veut en venir. Ne percute pas, sur le silence. Sur la violence des traumatismes qui se renfoncent sans bruit. Poussés de nouveau sous les tapis et les couettes et les coussins.
Wendy contre lui. Un corps qu’il peut toucher, une structure qu’il comprime encore. Y a plus de fantasme, ni d’échos. Seulement son corps et son corps sur du carrelage blanc.
– Comme là-bas…Ça ne vaudra pas le ciel de Barzan… Mais oui… Oui on peut. Si tu veux toi.
La ville rappelée, celle dont il lui a parlé. Rectifie en lui-même : pas une ville, un bled paumé. Un village de merde. Sourcils se froncent et le sourire lentement se gomme. Il renifle. Se frotte la gueule contre le dur de sa boîte crânienne. S’encastre dans ses certitudes et ses refus. Il ne sait pas, lui, il ne sait pas d’où elle revient, ce qu’elle a traversé. Alors. Il coince dans ses certitudes éventrées : elle parle de là-bas comme on accepte une affirmation, comme on accepte une vision qui jamais ne nous est dévoilée. Wendy reste à sa cervelle trouée l’adolescente de quinze ans qu’il a aimée.
Après ça, plus rien n’existe. Après ça, tout est balayé. Jusqu’à cette race dévoilée, qu’il a désormais consciencieusement effacée. Cette race dégobillée. Sa haine détournée.
– C’est vrai que tu devais vraiment te faire chier…
Et elle se marre. Un rire étouffé qui provoque une secousse.
Son pif écrasé davantage dans sa blondeur. Le sourire reparaît en reflet.
Il attend la chute, celle qui esquinte sans vraiment faire mal. Celle qui grille les années qui les ont séparés pour les écraser et fondre l'un à l'autre ici, juste ici, sous l’eau qui n’en finit pas de couler.
– … pour que toi, Skye Lane, t'aille chercher quel était ton signe astro.
Se retient de lui rétorquer qu’il est scorpion, qu’il a un ascendant à chier qui rend l’ensemble toujours plus à chier. Taureau. Que les étoiles jouent un rôle sur la naissance des enfants, à ce qu’il paraît. Que certains parents niquent probablement mieux que d’autres. Qu’il faudrait pouvoir tirer sur un cordon, éteindre le ciel, les étoiles, l’univers tout-entier.
La tête de Wendy quitte son nase.
Elle se décale.
Tourne son visage à la rencontre du sien.
– Ça va mieux.
Son souffle sur sa lippe. Son souffle qui lui glisse dans la bouche comme du miel.
Bat des paupières, ne comprend pas immédiatement à quoi elle fait référence. S'obstine à suturer ses pensées à ses mots. Le signe astrologique qui n’est pas si terrible, ou l’univers qui n’a pas besoin d’être éteint. Les parents qui devraient pouvoir baiser quand ils veulent.
Elle esquisse un sourire, ajoute : Merci…
Et tout se remet en place.
– D’avoir été là. Et pardon pour tout ça.
Tout quoi.
Déglutition pénible.
Il s’étrangle avec sa salive.
Referme la bouche.
La langue passe entre les lèvres, lèche l'eau chaude qui les macule.
– Vas pas croire que je regrette… Je ne regrette rien, rien de ce soir.
Son silence pour réponse. Ne sait pas quoi dire, à ça.
S’excuser, il devrait s’excuser. De ce qu’il a fait - de ce qu’il lui fera. Il devrait s’excuser putain s’excuser, des saloperies qui rôdent dans le cortex. Des envies méchantes qui reviendront lui bouffer le cœur. Des pulsions morbides qui le maintiennent contre son dos. Des obsessions qui creusent la panse. Des élans pathologiques qui lui font mendier ses doigts, autant que le ciel de ses iris et sa bouche redevenue rose.
La sienne se rouvre.
Sa langue tape contre la bordure de ses dents.
Mutique, à la couver de son regard.
On répond quoi, à ce genre de trucs. On répond quoi, quand on dit merci, quand on dit qu’on ne regrette rien et qu’il y a eu du sang. Des coups. Qu’il y a des galaxies ajoutées à la chair et des démangeaisons partout.
Sa bouche se referme.
Sa langue se plaque à son palais et ses molaires s’encastrent.
On fait quoi, après ce genre de trucs. On fait quoi, quand y a du silence à s’y crever le tympan et des non-dits qui suintent. Des questions qui restent en suspens et des envies qui déglinguent. Des abandons. Des chagrins. Et une inclination irréfrénable au massacre. De lui-même ou de l'autre.
T’es vierge.
Faux.
Quoi ?
Détails.
Quoique ?
Ses ridules se froncent. Déraille encore. Autrement. Pas ce qu’il envisageait dire ou faire. Ça lui sort de la gorge avant qu’il ait capturé l’incident.
Il n’arrive pas à freiner.
Arrêt impossible.
Suit la route, piste glissante.
J’savais pas ton heure de naissance alors j’me suis dit qu’t’étais cancer.
Parce que les poissons sont tous des cons. Qu’il en a rencontré - au moins trois certifiés et c’était déjà bien assez - et que ça n’a jamais été une réussite. Qu’elle doit forcément être signe d’eau, pour avoir su y faire avec lui. Mais pas scorpion non pas scorpion. Car elle n’a jamais fait mal, Wendy. Son sourire et ses doigts et son regard ciel d’été.
Parvient méthodiquement à refermer les mâchoires.
Envie de s’avaler la langue. À s'étouffer si possible.
On devrait y’aller.
Sa fuite amorcée. Couper l’instant à la hache. Efficacité d’une méthode assidûment utilisée.
Enfin j’te ramène.
Parce qu’il l’a dit, à un moment. Quelque part. Entre ici et ailleurs. Entre un cri et un gémissement. Ne sait plus.
Ses phalanges repliées sur sa peau tiède et humide.
J’voulais-
Vouloir et pouvoir, une guerre sempiternelle, sans merci.
Sabordage.
C’est cool.
Pardon ?
Naufrage.
Skye se redresse déjà, un bras tendu au-dessus d’eux. La paluche accrochée au mitigeur pour se hisser. Ne pas en rajouter ne pas en rajouter. Vomit assez de conneries à la seconde, la moitié doit rester derrière le front. Plus de la moitié, beaucoup plus de la moitié. S’éloigner d’elle, avant de déraper. Torsions dans le bide, palpitant qui tabasse l’intérieur. Cage thoracique grince, barreaux tordus. Autant que ses réminiscences. Son corps contre son corps. Pas ici. Son corps contre son corps. C'était y a longtemps.
Il doit être vraiment super tard.
Ouais super tard.
Ou super tôt.
Évidemment.
Skye est debout, désormais. Et les deux jets d’eau sont fermés.
Enfin j’bosse pas demain alors j’m’en branle.
Demain. Oui demain.
Enfin demain c’est aujourd’hui, j’crois.
Quelle heure. Quelle heure est-il.
Il lève le nez, dévie la tronche. Cherche une horloge qui indiquerait cette foutue heure.
Debout, trempé, ses fringues qui gouttent à terre et ses chaussures qui font un bruit de flaque dans laquelle on saute.
Battoir s’enfonce dans le crin.
Les phalanges s’y recroquevillent, tirent dans un sens puis dans l’autre les tifs.
Son océanique lui dévale sur la silhouette.
Ah ouais.
Ah ouais. Se rappelle.
T’as besoin d’aide.
Lui revient comme la marée. Se souvient du périple franchi, se remémore vaguement la peur dans les tripes. Prétend la normalité quand tout de lui transpire son vertige. Une rechute sans conséquence - ou seulement pour sa fierté.
Buste contorsionné au-dessus d’elle. Museau proche du sien et ses bras qui lui envahissent les contours à nouveau. Ne sait plus qui d'elle à lui est la proie ; la désire viscéralement entre ses crocs.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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Wendy Matthews
Wendy Matthews
membre de bronze
Personnage
Nature : Métahumaine, descendante // Se sent coupable d'être, tente de rattraper les choses
Âge : Presque 36 ans, pas impressionnée pour deux sous, pense qu'elle en a encore 15 dans sa tête.
Alias : Pan, like Peter "fucking" Pan, like Piou-piou America, la vérité entre les deux... On peut se raconter des histoires ou se tirer dessus.
Occupation : Medic de Sparte, Hypnos - Accessoirement veille sur les enfants perdus - Meilleure tata du monde -
Statut : Well, comme dirait Avril "It's complicated.", mais personne ne peut plus se vanter de t'avoir pour cavalière au bal de fin d'année.
Mutation : °Socle commun Niv1

°Socle singulier :
Branche 1 : Affres de la bataille (cible visuelle / pas d'effet de zone)
Niv1 : Gardienne de la douleur : détecte la douleur physique / peut entraver ou augmenter la douleur déjà existante /cible visuelle / pas d'effet de zone.
Niv2 : Appel à la guérison : régénère les blessures physiques (légères à multi-traumatique) / soigne les maladies / utilisation qui la plonge en état de transe plus ou moins profonde selon le degré de soin.
Niv3 : Diffusion : transfert la douleur existante d'une personne à une autre / récepteur en visuel, émetteur en contact physique

Branche 2 : Euphorie de la transe
Niv1 : Bénédiction du guerrier : Augmente les perceptions sensorielles (5 sens) / 2 personnes max / Contact physique / Dure quelques minutes selon l'énergie investie (15 min max)



Entraves : capacités qui ne bénéficie par à Wendy / nécessite concentration plus ou moins grande / coup en énergie-mémoire-santé / Perte du gout temporaire / Développement de psoriasis sur les mains et les membres / fatigue / maux de tête et désorientation.

Signature : Voile blanc devant les yeux et mains qui irradient de la chaleur.
(socle singulier résumé : voir fiche pres)
Date d'inscription : 24/08/2024
Messages : 145
Dollars : 1083
Faceclaim : Gaïa Weiss
Crédits : Jude <3
Thèmes abordés : grossièretés, descriptions graphiques (médecine, attentat...), culpabilité, violence, colère
Thèmes refusés : Aucun
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty09.09.24 2:25

- It's Alright -


-Tour de Sparte, mai 2031, 04h10-
Se déverser en paroles, comme la pluie artificielle se déverse sur ta tête. Remplir le silence, habiter le corps, réagir à lui, réagir à ce qu’il est et tenter quelque part de prouver que t’es toujours là. Que rien n’a changé à 20 ans près, à des vies de là, à des étoiles de vos deux réalités. Communiquer est vraiment compliqué, communiquer est vraiment aussi fastidieux qu’exister, tu le touches du doigt, comme il te prend la main. Si t’en étais arrivée là, -là, à ces extrêmes, là, à la gueule arrachée, la trachée broyée, au bord du précipice- c’était parce que les mots, juste les mots ne servaient à rien, n’étaient pas entendus, n’existaient pas.
Quand tu te déverses ainsi, quand tu lui parles des lieux et des étoiles, t’as l’impression que… Que le manège repart, que le cirque reprend. T’as l’impression de parler en vain, de parler dans le vide, mais ça doit être qu’une impression. Ouai voilà… Une impression que tu niches bien au chaud sous ton bras, bien à l’abri sous tes côtes, une impression que t’essayes de faire taire en gardant ta main dans la sienne. En agrippant ses doigts… Les yeux clos, toujours les yeux clos, pour pas voir que le monde est moche et absurde, que la douche n’a rien de la pluie et que “ça”, ce “vous deux”, n’a rien de naturel. Mais tu veux pas voir, alors oui, tu fermes les yeux, tu restes blottie, tu laisses la chaleur agir, les mots se déverser et tes espoirs refleurir. Tout va bien. Tout ira bien. Aujourd’hui ou demain. Dans un mois ou dans un siècle. T’es pas pressée, t’es plus à ça près… Et t’y crois. Tu crois que c’est possible de le retrouver, tu crois que c’est possible de trouver la paix, la sécurité, la joie d’être simplement. Ce n'est pas une considération sentimentale. Rectification, ce n’est pas qu’une considération sentimentale.

Ta voix résonne et ça te fait bizarre. Son timbre est plus rauque que d'ordinaire, la faute à l’empoignade contre le casier sans doute, ça te fait presque marrer d’absurdité, de connerie, d’enfantillages perpétrés par deux putains d’adultes. Sa bouille s’écrase sur ta tête, son pif dans tes cheveux, ça te retourne le bide, ça te vrille le coeur. C’est pas une considération sentimentale - rectification, ce n’est pas qu’une considération sentimentale - c’est une logique qui reprend vie, un truc qui reprend sa place. Tout est comme avant, mais tout est dissemblable. Ça te fout le vertige. A moins que ce soit la sortie du froid, le retour à la presque vie qui te submerge. L’eau est chaude, bien chaude, t’en es surement devenue toute rouge, au moins ça jure pas avec tes bras, au moins c’est un rouge qui fait du bien
Avant tout était simple et logique, tout était évident et facile… Tu sais pas pourquoi… Pourquoi c’est si compliqué maintenant. Pourquoi ça rugit, ça gronde, ça secoue… Pourquoi les mots, les mots ne sortent pas, les connexions se font plus… Et ça te fiche la trouille, parce que ça pourrait être un truc brisé dans le temps, toi et lui, lui et toi. Ou juste -juste- que tout ça, toute la beauté et la douceur du lien entre vous était juste dans ta tête. A quel point t’avais pu enjoliver les choses ? A quel point t’avais pu les édulcorer ? Toi, la grande optimiste, la grande idéaliste… Mais tu préfères pas y penser, tu préfères caler ça sous ton bras, le larver sous tes côtes et voir ça plus tard.
A un moment, quand il parle astrologie, quand il parle du temps sans toi sous le ciel irakien, tu crois percevoir un semblant de normalité, une confidence qu’il aurait pu te faire avant. Mais ça aussi ça s’efface. Ca s’efface quand tu reprends ta presque vie, quand tu t’écartes un peu de lui, quand tu rouvres les yeux.
En vrai, ce serait pas la réalité qui est moche à en crever ? Pensée interdite, pensée si lourde quand ton corps reprend à peine en densité. Tu te frottes le visage, comme si… Comme si la vue allait être meilleure. Mais c’est pas le cas.
Tu te déverses encore, face au silence, face aux mots creux que tu penses complices mais qui une fois que tu les vois s'exprimer ne le sont, en fait, peut être pas. T’es déçue plus que fâchée. Tu te demandes comment réparer, comment guérir, si c’est possible cette fois.
Tu voudrais le rassurer… enfin tu crois que c’est ça… T’en sais rien. Tu dis des trucs, des trucs qui te passent par la tête et peut-être un peu par le coeur. T’essayes de le ramener à toi par les mots. Mais les mots ne suffisent pas. Ouai t’es déçue, peinée, triste. Et Wendy triste c’est pas… C’est trop moche pour exister sous le regard d’autrui. Alors tu te raccroches à la paix, la paix physique ressentie dans ton corps contre le sien, ressentie sous la pluie artificielle qui lave et qui réchauffe. Tu gardes tes doutes dans un coin de ton coeur, là blottie sous tes côtes comme tu es blottie contre les siennes. C’est fou parce qu’avec tes mots t’attendais pas grand chose… Peut être juste le signe que les choses n’avaient pas changé, pas trop en tout cas. Sauf que ça ne vient pas. Le silence appelle le silence, le silence et le vide qui te font frissonner malgré la chaleur de l’eau qui coule sur ta tête.
– T’es vierge.
C’est “ça” qui brise le silence. C’est “ça” qui ramène tes iris aux siennes. Petit bug, petit flottement. Avant qu’il ne poursuive, parle de l’ascendant qu’il t’a inventé parce qu'il ne savait pas quand t’étais née très exactement. Il s’est dit que… Il a imaginé… Tain il devait vraiment se faire chier ou alors, il devait vraiment espérer que dans les constellations au-dessus de sa tête, les réponses fusent pour peu qu’on en ai les clés.
Sauf que t’es pas ascendant cancer. Tu pourrais lui dire. Tu pourrais lui révéler que t’es ascendant lion, que c’est comme ça que les gens te perçoivent; que tu paraît sûre de toi, indépendante, forte, mais que dans l’intime, dans l’intime ta lune est en gémeaux et que c’est pour ça que tu parles pour exprimer tes sentiments. Pour ça que t'arrives à appréhender ce qu'il est, ce qu'il ressent, compréhension par l'analyse de lui, mais communication par les mots que fait que finalement vous ne vous comprenez pas, pas tant que ça ?
Tu pourrais lui dire que ta planète Mercure qui régit la communication est accolée à ton signe solaire en vierge, que ça aussi, ça explique pourquoi tu mets des mots partout, tout le temps, des mots méticuleux, des mots justes, pourquoi t’analyses ce qu’il dit comme autant de potentielles vérités. Tu pourrais te perdre en détail, parler de ta Venus en Balance, la planète de l’amour qui est maîtresse en son domaine, qui te fait aimer vrai, aimer juste et fort ou encore dire que tes combats avec Mars sont en scorpion, que c’est pour ça que tu t’écharpes et tu te brises pour ta famille et ta patrie. Oui tu pourrais raconter autant de détails de ce genre, sans savoir si ça prédestine ou si ça éclaire sur les choix que t’as pu faire, s’il y a une corrélation dans toutes ces futilités un peu vrai qu’Alice t’a raconté en souriant, comment elle t’a redéfini aussi après la misère de la douleur et le coeur qui perd pied dans la réalité. Comme ton Milieu du ciel en bélier, qui te pousse à toujours recommencer, tout donner de toi et de ton énergie professionnellement et que oui, oui à cet endroit là il est écrit que tu serais militaire. Tu pourrais oui. Ouvrir la bouche, te déverser encore de tous ces pseudos-savoirs que t’avais vaguement en tête, parce que t’avais cherché dans les étoiles des vérités sur toi et sur ce qu’il s’était passé, comme si c’était écrit quelque part, comme si c’était rassurant de se dire que rien n’arrivait pas hasard.
T’ouvres la bouche pour lui répondre que l'ascendant ne veut pas dire grand chose entre vous, parce que c’est le signe lunaire qui régit les relations intimes et que toi et lui… Bref. Mais tu dis rien. Pourquoi ? Parce que… Parce que… Il te file entre les doigts, parce qu’il te dit des vérités qu’il s’est construites, parce que tu sais pas qui il est, comme il ne sait pas, lui non plus, qui t’es devenue. Parce que ce sont des considérations de gamins qui se raccrochent au vide. Pourquoi tu t’étais jamais demandé toi… Pourquoi t’avais pas cherché ce type de vérité le concernant dans les cieux ? Parce que les étoiles mentent. Les cieux mentent. Les choses arrivent par hasard. Et que ça… Ça te confine à l’hypervigilance. Parce que des Cincinnati qui s’écroulent ça arrive tous les jours. Et que ça peut pas être écrit dans les cieux des trucs aussi moches et aussi douloureux.
On devrait y’aller.
T’acquiesce… T’acquiesce mais avant qu’il se relève, avant qu’il te quitte physiquement, qu’il reprenne la paix avec lui, déjà tu te replies sur toi. Tu bascule lentement pour te redresser, quitter son bras. C’est pas que ça te fasse plaisir, c’est pas que ça te plaise. Mais… Mais tu vois se profiler la violence de l’évidence, l’évidence qui n’est plus, de l’attitude qui change, des mots qui sortent de travers, comme si vous parliez deux langues très différentes, pas faites pour se croiser, pas faites pour s’entendre. C’est pour ça que vous en étiez arrivés là; pour les esquives, pour les pourquoi, pour la confrontation dont t’avais eu besoin afin de toucher du doigt un mystère encore plus grand, toujours plus grand… Comment Skye-refuge peut cohabiter avec Skye-étranger ? Comment pouvait il être paix et violence entremêlées ? Et comment toi, t’allais apprendre à vivre avec ça ?
Mais c’est brouillon tout ça, gros bordel dans ton cerveau qui redémarre à peine. Avec le silence et le vide. Tu prends tous tes doutes, tu les fourres bien au chaud sous tes côtes, tu les dissimules dans ton coeur et dans ta chair, tandis que tes genoux gagnent ta poitrine, tandis que tes muscles ankylosés sont agités, secoués, incités à reprendre vie. T’as le courage qui revient. Tandis qu’il se relève, tandis qu’il affirme qu’il va te ramener. C’est pas la magie du moment qui se brise, y avait pas de “magie du moment”, y avait juste la paix et le réconfort et tous deux s’éloignent sans faire de bruit, comme Skye se relève, comme Skye trouve ça “cool”. Mille questions éclatent dans ta tête, mille questions que tu voudrais formuler mais les “pourquoi” et les “comment” restent sans réponse ce soir. Et toi, toi t’as pas envie de reprendre le chemin de cette bataille. Parce que oui, t’es revenue du silence et du vide, t’as repris consistance et densité, l’esprit plus alerte, moins embrumé… Mais que le silence derrière ses mots te foudroie.
Si Skye dit que c’est “cool” alors, ça l’est. S’il dit que t’es ascendant cancer, soit. Pour ce soir, pour cette nuit, pour cet instant, tu lui offres la victoire, victoire de quoi ? victoire sur quoi ? Aucune importance. Fermons les yeux, fermons les sur le monde moche, sur la réalité miteuse, sur le silence à travers les mots et le vide de nos existences.
Oui, il est à la fois super tard et super tôt, à la fois trop tard et trop tôt, ça provoque une sensation bizarre, celle de pas être à ta place, corrélation du passé et du présent, petite Wendy et celle que t’es devenue qui s’entremêlent ou se dissocient. Tu te frottes l’oeil, repliée sur toi, les bras autour des genoux, les genoux contre la poitrine, tu te raccroches à toi puisque t’es plus certaine de pouvoir le faire auprès de lui. Skye-refuge a laissé sa place, à qui ? à quoi ? Tu sais pas… Tu regardes vaguement ta montre, tu vois l’heure, mais tu dis rien, rien à haute voix. Parce que bien sûr il est tard, bien sûr il est tôt. Bien sûr que le temps a repris sa course et qu’il faut se remettre en mouvement, se relever pour éviter de mourir.
La pluie artificielle a cessé de tomber sur ta tête, il ne pleut plus que le silence derrière les mots, les mots vides de sens, les mots futiles et moches d’une réalité absurde.
Tu te demandes… Est ce que les cieux se sont alignés pour ce moment ? Est ce que les planètes, les étoiles, les astres qu’importe président à la marche du monde, est ce que c’était écrit… pourquoi tu te poses la question ? Pourquoi tu remues le couteau ? Qui serait assez sadique pour t’arracher le coeur pendant 20 ans, te le rendre soudain, mais qu’il ne soit plus adapté à l’espace qu’il a laissé vide ? Est ce que l’espace à vraiment été vide pendant 20 ans ? Est ce que ça aussi, ce ne sont pas des chimères ? C’est pas venir édulcorer la réalité ? Tu te mords la lèvres. Skye te paraît soudain immense, lui debout et toi toute repliée, toute petite, toute ridicule. Tu le regardes s’agiter. Tu cherches dans ses gestes, dans ses attitudes, tu cherches dans le bleu et sa teinte qu’on ne retrouve pas ailleurs. Puis tu renonces. Tu renonces pour ce soir. Oui, ça aussi, tu préfères l’oublier, le glisser sous tes cotes bien à l’abri de ta compréhension. Il y aura un demain, un surlendemain, des semaines et des mois, des années entières pour tenter de percer le mystère de qui est Skye et comment on en est arrivés là.
T’as besoin d’aide.
T'acquiesces encore. Mais l’aide, pas tant pour les bras, pas tant pour te tenir debout. Pour tout le reste du mystère. Tu dis rien. Tu agrippes, te laisses être redressée, là sur tes pieds, le monde te parait déjà moins intimidant, Skye te parait déjà moins immense et son mystère moins implacable. Tu essores tes cheveux, t’es presque partie pour retirer ton jean détrempé, qui te colle aux cuisses puis tu réalises qu’il est là, que sa présence est familière et étrangère toute à la fois, tu le considères de la tête aux pieds, Skye-refuge ruisselant, Skye-étranger trempé. Une bouille de gamin, une attitude enfantine, ça te saute aux yeux comme ce qui est familier et pourtant. Pourtant tu ne le retrouves pas.
“T’as de quoi te changer ?”
Tu poses la question mais en vrai, t’auras aucune réponse à lui apporter si c’est pas le cas. Alors tu cherches, tu cherches ce que tu peux dire, ce que tu peux trouver en solution pour que les choses deviennent confortable pour lui, parce que le jean qui colle doit pas être plus agréable sur toi que sur lui. Et pendant que tu fais ça, tu vois pas le monstre et ses attitudes, tu vois que Skye le gamin trop grand, sauf que t’es plus Wendy la gamine minuscule alors… Alors t’as un élan Wendy chez les enfants perdus, prête à lui raconter une histoire.
Tu considères l’espace autour de toi, tu vois vos reflets dans le miroir, vision à laquelle t’avais échappé à l'aller, mais qui n’est pas plus glorieuse au retour. Tu fixes ta bouille un instant, grimace comme pour vérifier que le reflet ne te trahit pas. C’est un peu surréaliste de te voir ainsi, tronche chiffonnée, trempée de la tête aux pieds, rouge écarlate née de l’eau trop chaude mais juste ce qu’il fallait pour te ramener là. T’as le creux de l’estomac qui brûle de la faim qui te rappelle les efforts fournis, ta main passe, masse, frotte le contour de ton abdomen, le regard s’attarde sur tes bras tout aussi dégueu mais objectivement pas si pire.
Puis tu te rappelles, tu te rappelles qu’il est là, que sa présence est familière et étrangère tout à la fois.
“Dois y avoir des fringues qui trainent si tu veux. Je crois.” Sourcils qui se froncent, bouille qui se tord... Nouvelle obsession de ne pas le laisser là, trempé par la pluie artificielle. “Des blouses dans le vestiaire à côté.” Des tenues médicales pour si jamais  il y avait besoin de réparer la chair à la main. Besoin de reprendre le cours normal des choses. Besoin de prendre soin. Le même élan que celui qui t'avait fait rester il y a presque 2 heures de ça.
T’esquisses un pas vers la sortie des douches, tu te sépares de lui, un pas, puis un deuxième. T’iras pas courir un marathon, mais ça va. Tu restes prudente, tu mesures, chaque avancée, faut pas se laisser flotter, pas se laisser tomber. Tu reviens au banc, aux affaires déversées, tu ne veux pas te confronter à la réalité. Le vestiaire froissé que tu ignores, le contenu de ton sac que tu rassembles, que tu fous en vrac, dieu que tu détestes ça, le désordre… Mais… Mais tu veux partir d’ici. Tu veux… pas réaliser à quel point ça t'agrippe les tripes, la vérité, le manque, lui.
“Je vais aller me changer. Là, juste à côté. Je peux te ramener ce qu’il faut pour…que tu sois au sec.” Tu farfouilles dans la poche avant de ton bagage, poses une barre de céréales sur le banc. “En attendant, manges ça, OK.” C’était pas une question, la journée était longue pour tout le monde, la nuit presque complète. Tu te dis qu’à défaut de le nourrir, ça viendra l’occuper et qu’il restera peut-être là. “Tu bouges pas, hein ?” Sous les airs de Wendy adulte qui materne l’enfant perdu, l’écho de Wendy enfant qui aurait trop peur qu’il disparaisse. Puis t’avais pris tes chaussures, gagné la porte, posé la main sur l’huis clos, jeté un dernier regard dans sa direction.

Couleur dialogue : #990000
@Skye Lane
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Skye Lane
Skye Lane
administration
Personnage
It's Alright - (Skye) H0n3
Nature : Metahumain [descendant] ; fracture à l'encéphale, rejet de lui-même ; nature abominée.
Âge : 36 ans [15.11.1996]
Alias : Teddybear [Teddy, Ted] ; mutation sillonnant l'organisme en sécurité relative ; dans la panse de l'ourson, une bombe prête à tout faire sauter.
Occupation : Agent de Sparte, [membre Spartan]. Tueur, molosse furieux. Bave aux commissures, sa rage comme un acide.
Statut : Marié [à Hazel], père de son enfant à naître. Cerveau cramé, palpitant foireux. L'univers écroulé au contact de ses doigts.
Zone libre : It's Alright - (Skye) B7ni

Don't forget to be an insufferable asshole today. You never know who's having a good day they don't deserve. • • • [And I dream too much and I don't write enough and I'm trying to find God everywhere.] 50% idk, 50% idc.
- T R O U B L E M A K E R -
I'm just having an allergic reaction to the universe. -- Destroying everything seems like the best option. | Blocking people isn't enough, I want to microwave them.
// face of an angel, mind of a killer //
Eccedentesiast (.n) Someone who hides pain behind a smile.
*laughs maniacally with a sexual undertone* • • • [I survived because the fire inside me burned brighter than the fire around me.] I have more scars than friends.
He's not a villain, he's just a boy.
((Personally, I'm both fucked-up and misunderstood)).

(( Your lips, my lips, Apocalypse. [she's soft, but in a very dangerous way] <<and in the middle of my chaos there was you>> Baby, I'm home ! *covered in blood* ))


(( Eyes talk better than words sometimes. • • • Yes, as a matter of fact, I do have a very dirty mind. • • • [I think broken things have such a sad beauty.] I still taste the past. ))

It's Alright - (Skye) 03xp It's Alright - (Skye) 9fy9
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It's Alright - (Skye) J87jNk2

It's Alright - (Skye) Efly
Ches les Lane, c'est toujours la fête.
[ ambiance ]

It's Alright - (Skye) Skye10

Mutation : [socle commun] (nv1)
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Thème : Perturbateur tellurique.
Fonctionnement de la mutation : Gouffre humain. Absorption permanente des flux invisibles qui l'entourent à faibles doses ; mettant son corps dans un état de "stress" constant. Dévorer les énergies [grâce au blackhole et au shunt] nourrit [sa régénération].
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[socle singulier]
[suppression de
mutations|blackhole]
(nv5) Supprime (voire brouille) deux branches entières. Réduit de moitié le niveau du socle commun. // [court-circuit ambulant|shunt] (nv2) Met à plat, (voire grille) le réseau électrique qui l'entoure. Met à plat (voire grille) tous objets usant d'une batterie. // [régénération] (nv2) Régénération des organes vitaux. Régénération des lésions moyennes à profondes.
Entraves : [tête cassée]
Insomniaque, trouble borderline
[suppression de
mutations[blackhole]
Aura active pour 15 minutes. (mouvante, elle ne se détache pas de lui). (x) Se déclenche via son instinct de survie. La plupart du temps incontrôlable pour lui. (x) Rayon de 20 mètres. (x) Si l'aura est tenue + de 15 minutes : céphalée très agressive, acouphènes provoquant le vertige. En dernier avertissement, un saignement de nez (signe d'une hémorragie intracrânienne). // [court-circuit ambulant|shunt] Aura active (mais statique, s'il bouge l'aura ne le suit pas mais persiste sur la zone touchée). (x) Se déclenche sous son impulsion. Difficilement contrôlable pour lui (refus de s'entraîner/de comprendre sa nature de mutant). (x) Rayon de 20 mètres. (x) Les impulsions le boostent -- trop d'impulsions à la suite l'amochent. (x) L'état du système électrique & des batteries à son départ peut aller du "complètement bousillé" à la simple "mise HS" sans dégâts - tout dépend de la puissance qu'il met dans son impulsion (la puissance émise dépend de son état physique et/ou psychique).
Infos diverses : [Taille] 1m88 | [Poids] 83kg
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[globalement] Existence de chaos. Stigmates constellent son corps. Cicatrices en multitude et couronnes dentaires. // [notable] (x) [2031] Scarification sur la clavicule droite - une espèce de papillon (une bite ailée). (x) [2032] Main gauche mutilée - lui manque l'auriculaire et l'annulaire.
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--- En définitive, son corps est un champ bombardé, dont certains membres ont été plusieurs fois brisés.
--- Châtain, boucles et sourire-enfant. Prunelles lagunaires. Ne pas s'y fier. Derrière la face d'ange se musse un esprit de vrai détraqué.

INFO : Depuis fin 2032 (développement de sa mutation) plus aucune cicatrice ne parvient à s'ajouter durablement sur sa chair.
Date d'inscription : 05/02/2024
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Dollars : 2796
Faceclaim : Daniel Sharman.
Crédits : (quote sign) Grandson (av + crackship + sign) Selfmade (crackships + vid) Love (moodboard) Avalohn (gif) Dsharmansource (img) unknow-pinterest.
Infos Rp : Présence régulière. Réponses en ordre aléatoire ; ne le prenez pas personnellement. Certains sujets me demandent moins de réflexions (et surtout de neurones) et sont donc màj plus rapidement.
Thèmes abordés : Mommy issues, chaotic dumbass energy | langage grossier, lgbtq+ (problématique), toxic behaviors/masculinity, troubles psy, ptsd, violence physique/morale, sexe, (auto)mutilation, gore, mort/meurtre, guerre.
Thèmes refusés : Les légumes ((verts)) parce que les tomates et les carottes, franchement, ça passe.
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Message(#) It's Alright - (Skye) Empty09.09.24 19:36

- It's Alright -
What you got goin' on. Behind those eyes closed, holdin' on ; And I don't want another day to break. Take our, steal our night away. Warm shadow, warm shadow. What you got in store for me. Keep those eyes closed, next to me. And I don't want another day to break. Take our, steal our night away.

– T’as de quoi te changer ?
Question percute l’oreille, creuse la cervelle et ressort du côté opposé.
Pas qu’il s’en foute de ce qu’elle miaule. C’est pas ça, non c’est pas ça.
Mais. Trop de préoccupations sous l’ovale du front ; une mélasse gluante aux neurones.
Ses flaques dans ses boots et ses fringues lourdes et collantes - toutes ces sensations, il veut les garder. Les préserver aussi longtemps qu’il pourra. Preuve de ce qu’ils sont - preuve qu’ils sont. Preuve de ce moment.
Regarde sans bouger, les bras retombés le long du corps. Faciès immobile.
Elle est. Petit sac de viande désormais vertical. Wendy tient toute seule, sans plus avoir besoin de lui. Perturbations immolent. Anxiété mordille d’emblée ses tendons. Son trouble empire. Tics nerveux qui agitent. Ses doigts accrochés à la couture de son futal. Il gratte. Gratte. Il gratte le relief, le bourrelet de tissu piqué de fil.
S’il n’est plus là pour l’aider alors à quoi il sert, lui. Si elle n’a plus besoin de ses bras ni de ses quilles, qu’est-ce qu’il branle encore dans ce vestiaire, dans ces douches, dans cette tour.
Réminiscences sinistres. Le réel qui gifle.
Il était là pour la blesser. Il était là pour la fuir. Il était là pour un tas de trucs et elle éclabousse ses trajets ; ouais. Menteur, foutu menteur. Connard de menteur. Des trous partout. Skye devenu passoire - qui pisse ses sentiments et jute ses désordres.
Renifle encore une fois. Piétine sur le carrelage. Ravale les sensations ferreuses autant que la glaire salée.
Wendy gravite dans l’espace. Une planète qu’il connait sans reconnaître. Nuances bleuets et corail. Elle traverse l’atmosphère ; mélange l’oxygène et dissipe le brouillard. Satellite l’un de l’autre, il imagine. Malgré les distances et malgré leurs lacunes ; malgré le temps distordu et les impacts. Satellite l’un de l’autre, il comprend. Vision dessinée aux crevasses et sentiers de son esprit.
Elle s’arrête devant les miroirs, essore la flotte de sa tignasse et s’observe autant qu’il l’observe, de derrière.
Langue sèche de devoir attendre ce qu’elle désire ; les ordres qu’il réclame sans un bruit, piteux.
Et puis ses orbes capturent les siens et il se raidit.
– Dois y avoir des fringues qui trainent si tu veux. Je crois. Des blouses dans le vestiaire à côté.
Ouais.
Affirmative chuintée entre ratiches.
Juste pour lui signifier qu’il entend. Juste pour lui signifier qu’il comprend ; ouais. Menteur, foutu menteur. Connard de menteur. Il ne capte rien - il est en équilibre. Un pas de côté et il sait que l’instant sera cassé. Des brisures de ce souvenir-vertige agitant la ventraille.
Ouais, il répète.
Pourquoi s’acharne-t-il. N’en sait rien.
Confirme qu’il prend connaissance de tout, qu’il avale ses mots comme on avale des cachets. En avale assez tous les matins pour savoir que rien ne change, que rien ne se guérit jamais. Apaise tout au plus. Les troubles étouffés sous une dose insupportable de vide ouaté ; à ceci près que ce n’est pas du vide, ni du coton. On appelle ça la normalité, a dit la psy. La paix intérieure - ou un truc s’en approchant. Est-ce que ça soulage, le vide ouaté en paix intérieure et la voix du psy - est-ce que ça calme, le rien le putain de rien non rien ne soulage jamais rien - du vide sur du vide pour ajouter à son vortex de fureur.
Wendy sort, le frôle en approchant de la porte. La rouvre et traverse. Retrouve les vestiaires et il ne suit pas. Pas immédiatement. Il reste planté là, instable. À se mater droit dans les yeux et chercher un moyen d’étirer la nuit. Ou de retourner le sablier, comme on le ferait dans un putain de dessin animé. Rembobiner le film et faire les choses autrement. Irradier d’une intelligence qui le quitte, d’une prestance qu’il n’a pas. Remplir à pleines mains les brèches de leur histoire, frénétiquement. À s’y casser les ongles, à s’en arracher la peau.
Il est dans son dos avant qu’il ait expiré un souffle.
Banc retrouvé, elle récupère quelques affaires. Regroupe le bordel qu’il a mis à terre.
Elle ne reproche rien et il se tend vers elle. La nuque craque. L’excuse perle sur sa lippe. Il la retient et la tue entre ses dents. Si elle ne reproche rien, alors le pardon n’a pas besoin d’être.
– Je vais aller me changer. Là, juste à côté. Je peux te ramener ce qu’il faut pour… que tu sois au sec.
Nouvelle barre de céréales déposée sur le banc sans un mot. Une offrande. Une offrande pour la paix intérieure et le vide ouaté qu’il faut préserver, il suppose - sans forcément y ajouter la voix du psy. Connait-elle la psy. La psy de Sparte. Combien Sparte a-t-il de psy à sa disposition. Psychologues et psychiatres. Pas la même chose. S’ajoute l’infirmière. Combien Sparte a-t-il de psy féminin et humain uniquement scrupuleusement très spécifiquement humain. N’en sait foutrement rien. Et pourquoi a-t-il besoin de savoir ça maintenant.
– En attendant, mange ça, OK.
Une oeillade qu’elle lui lance. Le brillant de son regard qui éclate au brillant du sien. Il dit plus un mot, Skye. Sage putain de sage putain de sage putain de- Sage comme une image. Hoche son menton hirsute de bas en haut et de haut en bas. Jure sans cracher, c’est déjà ça.
Wendy s’en va. S’arrête devant la lourde. Revient sur ses pas sans bouger. Ça l’interroge ça aussi. Comment peut-on revenir sur ses pas sans bouger. Revenir sur ses intentions juste avec le buste qui pivote autant que le visage. Ce sont les yeux. Ces yeux. Ses yeux. Flottement. L’incertitude d’être. Seul ou à deux.
Satellite, il tergiverse. Mutique.
– Tu bouges pas, hein ?
Pour aller où ?
Pas une vraie réponse. Hausse les épaules et un demi-sourire soulève sa pommette et plisse sa joue.
Ça la rassure assez pour qu’elle ouvre la porte. Ça la rassure assez pour qu’elle disparaisse dans le couloir et se barre il ne sait où. Au vestiaire féminin aux chiottes au bout du monde.
Trois pas à droite et son tibia tape dans l’arête du banc. Son derche s’y claque et un soupir remonte le long de son poitrail et éclate dans sa gorge. Battoir frotte sa figure à s’en arracher les traits. La fatigue qui lui percute un coin de mâchoire et d’épaule. Il s’affaisse. Vire son sweat-shirt trempé et lourd et froid. Le jette à terre. Vire ses godasses, les retourne et laisse couler la flotte au sol. Regarde les petites fontaines se tarir. Dépose les chaussures à côté de lui et relève le nez. Contemple la porte ni tout à fait ouverte ni tout à fait fermée. L’interstice clair du couloir encore allumé et de sa disparition.
Respiration se déglingue sans qu’il n’y fasse gaffe. Les émotions qu’il pensait avoir ravalées en même temps que sa morve. Sensations de picotement sur les joues et dans la gorge, puis d’anesthésie. Les orbites qui brûlent et le cervelet qui fait mal.
Crise d’angoisse qui débute. Pas de raison, aucune foutue raison. Baisse le regard et scrute ses mains. Se concentre sur la couleur à l’intérieur de sa paume. Pas coquille d’œuf mais presque. Se concentre sur la flotte qui lui dégouline encore sur le visage. Passe sa dextre dans son crin qu’il replaque vers l’arrière. Le dur du sol sous la plante des pieds. Le dur du banc sous son cul. Crise d’angoisse passe sans déborder. Pas de raison, aucune foutue raison. Peut-être trop de raisons, peut-être seulement cette soirée. Cette heure. Ce trop-plein de tout et cette incapacité à agir comme il le voudrait.
Inspire profondément par les narines. Retient. Expire par la bouche.
Recommence trois fois et finit par se redresser et virer son futal. Lutte pour s’en débarrasser, et dégage avec son calbut. À poil, redresse le nase et vérifie qu’elle ne se pointe pas. Écoute les bruits. Pas de bruits. Tire son sac laissé au bout du banc, l’éventre. En retire son tee-shirt autant que son jogging qu’il n’a pas osé enfiler. Parce qu’elle était là, parce qu’il fallait aller à l’essentiel. Parce qu’il avait les neurones en apesanteur et l’âme en feu.
Au sec, à peu près. Les tissus sur sa chair finissent d’absorber les trainées humides de sa peau charcutée et le goutte-à-goutte de sa tignasse en bordel.
Skye reclaque ses fesses sur le banc, enfile patiemment des chaussettes propres. Une vert olive et une gris anthracite. Pas les mêmes, pas le temps de chercher et puis qu’est-ce qu’on s’en fout de la couleur des chaussettes tant qu’elles sont propres.
Des chaussettes qu’il présage bousiller ce soir-matin ; puisqu’il n’a plus de godasses à se mettre. Refuse d’embarquer ses chaussures de boulot rangées dans le casier. Alors. Il traversera les couloirs et les espaces ouverts et descendra les escaliers car il ne peut pas ne peut pas non il ne peut pas prendre un putain d’ascenseur ne prendra pas ce putain d’ascenseur - ne fout un pied dans un putain d’ascenseur que si on le lui ordonne. Cerveau mis sur pause et claustrophobie maitrisée sous les salves d’adrénaline. Sillonnera le parking. Comme ça, juste comme ça. Mettra la clim à fond, dans sa Ford, orientée sur le chaud. Pour ne pas claquer des dents avec son tee-shirt blanc délavé et son jogging gris délavé et son humidité générale trop élevée.
Est-ce que les plantes ressentent le froid. Est-ce que les plantes ressentent la fraicheur de la rosée au soir-matin très tôt ou très tard. Est-ce que les plantes peuvent tomber malades par un trop-plein d’humidité et de froid mêlés. Est-ce que les plantes- S’en branle des plantes. Pourquoi pense-t-il à des putains de plantes et à la rosée dans ce putain de vestiaire dans l’attente de- Sa tronche renfrognée s’abaisse. Ses doigts chopent la barre de céréales. La reposent. Skye la laisse où elle est. N’a pas faim. N’a pas soif. N’a pas sommeil. Et puis tout à la fois.
Clébard furax se lève, ramasse ses sapes et les fourre dans son sac. Tire le banc dont les pieds braillent sous les néons. Le replace correctement. Finit de remettre tout en ordre dans le vestiaire. Identique à quand il l’a pénétré. À ceci près que les casiers sont toujours aussi déformés. Qu’on y devine la silhouette d’un ange. D’un ange qu’il a méthodiquement fracassé.
Éternuement puissant. Manque cracher un mollard. Expire un râle. Renifle une énième fois comme un putain de porc. Réitère l’opération jusqu’à pouvoir à nouveau respirer. Poing fermé, s’enfonce les jointures dans l’orbite qu’il astique à s’en faire exploser le globe oculaire.
Et puis se remet en mouvement. La bouffe insuffisante pour le retenir, le maintenir en place. Il aurait fallu y ajouter une brochure à la con à lire, un livre, un magazine ; un truc qui capture autant son esprit que la barre aurait bâillonné sa faim. Sacs qu’il embarque. Le sien pendu à son bras gauche et celui de Wendy sur son épaule droite. Sort de ce putain de vestiaire. Son coude qui appuie sur l’interrupteur. Ses orteils rencontrent le rebord de la porte, la poussent avec une maîtrise qui sent l’expérience, la pratique assidue. Pourrait devenir manchot et survivre, tant qu’il a ses pieds ; ouais.
Wendy, il appelle. Wendy, il aboie.
Parce qu’il a trop attendu - dix minutes, cinq peut-être. Déjà trop.
J’descends.
Il descend.
Il ne demande pas, il prévient. Sait qu’elle l’entend - dans son monde à lui seulement à lui - microcosme qui est qui doit qui ne fait aucun doute sur la réalité des choses n'est-ce pas ; elle l’entend.
Aucun doute là-dessus.
J’prends les escaliers alors t’as l’temps.
Pas trop non plus.
Enfin pas trop non plus.
Voilà.
A déjà traversé la moitié du couloir et dérive proche du lieu de sa dernière engueulade. Ose un coup d’œil au bureau vide. N’éprouve pas une once de remords. Son pif le gratte, ses yeux piquent. Éternue encore une fois, renifle encore une fois. Se frotte le coin de la face sur l’épaule et continue son périple.
Oublie de préciser qu’il a leurs affaires. Évidemment qu’il a ses affaires. Ses affaires comme un braquage, une prise d’otage. S’il a son sac, elle ne peut pas disparaître. S’il a son sac, ils ne se quittent pas. S’il a son sac, il se souvient d’elle ; n’esquive pas, ne rejette pas, s’enfonce au paisible de son gigantesque déni.
Échoue proche de la porte menant à la cage d’escalier, rencontre un des gardiens de nuit - Steven. Steven, un brave type. Quarantenaire. Gras du bide et début de calvitie. Demande des conseils pour se maintenir en forme et demande des conseils alimentaires. Skye lui file des astuces de sport, n’est pas foutu de lui filer un régime équilibré. Alors Steven prend certes soin de sa cardio mais Steven boit huit litres de coca par semaine et ne mange aucun putain de légumes verts.
– Tardif ? il demande.
Skye hausse les épaules.
Steven tend le bras, lui ouvre la cage d’escalier. Les orteils de Skye font le reste. Maintiennent le battant ouvert.
– Pas d’chaussures ?
Skye hausse les épaules.
Steven le regarde de travers sans trop le regarder de travers. Lane qui ne surprend plus vraiment personne. Lane vit sur une autre planète, en orbite autour de la planète Sparte.
– Bonne nuit alors.
Merci Stef.
– C’est Steven.
Ouais.
S’en tamponne.
Cage d’escalier rejointe. Les marches descendues à une vitesse dingue. L’habitude, et l’attrait d’une possible chute. Sa gueule voltigeant dans le décor. Les chaussettes ajoutent au sport, ajoutent du piment au défi.
Débouche finalement dans le hall, croise Arnold à l’accueil. Un gros con, Arnold. Traverse le hall sans offrir un mot à Arnold qui garde, quant à lui, précautionneusement la face renversée vers son journal. C’est qu’ils se sont déjà tapés dessus, y a longtemps. Longtemps comment. Longtemps comme trois mois.
Skye déboule à l’arrière du bâtiment. Dans le parking. Ne s’y aventure pas. Son séant qu’il s’éclate sur la première marche de l’énorme perron. Ou la dernière. Selon si on arrive ou si on part. Logique implacable. Pas un chat dans le coin. Les lampadaires et leur lueur jaune pisse qui badigeonne les carrosseries des rares bagnoles stationnées. Lève le nez, se rappelle une promesse faite y pas si longtemps. Longtemps comment. Longtemps comme une heure. Ils regarderont le ciel à deux, à nouveau. Mais pas ce ciel-là, pas vraiment. Ce ciel-là est aveugle. Ce ciel-là est noir pas si noir, un faux noir carbone. Pas une étoile pour percer la pellicule graisseuse. Los Angeles, comme une marmite retournée. Dessous, sa fourmilière asphyxiée.

@Wendy Matthews


_________________
The boy who fell into the sky, had no one there to watch him cry. He looked at you with his empty eyes. How I wish I told a different tale, like we chased the light, and his love prevailed. But his blood ran cold, and his skin went pale.

D E S P I C A B L E
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